Bonjour a tous.
Je viens de trouver ce sujet, et je dispose d’une aide de jeux qui pourrait aider les MJs qui n’auraient pas encore fait jouer ce scénario à leur joueur. Ce sont des textes issus du roman du clan du scorpion, traduit par mes soins (donc, merci d’être conciliant sur les tournures de phrases) et qui narre différents passages du coup d’état, non publiés dans le scénario du même nom. Bien évidement, ce qui suit fait partie des [SPOILER] donc, joueurs, merci d'en tenir compte.
Ces textes font notamment référence à :
- L’arrivée en ville de Bayushi Shoju et de son escorte.
- Le banquet au cours duquel HanteÏ XXXVIII trouve la mort.
L’arrivée de Shoju
A rokugan, la plupart des routes n’étaient que des pistes boueuses. Le mauvais temps rendait l’utilisation de véhicules roulants presque impossible. La route impériale était cependant construite en pierre, et une fois par an, l’empereur l’empruntait avec son palanquin royale, de palais impérial jusqu’en banlieue de la citée impériale. Ce palanquin était d’une taille si impressionnante que la route impériale était la seule qu’il puisse emprunter.
La porte de l’empereur était immense, composée de troncs d’arbres plus larges qu’un homme, et plus haut qu’un temple. Cette porte était peinte en blanc et incrustée de puissants glyphes. Elles étaient cerclées de larges bandes d’acier. Les charnières étaient également faites en métal. Le sombre métal était décoré de filigranes dorés, représentant des scènes de la mythologie, mêlant samouraïs et dragons. Un immense Torii se dressait devant l’encadrement de la porte. Ces arches décorées ornaient habituellement les porches des temples, symbolisant un passage vers le paradis céleste. La symbolique était ici évidente ; ceux qui arpentaient la route impériale et passaient sous cette porte suivaient un chemin divin, à la fin duquel se dressait le palais impérial des Hanteï.
Le château se détachait nettement au dessus du reste de la cité, dans le pâle ciel du matin, ses tours blanches semblant se confondre aux nuages ; pas même l’orage qui se formait ne pouvait ternir leur éclat. En le voyant, on ne pouvait qu’imaginer qu’une portion du paradis céleste était tombée sur terre.
Sur le chemin du palais, la procession longea les ruines de plusieurs murs d’enceinte. Dans le passé, la cité impériale s’était étendue à plusieurs reprises, et les anciennes fortifications avaient été détruites afin d’en construire de nouvelles ; toutefois, quelques fragments de ces anciens murs étaient visibles, là où des bâtiments y avaient été construits en contigu. Les maisons d’Otosan Uchi respectaient l’architecture traditionnelle rokugani : Une armature en bois sur laquelle venait se placer des murs en papier de riz. La plupart ne possédaient qu’une unique porte ou barrière en bois donnant de la rue principale sur la maison. Les maisons des gens aisés s’articulaient autour d’un petit jardin, voir même d’un bassin, le reste de la structure étant construit autour de ce fragment captif de la nature.
Toutes les maisons rokugani étaient bien ordonnancées, même si certaines pouvaient paraître mal entretenue. A Otosan uchi, même la plus modeste des habitations étincelait. Posséder une maisonnée dans un état autre que parfait – tout spécialement en bordure de la route impériale – serait considéré comme une insulte faite au fils de dame soleil. Et une telle insulte était synonyme d’exécution.
Les murs de la citée impériale étaient d’une taille impressionnante, blancs comme de l’ivoire. Ils brillaient de mille feux, malgré les nuages orageux qui cachaient le soleil à son zénith. De nombreuses légendes faisaient références à ces murs enchantés. L’une d’entre elles prétendait que l’empereur qui avait ordonné la construction de ces murs avait exigé qu’ils soient fait a partir de pierre faisant la même taille ; des samouraï avaient parcourus l’empire tout entier afin de satisfaire la volonté du fils du ciel. Cette parfaite symétrie renforçait la puissance des enchantements liés aux murs.
Les légendes disaient aussi que ces murs n’avaient jamais été ébréchés, par aucun ennemi ni aucun tremblement de terre.
