et on vient de boucler la boucle en 4 posts :
-obligation de se préoccuper de son cheminement professionnel.
ce qui n'a rien à voir avec la sélection mais avec l'orientation
l'accompagnement par d'autres mesures, notament de revalorisation de certaiens fileires auprés des parents (manuelles ou artistiques voire litteraires)
là encore, rien à voir avec la sélection il me semble
A mon sens il faut surtout revitaliser les cursus plus technique, augmenter leurs nombres et capacités. Ce n'est pas pour rien que l'apprentissage tend à se re-développer.
de même...
pour mémoire, le problème de la sélection universitaire ne date pas du mythe des 80% de classe d'âge au baccalauréat et n'est pas du tout lié au contexte du monde du travail pour une bonne partie des filières (surtout littéraires)
le problème c'est que même si on divise par trois le nombre de première année gràce à l'orientation, tu peux encore avoir 300 personnes en première année dans une filière qui en bout de parcours propose 10 places d'enseignant-chercheur, d'ingénieur ou de notaire...
la sélection, c'est de dire "il m'en faut 10 à l'arrivée, mettons 15 avec les accidents et imprévus en cours de route qui provoqueront des désistements et j'en ai 300 au départ. Comment je fais pour m'en débarrasser au plus vite sachant que même si un tiers s'évapore chaque année, j'en aurais quand même 40 à l'arrivée, soit bien plus qu'il n'en faut"
les passerelles et les concours fonction publique atténuent en partie ce souci mais pas au point qu'on renonce à instaurer des numérus clausus plus ou moins dissimulés et hypocrites. Pourquoi ? parce que la plupart de ces passerelles et concours ne s'ajoutent pas mais participent déjà au phénomène "d'évaporation" annuel. En plus, les passerelles ne font que déplacer le problème d'une filière à l'autre mais n'ont aucun impact sur l'ensemble dans une université, ne parlons pas du niveau national.
comme accessoirement on recrute de moins en moins dans la fonction publique et que c'est bien parti pour devenir encore plus violent dans les années à venir, l'effet concours publics va diminuer et le problème du parcours universitaire va croitre...
le problème actuel de la sélection est une conséquence du problème de l'orientation mais à la base, c'est surtout un problème de société avant tout : si je veux que plus de gens aient un diplome permettant des études universitaire alors qu'à l'arrivée non seulement je ne veux pas plus de chercheurs mais pas non plus davantage de profs ou de cadres publics... alors que fais-je ?
ben je dis que tout le monde peut tenter sa chance alors que comme pour le loto, c'est juste le gagnant qui m'intéresse. Et que le meilleur gagne.
la question, et je n'ai pas de réponse précise dessus, c'est à mon sens : est ce qu'une société qui doit gérer la formation scolaire et post-scolaire de chaque nouvelle génération (sans parler de ce que deviennent ces individus une fois adulte et diplomés) a raison de poser son développement futur dans de tels termes. Et si non, dans quels termes alors ?