
Modérateurs : Magistrats de Jade, Historiens de la Shinri
ben, ça doit froler les 0.00001 % de la population d'ensemble des zones sensibles, les "racailles" qui réussissent Sciences Po, quand mêmeCe qui fait que notre cher ministre de l'intérieur n'a pas réussi là où actuellement la plupart des "racailles" de banlieues qui sont intégrées réussissent toutes ou presque... Faut pas chercher plus loin d'où lui vient sa colère...
Bah on en laisse pas entrer plus en même temps...Pénombre a écrit :ben, ça doit froler les 0.00001 % de la population d'ensemble des zones sensibles, les "racailles" qui réussissent Sciences Po, quand mêmeCe qui fait que notre cher ministre de l'intérieur n'a pas réussi là où actuellement la plupart des "racailles" de banlieues qui sont intégrées réussissent toutes ou presque... Faut pas chercher plus loin d'où lui vient sa colère...![]()
Ca se voit tant que ça ?faut pas en faire une affaire de personnes, Kojiro. On le sait tous que tu aimes tellement le petit nicolas que tu milites pour de nouveaux essais nucléaires chirurgicaux en bas de chez lui
Le monde entier (c'est-à-dire les Etats-Unis) a les yeux rivés sur la France et son projet de loi DADVSI. Après le spectre de la licence globale, le spectre du respect de l'interopérabilité soulève les passions. Une association de réalisateurs d'Hollywood a envoyé une lettre de soutiens à quatre organisations françaises.
Michael Apted, réalisateur de soixante-deux films dont le James Bond Le Monde ne suffit pas, est le président de la DGA, l'Association des Réalisateurs d'Amérique. C'est à ce titre qu'il a envoyé une petite missive confraternelle à Bernard Miyet, président de la SACEM (Société des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de Musique); Francis Girod, président de la SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques); Pascal Thomas, président de la SRF (Société des Réalisateurs de Films) et enfin Claude Ziti, président de l'ARP (Société Civile des Auteurs-Réalisateurs-Producteurs).
Tous les quatre ont donc reçu cette lettre qui les encourage en substance à lutter encore et toujours contre ces folles idées de lois que les anarcho-interneto-communistes veulent faire passer. "La technologie Peer-to-Peer a des avantages, mais elle porte également en elle de nombreux dangers, le plus flagrant d'entre eux étant la possibilité de répandre le piratage non autorisé", prévient M. Apted dans son courrier envoyé la semaine dernière. "Sans la permission de l'auteur de l'oeuvre, qui sera capable de dire quand l'usage privé se termine et quand le piratage commence ?", interroge-t-il. "Il s'agit de la question fondamentale de ce qui est juste et bien pour les créateurs et ceux qui ont rendu cette création possible".
"Si nous ne faisons pas tout pour protéger notre créativité, elle pourrait ne plus survivre très longtemps", poursuit le président du lobby américain. "Les producteurs peuvent-ils survivre lorsque leurs films sont exploités d'une manière telle qu'elle leur dérobe leur gagne-pain ? Les producteurs investiront-ils dans des oeuvres qui risquent d'etre distribuées en masse avant qu'elles n'atteingnent les écrans ? Mais si la production cinématographique décline ce ne seront pas simplement nous les perdants mais aussi la culture et la société qui sont à la source de notre inspiration".
Dans un effort d'exhortation des troupes avant la reprise du combat au Sénat, la DGA veut montrer que la côte Ouest des Etats-Unis est toute avec l'industrie française pour préserver sa belle exception culturelle. "Nous sommes unis dans notre amour commun du cinéma. Nous sommes unis dans notre respect et notre estime pour la production cinématographique. Nous sommes unis dans nos efforts pour préserver les films pour les prochaines générations. Et nous sommes avec vous dans votre effort pour protéger les droits des réalisateurs et des autres qui créent les films que le public aime".
Il ne manque plus que la poussée musicale des violons en fond sonore pour soulever totalement l'émotion quasi patriotique du discours. Comme quoi un article, comme un film piraté sur petit écran, ne donnera jamais toute la puissance d'un grand film de cinéma.