La Haute porte, ouvrant au sud de la citée interdites s’ouvrit. Le cortège des membres du clan du scorpion mis en berne ses bannières, par respect pour l’empereur.
A la gauche de l’empereur se tenait Shosuro Taberu et Kakita Yoshi, le daymio de la famille kakita, ses cheveux décolorés en blanc selon les critères de mode du clan de la Grue. C’était un homme grand et longiligne, moins dangereux que pouvaient les paraître les hommes du clan de la Grue, et un poète accomplis. Bien qu’il n’ait jamais porté un sabre, Yoshi était l’un des hommes les plus important de l’empire : il avait l’attention de l’empereur.
A ses cotés se tenait Doji Shizue, qui avait la grâce d’un saule, même à l’ombre des l’orage approchant. La jeune fille était estropiée de naissance, mais possédait un esprit particulièrement affuté.
A la droite de l’empereur se tenait Isawa Kaede, la maîtresse du vide du clan du phénix et fiancé de Akodo Toturi. Seppun Ishikawa, le capitaine des gardes impériaux, se tenait a ses coté, légèrement en retrait.
D’autres personnalité de marque escortaient également le cortège impérial : Seppun Bake, un sycophant qui utilisait ses connaissances en religion et prophétie pour donner du poids a son faible sens de l’argumentation. Otomo Sorai, le daimyo de la famille Otomo, dont le rôle consistait à monter les clans les uns contre les autres afin de les garder sous le contrôle de l’empereur. Le héraut Miya Yoto, le pacifique et vieillissant daimyo de la famille Miya. Seppun Daiori était également présent.
L’héritier impérial, Hanteï Sotorii était également présent ; cependant, au lieu de prêter son attention aux visiteurs comme le voudrait les règles élémentaires de courtoisie, le jeune Hanteï seblait plus occupé a flirter avec les filles de Miya Matsuo, à l’arrière du cortège de bienvenus ; Non seulement ces filles étaient d’un statut considérablement inférieur a celui de Sotorii, mais en plus, ce dernier semblait particulièrement familier avec l’une d’elle – Yumika.
Akodo Toturi se dénotait par son absence. Sa place de champion du clan du lion et Yojimbo personnel de l’empereur, juste à la droite de ce dernier, restait inexplicablement vide.
- - Majesté fit poliment le champion du clan du scorpion.
- Hanteï XXXVIII lui adressa un signe de tête. Bayushi Shoji, le plus loyal de nos fidèles et ami, bienvenus dans notre citée. Nous nous réjouissons que vous ayez choisis de nous rendre visite durant le festival du feu. Nous nous réjouissons également du passage récent à l’âge adulte de votre fils. Où est le jeune homme ?
- Un jeune homme fit un pas en avant sur un signe du champion du clan du scorpion ; âgé d’environ 14 ans, son masque cachait a peine sa beauté, semblable à celle d’un membre du clan de la grue. Majesté, fit il en s’inclinant respectueusement.
- Nous sommes honoré de te recevoir à la cour impériale, jeune scorpion dit Hanteï. Nous espérons que les épreuves de ton gempuku ne furent point trop exténuantes.
- La chaleur de la forge détermine la force de l’acier, votre majesté dit Bayushi Dairu, une touche de nervosité dans la voix.
- L’empereur Hanteï sourit au jeune homme. Et votre charmante femme, seigneur Bayushi, reprit il, nous espérons qu’elle vous a accompagné dans ce voyage ?
- En réponse à cette question, un servant écarta les soies du palanquin de Kachiko, elle la dame en sortie, ses mouvements aussi gracieux que ceux d’un chat. Tous les yeux se braquèrent sur elle instantanément ; même le jeune Hantei Sotorii cessa son flirt pour prêter attention à la scène. Je suis honorée de revenir dans la blanche citée aux nuages, fit elle en s’inclinant.
- Ah, Kachiko fit jovialement l’empereur, vous chassez les nuages de la vieillesse de mes yeux. J’espère que vous pourrez nous rejoindre au bord de l’étang au Lotus, après le dîner.
