Message
par Hida Saburo » 11 oct. 2007, 09:48
La troisième bouteille de saké fut suffisante à mon bien être et je me levais en titubant...
Ha ! Il fallait terminer cette foutue mission avant de rentrer...Que pouvait il y avoir de si important dans cette boîte à donner à une donzelle...
Peut être ce vieux cochon avait il une ...
Je secouai la tête, l'alcool me faisait penser n'importe quoi... Je payais grassement l'aubergiste avant de filer...
Heurtant quelques meubles au passage, je respirais l'air empesé de la ville et tâchais de poser les questions aussi fluidement que possible...
- Ku...Kuni Amaya ? Connaissez pas ?
Les stupides paysans haussaient les épaules en signe d'ignorance...Idiots !
Une fillette pourtant me tira par la manche, quelques heures plus tard, lorsque le soir commençait à tomber...
- Quoi ? fis je en rugissant , Pas de temps à perdre avec la marmaille !
Penaude, elle agita la tête...
- Kumi Ayama et son élève sont à l'auberge Akiko, samourai sama...
Je tapotais la tête de la gamine et lui achetais quelques sucreries avant de partir pour l'auberge indiquée...Foutu Kuni, toujours à battre le pavé, jamais tranquilles, à croire que la chasse aux sorcières leur grillait le cul !
Lorsque je fis coulisser la porte, la femme me tournait le dos en affutant son Naginata avec une lenteur et une précision redoutable.
Chaque raclement semblait rythmer la vie aux alentours.
En élégant et sobre kimono de soie noire, la femme semblait jeune mais l'austérité de ses traits et sa stature rigide lui donnait dix ans de plus...
Toujours sans se tourner, elle prononça d'une voix glaciale :
- C'est toi qui me cherche ainsi, bushi ?
Enervé par cet accueil, je lui tendis la petite boîte avant de la poser sur la table basse qui nous séparait...
- Voilà, de la part du Sensei...
Des le claquement du bois sur la table, la pierre à aiguiser s'arreta net dans l'air...La femme se retourna, quittant son port hautain et ouvrit la boite...Un petit mot et un sachet l'accompagnait.
Elle eut l'air de le lire avec inquiétude et ses mains délièrent rapidement la petite bourse dont elle renversa le contenu sur la table : quatre petits os brulés en tombèrent, laissant un peu de poudre noire sur la table...
Elle le fixa attentivement, à mesure que son expression devint de plus en plus inquiete...Elle leva vers moi un regard anxieux...
- Combien de temps à tu mis à me livrer ceci, samourai ? Tu as trainé en route ?
Je me frottais la tête, et lui répondit d'un ton bourru en haussant les épaules...
- Muarf... J'ai été me relaxer un peu entre temps...Quoi cette fichue boite avec trois os de poulet grillés valait elle la peine que je me presse ?
Les traits de la femme se durcirent et sa voix s'éleva :
- Idiot ! Cretin de bushi ! Sais tu au moins ce que cela veut dire ?
"Pour cent brique t'as plus rien", devise Kaiu...