[Nouvelles] L'Aube de l'Empire

[Okuma]

L'origine de Shosuro est dans Hidden Empire, le livret reprend la suite de l'histoire pour nous décrire l'intervention des Kenkus.

Recitification : Hidden emperor est une reprise de l'histoire de Dawn.

[Bayushi Ryumi]

L'origine de Shosuro est dans Hidden Empire, le livret reprend la suite de l'histoire pour nous décrire l'intervention des Kenkus.

Recitification : Hidden emperor est une reprise de l'histoire de Dawn.

Sauf que l'histoire de Hidden Emperor se passe avant.

[Ide Akio]

Sauf que l'histoire de Hidden Emperor se passe avant.

Ca me fait penser qu'il faut VRAIMENT que je lise "Dawn of the Empire"...

[Pénombre]

j'ai lu les 6 premières nouvelles proposées

à part "Glorious Battle" et "Perfect Gift" qui sont correctes, j'ai trouvé ça en dessous de la moyenne des fictions officielles, tant sur la forme que sur les "révélations" apportées

vais m'attaquer à Defenders of the Empire

[Ide Akio]

j'ai lu les 6 premières nouvelles proposées

à part "Glorious Battle" et "Perfect Gift" qui sont correctes, j'ai trouvé ça en dessous de la moyenne des fictions officielles, tant sur la forme que sur les "révélations" apportées

vais m'attaquer à Defenders of the Empire

J'avoue que, ce qui m'intéresse, c'est le Jour des Tonnerres en lui-même. J'ai toujours voulu savoir comment ça s'était passé.
Pour le reste, il y a de la doc dans les différents suppléments.

[shiba geido]

Le Jour du Tonnerre
Par Rich Wulf

Hida Atarasi se tenait au bord de la falaise déchiquetée et promenait son regard sur l'Outremonde. Les terres étaient ravagées, lézardées, vierges de toute végétation à l'exception d'une poignée de mauvaises herbes entortillées et épineuses.La petite rivière qui serpentait à travers ces terres abadonnées bouillonnait de gaz toxiques et l'on distinguait à peine dans ces eaux noires les mouvements furtifs de créature qu'il valait mieux éviter. De gros nuages, noirs comme l'encre, tournoyaient dans le ciel, baignant la terre dans une demie lumière fantastiqye qui n'était ni le jour ni la nuit.
"Ces terres étaient belles autrefois," dit-il d'une voix basses. "Je me rappelle y être venu en mission de reconnaissance en compagnie d'Hiruma. C'était une fôret.Nous avions attrapé un poisson dans cette rivière, le meilleur que j'ai jaùais goûté de ma vie... Ce lieu est mort maintenant. Fu leng l'a tué, Shosuro."
"Tu m'as entendue approcher ?" demanda la femme du clan du Scorpion, visiblement impressionée en sortant de l'ombre. "Peu d'hommes en sont capable."
Atarasi lui sourit."On ne survit pas longtemps dans cette guerre sans apprendre à décrypter les ombres," dit-il.
"Depuis combien de temps sais-tu que je suis ici ?" demanda Shoshro.
"Deux heures."
"Tu n'as rien dit ?"
"Tu semblais en paix. J'ai pensé que ce serait grossier de t'interrompre."
Shosuro observa son visage. Il n'y avait aucune moquerie dans les paroles d'Atarasi, juste l'austère sincérité qui le caractérisait. "Alors pourquoi m'as-tu adressé la parole ?" demanda-t-elle.
"Parce que de nous tous, tu semblais la plus apte à comprendre ce que nous avons perdu," dit Atarasi en contemplant de nouveau l'Outremonde. "Nos deux clans ont beaucoup souffert dans cette guerre. Même si nous gagnons ici, ces terres ne seront jamais plus les mêmes. Que nous perdions ou que nous gagnions, voilà l'avenir du clan du Crabe."
"Tu ne devrais pas songer à de telles choses, Atarasi," dit Shosuro. "Le doute peut tuer un homme plus proptement qu'un sabre."
"Je le sais," dit-il avec un sourire amer. "J'y ai trop souvent assisté. J'essaie d'être comme mon père. Hida n'a jamais peur. Il ne commet jamais d'erreurs, mais comment le pourrais-je? Je crois parfois que mon sang humain est trop fort." Atarasi joignit les mains devant lui, les yeux fixés sur ses doigts tremblants.
"Je n'ai pas de mots pour te rassurer, Atarasi," dit Shosuro. "Je ne crois pas que des mots puissent t'aider."
"Alors, j'espère que la bataille commencera bientôt, Shosuro," dit Atarasi. "Dans la bataille, il n'y a pas de doute. C'est le temps qui sépare les combats qui risque de me tuer.
Shosuro Hocha la tête en scrutant les alentours. "Dans ce genre d'endroit, je ne peux pas m'empêcher d'avoir le sentiment d'être épiée, d'être suivie. Je serai heureuse quand tout sera terminé."
"Mon père m'a appris que la force est le seulement élément qui s'accroit lorsqu'il est partagé," dit Atarasi. "Shinsei croit que nous sommes les plus grands guerriers de l'Empire. Il a peut-être raison. Nous erons peut etre victorieux."
"Je n'ai pas l'habitude de partager ma force," répondit Shosuro. "J'ai toujours combattu seule."
"Lorsque le fin est proche, nous sommes tous seuls,"répondit Atarsi, mais d'ici là, nous pourrons peut-être faire la différence."