- Kachiko s’inclina a nouveau, sans quitter l’empereur des yeux. Bien sûr majesté , fit elle, « si le temps le permet…[/i]
- Très bien, très bien fit l’empereur en tapant dans ses mains avec enthousiasme. Peut être pourrions nous nous dispenser de ces formalités et commencer au plus tôt les festivités. A ce que nous avons compris, nous avons choisis un menu particulièrement bon pour ce soir.
- Vos choix sont toujours bien d’avantage qu’excellents, votre céleste majesté ajouta Seppun Bake, s’avançant momentanément avant de se replacer en retrait.
- Bien, bien ! fit l’empereur en hochant la tête. Ayant apparemment eu son compte de formalisme et de platitude, il ajouta Et si nous y allions, qu’en pensez vous ?
- Comme il plaira a sa majesté, firent de concert Shoju et Kachiko. Le seigneur et sa dame firent mine de ne pas remarquer l’informalité cordiale de l’empereur. Shoju et Kachiko s’inclinèrent, suivis de Dairu, puis quelques instant plus tard, de l’ensemble du cortège des membres du clan du scorpion.
- Bien ! allons y à présent. ajouta l’empereur. Il agita son éventail, et des porteurs se positionnèrent autour de son dais et se mirent à le porter en direction de la grande tour. Il fit une œillade à Dairu en passant devant ce dernier. Shoju, rapidement rejoint par Shosuro Taberu, ainsi que le reste du cortège, lui emboîtèrent le pas.
Le banquet
Personnalités présentes au banquet (et Statut correspondant) :
- - Hantei XXXVIII, Statut : 10
- Hantei Sototii, Statut : 9,4
- Seppun Daiori, Statut : 9,3
- Otomo Sorai, Statut : 9,3
- Miya Yoto, Statut : 9,3
- Bayushi Shoju, Statut : 9 (8)
- Bayushi Kachiko, Statut : 9 (7)
- Shosuro Taberu, Statut : 9 (4)
- Seppun Bake, Statut : 9 (5)
- Isawa Kaede, Statut : 7,7
- Bayushi Togai (gouteur), Statut : 7
- Seppun Ishikawa, Statut : 7
- Miya Satochi, Statut : 7
- Miya Matsuo, Statut : 4
- Doji Shizue, Statut : 3,8
- Miya Yumika, Statut : 3,0
- Moshi Seji, Statut : 2,0
- Moshi Taro, Statut : 2,0
Il est important de noter que Doji Hoturi et Kakita Yoshi se sont absentés, soit disant pour régler des affaires urgentes a Mura Minami Chushin (le village stratégique du sud). Un jet de courtisan/ perception ND 30 permettra de savoir ou d’avoir remarqué, dans l’après midi, que Bayushi Kachiko s’est adressé à Doji Hoturi pendant que des ambassadeurs discutaient avec Bayushi Shoju, et que le champion du clan de la grue à annoncé et justifié son absence quelques instant après, suite à un entretient rapide avec Kakita Yoshi).
De même, Yasuki Taka à lui aussi du refuser l’invitation au dernier moment, prétextant qu’un message urgent requierait sa présence de toute urgence au siège du gouvernement du district Chiseï.
La fête est un magnifique spectacle. La salle d’audience du palais impérial est presque quatre fois plus grande que celles des palais ancestral des clans. La maison d’un riche ambassadeur pourrait facilement être incluse à l’intérieur. D’imposants piliers de bois soutiennent un plafond si haut que quatre hommes montés les uns les autres sur leurs épaules ne l’atteindraient pas. De nombreux lampions colorés sont fixés aux chevrons, baignant la pièce d’une lumière semblable à celle d’un arc-en-ciel.
De nombreuses bannières et peintures décorent la pièce. Certaines témoignaient des exploits de la lignée des Hanteï, d’autres installés pour l’occasion dépeignant les honorables actions de courageux samouraïs du clan du scorpion. Personnes n’est armé ici, à l’exception de quatres Miharus de la famille Seppun en faction devant les portes, car seuls les samouraïs les plus nobles et dignes de confiance ont le droit de porter le daisho en présence de l’empereur. Parmi les invités, seul Shoju, en qui l’empereur a placé toute sa confiance, a deux sayas jumeaux passés dans son obi. Dans un fourreau brille un wakisachi du clan du scorpion, mais la lame jumelle n’est pas là. A la place, Shoju porte un antique sabre orné, d’une beauté et d’une qualité sans pareil.
