Au Japon, on trouve souvent des
gorintô 五輪塔 ("tour des cinq roues / anneaux") dont chaque partie représente une roue/élément, et sont rangées dans l'ordre.

De la base au sommet :
1 : "les pieds", forme cubique, la Roue (l'Anneau) de Terre (
chirin 地輪)
2 : "le ventre", forme sphérique, la Roue (l'Anneau) d'Eau (
suirin 水輪)
3 : "le torse", forme pyramidale, la Roue (l'Anneau) de Feu (
karin 火輪)
4 : "le visage", forme hémisphérique, la Roue (l'Anneau) de Vent (
fûrin 風輪)
5 : "le sommet du crâne", forme de perle
magatama / de goutte, la Roue (l'Anneau) de Vide (
kûrin 空輪)
Les signes gravés ne sont pas des kanji, mais des bonji (alphabet
siddham), et désigne chaque élément par son nom sanskrit :
Terre :
a
Eau :
va
Feu :
ra
Vent :
ha
Vide :
kha
Un petit explicatif made in wikipédia s'impose :
L'alphabet
siddham est un ancien alphasyllabaire, utilisé jusqu'au IXe siècle dans le nord de l'Inde pour écrire le sanskrit. Il fut progressivement remplacé par la
devanāgarī, pour disparaître complètement des écrits indiens autour du XIIe siècle.
Il descend directement du
gupta, et donna notamment naissance à l'alphabet tibétain et à la
devanāgarī. Il présente en particulier de nombreuses similitudes avec cette dernière.
L'alphabet
siddham fut amené au Japon par le moine Kôbô-Daishi en 806, où son utilisation perdure dans certaines formes de bouddhisme ésotérique. Il y est connu sous le nom de
bonji (梵字).