[2.14-all] Des profondeurs au Tengoku

[Vlad]

"Non, malheureusement... Je pense qu'il nous faudra des mois et des mois pour fouiller l'ensemble de ces souterrains..."

[Kakita Inigin]

- cela risque en effet d'être une lourde tâche. J'ai proposé à vos collègues mon aide vu les pénibles évènements que traverse votre ville, je la renouvelle : si vous avez besoin de soutien, n'hésitez pas à solliciter mes gens. Après tout, nos Clans ont de bonnes relations commerciales, autant les consolider par des coopérations militaires.

[Vlad]

"Je vous remercie de votre offre, dame Bayushi." répondit Retsu.

"J'ignore à qui sera confié l'exploration des souterrains... Mais je transmettrai votre offre d'assistance."

[Kakita Inigin]

- J'en suis fort aise. Vous risquez tous les jours votre vie dans des combats périlleux pour protéger cette riante cité ou mon Clan se plait tant, au milieu de ses charmes sans pareil, ajouta-t-elle en rapprochant ses lèvres murmurantes de Retsu, il est bien normal que nous prenions notre juste part de ces efforts pour nous garantir des séjours pleins de charme, minauda-t-elle.

[Vlad]

"J'imagine en effet que votre clan a de nombreuses raisons d'apprécier notre cité..." répondit Retsu.

Il jeta un regard en direction de la porte alors qu'un coup semblait avoir été donné dans le mur.
Il fronça les sourcils...

[Kakita Inigin]

- Tiens ? Avez-vous des agréments particuliers en tête ?

Chohime semblait moins distante, moins inquiète a présent. Et ses yeux semblaient dire : Visitons les ensemble.

[Hida Koan]

Kei entra juste après cette phrase là, qu'elle n'avait pas entendu.

"Je vous prie de bien vouloir m'excuser Chohime-sama" dit-elle toujours tournée, en fermant le shoji. Elle avait le visage encore un peu crispé, sur la retenue. Elle se massait un peu la main droite.

Elle se retourna et trouva Chohime presque nez à nez avec Retsu.

Elle s'approcha d'eux très vite, Atsuyo bougea également. Kei se mit épaule contre épaule avec Retsu, d'ailleurs elle le poussa un peu sur le côté. Elle avait perdu l'expression du visage avec laquelle elle était entrée et si elle avait été au bord du fou rire pendant quelques minutes, c'était bien fini.

"Je peux vous aider pour quelque chose peut-être?"

[Vlad]

Retsu se poussa sous la bourrade de Kei-chan. Cela le soulageait. Il venait déjà d'insulter le chef de la Garde des Eaux, il se serait mal vu d'envoyer balader ou de fuir littéralement l'ambassadrice du clan Bayushi.

Dame Yasuki Minako... Maintenant dame Bayushi... Qu'est ce qu'elles ont toutes ?? se demanda-t-il en se rasseyant.

Il laissa échapper un soupir.
Au moins la réaction de Kei lui semblait plus "normale"...

[Kakita Inigin]

- Je voulais vous remercier de vos efforts pour maintenir le calme, et vous assurer de toute l'aide disponible de la part de mon Clan et de moi-même, pour explorer les égouts ou... autre chose.

[Hida Koan]

- Merci. Nous demanderons de l'aide si nous en avons besoin. Pour le moment nous allons nous en charger tous seuls, répondit-elle malaimable.

Elle ne savait pas trop quoi faire. L'affaire qui les occupait complètement occultée une fois encore, au grand damne de sa conscience professionnelle.

- Retsu-san, pouvez-vous allez demander du thé s'il vous plaît. Nous avons quelques questions à poser à Dame Bayushi.

Elle attendit qu'il sorte et pu enfin se reculer de Chohime, maintenant que Retsu était parti. Il reviendrait dans quelques secondes à peine, trouver un serviteur dans le palais du conseil ne lui prendrait pas longtemps. Elle voulait juste changer de sujet et que cette catin arrête un peu ses allusions. Elle enchaina, sans aucune transition, le ton respectueux mais très peu amène.

- Vous avez passé la soirée avec notre protégée il y a deux jours. Celle-ci vous aurait-elle laisser penser que quelqu'un lui en voulait ?

[Vlad]

Retsu se leva prestement et sorti, visiblement soulagé de pouvoir prendre un peu l'air.

Il espérait seulement que Kei-chan ne s'en prendrait pas à Dame Bayushi. Ils avaient assez d'ennemis comme ça...