En accord avec la tradition, une cérémonie du thé est tenus avant toute chose, en l’honneur des invités de l’empereur. La femme en charge de cette cérémonie en exécute les mouvements avec tant de grâce et de précision, qu’il est clair qu’elle a choisis de dévouer sa vie entière à cet art. Shoju et Kachiko sont assis par terre, et boivent aux cotés de l’empereur, renouant amitié et dévotion. Il est de notoriété publique que le champion du clan du scorpion change de masque en toute circonstance, et qu’il n’en a jamais porté un seul plus d’une fois. Celui qu’il a choisi ce soir est une étoffe de soie, dont le sommet semble complexe et coloré ; il représente un visage riant joyeusement. Celui de sa femme est le même qu’à l’accoutumé : un masque de soie collé à sa peau comme par magie, accentuant la beauté de son visage comme son kimono accentue celle d’un corps parfait.
S’ensuit le traditionnelle échange de présents. L’empereur offre au champion du clan du scorpion et à sa femme un parchemin présentant une peinture des montagnes jouxtant la passe de Beiden. En retour, les scorpions présentent à l’empereur un cheval d’ivoire orné de joyaux,
Pour guider vos rêves à travers le paradis céleste ajoute Kachiko.
Les festivités à proprement parler peuvent alors commencer. Les divertissements proposés par la troupe impériale, Les larmes de Jade, présentent du théâtre Noh, des danseurs, des acrobates, des musiciens ainsi qu’une lecture de haïku. Kakita Yoshi et Doji Hoturi étant repartis dans les terres de leur clan plus tôt, non sans avoir saluer Shoju et son escorte. L’un des ses poème est lut pas Seppun Daiori – qui ajoute un verset de sa propre composition à la lecture. Il a néanmoins le bon goût d’épargner le reste du poème, en le gardant tel que l’avait composé Yoshi.
Puis, vient le banquet : somptueux, un enchaînement de plats impressionnant, s’intercalant harmonieusement les uns aux autres, chacun plus merveilleux que le précédent : la fête commence avec des fruits secs et du riz blanc, accompagnés d’une soupe froide de tortue et de nouilles chaudes. Des œufs de paon enroulés d’algues suivent.
Des serveurs de saké s’assurent que la coupe de chaque invité reste pleine de cet alcool de riz chaud. Des brochettes de fruits et de gingembre proposées entre les plats permettent de faire une pose, afin que l’arôme d’un plat ne soit pas altéré par celui du précédent. D’avantage de nouilles sont amenés, servie avec une sauce à l’ormeau et suivis d’un poulpe mariné aux épices. Du natto conclue ce festin.
Les nombreux divertissements se marient au dîner sans le perturber ; Pas même la nuit tombante ou l’orage qui fait maintenant rage dehors ne dérange la fête.
A ce moment, Hanteï Sotorii sort avec Miya Yumika (pour flirter avec elle dans les jardins) et Isawa Kaede sort avec Seppun Ichitaka (Kaede, subtilement empoisonnée par Kachiko afin qu’elle ne se rende compte de rien, recherche la fraicheur de la nuit et le bruit de la pluie pour reprendre un peu ses esprits).
Alors que l’on fait réchauffe le saké pour la fin du repas, les conversations perdent un instant en vigueur. Saisissant ce moment, le champion du clan du scorpion Bayushi Shoji se lève, et porte son regard en direction de l’empereur. La cour se fait plus silencieuse, l’orage à l’extérieur semblant lui-même prendre une inspiration.
- - Votre majesté impériale, nobles seigneurs et dames, je suis honoré d’être parmi vous en cette soirée. Les gens rassemblés ici étant parmi les meilleurs des Rokugani. Un murmure satisfait d’agrément traverse la salle. La voie que nous empruntons au cours de notre vie est souvent des plus difficile. Elle mène rarement où l’on le souhaitait de prime abord. Ma voie m’a menée dans les tréfonds de mon propre palais. Kyuden Bayushi est ancien, et ses secrets sont profondément cachés. Je suspecterai la plupart d’entre vous d’être prêt à donner votre vie afin d’en découvrir quelques uns. Certains d’entres vous l’ont peut être même déjà tenté – par inadvertance, cela va de soi.
