(suite du 4.14 "Les absents ont toujours tort")
On avait ramené le corps à la Garde. Bien que mangé par les poissons de la baie, le visage était encore reconnaissable : Hida Seiku, forgeron de son état. Mais ce n'était pas parce qu'il était samurai que son corps, retrouvé par des pécheurs, avait été ramené devant Retsu : c'était à cause de la lame fichée dans son torse.
Une lame courbe, comme un acier mal forgé plongé trop vite dans l'eau de trempe, et blanche. Pas blanche comme l'acier limé, non : blanche comme la peinture sur les navires Grues, blanche comme la soie teintée. Blanche comme le garde qui avait transporté l'arme, au demeurant trouvée cassée dans la plaie, et qui regardait son supérieur en se demandant si on allait lui dire de se couper la main pour prévenir la contagion.
- Qu'en pensez-vous, Retsu-sama ? Est-ce de la maho ?