DADVSI : des associations critiquent les travaux du Sénat
Par Marc Rees, rédaction de PC INpact
Ce qu’on redoutait se confirme entre les murs du Sénat. Plusieurs associations, proches du Libre, viennent de publier un communiqué, pour exposer leurs analyses sur les travaux actuels de la Commission des Affaires culturelles L’attention porte spécialement sur l’article 7 du projet de loi DADVSI garantissant l’interopérabilité (mesure adoptée le 16 mars en seconde délibération à l'unanimité par les députés) :
« Les licences de développement des Mesures Techniques de Protection sont accordées aux fabricants de systèmes techniques ou aux exploitants de services qui veulent mettre en œuvre l'interopérabilité, dans des conditions équitables et non discriminatoires, lorsque ces fabricants ou exploitants s'engagent à respecter, dans leur domaine d'activité, les conditions garantissant la sécurité de fonctionnement des mesures techniques de protection qu'ils utilisent. »
Or, les amendements au projet de loi DADVSI adoptés par la commission des affaires culturelles du Sénat ce 13 avril 2006 ont dénaturé le travail des députés, estiment l'April et les autres associations. « Cet article 7 faisait [pourtant] de la France le premier pays d'Europe à véritablement défendre activement l'interopérabilité. Il garantissait la libre concurrence sur des marchés stratégiques et la sécurité de développement du logiciel libre dans notre pays. » Une mesure saluée outre-Atlantique par certaines sources, mais aussi et surtout âprement critiquée par Apple, Microsoft et l’administration Bush.
Du coup, prêtant l’oreille et courbant le dos, la commission des affaires culturelles a décidé de revenir sur le texte. Elle soumet « la fourniture des informations essentielles à l'interopérabilité à des licences dites « équitables et non-discriminatoires », qui ne sont pas sans rappeler les licences RAND ("raisonnables et non-discriminatoires") pour les brevets » indique le communiqué. Or, poursuit-on, « lors du débat concernant la directive européenne sur les brevets logiciels, des milliers de PME ont (…) témoigné que ce type de licence est hors de leur portée financière et n'était avantageux que pour les grandes entreprises en situation de quasi-monopole ».
De même, alors que dans sa version rédigée par les députés, les citoyens pouvaient saisir le tribunal de grande instance pour faire valoir leur droit à l’interopérabilité, le Sénat « innove ». Il préfère la création d’une « Autorité de régulation des mesures techniques de protection ». Pourquoi une telle défiance du système judiciaire ?
Cette autorité pourra en tout cas interdire la publication d'un code source « pour peu qu'elle estime que sa publication porte atteinte à l'efficacité ou à l'intégrité d'une mesure technique », explique-t-on. On pronostique dès lors que « les auteurs de logiciels libres pourraient ne plus avoir le droit de divulguer un simple logiciel lecteur de DVD sous prétexte que ses utilisateurs pourraient exploiter l'oeuvre à des fins illicites. C'est confondre, une nouvelle fois, l'outil et l'usage qui en est fait ».
Bien pire encore, le Sénat par la voix du rapporteur Thiollère, envisage d’ouvrir une brèche juridique sur la brevetabilité des mesures de protection, alors que la porte avait été fermée au stade de l’Assemblée nationale ! Les débats risquent donc d'être à nouveau tendus lors de la reprise des discussions. Le projet de loi sera examiné par les sénateurs dès le 4 mai prochain. En attendant, on pourra trouver une copie des dispositions proposées sur cette page.
monde de merde...Cet article a été rédigé par un reporter d'AgoraVox, le journal média citoyen qui vous donne la parole.
Une esquisse de la structure des groupes de médias en France, et des intérêts et conflits d'intérêt en jeu derrière la DADVSI.
Plusieurs articles sur ce site ont montré que la loi DADVSI ne favorise ni les créateurs, ni les interprètes, ni les consommateurs, mais uniquement des intermédiaires. On pourrait au moins espérer qu'elle favorise des intermédiaires français. Mais il n'en est rien.
Pour l'édition musicale, il y a quatre sociétés : EMI, Warner, Sony/Bertelsmann et Universal MG, filiale Vivendi. Malheureusement, Vivendi n'est pas français. 90% de son capital est public et appartient en majorité à des fonds d'investissement.