***

Un dieu solitaire se tenait debout à la lisière de l'Outremonde en se demandant s'il n'était pas sur le point de commetre une terrible erreur.
Toute se vie, Shiba avait servi les autres. Il avait honoré son père et sa mère lorsque son père l'avait dévoré et que se mère l'avait abandonné. Il vait obéi aux ordres de son frère et l'avait aidé a bâtir son Empire. Il avait même mit sa fierté de côté pour s'agenouiller devant Isawa afin que sa tribu comprenne que l'union faisait la force.
Shiba savait depuis toujours que l'humilité était le forme de courage la plus sincère. Mettre de côté ses propres désirs pour le bien de tous était une chose difficile, mais il s'était toujours résolu à le faire. Même Shiba avait ses limites. Il abandonnerait volontier sa vie, son honneur, tout ce qu'il avait, pour cet Empire que lui et les autres avaient fondé.
Mais il ne pouvait pas laisser les Tonnerres mourir.
Les autres étaient persuadés que Shinsei avait dit la vérité, que seuls les Tonnerres pouvaient vaincre Fu Leng, mais Shiba n'en était pas aussi sur. Shinsei était un sage, mais il n'était pas infaillible. Et si il avait tort? Et s'ils ne parvenaient pas a vaincre Fu Leng?
Shiba comrempla la lame luisante d'Ofushikai, l'incroyable sabre que sa femme lui avait fabriqué. Ces mortels n'étaient pas son peuple, mais il en était venu à les aimer. Il savait que c'était également le cas pour tous ses frères et soeurs, chacun à sa propre manière.
"Seuls les Tonnerres qui affronteront Fu Leng mettront en marche les engrenages de la destinée" avait expliqué Shinsei.
Qu'il en soit ainsi alors. Shiba rengaina son sabre et pénétra dans l'Outremonde.

***

"Tu devrais éteindre ce feu, Phénix," observa Matsu en se renfrognant comme à son habitude, tandis qu'elle retournait vers le camp.
Isawa se blottit contre un gros rocher, sans toutefois lever les yeux de son parchemin lorsqu'elle approcha de lui. "Pourquoi?" répondit-il.
"Es-tu devenu fou?" dit Matsu en grimaçant. " Les séides de Fu Leng vont voir la fumée."
"J'ai parlé à la fumée," soupira Isawa. "Personne ne nous verra. Laisse moi tranquille."
Matsu l'observa quelques instant, ignorant s'il fallait le croire. "Arrogant," murmura-t-elle.
Isawa leva sur elle un regard placide. "Attends-tu quelque chose de moi?"
Matsu soupira, se retourna, et traversa le camp en furie.
"Elle est très en colère."
Isawa leva les yeux, surpris par cette voix inconnue. A sa grande surprise, il réalisa qu'Otaku était assise de l'autre coté du petit feu. Il n'avait jamais entendu parler la petite samurai du clan de la Ki-Rin. "Elle est comme ça," répondit Isawa en regardant de nouveau ces parchemins. "Matsu est une tueuse, toujours a l'affût d'un signe de faiblesse de la part de ses alliés ou de ses ennemis. Elle est peut -être de mauvaise compagnie, mais nous avons de la chance de l'avoir avec nous."
"Ce sont des parchemins de sorts?" demanda Otaku.
Isawa hocha la tête. "Nous les utilisons à Gisei Toshi pour purifier les corps et âmes des morts et les cloîtront dans les murailles pour qu'ils puissent défendre la cité pour l'éternité. Shiba et ses samurai ayant promis de protéger ma tribu, ces précautions ne sont plus nécessaires. J'ai emmené ces parchemin avec moi parce qu'ils me rappellent ma soeur. Ils m'aident a me concentrer, et j'ai plus que besoin de concentration, en ce moment. Le combat que nou nous apprêtons à livrer est impossible. Aux dires de tout le monde, Fu Leng est immortel et je dois trouver un moyen de lutter contre cela."
"Pourquoi ne pas utiliser tes parchemins contre lui ?" demanda Otaku. " S'ils peuvent enfermer les âmes des morts, ne pourraient-ils pas également enfermé l'âme de Fu Leng?"
"Ce n'est pas si simple Otaku-chan," dit Isawa en laissant échapper un rire. "Vois-tu, l'alignement spirituel des âmes des morts est différent de celui des êtres vivants. Ils sont plus fermement liés aux royaumes de l'au-delà qu'au nôtre, ce qui permet à un shugenja aguerri de manipuler leur place dans ce royaume."
"Il n'en est pas de même pour Fu Leng ? demanda-t-elle. "Il est né au Paradis Céleste et porte en lui le pouvoir de Jigoku. Ces royaumes ne sont'ils pas en dehors du nôtre?"
Isawa ouvrit la bouche pour réfuter ses arguments, puis s'arrêta. Son esprit commençait à entrevoir une solution. Ce serait difficile, nécessiterait un usage inhabituel des parchemins, mais tout à fait possible. Sa mâchoir s'ouvrit brusquement et lança en regard vide à Otaku. Après quelques moments de réflexion, il secoua la tête et s'exclama: "Non, ça ne marchera pas. Il serait enfermé mais toujours vivant."
"Shinsei n'a jamais dit que nous devions tue Fu Leng" répondit-elle. "Mais seulement le vaincre."
Isawa eut un léger sourire, secoua de nouveau la tête, mais ne put trouver aucun argument. Cette fille, qui n'avait jamais parlé et à qui il avait rès peu pensé depuis son arrivée, pourrait très bien lui avoir montré la manière de vaincre le Sombre Seigneur.
"Par les Fortunes, Otaku, tu nous a tous sauvés," murmura Isawa en fouillant dans son sac à parchemins. "Il faudrasu temps et beaucoup de préparation, mais ça peut marcher. Je dois les étudier minutieusement pour trouver la configuration adéquate."
"Puis-je t'aider?" demanda-t-elle.
"Mes parchemins sont complexes. Ils dépassent l'entendement de..." Isaw s'arrêta et regarda Otaku en affichant un sourire respectueux. "Oui," dit-il. "Je cois que tu peux m'aider."