Pendant un instant, le ton de sa voix y aidant sans doute, il vous semble que le petit sourire malicieux du masque de Bayushi Shoju se fait plus marqué.
- - L’acquisition de ces secret à aussi bien couté la vie de nombreux samouraïs du clan du scorpion. Peut être l’une de ces plus fameuses âmes damnés est celle de Bayushi Daijin, qui étudia les secret de Uikku, le prophète serein. Ce qu’il appris rendit Daijin fou. Il décida de s’enfuir et périt dans les catacombes du palais de ma famille. Personne ne sut jamais ce qu’il avait découvert… jusque là.
Un murmure balaye alors l’assemblée. Bayushi Tetsuo, le cousin de Shoju, fait alors son apparition aux cotés de son daimyo, et lui remet une boite à parchemin aux ornementations stylisées. Le jeune lieutenant se retire en s’inclinant et quitte discrètement la salle. Le champion du clan du scorpion sort, puis tiens a bout de bras un étrange parchemin, afin que tous puissent le voir.
- - Voici le testament de Bayushi Daijin dit il, en commençant à dérouler le parchemin. Des étincelles vertes se mettent à crépiter sur le parchemin.
Les convives poussent un halètement soudain. Même l’empereur, somnolant, semble devenir attentif. Seppun Bake se penche alors au dessus de la table pour être visible de tous, et apercevoir Bayushi Shoju.
- - Est-ce vrai ? si oui, pourquoi n’ais je pas été prévenus… pourquoi l’empereur n’a-t-il pas été prévenus ?
- Pourquoi enverrais-je un simple messager quand il s’agis de prédire la fin du monde ? commence Shoju, son masque baigné par la lueur verte issue du parchemin. Car c’est ce a quoi ce parchemin fait référence, la prophétie annonçant la fin de l’empire d’émeraude.
Un cri commun monte un instant de l’assemblée.
- Impossible ! crie Seppun Daiori, se redressant devant la cour réunie.
Shoju tourne alors lentement son regard vers l’homme et Daiori blèmit, car si personne ne peut les voir, tous sentent les yeux de Bayushi Shoju brûler d’une froide résolution, derrière son masque.
- - C’est pourtant vrai, je vous l’assure. continue t’il en tenant devant lui le parchemin déroulé, afin que tous puissent voir les caractères scintillant de lueur verte. On aurait presque dis que le parchemin, animé d’une volonté propre, cherchais a se refermer. Mais Bayushi Shoju ne l’entendait manifestement pas de cette manière ; il le maintint ouvert.
- L’empire est fort… réplique Daiori, les bras pliés sur sa poitrine, …tous comme l’est son empereur. Nous ne somme pas impressionné par vos tours de magie, scorpions ! Qui pourrait détruire la force des clans ? Nous sommes aujourd’hui plus forts que nous ne l’avons jamais été auparavant.
- Sur son dais, l’empereur se redresse quelque peu. Il fixe Shoju de manière sévère et demande Qui aurait le pouvoir de menacer l’empire ?
- Un seul l’aurais… , réplique lentement Shoju, …Fu leng.
A la mention de ce nom, une grosse étincelle descend le long du parchemin. Arrivé au bout de celui-ci, elle jaillit dans les airs et se dissipe plus haut, sous la voûte de la cour. Un hoquet parcoure l’assemblée et des murmures apeurés commencent à emplir la salle.
- Celui-qui-ne-doit-être-nommé est emprisonné pour toujours dans ses maudites terres fait Seppun Bake, Les crabes tiennent le mur avec diligence. Il ne s’échappera jamais. Il ne reviendra jamais a Rokugan.
- Est-ce que vous apprenne vos connaissances, maître Bake ? demande Shoju. Si c’est le cas, elle sont fausses. continue durement le seigneur des scorpions à l’adresse du conseiller religieux de l’empereur. Bake se rassit lentement. Bayushi Shoju laisse alors le parchemin se refermer de lui-même. Les étincelles vertes disparaissent alors. Ecoutez dit il, abaissant le parchemin et le posant au sol, devant l’empereur, Ceci est bien la prophétie du retour de Fu Leng . Le silence se fait lentement dans la salle. Ce parchemin nous dis que, en ce moment même, le huitième kami prépare sont retour à Rokugan ; A moins d’agir, nous vivons actuellement les derniers jours de l’empire d’émeraude.