Pour l'édition cinématographique, la majeure partie est réalisée par le groupe Canal+, filiale de Vivendi, et par TPS. TPS appartient à 66% à TF1, qui appartient à 43% à Bouygues SA, le reste étant public. Le groupe Bouygues appartient à 18% à la SCDM de la famille Bouygues, et à 7% à Artemis de la famille Pinault. Elles n'ont à elles deux que 31% des droits de vote. De plus, il y a à l'heure actuelle un projet de fusion CanalSat/TPS dans lequel Vivendi prendrait la majorité de l'ensemble, Lagardère prenant 20% de Canal+. Lagardère n'est pas plus français que Vivendi. La famille Lagardère en détient 7% et 90% sont publics, avec une majorité de fonds d'investissements étrangers. Une fois cette fusion réalisée, la quasi-totalité de la production française sera faite par une société étrangère monopolistique, et il est peu probable qu'elle maintienne longtemps cette activité.
Pour l'édition audiovisuelle, on trouve 17 sociétés dans le groupe Lagardère , 4 dans le groupe Bouygues, 21 dans RTL Group et 3 dans sa filiale M6. RTL Group est une filiale de la société allemande Bertelsmann.
Pour la distribution sur Internet, nous retrouvons les mêmes : Virginmusic et Europe 2 (Lagardère), E-compil (Vivendi), Sonyconnect et M6music (Bertelsmann), E-tf1 (Bouygues), Numéricable (fonds d'investissement anglais Cinven), etc. Les mesures techniques de protection sont fournies par Apple (i-tunes) et Microsoft (virgin...).
Pour la distribution télévisée, nous avons bien sûr les mêmes : TF1 (Bouygues), M6 (Bertelsmann), Canal+ (Vivendi), etc.
Qui va finalement bénéficier de cette loi ? Ce seront des fonds d'investissement, par exemple Fidelity Investment Ltd. Ce fonds est situé aux Bermudes, comme Microsoft. Il appartient à la famille américaine Johnson, 4e fortune mondiale, et gère 1000 milliards US$ de placements. C'est le premier actionnaire d'Omnicom, premier groupe de publicité mondial (CA 9,7 milliards US$), et le deuxième actionnaire de Lagardère (deuxième éditeur de livres mondial, après Bertelsmann), d'IPSOS, 6e groupe d'études marketing mondial au CA de 700 millions d'euros, et de Havas (6e groupe de publicité mondial, ex-Vivendi), et de tant d'autres...
Heureusement, nous pouvons compter sur la presse pour rendre compte clairement de cette situation, par exemple sur :
- Libération (17% Pathé et 40% Rothschild)
- Le Monde (19% Lagardère et bientôt 49%)
- Le Figaro (82% Dassault, actionnaire de Nagra, fabricant des décodeurs canal+)
- Le Parisien (25% Lagardère)
etc.
Le fait que Lagardère ne soit plus français rend d'autant plus ironiques, avec le recul, les fusions Aérospatiale-Matra et Hachette-VivendiPublishing, faites toutes les deux sous le prétexte de conserver une activité sous "pavillon" français. Il ne reste qu'un grand groupe de médias dans ce cas, la Financière Pinault. Mais les médias n'en représentent qu'une petite partie. Les pouvoirs publics ont de manière constante et déterminée favorisé la concentration des médias, jusqu'à ce que ceux-ci leur échappent complètement.
Même en cherchant bien, on ne peut trouver aucune justification à la loi DADVSI. Peut-être est-ce une simple contrainte européenne ? Ses aspects les plus contestables proviennent de la directive "IP enforcement" déposée par la députée Janelly Fourtou, épouse du deuxième président de Vivendi Universal, Jean-René Fourtou. La loi a été déposée par le ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon, qui avait la tutelle du secteur quand M. Fourtou a été nommé patron de Vivendi Universal. M. Aillagon a été ensuite exercer d'autres fonctions dans la holding Artemis, filiale de Financière Pinault et propriétaire de la FNAC.
Bon appétit, messieurs.