***

"Encore," ordonna Mirumoto.
Konishiko hocha la tête, sortit le sabre de son frère et enchaîna les kata complexes.
"Non. Trop de poids sur ton pied avant. Tu n'es pas en équilibre. Ton adversaire peut en profiter," dit-il d'un ton sec. " Et ta contre-attaque est trop lente, aucune forme, aucun contrôle. Contrôle le sabre. Ne donne pas des coups à tort et a travers. C'est un katana, pas un tetsubo."
Konishiko jeta un regard agacé sur Mirumoto et reprit l'entrainement. "J'ai vaincu Matsu, Mirumoto-sama," dit-elle.
"Tu n'as pas vaincu Matsu, Tu l'as désarmée,"corrigea-t-il."Matsu te considérait comme une enfant et non un ennemi. Si elle avait vraiment voulu te tuer, tu aurais péri."
"Je suis guidée par l'âme de mon frère,"dit-elle en brandissant de nouveau son sabre. "Je saurai me défendre."
Mirumoto hocha la tête en s'inclinant devant Konishiko.
Konishiko lui retourna son geste.
"Tue-moi si tu en est capable,"dit-il.
Konishiko écarquilla les yeux de surprise. Mirumoto se jeta soudain en avant, sans sortir son sabre. Elle tenta alors de le frapper avec l'arme de frère, mais Mirumoto attrapa le plat de son sabre, le tordit entre ses mains et la frappa à l'estomac, la faisant ainsi tomber à la renverse. Puis il posa un genou sur sa poitrine, un pied sur la main qui tenait son sabre et serra sa gorge entre ses mains.
"Et maintenant, es-tu toujours aussi sûre de tes compétences?" demanda Mirumoto. "Fu Leng ne te verras pas comme une enfant."
Konishiko lui lança un regard furieux, puis, huliliée, ferma les yeux.
Mirumoto se leva et l'aida à se relever.
"Comment est-ce possible ?" murmura-t-elle en rengainant son katana. "Je suis guidée par l'âme de mon frère."
"Yasurugi vit peut-etre en toi, mais Konishiko également," dit Mirumoto. "Et Konishiko est inexpérimentée. Un jour tu seras peut-être un excellent guerrier, Doji-san , mais, ce jour n'est pas encore venu. Tu est téméraire, inexpérimentée. Je dois t'apprendre à te concentrer dans le peu de temps qui nous reste."
Konishiko lui lança un regard noir, le visage cramoisi de honte. "Mon père m'a dit que tes techniques étaient mineures. Sa technique est supérieur à la tienne."
"Je regrette de ne pas avoir l'occasion de te prouver le contraire," répondit Mirumoto. "Tu respectes ton père et c'est une chose admirable. Mais je suis ici et lui non." Mirumoto sortit ses sabres et se mit en position de kenjutsu. "Si tu veux survivre, tu devras apprendre ce que je t'enseignerais."
La jeune samurai du clan de la Grue regarda quelques instant le vieux samurai du clan du Dragon dans un silence tendu, puis apprêta son sabre. "J'apprendrai," dit-elle, "mais à la manière de mon père".
Mirumoto hocha la tête en rengainant son wakizashi et adopta une posture à une seule arme.
"Allons-y."
***


A suivre....
Je ferai la suite plus tard, genre demain matin (sauf si quelqu'un le fait entre temps).

EDIT: j'ai corrigé la posture, mais a la base j'ai juste recopier l'histoire du bouquin français (mais il est vrai que c'est mieux ainsi).

[Pénombre]

pas "à main nue", la posture (one handed)

avec une seule arme

d'où le "à la manière de mon père"

[Ide Akio]

J'adore !

Merci Shiba Geido-san !

Alors... *compte sur ses doigts* Otaku est petite et Shiba ne croit pas en Shinsei.

[Pénombre]

Je trouve les portraits des tonnerres assez sympathiques dans l'ensemble. Otaku est une bonne surprise par rapport à l'image que j'en avais. Idem pour Mirumoto, Konishiko, Shosuro et Atarasi quand on connait son destin a quelque chose de très humain.

sinon, Isawa et Matsu sont bien les deux emmerdeurs orgueilleux et patentés que je m'imaginais

ça remonte le niveau de l'ensemble de cette série plutôt moyenne mais avec des gros points noirs (les nouvelles sur la ki-rin et le dragon m'ont laissé particulièrement perplexe)

[Ide Akio]

sinon, Isawa et Matsu sont bien les deux emmerdeurs orgueilleux et patentés que je m'imaginais

En effet, Matsu est fidèle à elle-même.

[Okuma]

C'est la meilleure des histoires du bouquin.

[Ide Akio]

C'est la meilleure des histoires du bouquin.

J'attend avec impatience que Shiba Geido-san nous mette la suite, oui.

[shiba geido]