- Êtes vous en train de sous entendre que nous avons les moyens d’enrailler cette catastrophe ? demande Seppun Daiori, visiblement septique.
- Oui, mais le prix serra terrible , fait Shoju en hochant la tête.
- Il y a surement une autre solution , souffla Bake, si ce prix est si élevé, pourquoi le payer ?
- Ce parchemin nous dis pourquoi ; j’ai passé de longues heures à l’étudier, avec l’aide des plus brillantes personne à mon service…
- …mais pas des plus brillantes de l’empire ? le coupe Bake, visiblement gonflé d’orgueil.
- …doutez vous de l’interprétation à laquelle nous avons aboutit ? si c’est le cas, prenez ce parchemin et assurez vous en par vous-même. Vous ne verrez pas d’objection à ce que je continu pendant que vous lisez ? Avec une vivacité dont on aurait pu douter, Seppun Bake s’avance et se saisit du parchemin. La langue utilisée dans ce parchemin est difficile, archaïque continus Shoju, mais l’histoire qu’il relate est cohérente. Des signes du retour de Fu Leng y sont décris, et croyez moi quand je vous dis que la plupart de ces signes se sont accomplis : le retour de Fu Leng est imminent.
- Ce retour aura d’effroyables conséquences. Les clans se jetteront les uns sur les autres comme des chiens affamés. Les rivières deviendront rouges, de charrier trop de sang. Des citée, et même des régions entières, partiront en fumée. Mais tout cela ne serra pas le pire ; les pions du dieu sombre sèmeront le chaos, et peu d’entres eux ne sont qu’humain.
Shoju pivote sur lui-même afin de vérifier qu’il capte bien l’attention de tous. A l’extérieur du palais, l’orage fait trembler les structures de bois en rythme avec les paroles du daimyo, soulignant ses dires.
- - Récemment, j’ai eu a affronter un ogre à moins d’un jour à cheval de Kuyden Bayushi, au cœur même des terres du clan du scorpion. La bête est parvenu à tuer quatre de mes hommes avant que les autres de la mettent à bas. Sa présence si loin du mur du bâtisseur, si loin du territoire supposé de Fu Leng atteste que les barrières entre notre monde et Jigoku sont devenue de plus en plus fines.
- Je ne blâme pas les Crabes. Ils ont combattus longtemps et durement les créatures du dieu sombre. Au lieu de cela, je blâme chacun de nous, chaque noble seigneur et dame de cette pièce, pour avoir ignoré des signes qui sont aujourd’hui aussi évidents. Nous nous sommes complu dans une sécurité relative depuis trop longtemps, de vies de chamailleries mesquines et d’escarmouches entre clans, des vies dans lesquelles une faveur à la cour compte plus que nos responsabilités personnelles.
- Les scorpions n’en sont pas moins à blâmer ! fit une voix au fond de la salle (Héraldique ou Courtisan/ Perception ND 17 pour reconnaître le représentant permanent de la famille Moshi à la cour).
- J’assumerai la part de responsabilité qui revient au clan du scorpion, tout comme j’assumerai la responsabilité de nos actions visant à éviter cette catastrophe. Ce qui s’annonce est une chose à laquelle aucun de nous n’a jamais été confronté. Imaginez la pire des bataille, la pire des guerres que chacun de vous ai jamais faites… imaginez à présent les Onis du dieu sombre prenant aussi part à cette bataille…
- Le parchemin de Uikku nous prédis ceci :
Viendra un temps ou ils feront s’affronter les clans les uns contre les autres, alimentant une haine qui les brûlera jusqu’aux os. Ils saccageront les terres, tuant femmes et enfants, mettant feu à nos champs, nos fermes, nos demeures. Le ciel prendra une teinte orange, en réponse aux feux de Jigoku. Le sol deviendra noir de sang.
