Puis de retour à la demeure de Kenichi, un nouveau nikutai fut nommé. Cet homme était Tamori Kokaine, le fou qu’il avait vu sur la montagne lors de son réveil catastrophique. On lui demanda ensuite rapidement de protéger le nouveau nikutai. Encore une augmentation ainsi qu’une récompense pour le nouveau héros qu’était selon la cour Kokaine. Il n’était pas dupe il s’agissait plutôt de le remettre à sa place. Pareil pour Mirumoto Oka qui faisait semblant de s’inquiéter de son sort. « Ne le juge pas si ». Les hommes ont toujours été des égoïstes pourquoi Oka serait différent.
Alors que les jour passèrent un message venant de Shiro Mirumoto ordonnait au seigneur Kenichi de venir regrouper ses troupes. Le voyage aurait pu se passer de manière plus rapide si la mère de Kenichi était partie en même temps que les autres nobles. Mais non madame devait faire son intéressante. Là voilà à l’arrière-garde porté par huit serviteurs, car madame ne pouvait pas marcher bien sur, et ralentissant le mouvement des troupes. Il fut donc facile pour la cavalerie Matsu de les rattraper en ce funeste jour du 5ème jour du mois du Tigre de l'année 1158. Seule sa troupe dirigée par ce fou de Kokaine était à même de ralentir leur assaut mais ne pouvait pas gagner, les autres soldats étant beaucoup trop loin pour réagir. Malheureusement les ordres désorganisés du nikutai n'étaient pas pour arranger les choses. La bataille étant perdue, il lâcha son arc et dégaina ses sabres offrant à son nikutai une chance de s’enfuir. Chance qui comme le destin le prouverait il aurait du prendre au lieu de vouloir jouer le fier. Puis très rapidement il fut encerclé par cinq bushi du clan du lion alors qu’il avait perdu de vue Kokaine, la personne qu’il devait protéger. Bien, ce serait la fin, mais ce n’était pas une raison pour abandonner et il chargea les cinq bushi. Comme on dit la meilleur défense reste l’attaque. « Attention derrière toi », « déplace toi à gauche ». Cette voix qui avait été son seul ami pendant tant de mois, était aussi celui qui il permettait de faire face à ces cinq guerriers. Il pouvait en effet esquiver des coups qu’il ne pouvait voir et surprendre ses adversaires. Malheureusement sa technique ne lui permettait pas d’esquiver totalement les coups de sabre et à chaque blessure ses forces l’abandonnaient peu à peu. Il parvint tout de même à éliminer trois Matsu avant de tomber a genoux alors qu’il sombrai dans le coma. « RELEVE TOI, SI TU TOMBE MAINTENANT, QUI EMPECHERA CES MALHEURS ». Puis une vive douleur le pris au cœur. Celui-ci était comme broyé. Mais cela lui fit rouvrir ses yeux juste à temps pour lever ses deux sabres sur c’est adversaire qui lui fonçait dessus. Pris au dépourvu ils s’empalèrent sur son daisho mais lui non plus ne pouvait esquiver leurs coups. Par contre grâce à une légère torsion de son torse il pu éviter que les katana qui transpercèrent son corps ne touchent ses point vitaux. Alors qu’il chutait face contre terre, et que la douleur disparaissait ainsi que la maîtrise de son corps, il revu l’être qu’il devait protéger. Malheureusement il ne pourra aller l’aider puisque même la parole lui était impossible. Par contre il pourra contempler le dernier combat de son nikutai. Celui-ci invoque un sabre de flammes ardent et asséna un coup meurtrier d’une puissance inimaginable à son adversaire, le commandant ennemi. Mais ce dernier résista et d’un seul geste décapita le malheureux nikutai. A ce moment le cri de guerre des renforts se fit entendre et les Matsu n'eurent d’autre choix que de fuir. Désormais il pouvait fermer les yeux et profiter d’un sommeil douloureux et plein de cauchemars mais mérité. Au moment de sombrer dans l’inconscience il pensa une dernière fois à Kokaine. Il pensa à la promesse que son nikutai avait faites aux dieux. Celle de retrouver son maître et ce qu’importe les dangers que ceux-ci lui mettrai en face.
Après plusieurs jours il se réveilla encore une fois prés d’un médecin. Celui d’ailleurs était Mirumoto Oka. Un bien meilleur médecin que tout ceux qui l’avait soigné avant. Mais pourquoi prenait-il soin de lui ? Peut être que son jugement sur ce samurai était erroné. Il y aurait encore de la compassion dans l’humanité ?
Le 9ème jour du mois du Tigre de l'année 1158 lui offrir un spectacle des plus surprenants. Celui de Shiro Mirumoto et surtout la vue des innombrables campements l'entourant et abritant déjà une centaine de milliers de bushi. C’est dans ces tentes que son escouade désormais commandée par Mirumoto Zenshin prit ses quartiers. Zenshin était une brute sans cervelle qui avait étudié dans les terres du clan du crabe. Enfin, étudier était un bien grand mot pour un homme comme lui.