Le Jour du Tonnerre.
Par Rich WulfSuite


Shinsei pénétra seul dans la caverne, une simple petite lanterne à la main pour éclairer son chemin. Perché sur son épaule, le corbeau scrutait les environs en se blottissant contre le cou de son maître. A l'intérieur, tout était silencieux, à l'exception du bruit de l'eau qui s'écoulait goutte à goutte au loin. Le petit Professeur avançait lentement, prudemment, offrant à ceux qui l'attendaient à l'intérieur la possibilté de le voir.
"Je suis ici," dit-il dans un étrange langaga aux syllabes tronquées, différent de celui des humains. "Je tiens-tiens promesse."
Une grande créature inhumaine sortit des rochers. Elle ressembalit à un immense rat humanoïde dont la fourrure éparse était couverte d'innombrables cicatrices. C'était un Nezumi, l'une de ces créatures qui avaient régné sur l'Outremonde avant la chute de Fu Leng. "Effectivement," répondit la créature. "Eclaireurs disent que fermiers humains laissent-laissent riz dans champs pour nous."
"Je leur dis-dis de faire ainsi pour attirer bonne fortune, chef A'tck," dit Shinsei, "pour chasser bakemono."
"Alors tu dis la vérité, homme-corbeau, "répondit A'tck. "Mes chasseurs tuent-tuent bakemono où que nous les trouvions. Ton riz sauve beaucoup de Nezumi de Demain."
"Je suis heureux de vous avoir aidés," dit Shinsei. "Maintenant aide-aide moi."
"J'honore notre marché," dit A'tck, "mais je pense pas cela aider vous. Plus probable tuer vous." Le Nezumi fouilla dans la bourse qu'il portait à la ceinture et en sortit un petit rouleau de ciur étroitement serré qu'il tendit a Shinsei. "paradis tombe ici. C'est là qu'est notre cité, avant que Demain la dévore."
Shinsei déroula la carte en s'efforçant de ne pas penser à ce que le Nezumi avait pu faire de la créature à qui le cuir appartenait. Les détails, précis et soigneusement déssinés, menaient à un lieu nommé Tombe du Paradis. C'était le siège du pouvoir de Fu Leng. C'était la qu'il le trouveraient.
"Tu pars combattre le Dieu Sombre ?" demanda A'tck, ses yeux noirs écarquillés.
Shinsei hocha la tête. "C'est mon devoir."
"A'tck comprend l'emprise de "devoir"," répondit le Nezumi. "A'tck te souhaite bonne chance. Demain vient pour nous tous, homme-corbeau. Mieux que nous pouvons faire est laisser forte réputation, et espérer quelqu'un se souvenir de nous."
Le Nezumi s'inclina d'une manière un peu raide en tentant d'imiter la tradition Rokugani. "Tu es héros parmis Nezumi, homme-corbeau. Beaucoup bébés Nezumi survivre cet hiver grâce à toi. Nezumi se souvenir de toi. Toujours."
Shinsei sourit, touché par la sincérité de la gratitude du Nezumi. Il salua à son tour le Nezumi, tourna les talons et reprit son chemin après avoir enfoui la carte dans ses robes.

***

Dame Matsu était agenouillée, seule dans l'obscurité, loin des autres. Elle ferma les yeux pour méditer, se préparant à la bataille qui l'attendait. Elle pensa à ceux qui étaient resté chez elle, son mari bien-aimé, son seigneur Akodo, ses camarades de la Fierté du Lion. Elle les avaient tous quitté sans leur dire au revoir. Matsu n'aimait pas les au revoir. Ils ne faisaient que lui inspirer la crainte de voir les gens qu'elle aimait disparaître, le désir de rester auprès d'eux et le regret de les avoir quittés.
Crainte, désir et regret. Ces choses étaient des péchés et non la voie du samurai.
Elle savait qu'elle ne retournerait jamais a Rokugan.
La Maîtresse du clan du Lion cacha son visage dans ses mains. Elle n'avait jamais craint la mort. Elle l'avait attendue les bras ouverts. C'était la gloire de la bataille, la récompense d'un vrai guerrier. Qu'elle gagne ou perde, sa mort serait celle d'un héros, une mort semblable à nulle autre. Pourtant, elle n'avait jamais imaginé qu'elle surviendrait de cette manière.
Elle avait espéré mourir parmi son clan, parmi ceux qui étaient devenus ses amis et sa famille depuis qu'elle avait tourné le dos à sa tribu. Ses frères avaient jadis été des bandits sauvage, des misérables qui n'avaient pas compris le véritable sens du combat. Ils tuaient pour le plaisir et rien de plus. Autrefois, elle avait ressenti la même chose. Elle avait, elle aussi, été assoiffée de sang et avait massacré tous ceux qui avaient osé s'opposer à elle. Elle était même tombé amoureuse du fils du plus grand chef éclaireur et s'étaiy destinée à une longue vie de pillage et de meurtres à ses cotés.
Un jour, réalisant à quel point sa vie était devenue vaine, elle quitta la tribu. Elle vécut de nombreuses années seule dans un petit village, enseignant à tous ceux qui le souhaitaient comment manier le sabre et la lance pour se défendre contre les hommes tels que ses anciens camarades. Lorsqu'elle rencontra le seigneur Akodo, elle le co,sidéra comme tous les autres, un tueur utilisant la force de son sabre pour justifier ses actions. Au fil du temps, il prouva sa valeur et Matsu comprit le véritable snes de l'honneur. Elle savait que son destin était de se battre aux côtés des membres du clan du Lion.
Elle avait espéré mourir avec eux et ne s'était jamais retournée. Matsu s'essuya les joues, sans prêter attention aux larmes qui coulaient. Un tel comportement n'était pas digne d'un samurai. L'émotion était réservée aux créatures inférieures.
"Si telle doit être ma fin, alors qu'il en soit ainsi," murmura Matsu dans l'obscurité. "Je condamnerai Fu Leng à un sort tel que l'Empire célébrera sa mort pendant un millier d'années. Dans mon sabre, le vent. Dans mon coeur, le courage. Dans mes yeux, la mort. Que l'Outremonde se souvienne à jamais de mon nom et vive dans la crainte éternelle de tous ceux qui le porteront."
"Je suis Matsu."

