Tetsuo a écrit :
En effet, dans D&D aussi il y a beaucoup de sorts dit "utilitaires" qui ne sont pas des sorts de combat, il n'empêche que la magie est conçue pour l'action.
Il n'y a même aucun rituel prenant plusieurs heures à être lancé, rien pour bénir une région par exemple.
Alors oui il y a du blabla autour mais il n'est pas mis en application dans la mécanique de la magie de Rokugan.
Probablement parce que bénir une région n'est pas un sort à effet… Plus exactement, c'est le genre de sort qui ne change quelque chose que si on ne le fait pas (auquel cas des malheurs risquent de s'abattre sur la région). En plus, je dirais c'est traitable comme un simple rituel avec le sort Communion. (Parler au Kami est vu comme une bénédiction, même si ça ne garantit pas grand chose, et cela n'a pas d'autre effet que de rassurer les gens de la région sur le fait que les kamis sont apaisés pour une durée donnée).
De même, il n'y a pas exactement d'effet mécanique à polir son katana pour un bushi ou à écrire ses rapports à ses supérieurs pour un magistrat d'Emeraude... C'est seulement si le bushi ou le magistrat ne le fait pas que les effets se feront sentir... et la plupart du temps ça n'a pas besoin d'être joué en partie (ça peut être ellipsé, à moins qu'un joueur ne dise "non, je n'entretiens pas mon katana"). Au-delà on tombe dans le simulationisme où le moindre geste des personnage est prévu et catégorisé par un jet de dé. (S'il y a vraiment une raison de faire un jet, cependant, il est toujours possible de trouver une compétence associée).
Les rituels dont tu parles devraient être mis en scène par le MJ pour avoir un intérêt. Ça peut être une excellente excuse pour envoyer un groupe de PJ quelque part (accompagner un shugenja qui va participer à la bénédiction de telle région). Et si on a un Pj Shugenja à la table, cela fait partie de la toile de fond de son existence, non de la partie dramatique. La plupart du temps, il est plus pertinent de les jouer uniquement comme saveur ("Avant de partir du village, je fais une cérémonie pour bénir les récoltes") sans qu'il y ait de raison particulière de jeter les dés, puisqu'il n'y a pas d'enjeu réel. En fait, sauf exception et si c'est en lien avec le thème du scénario joué, il n'y a pas la moindre raison de mettre en scène la part rituelle et routinière de l'existence des personnages et encore moins de jeter les dés pour ça (il n'y a pas de conflit dans un rituel de routine, donc pourquoi le jouer ? sans conflit pas d'histoire et tout le monde s'ennuie à la table). Un peu comme on ne nous montre pas les policiers taper chacun de leurs rapports administratifs dans les polars Edit : et si vous faites une campagne polar, vous n'allez pas leur faire jeter les dés pour ça.
Les règles ne servent pas à donner le panel des actions possibles aux personnages, mais seulement à résoudre les actions qui ont un impact sur l'histoire ou qui ont besoin d'une part de hasard pour créer un suspens. Le fait que les règles ne prévoient pas de jets de dés pour faire des cérémonies ne signifie pas qu'un Shugenja n'a pas pour rôle d'en faire. Juste la plupart du temps, les cérémonies n'impliquent pas de jets de dé, de hasard ou de conflit.
Cela étant dit, avoir un shugenja de combat est probablement courant chez les joueurs, mais on ne peut justifier ce choix en disant "les règles le permettent". Si les joueurs interprètent des shugenja de combat, c'est parce qu'ils trouvent que c'est plus fun. Autrement, il y a assez de sorts de protection, de divination, de guérison, de subjugation, pour faire un shugenja de haut rang qui n'a pas le moindre sort utile à la poutre directe et brutale (c'est à dire qui fasse des dégâts).
Edit : Pour la syntaxe et la compréhension de certaines phrases.