Des corps défigurés joncheront le paysage. Amis, frères de clan, famille, mère, filles, père et fils – tous tomberont devant le Dieu sombre. Ils seront taillés en pièces ; ils perdront bras, jambes, tête. Leurs yeux leur seront arrachés, il resteront profané par les créatures de Fu Leng.
Mais la mort sera chanceuse. Ceux qui resteront en vie seront les esclaves du Dieu sombre. Leur corps sera brûlé, profané et corrompu. Du cuir recouvrira leurs chair. Leurs dents pourriront ; leurs ongles leur seront arrachés. Les parties sans intérêt pour le Dieu sombre seront jetées aux chiens.
De jour, les survivants peineront dans les fosses de Jigoku.
De nuit, il dormiront dans des tombes à ciel ouvert. Ils ne boiront que du sang, et mangeront que de la chair humaine.
La guerre menée par Fu Leng sera éternelle. Il ne cessera pas tant qu’il restera au moins un homme, une femme ou un enfant vainement désireux de lui résister. Il ne le combattrons pas seulement à mort, mais jusqu’à ce qu’il ne reste plus un seul d’entre eux pour combattre. Ils se battrons sans bras, sans jambes, peut être même sans dents. Le plus noble seigneur, la plus noble dame, seront réduis à rien de moins qu’un éta – le non peuple.
Lorsqu’il ne pourront plus combattre, il seront empilé sur une montagne de corps misérables. Privés de bras, de jambes, de dents, ils ne seront pas même capables de s’extirper des cet empilement obscène. Au lieu de cala, ils attendront, en proie à une douleur indéfinissable et à une peur absolue, ils attendront d’être emmenés sur la table de leurs chasseurs, afin d’y servir de dîner.
… Shoju se tourne vers l’assemblée. D’un mouvement rapide mais précis, il saisit son masque et le fait pivoter d’un demi tour, de manière à inverser la position du front et du menton. La gravure du masque qui figurait jusqu’alors une figure joviale dans un sens, laisse place dans l’autre sens à une figure démoniaque et effrayante.
Devant cette vision d’horreur, plusieurs invités poussent des cris ou au contraire, en perde leur souffle. Plus tard, certain penseront que le visage même de Shoju est devenu un instant celui d’un démon ; d’autres prétendront avoir entrevus un démon couvert de sang, dansant de façon obscène tout autour de la pièce ; quelques uns penseront même que la pièce elle-même devint – pour un court instant – aussi sombre que les fosses de Jigoku.
Seppun Bake fait tomber les parchemins qu’il a essayé d’ouvrir. A l’arrière de la salle, l’une des filles de Miya Matsuo pousse un cri strident avant de tomber, évanouie.
A l’extérieur, le tonnerre craque de manière sonore.
Bayushi Shoju tourne lentement son visage effrayant face à l’empereur. Le fils de dame soleil, pâlit et a un mouvement de recul. Derrière son masque terrifiant, Shoju recommence à parler.
- - Imprimez tout cela dans vos esprits , dit il calmement, Souvenez vous en bien. Ceci est le destin qui nous attend tous le jour ou Fu Leng serra de retour. Ce jour est proche. Vous tous, dans cette pièce, vivrez assez longtemps pour le regreter si nous ne faisons rien.
Bayushi Shoju s’incline profondément, jusqu’à ce que son masque touche les tatamis.
L’empereur sort un éventail ornementé de nulle part, et commence à se rafraîchir avec. Il semble un instant vieux, faible, incertain.
- - Bayushi Shoju, commence t’il en forçant sa voix a rester calme, vous avez dis que cet enfer est sur nous. Vous avec également dis que nous vivions en ce moment même nos deniers jours, A MOINS que nous agissions. Est il quelque chose que nous puissions faire afin de contrecarrer ce terrible destin ?
- Oui ! oui ! que devons nous faire ? font en échos des cris venant de part et d’autre de la salle.
- (inspiration) Certains prétendent qu’une prophétie ne peut être changée, pourtant… pourtant… Shinseï nous as enseigné que nous portions en chacun de nous notre propre destinée. Comme lui, je pense qu’un homme – un homme fort – peut contrôler son destin. Shoju regarde lentement l’ensemble de la pièce, avant de continuer : Un homme seul, peux a lui seul changer le monde. Les actions d’un seul homme peuvent sauver tout un empire. Je crois en cela, de toute mon âme.