Loin du champ de bataille il était possible de retrouver un peu de calme pour se ressourcer. Là, c’est encore Oka qui le surprit. Celui-ci avait pris rendez vous avec une shugenja pour soigner son problème. Celle-ci était une jolie et gentille jeune femme qui malgré toute sa bonté et ses compétences ne pouvait rien faire. Elle n’a pu même pas découvrir quel était son véritable mal. Il ne lui en voulait pas car elle avait essayé de toute son âme mais tant d’autrse avaient essayer sans résultat. Il passa les derniers jours de paix à méditer et à s’entraîner seul dans la montagne. Il en profita aussi pour faire des offrandes de nourriture dans un petit autel à coté de là où il faisait ses kata. Mais il remarqua que justement ces offrandes étaient mangées par quelqu’un. Sûrement un heimin mourrant de faim. Cette guerre était encore plus dure pour eux. Alors les jours passants il continua de déposer ses rations pour ce mystérieux voleur. Quelle surprise il eu quand il découvrir qu’au lieu d’un heimin il s’agissait d’un éclaireur Hiruma. Un duel eu lieu avec pour seul témoin la nature. Malheureusement pour lui sa malédiction l’avait mis dans un état critique même si il n’y avait pas eu de combat. Alors vaincre un adversaire aguerri. Heureusement aujourd’hui était un beau jour pour mourir. Surtout dans un lieu qu’il appréciait particulièrement : la solitude de la nature. Mais le destin en voulait autrement et son sensei de faction à Shiro Mirumoto arriva à temps pour sauver son élève et l’emmena rapidement dans une tente de soins. Donc une nouvelle fois il se réveilla dans ce lieu qu’il connaissait si bien, découvrant à chaque fois qu’il était vivant. Il ne savait pas s'il devait prendre ça comme une bonne ou une mauvaise nouvelle. Mais il eut la joie de pouvoir passer quelque minute avec son maître. Même si leur discussion fut brève comme d'habitude, cela lui fit beaucoup de plaisir.
Après quelques jours de paix les samurai furent réunis pour savoir la marche à suivre pour sauver la demeure Kitsuki. La solution était simple la seule chance de les sauver était de passer par le col des montagnes ce qui permettait d’éviter les troupes lion qui assiégeaient Shiro Kitsuki et leur donnerait l’effet de surprise. Bien sûr il s’agissait d’une solution risquée mais la seule valide. Malheureusement personne ne voulu écouter l’idée d’un simple samurai de bas rang. Personne, sauf un jeune arriviste, le hatamoto Unkei. Celui-ci attendit la fin de soirée pour ensuite exposer sa soi-disant idée. On le félicita pour ça. « Mais un jour se sera toi qu’ils acclameront ». Qu’importe il ne demandait pas la gloire. Puis le lendemain matin ils partirent pour leur périlleuse marche après le discours pitoyable de Kenichi qui demandait de grand sacrifice à ses hommes. Sacrifice que lui-même, de nature égoïste, n’était pas prêt à effectuer. D’ailleurs il le montra maintes fois pendant le voyage en se logeant dans des monastères alors que tant d’autres devait supporter le froid.
Le voyage fut rude et il dû lutter à chaque pas. Il dû même porter pendant deux jours un des ses camarade qui était tombé de fatigue et qui voulait se laisser mourir. Mais il ne l’aurait pas permis. Mourir même pour l’honneur n’était jamais une bonne solution. Et malgré les demandes du camarade jamais il ne le lâcha. Mais lors du dernier jour de leur périple la pire des épreuves les attendait. Le pont traversant la dernière falaise avait été démantelé et il ne restait plus que les cordes. De plus de l’autre coté ce trouver une garnison de 100 bushi du clan du lion chargés de protéger ce passage. Là, Kenichi plus bête que jamais nomma 20 volontaires et leur demanda de courir sur les cordes pour prendre d’assaut leur avant-poste. Bien sûr cet ordre fut aussi suivi d’un discours pitoyable venant d’un homme lâche désirant se faire un nom sur la gloire des autres. Puis un moine psychopathe avide de bataille ordonna l’assaut. La charge avait lieu et on pouvait voir la peur se lire sur tous les volontaires. « Ne t’inquiète pas tu n’es pas seul ». Comme tous les autres il chargea. « A GAUCHE ». Une fois encore la voix lui sauva la vie. Au milieu du parcours elle lui fit découvrir des archers dissimulés qui tuèrent tous ceux qui étaient devant lui. La charge eu donc un impact moindre et il était important de tenir le pont jusqu’au renfort. « Attention a droite. Baisse toi ». Cette fois il sa coordination avec sa voix était plus efficace. Il pu même faire chuter du haut de la falaise certains samurai qui pensaient l’attaquer d’un angle mort. La bataille dura plusieurs heures pour finir par une victoire du clan du dragon. Alors il s’arrêta au milieu du champ de bataille et commence a compter les volontaires comme lui qui avaient survécu. Des 20 qui avait été envoyés à l’abattoir seul 4 survécurent. Son nikutai, le fou de moine, une samurai-ko qui lui avait montré de la sympathie et un quatrième soldat qu’il ne connaissait pas bien. Là au milieu du champs de bataille il vit les autres samurai partirent se réchauffer et fêter leur victoire. Lui resta toujours immobile au milieu des cadavres.
La nuit commença à tomber en même temps que les premiers flocons de neige. Seul la faible lumière de la lune éclairait les restes d’un champ de bataille. Celui-ci était jonché de centaines de cadavre. Alors que la neige les recouvrait, il était impossible de discerner de quel clan venait chacun de ces hommes. Tous étaient devenus égaux devant la mort. Tous avaient abandonné leur rêve et leur désir pour une raison qui les dépassait. Simplement pour que d’autres se fassent un nom alors qu’eux seraient oubliés. Au milieu de ce carnage se tenait un homme seul. La neige et le sang recouvraient son armure. Un homme dont un masque et les ténèbres de la nuit cachaient son visage. Dont un masque et l’obscurité cachait ses larmes. Il resta seul debout sur ce champ des morts pendant toute la nuit à se rappeler des visages que tous oublieraient. Il resta ici immobile jusqu'à levée du soleil qui était le signal du départ vers un autre carnage.
Et voilà c'est ici que l'aventure se fini pour l'instant