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par Kõjiro » 13 avr. 2007, 09:02
Bon j'ai fini par aller voir 300 hier soir.
Malgré qu'il soit sorti il y a quelques temps déjà il y avait pas mal de monde dans la salle. Du coup il faisait un peu trop chaud à mon gout. Par ailleurs j'aime bien quand le son pète un peu mais là il était un poil trop fort quand même.
Bon c'est plutôt joli faut avouer. Il y a des jolis effets de couleurs et tout et tout. Le coté bourrin est plutôt sympathique pdt les combats. Les effets de ralentissement sont un peu lourdingues mais moins que ce à quoi je m'attendais. Il y a des moment où ça rend plutôt bien même je trouve. Il y a du biceps et de l'abdo à revendre ce qui a plutôt été un point positif pour ma copine. De mon coté la scène de l'oracle ne m'a pas fait l'ombre du début d'un poil d'effet. La scène de b** dans toutes les positions de Léonidas et de sa femme guère plus.
La voix off m'a presque autant gonflé que dans Sin City. "Et un seul s'en alla sans se retourner" alors que le mec... s'en va sans se retourner... disons que c'est pas très utile. Et grosso modo dans 90% des cas elle ne sert effectivement à rien. 1- Ca fait "t'as compris ce qui se passe à l'écran ou t'es un peu con ?" et 2- ça fait limite pub pour un camp d'entrainement militaire par moment les grandes envolés même pas lyriques sur Sparte et son mode de vie...
Les scènes hors champs de bataille sont pas franchement terribles. Le pire étant le moment où le conseil découvre que l'autre gros méchant traitre est un traitre justement. "Traitre ! Trahison !" disent ils. Manque qu'un petit coup de pied rageur dans les côtes du gars histoire d'achever le ridicule.
Je passe aussi sur le cheval à la jolly jumper qui a des chaussons aux sabots et s'approche sans bruit au galop...
Je passe aussi sur Xerxès le gars qui contrôle une armée de millions de "trucs", règne sur des régions immenses, et perd son sang froid parce qu'un gars se fout de sa gueule avec la subtilité de Laurent Gerra. M'enfin la principale qualité d'un méchant c'est qu'il soit surtout très très méchant on va dire.
J'ai eu plus de mal à passer sur le coté "freedom" à répétition, surtout à la fin. Ca me semble complètement à coté de la plaque... "pour la gloire de Sparte" m'aurait paru un poil plus "logique"...
J'ai pas très bien compris pourquoi Léo a visé l'un des piercing du grand méchant plutôt que de lui empaler la tête sinon qu'il fallait sans doute respecter l'histoire originale...
Au final j'avoue que je pourrais reprendre à mon compte la diatribe de Pénombre.
Du coup ai-je détesté ce film ?
Bin pas vraiment. Ayant lu pas mal de critiques différentes j'ai pris par moment le parti de laisser de coté tous les trucs cités au dessus. Et comme ça le film devient assez sympathique, les scènes de baston sont pas mal fichues, Léo qui se fout de la gueule de Xerxès devient assez drôle (ça chambre à donf' quoi), les "monstres" ont parfois de la gueule, c'est joli, ça tremble, ça charcle etc...
Mais même comme ça par contre ça ne m'a pas fait vibrer une seule seconde. Aucun moment où le souffle me porte où je vibre pour les "héros". Les "strenght and respect" des spartiates me fait dix fois moins d'effet que le "strenght and honnor" de Maximus... La mort du fils du capitaine ne m'a pas fait dresser le moindre poil de bras...
Donc au final un film qui se laisse regarder si on se dit qu'il ne vaut mieux pas réfléchir au contenu (et peu importe que la critique "avec les affects et échos contemporain" du contenu soit valide ou non, le fait est que si on se pose des question on est "dérangé") et se laisser porter par l'aspect sang, tripes, abdos et lance dans la gueule.
Sinon question acteurs, Léonidas a de la gueule faut avouer, il a été bien choisi. Faramir a un rôle bizarre. Au début on a plutôt le sentiment d'un ours mal léché qui se révèle finalement être un leader né... bon... Je souscris totalement à la vision de Pénombre sur la reine de Sparte...

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Les impôts sont le prix à payer pour une société civilisée. Trop de citoyens veulent la civilisation au rabais" - Henry Morgenthau, remettant son rapport sur l'utilisation abusive des paradis fiscaux par les contribuables au président Roosevelt en 1937.