[Hida Koan]

Elle regardait Chohime, qui prenait son temps pour répondre, dans les yeux... Trois jours seulement et elle en avait déjà assez. Tu as dit que tu ne ferais rien aujourd'hui, tu as dit que tu remettais ça à demain, on n'y réfléchit pas aujourd'hui et on ne prend pas de décision... Pas trois jours... Plus ! Quinze déjà qu'il était revenu. Trois jours que... Bien, trois jours que c'était un peu plus significatif, voilà.

Et en quinze jours quoi ?
Elle avait fait n'importe quoi à la Garde.
Elle avait laissé tuer deux dignitaires sur quatre.
Elle avait menacé de mort un membre du Conseil.
Elle s'était fait souffler dans les bronches par tous ses supérieurs ou presque.
On mettait en doute ses compétences et sa loyauté quatre fois par jour. Oui mais tu le cherches aussi...
Elle devait subir le regard vicelard de quasiment tous les hommes du rang, quand ils ne décidaient pas de l'insulter ouvertement devant tout le monde et qu'elle devait se battre avec.
Et à chaque femme qu'il avait croisé... femme ou autre chose... C'était une séance de rentre-dedans en règle qu'elle devait regarder, en ne disant rien... Sauf Yoshiko ! ... Oui super. Sauf Yoshiko.
Son travail s'en ressentait tellement qu'elle avait l'impression de ne même plus faire partie d'aucune équipe de quoi que ce soit.
Elle n'avait pas fait le point avec ses hommes depuis deux jours alors que des enquêtes brûlantes étaient en cours.
Elle l'avait sous le nez toute la journée, maintenant toutes les nuits et pourtant il lui occupait l'esprit encore plus qu'avant.

N'empêche qu'on a dit que tu ne faisais rien aujourd'hui ! C'est pas parce que ton chef t'as sermonnée jusqu'à t'en faire perdre ton sang froid que ça change quelque chose à la décision de ce matin !

- Et j'aimerais bien que vous arrêtiez...

Oui et puis alors, là, maintenant, tout de suite, c'est vraiment la pire idée de la quinzaine...

- ... de jouer avec mon...

Ton quoi?

- ... de jouer avec mes hommes.

Bravo...

- On est ici pour faire un rapport et enquêter.

[Kakita Inigin]

- Mais bien sûr.

Chohime lui lança un grand sourire, avec des yeux rieurs à travers son masque. Pfff on m'avait dit que ça serait plus difficile de la faire sortir de se gonds...

- Bien sûr, si vous avez besoin de maintenir un oeil acéré sur vos hommes pour éviter qu'ils ne s'égarent en des futilités, je vais tenter de ne pas les distraire avec des requêtes excédant leurs compétences. Aurions-nous des choses en commun ? Par exemple, mon père élève des chevaux de course dans une ferme qu'il possède, aurions-nous hérité des mêmes intérêts pour la sélection génétique ?

Et elle lança sur la porte un regard qui disait Juste bon à sortir quand les grandes personnes discutent de choses sérieuses. Puis elle s'agenouilla comme une pluie de soie.

- Et donc, vous disiez que vous aviez des questions à me poser ?

[Hida Koan]

Kei s'agenouilla à son tour et prit bien soin de répondre poliment.

- Je n'ai pas eu peur que lui s'égare en futilité ma Dame. Et mon père est forgeron, je n'ai aucun penchant pour la sélection génétique. Je ne m'y connais qu'en choix de métal, réduction, cinglage, trempe et polissage. Je sais qu'arriver à forger une lame de qualité exceptionnelle prend plusieurs années. Certaines des meilleures lames Kaiu sont même réalisées en dix ans. Alors jouer au forgeron, ça ne sert à rien, autant faire des lames en bois. Mais je serais ravie de discuter un jour de l'élevage de chevaux. Je n'y connais rien.

Elle lissa un peu son vêtement comme pour passer à autre chose.

- Et oui effectivement nous avons quelques questions. Nous vous remercions pour votre proposition d'aide et ne manquerons pas de faire appel à vous si jamais toutes les Gardes de la ville n'y suffisent pas. Soyez assurée que les souterrains seront fouillés et sécurisés. Je crois savoir qu'une des sorties est à l'ambassade de votre clan... Nous la ferons condamner. J'aurais aimé savoir si vous aviez ressenti une quelconque peur chez Yoshiko-hime lorsque vous l'avez entretenu avant-hier. Peut-être quelque chose a-t-il filtré auprès d'une amie, qui n'aurait pas été mentionné à de "simples gardes".

[Vlad]

Ce fut alors que Retsu rentra de nouveau dans la pièce.
Son absence avait été de courte durée mais l'ambiance semblait s'être tendue...

"Excusez-moi..." fit-il en refermant le shoji avant d'aller s'agenouiller à côté de Kei-chan.

"Le thé ne va pas tarder..." fit-il en lissant son kimono.