***

Les Sept Tonnerres et Shinsei se tenaient sur la crête d'une grande colline et contemplaient la vallée au-dessous d'eux. Devant eux, un immense cratère crachait une fumée noire dans le ciel. Autour du cratère se trouvaient les ruines d'une puissante cité Nezumi qui n'était plus aujourd'hui qu'un souvenir délabré. Toutes sortes de créatures morbides dansaient sur les bords de cratère, cabriolant sauvagement puis se retournant pour s'entre-dévorer. La terre sembait s'affaisser lentement au fond du cratère, inexorablement aspirée dans le royaume de Fu Leng.
"L'air a un goût étrange, ici," dit Atarasi. "Ca me rend malade de le respirer."
"Une sorte de corruption, une souillure issue du profond de la terre," répondit Isawa. "Je l'ai sentie moi aussi. Pour l'instant, nous sommes protégés par ma magie mais je crains que cela s'empire. Si ce cratère demeure ici, les prochains voyageurs qui s'aventureront dans ces terres feraient mieux d'être sur leurs gardes."
"D'après les cartes Nezumi, Fu Leng devrait être ici," dit Shinsei en contemplant le chaos qui se trouvait sous lui, les yeux écarquillés. "Je ne m'attendais pas à quelque chose comme ça. Comment allons-nous le trouver ?"
"Regardez," dit Otaku en surprenant de nouveau tout le monde par sa voix mélodieuse. Elle désigna un grand bâtiment d'obsidienne, à peine visible des terres environnantes. "C'est là que Shinjo a trouvé son frère. C'est la citadelle de Fu Leng."
"Alors agissons rapidement et subtilement," dit Isawa. Il fit un geste de la main, enveloppant Shinsei et les Tonnerres dans un nuage de fumée et de brume qui les dissimilait complètement. "Shosuro, passe en premier."
Les huits héros se frayèrent prudemment un chemin à travers les terres déchiquetées et se dirigèrent vers la citadelle d'obsidienne. La ruse de Shosuro et la magie d'Isawa les guidèrent en toute sécurité à travers les hordes et personne ne prêta attentionà eux lorsqu'il passèrent devant des bêtes sanguinaires engendrées par un royaume au-delà de toute raison. Quelques instant plus tard, ils se tenaient devant les épaisses porte en pierre de la citadelle.
"Le chemin est trop évident," s'exclama Matsu. "Nous devons trouver un autre moyen d'entrer à l'intérieur."
"De la stratégie ?" répondit Mirumoto, surpris. "Venant de toi, Matsu ?"
"Ne te moque pas de moi, Dragon." Le ton de sa voix était menaçant. " J'ai fait tous ce chemin pour tuer Fu Leng, pas pour perdre bêtement la vie."
"Parfait," répondit Mirumoto avec un sourire.
Shinsei leva les yeux vers Mirumoto, affichant un regard déterminé sur son visage flétri. "Mirumoto, tu es le plus expérimenté de nous tous," murmura-t-il. "Lorsque nous trouverons le Sombre Seigneur, il ne devras pas nous échapper."
Mirumoto hocha la tête.
A ce moment-là, les portes s'ouvrirent. Un rugissement guttural retentit derrière eux. Ils se retournèrent pour voir une immense créature s'élever du cratère, un monstre à la silhouette instable et aux os pointus. Ses sept yeux rouges contemplèrent les Tonnerres puis se transformèrent aussitôt en un unique oeil vert avant de se transformer pour la troisième fois. Elle se dirigea vers eux en vacillant.
"Le Premier Oni," dit shinsei dans un souffle de terreur. "Vite! Dans la citadelle!"
Les Tonnerres obéirent immédiatement et pénétrèrent dans le donjon de Fu Leng au moment même où les portes se refermaient derrière eux. Ils se trouvèrent tous les huits dans une immense salle en pierre noire, à peine éclairée par la pâle lueur verte des lanternes qui pendaient au plafond.
"Piégés," dit Konishiko. "Fu Leng savait que nous allions venir."
Shinsei hocha la tête. "Fu Leng a toujours su qu'il affronterait les Tonnerres, même s'il ignorait qui vous étiez et quand vous viendriez. Il a éviter le combat aussi longtemps que possible de manière ç avoir le temps d'accroître sa force. Maintenant que nous sommes ici, il semble qu'il ait l'intention de nous affronter lui-même."
"Peut-être que non," dit Mirumoto. Il sortit son sabre au moment où des dizaines de samurai vêtus d'armure d'obsidienne pénétrèrent dans la pièce tout autour d'eux.
"Non," fit Isawa et sortant les parchemins de son sac," Fu Leng est ici. Je le sens."
"Des guerriers humains ?" demanda Matsu. "Je ne pensais pas que êtres vivants faisaient partie de l'armée de Fu Leng."
Le chef des samurai se mit à rire derrière son effrayant mempo. "Pourquoi penserais-tu une telle chose, Matsu-chan ?" demanda-t-il. "Votre glorieux Empereur n'a-t-il pas demandé que tous les mortels s'agenouillent devant les Kami ? Nous nous contentons simplememt de suivre les ordres d'Hanteï, petite Matsu."L'homme tendit le bras et retira son mempo. Son visage était aujourd'hui blême et décharné et ses yeux brillaient d'une sinistre lueur verte, mais elle le connaissait.
"Mutsuhito," murmura Matsu en reconnaissant le visage de l'homme qu'elle avait autrefois aimé.
"Tu as fais ton choix, Matsu-chan," répondit-il. "Incline-toi devant moi et je te tuerai rapidement, en l'honneur de l'amour que nous éprouvions jadis l'un pour l'autre."
"Je te fais la même offre," répondit-elle en sortant son sabre.
Mutsuhito replaça son masque et brandit son poing vêtu d'un gantelet, faisant signe à ses guerriers d'attaquer. En un instant ils bondirent sur les Tonnerres en hurlant le nom de Fu Leng. Isawa joignit les mains et cria des paroles magiques, éclairant la salle d'un rayon de lumière étincelant. Les samurai corromopus chancelèrent, étourdis par la violence de la lumière. Mirumoto s'envola dans leur direction, toournoyant dans les airs en brandissant ses deux sabres, puis faucha quatre guerriers d'un seul coup. Konishiko s'élança derrière lui, en se frayant, a coup de sabre, un chemin au milieu de tous ceux que Mirumoto avait laissé derrière lui. Matsu se dirigea directemnt vers Mutsuhito, leur armes s'entrechoquant tandis qu'il s'affrontait en combat singulier.
"Nous ne pouvons pas leur permettre de nous retarder!" cria Shinsei au milieu du chaos. "Nous devons trouver leur maître!"
Atarasi hocha la tête et, épaule en avant, chargea le groupe de guerriers le plus proche de lui. Otaku, Isawa et Shinsei suivirent. Shosuro avait disparu quelque part dans le chaos; ils continuèrent.
Mutsuhito écarta Matsu en la poussant puis asséna un coup de sabre. Elle roula sur elle-même, tentant de se mettre hors de portée et ainsi éviter le coup. Son sabre le blessa à la taille, laissant derrière lui une traînée de sang. Elle grimaca de douleur.
"Fu Leng m'a donné le pouvoir de Jigoku," dit Mutsuhito. "Tu as choisi le chemin des faibles, Matsu."
Losqu'il se rua sur elle, elle se souvint de la vie qui était la sienne auparavant, une vie de meurtre et de vice, une vie de honte. Son seul regret était que la tribu avait continué ses crimes après qu'elle les eut quittés. Un samurai du clan du Lion ne laissait pas d'ennemis derrière lui.
En poussant un cri de défi. Matsu se précipita vers lui, son sabre fendant l'air. La lame entra en contact avec celle de Mutsuhito, la fendit en deux puis traversa son manche sans ralentir sa vitesse. L'ancien bandit tomba à genoux, puis, rassembalnt ses forces, lança avec violence son sabre fendu. Matsu s'écarta rapidement, mais le coup ne lui était pas destiné.
"Maintenant, essaye de vaincre mon dieu, dépravée."
Le Tonnerre du Phénix s'effondra, le sabre brisé de Mutsuhito profondément enfoncé dans son dos.

