Pendant ce temps, La France s'enfonce dans la récession, selon l'Insee. On notera le décalage (rapport de 1 à 2) entre les prévisions du gouvernement et celles de l'INSEE (pourtant bien remis au pas depuis quelques mois avec les méthodes sarkozystes habituelles : "soit tu fais comme je veux soit j't'éclate ta gueule, j'te met à terre et tu vas pleurer ta mère !").En dépit du code de bonne conduite du Medef, adopté par la majorité des entreprises cotées en Bourse, les dirigeants de la banque se sont vus octroyer des dizaines de milliers de stock-options.
Et bien sûr le bouclier fiscal ne sera pas remis en cause, ni les exonérations de charges sur les heures sup', ni la détaxation des transmission de patrimoine, ni, etc... Et le pire c'est que plus on tarde plus ça va devenir compliqué de revenir dessus. Une fois les conneries faites, les effets pervers de la réparation sont souvent dissuasifs...Si la croissance devait être nulle au deuxième semestre, la France terminerait l'année 2009 sur un recul du PIB de -2,9%, prévient l'Insee. L'institut ne fournit pas de prévision pour le deuxième semestre.
Pour sa part, le gouvernement prévoit désormais une baisse du PIB de 1,5% sur l'ensemble de 2009.
Et sur l'affaire Pérol et la fusion des deux groupes bancaires, un billet intéressant : un arbre nommé Pérol.
C'est comme le "débat" sur les paradis fiscaux, on s'acharne à nous mettre en scène des avancée en matière de transparence bancaire alors que fondamentalement rien ne changera réellement.Est-il opportun de fabriquer le deuxième géant bancaire français ? Le gigantisme est-il une réponse à la crise financière ?
En Allemagne ou en Grande-Bretagne, les mêmes orientations triomphent. Le débat public est saturé par les rhétoriques de la régulation. Mais, ce qui motive les décideurs politiques et financiers, c’est la constitution de supers géants bancaires. Tout se passe comme si le diagnostic porté sur la faillite de Lehman Brothers était déjà oublié. Too big to fail avaient alerté, quatre années auparavant, G. Stern et R. Feldman dans un article prémonitoire.
Le message est reçu cinq sur cinq : dorénavant les grands financiers prendront plus que jamais tous les risques, ils n’en assumeront pas les conséquences, ce sont les contribuables qui combleront les trous. En Europe et en Amérique du Nord, il leur en a coûté, l’an dernier, pas moins de 500 milliards d’euros. Fort de l’expérience, et de son coût, on aurait pu attendre un débat sur la miniaturisation des institutions bancaires et le démantèlement du pouvoir de la finance.
Y aurait-il à gagner à rétablir les contraintes imposées par le New Deal Rooseveltien, c’est-à-dire limiter l’activité d’une banque au seul territoire de l’Etat où elle a son siège ? A socialiser leur capital ? A redonner aux régions des banques qui leur seraient dédiées ? A réinsuffler à ce niveau, accessible au citoyen, de l’esprit coopératif et mutualiste ? Une autre issue à la crise qui secoue les Caisses d’épargne était possible. A condition de ne pas être obnubilé par l’arbre Pérol.
Edit : tiens, Nonce Paolini, a empoché 1 300 000 euros en 2008 soit pas loin d'un smic mensuel par heure. (source) Et c'est juste son salaire.