Hanteï XXXVIII leva les yeux sur lui.
- - Êtes vous cet homme, Bayushi Shoju ? Pouvez vous sauver notre empire ?
- Je le peut, majesté , répond Shoju. Mais pour sauver l’empire, je serais contraint de contempler les plus sombres voies, d’accomplir les actes les plus vils. Mes samouraïs auront à sacrifier leurs vies, et peut être même leur honneur, afin de me soutenir. Aucun homme ne pourrait sacrifier d’avantage. Pourtant, je vous le dis, dans l’intérêt de l’empire, je suis prêt à le faire.
- Alors, il doit en être ainsi , réplique l’empereur.
Shoju s’avance alors devant le dais, et posant un genou à terre, tête baissée, il demande solennellement :
- - Suis-je mandaté pour agir en votre nom ? Dois-je faire tout ce qui nécessaire, par tous les moyens possibles ?
- Vous l’êtes !
- Ais je votre soutient, à la fois dans cette vie mais aussi dans la suivante ? Ais je votre accord, que tout ce que je fais à partir de maintenant, je le fais uniquement en tant qu’extension de vous-même ? Que ma main est votre main, que mon sabre est le sabre de l’empereur lui-même ?
- Vous êtes mon plus puissant bras droit , reprend l’empereur, Ce que vous faites, vous le faires avec ma permission… non, sur mon ordre. Bayushi Shoju, faites ce que vous devez pour sauvez l’empire .
- Dans ce cas… tout est dis murmure à peine le champion du clan du scorpion.
Se redressant, Shoju tourne alors son regard dans les yeux du vieil empereur, et posant doucement la main sur le pommeau de son katana ouvragé, il murmure tendrement :
Alors que dehors, l’orage se transforme en véritable tempête, le tonnerre gronde soudainement fort, faisant trembler la pièce tout entière. En un éclair, Bayushi Shoju a dégainé son katana et maintient déjà la posture marquant la fin de son attaque. L’épée rougeoie comme si elle reflétait un coucher de soleil.
Une coupe nette s’est dessinée dans le kimono de Hanteï XXXVIII, allant de la base droite du cou à la hanche gauche. Le fils de dame Amaterasu, dieu vivant de l’empire d’émeraude, glisse lentement en arrière et touche le sol… mort.
S’ensuit un combat violent, Shoju tue deux gardes Seppun qui se jettent – bien trop tard – pour protéger l’empereur. Reste :
Sont présents au banquet :
- - Hantei XXXVIII, mort
- Hantei Sototii, enfuis (jardin)
- Seppun Daiori, enfuis (salle du trône)
- Otomo Sorai, S’est rendus
- Miya Yoto, A terre
- Seppun Bake, S’est rendus
- Isawa Kaede, enfuis (jardin)
- Seppun Ishikawa, enfuis (jardin)
- Miya Satochi, Maîtrisé
- Miya Matsuo, Mort (ses 2 filles aussi)
- Doji Shizue, enfuis (salle du trône)
- Miya Yumika, enfuis (jardin)
- Moshi Seji, capturé (inconscient)
- Moshi Taro, Mort
Lorsque le combat prend fin, Shoju récupère le parchemin que tiens Bake – ce dernier semblant s’être placé de manière à le protéger, même au péril de sa vie. Misho Seji, penché au dessus de son frère jumeau mort, se jette sur Shoju ; ce dernier l’assommé d’un coup de pommeau dans la tempe.
Les prisonniers sont rassemblés dans un angle de la pièce, loin de toute porte ou passage secret.
Shoju se tourne vers Kachiko, cette dernière lui sourit :
- - Des absents ? commence Shoju.
- Daiori et la fille, Shizue. Plus ceux ayant quittés la salle avant votre discours.
- Nous aurons assez de temps pour les retrouver. Assurez vous que les prisonniers ne s’échappent pas, et tuez ce qui essaieraient. Trouvez nos agents et faites le point sur la situation à l’extérieur. Faites moi un rapport aussi vite que possible. Shoju marque une pause, puis reprend Maintenant, en route ! Notre destin nous attend dans la salle du trone .