***

"Ils sont trop nombreux!" cria Atarasi. "Continuez de courir."
Le Tonnerre du clan du Crabe souleva une lourde statue à l'effigie du Dieu Sombre et la jeta en bas des escaliers, en direction du samurai d'obsidienne qui s'avançait vers eux. Les Setp Tonnerres se retirèrent à travers les couloirs de la citadelle de Fu Leng tandis que ses séide les poursuivaient avec acharnement. A chaque fois que Mirumoto ou Konishiko tuait une créature, trois autres surgissaient. Ils fuirent à travers les salles, barrant les portes du mieux qu'ils le pouvaient. La citadelle elle-même semblait les défier; les salles qu'ils avaient traversées semblaient se transformer lorsqu'il pénétraient de nouveau à l'intérieur. Aucun d'entre eux n'avait la moindre idée du chemin qu'il fallait emprunter pour sortir.
En haut des escaliers, ils retrouvèrent dans un grand sanctuaire dont Konishiko s'empressa de fermer la porte. Matsu et Otaku saisirent un autel en pierre et le placèrent devant la porte.
"Shosuro nous a abandonnés," dit Matsu en crachant sur le sol. Mirumoto aida Isawa à s'allonger sur le sol et le regarda avec inquiétude.
"Isawa ?" dit-il. "Tu vas bien?"
"Je n'en ai plus pour longtemps," dit le Phénix. "Mais peu importe. Donne-moi mes parchemins. Je dois commencer le rituel."
Konishiko laissa tomber le sac de son épaule et le tendit à Isawa. "Commencer le rituel ?" demanda Otaku. "Mais Fu leng n'est pas ici."
"Si. il l'est juste à côté de nous." répondit Isawa. "Viendra le moment où il devras nous affronter lui-même. Certains destins ne peuvent être bravés. lorsque je commencerai le reituel, il viendra."
"Tu devrais utiliser ta magie pour te soigner, Isawa,"dit Shinsei.
"Mes blessures n'ont pas d'importance," dit le Phénix. "J'ai besoin de toute ma magie, toute ma concentration pour rnfermer Fu Leng dans les douze parchemins." Isawa rassembla ses parchemins et commença l'incantation. Après quelques instants, Isawa scella le premier parchemin et le posa à côté de lui. Une tâche noirâtre envahit peu à peu le parchemin, autrefois d'un blanc éclatant.
"Fu Leng va maintenant venir pour m'arreter," dit Isawa. "Ne le laissez pas s'échapper."
Un bruit retentissant résonna à travers les couloirs du donjon de Fu Leng. Les ombres s'épaissirent tout autour d'eux tandis qu'Isawa entonnait son chant. Les Tonnerres apprêtèrent leurs armes, guettant à chaque fenêtre, à chaque porte, un signe indiquant l'arrivée de Fu Leng.
Isawa scella le second parchemin et le posa à ses côtés.
Soudain, il apparut, grande silhouette vêtue de robes pourpres d'un violet si foncé qu'elles en étaient presque noires, et le visage couvert d'un masque en porcelaine. D'un seul coup de pied, il envoya Shinsei s'écraser sur le mur et se retourna pour faire face à Isawa en brandissant son sabre d'obsidienne. D'un mouvement leste, Otaku s'interposa entre le Dieu Sombre et sa cible. Fu Leng jura tout en enfouissant sa lame dans le corps d'Otaku.
Elle sourit, cracha du sang sur son masque, et mourut.
Isawa scella le troisième parchemin.
Atarasi saisit Fu Leng par l'épaule et le projeta contre le mur de toutes ses forces. A mi-parcours dans les airs, Fu Leng se retourna et frappa le Crabe au visage d'un violent revers de la main. Atarasi chancela en arrière et d'ungeste de la main, Fu Leng le suspendit au mur à l'aide de chaînes qui lui étranglèrent le cou.
Isawa scella le quatrieme parchemin.
Puis konishiko et Matsu apparurent en se ruant de concert sur le Dieu Sombre. Leurs sabres fendirent le corps de Fu Leng qui s'effondra dans une mare de sang.
Isawa scella le cinquième parchemin.
Le Dieu Sombre se leva à nouveau, nimbé dans un nuage de flammes tandis que ses blessures cicatrisaient. Il s'empara d'une main du sabre de Matsu et fit fondre le fer entre ses doitgs. D'un geste il projeta l'autel en pierre en direction de Konishiko.
Isawa scella le sixième parchemin.
La trappe s'ouvrit et des samurai d'obsidienne déboulèrent dans la pièce en se déployant pour attaquer les Tonnerres. Mirumoto s'élança vers eux, ses sabres fendant l'air.
Isawa scella le septième parchemin.
Matsu sortit son tanto et le lança en direction de Fu Leng. Il le rattrapa dans les airs et s'avança vers elle. Elle lui décocha un coup de pied aux chevilles puis lui fit un croc-en-jambe pour le faire tomber. Fu Leng hurla de rage et la serra contre lui pour que la Maîtresse du clan du Lion soit dévorée par les flammes noires qui jaillissaient de son corps. Elle ne lui donna pas la satisfaction de crier.
