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par Hida Ichi » 31 janv. 2006, 15:51
Matsu Aiko m’a demandé de préciser quels passages de son dernier chapitre, j’ai aimé.
Je dirais qu’il est difficile, de dire quelle partie, j’ai préféré.
J’aime avant tout l’intégralité de son œuvre. Chaque chapitre est pour moi l’occasion de suivre une héroïne dont j’apprécie les aventures, tantôt heureuses, tantôt malheureuses, tantôt sanglantes, tantôt faites d’intrigues et de problèmes familiaux et politiques… Tout ce qui fait le charme d’une bonne partie de L5R, d’un bon roman…
Les personnages secondaires ont aussi chacun leur charme, j’en aime certains, d’autres beaucoup moins.
Avant tout quand j’aime un personnage, j’apprécie la partie de récit qui lui est dédiée, quand j’apprécie peu un personnage, j’apprécie peu ce qui lui est dédié même si c’est merveilleusement écrit.
C’est une question de goût, de préférence, c’est affectif, donc illogique. Je ne serais jamais un bon critique, ni littéraire, ni de cinéma. Je suis trop affectif, je ne peux apprécier une œuvre pour l’intérêt de son écriture, pour la beauté de sa photographie. J’aime, je suis indifférent ou je n’aime pas….
Aiko-hime, si dans votre œuvre, il y a peut-être des passages moins intéressants que d’autres, des passages utilitaires pour transporter l’action d’un endroit à un autre, on les oublie vite quand il s’agit de passer aux moments que l’on trouve forts.
Je pourrais dire que j’aime moins un passage comme celui qui glorifie le personnage de Ikoma Yoriko pendant le voyage commun, car j’ai une connaissance «spoiler» de ce personnage et je ne l’aime pas… C’est tout, c’est comme cela. Il faudrait vraiment que vous fassiez un grand effort de romancière pour que je puisse apprécier le personnage, car j’ai un à priori sur lui dont il serait difficile de me débarasser.
Par contre, j’ai réellement été ému, j’ai senti mon sang bouilloné et la colère embrumée mon esprit quand Aiko est confrontée à sa sœur et à cette volonté bête et méchante de vouloir mourir, de laver son honneur dans son sang pour des crimes qu’on a pas commis. C’est toujours ce que j’ai détesté dans une histoire de samouraï, cette question d’honneur, de volonté de mourir pour racheter des fautes qui ne sont pas les siennes…
Mais c’est ce qui fait le charme d’un récit de samouraï, surtout en comparaison de ces films qui finissaient bien dont j’ai été bercé…
Pour finir, le morceau de moment intime entre le Magistrat Kakita et son épouse a été très émouvant, j’ai aimé la tendresse du Magistrat et cette réalité dure, triste d’une femme qui fut malheureuse… Combien de princesses ai je pu sauver qui n’avait pas cette vérité en terme d’émotions et de souvenirs horribles.
Hida Ichi, fils de Hida Ichio
Elève de l'Ecole de Bushi Hida