Isawa scella le huitième parchemin.
Mirumoto grimaça lorsqu'un sabre lui entailla le dos mais continua de se battre, forçant les séides de Fu Leng à s'éloigner du Tonnerre du Phénix. Konishiko apparut à ses côtés; elle avait réussi tant bien que mal à se libérer de l'autel de pierre que Fu Leng avait jeté sur elle. Pendant un moment, Mirumoto crut voir une silhouette fantomatique à côté d'elle, le spectre d'un samurai se battant à ses côtés. Elle se battait sauvagement, employant à la fois les techniques de Miruomoto et celles de son père, puis se rua dans les escaliers.
"Ferme les potes derrière moi," cria-t-elle.
Mirumoto n'hésita pas un seul instant. Elle le regarda de ses yeux bleu clair tandis que la trappe se refermait sur elle, enfermant Konishiko avecle reste des séides de Fu Leng. Alors que le Dragon se retournait pour affronter ceux qui avient déjà pénétré dans la pièce, il pria pour que le frère de Konishiko la protège.
Isawa scella le neuvième parchemin.
Fu Leng se releva en se débarrassant du corps carbonisé de Matsu. Lorsque le dernier samurai d'obsidienne mourut, Mirumoto se retourna pour affronter Fu Leng.
Isawa scella le dixième parchemin.
Atarasi se débattait avec les chaînes qui l'étranglaient à chaque mouvement, tentant désespérément de les arrcher pour voler au secours de ses camarades. La pièce plongeaint lentement dans l'obscurité, constatait-il en craignant que ses forces l'abandonnent. Puis il vit le visage de Shosuro apparaître au miliey des ombres, et ses chaînes se desserrèrent.
"Matsu croyait que tu nous avais abandonnés," déclara Atarasi en s'emparant de son tetsubo.
"J'essayais de trouver un moyen de sortir," répondit-elle.
Tous deux se ruèrent sur Fu Leng en tentant de l'attaquer par derrière. Le Dieu Sombre se retourna et frappa violemment Shosuro qui tomba inerte sur le sol.
Isawa scella le onzième parchemin.
Fu Leng écarquilla les yeux lorsque l'aura de flammes noires qui l'entourait se mit à faiblir. Un rugissement sauvage retentit autour d'eux soudain le plafond du donjon s'éventra. Le Premier Oni se tenait au-dessus d'eux, de l'acide s'écoulant de ses monstrueuses mâchoires. Fu Leng se dirigea rapidement vers un trou béant dans le mur pour s'éloigner du sort d'Isawa. Mirumoto et Atarasi s'interposèrent pour contrer la fuite de Fu Leng. Sabres et tetsubo plongèrent dans les flammes lorsqu'ils s'engagèrent dans un combat désespéré contre Fu Leng. Un rugissment sauvage retentit et la griffe du Premier Oni désengagea Mirumoto du combat.
Isawa scella le dernier parchemin.
Fu leng disparut aussi subitement qu'il était arrivé, et l'obscurité qui l'avait accompagné sembla elle aussi se dissiper. Malgré cela, le Premier Oni était toujours perché sur le toit du donjon. Atarasi esquiva un nouveau coup de griffe et se précipita auc côtés d'Isawa pour se mettre en sécurité sous ce qu'il restait de toit. shosuro, portant Shinsei dans ses bras, vint à son tour s'agenouiller avec eux.
"La bataille n'est pas encore gagnée, Atarasi," dit Isawa. "Si les parchemins sont ouverts, Fu Leng s'éveillera à nouveau. Il faut les emporter loin d'ici. Ou tout cela...n'aura servi à rien." Isawa se fit silencieux. Puis le Tonnerre du clan du Phénix ferma les yeux et son corps se raidit sur le sol.
Le premier Oni rugit une nouvelle fois, un rugissement de douleur, de tourment, comme si il cherchait vainement son maître. Atarasi ragarda Shosuro. "Tu es plus rapide que moi," dit-il. "Prends les et prend Shinsei. Je te couvrirai pour que tu puisses t'échapper."
"Atarsi, ne fais pas ça." dit Shosuro. "Il y a déjà eu trop de morts..."
"Je ne sais pas comment sortir d'ici." dit-il en serrant les dents. "Bien d'aitres mourront si nous échouons aujourd'hui! Vas-y!"
Atarasi fourra les parchemins noircis d'Isawa dans son sac et le tendit à Shosuro, puis se précipita de nouveau au centre de la pièce.
Il brandit son tetsubo et éclata d'un rire qui résonna à travers les cieux. "Créature de Jigoku!" cria-t-il. "Je suis Atarasi, fils d'Hida, le plus puissant des dieux! J'ai tué ton maître! Viens me combattre si tu l'oses!"
Le rugissement qui retentit en réponse à ses cris ne ressemblait à rien de ce qu'il avait entendu jusqu'ici. Il n'y avait aucun doute sur le sort qui attendait Atarasi, mais le samurai du clan du Crabe ne s'en souciait guère et continua de le défier jusqu'au dernier moment. shosuro se saisit du Petit Professeur et des douzes parchemins et se précipita hors de la citadelle.

***

On aurait dit que plusieurs jours s'étaient écoulés depuis que Shosuro s'était enfuie du donjon de Fu Leng, mais le temps était impossible à estimer en Outremonde. Shinsei était resté silencieux depuis qu'ils s'étaient enfuis, manifestement troublé par la mort des Sept Tonnerres. Le Premier Oni les poursuivaient sans relâche. Ils n'avaient pas dormi; ils ne pouvaient pas prendre ce risque. La fatigue commençait à se faire sentir. Parfois Shosuro croyait entendre un murmure, une voix suppliant de lui prêter attention. Inlassablement, elle refoulait cette hallucination mais chaque jour, la voix se faisait plus forte, plus réelle.
"Ils viennent te chercher, mon enfant," lui disait-elle. "Le démon de Fu Leng est sur la trace de son maïtre. Il ne cessera jamais de pourchasser les parchemins".
Shosuro ne prêta pas attention à la voix et continua son chemin. Son humeur était déjà assez morose pour ne pas laisser s'assombrir davantage par une voix imaginaire.
"Tu dois trouver un moyen de le détruire," reprit-elle. "Le jour su Tonnerre n'est pas encore victorieux."
Elle ralentit son allure, laissant s'éloigner Shinsei. "Qui êtes vous ?" demanda-t-elle. "Qu'êtes-vous ?"
"Je suis le Néant," répondit la voix. "Je ne cherche qu'à t'aider. Il n'y a personne ici à partmoi qui puisse t'aider, mais je veux quelque chose en échange." Shosuro crut voir quelque chose bouger autour d'elle, une ombre minuscule qui tournoyait à la lisière se son champ de vision. A chaque fois qu'elle se retournait pour la regarder, elle disparaissait.
"Que veux-tu ?" demanda-t-elle.
"Ton amitié," dit l'ombre avec un sourire malicieux dans la voix. "Je veux que tu sois mon alliée."
Shinsei se retourna vers elle, le visage marqué par l'inquiétude. Un nouveau rugissement démoniaque retentit de l'autre côté du ravin, plus proche cette fois. Le Petit Professeur détourna le regard en fronçant les sourcils puis pressa le pas. Shosuro leva les yeux vers le ciel. Des petites silhouettes semblaient virevolter autour des cimes déchiquetées qui entouraient le ravin.
"Ils se rapprochent. Tu ne peux pas leur échapper."
"Ils arrivent," dit Shinsei en reflétant les paroles de l'ombre.
"Shinsei, prends les parchemins" dit Shosuro
" ils doivent survivre, et toi aussi. Je couvrirai votre fuite."
"Pas cette fois, Shosuro," dit Shinsei en décrivant un cercle, son bâton à la main. "Nous ne pouvons aller plus loin."
Des créatures difformes franchirent la crête du ravin des côtés, une armée de démons hurlant le nom de leur seigneur. Ils n'approchèrent pas davantage, se contentant simplement d'encercler Shinsei et le dernier Tonnerre. Après quelques instants, le ravin s'assombrit. Le Premier Oni était arrivé.
"Fais ton choix, Shosuro," lui dit l'ombre.

***

Shiba avait exploré l'Outremonde pendant des jours. En vain. L'endroit était traître, insondable. A chaque fois qu'il croyait avoir trouvé un chemin, il disparaissait ou se retournait sur lui-même, ou un horrible monstre apparaissait pour le détourner de sa quête. Tous ceux qui étaient apparu avaient fait pâle figure face aux prouesses martiales de Shiba, mais il commençait à fatiguer. Il craignait qu'il ne soit trop tard, que les Tonnerres étaient déjà vaincus.
Un mouvement furtif attira l'attention de Shiba. Il regarda dans sa direction mais ne vit rien. Agacé, il reprit son chemin mais bientôt, il crut de nouveau apercevoir quelque chose. Il regarda une seconde fois dans sa direction. Cette fois, il vit une silhouette dessinée dur l'horizon, une créature immense qui se tenait entre deux cimes montagneuses, au coeur des brumes de l'Outremonde.
Shiba se précipita vers ce lieu. Le démo, était entouré d'une foule de créatures prêtes à se jeter sur deux silhouettes qu'il devinait en bas du ravin. Shinsei et Shosuro se tenaient, là, meurtris mais prêts à se battre alors qu'ils n'avaient pratiquement aucune chance. Les séides de Fu Leng s'apprêtaient à les anéantir.
Un tintenment cristallin se fit entendre lorsque Shiba sortit son sabre de son fourreau. La horde d'oni se retourna et la crainte naquit dans leur yeux inhumains lorsqu'ils réalisèrent qu'ils faisaient face désormais face au frère de leur maître.
"Ma vie pour le clan du Phénix et Rokugan!" cria-t-il en se ruant à la rencontre de son destin.

[shiba geido]

Et voilà c'est fait, il est clair que c'est la meilleur histoire du livret, pour la suite, faut prendre les Way of .

A oui juste pour dire:
Shiba je t'aimes .

[Ide Akio]

Wouah... J'en ai pris plein les yeux...

Encore ! Comment ça, c'est fini ? Noooon !!!