[2.11] Takkoku no Iwaya Bishamondo

[Kakita Inigin]

Les gardes en faction mirent quelques secondes avant de réagir, puis le dojo se transforma en camp retranché au moment de l'assaut. Des bushi courraient partout, lames brandies, et le toit des coursives fut rapidement recouvert d'armures et de sabres en mouvement. Une ombre traversa un toit, sauta dans l'air, et entra dans une chapelle dédiée à Osano-Wo. Les hommes à sa poursuite se heurtèrent à la porte.

Le bâtiment fut cerné en quelques instants et un nikutai alla saluer Kei, dans la chambre où Daidoji Hideoshi réconfortait sa fille.

- Nous l'avons coincé, Kei-sama.

[Hida Koan]

Si je reconnais ce nikutai (vraiment genre si je l'ai déjà vu quinze fois et qu'il est compétent) sinon j'attends d'en voir un/des autres.

- Restez avec Hideoshi-sama et sa fille.

Kei sortit pour retrouver les autres.

Elle est où cette chapelle?

[Kakita Inigin]

Dans le jardin.

[Vlad]

Elle entendit la voix de Retsu.

"Ok. Ouvrez-moi cette porte que l'on attrape cette vermine !!"

Elle pressa le pas et arriva juste à temps quand les gardes ouvrirent la porte du sanctuaire.

L'imposante statue de Osano-wo, représentant le kami en train de lancer des éclairs, sembla les toiser de toute sa hauteur...

[Kakita Inigin]

La porte gémit. La porte tangua. La porte se lamenta à fendre l'âme - et puis la porte du sanctuaire, brisée, fracassée, martyrisée, explosa sous les coups de pieds et de poings des gardes et se répandit en échardes dans la petite pièce aveugle.

Retsu et Kei jetèrent un oeil. À l'intérieur, des échardes sur toute la surface dessinaient de grandes arabesques réfléchissant la lumière diffuse. Près du sol, un torse s'inclinait lentement, surmonté d'un visage de la même teinte que les statues : les joues balafrées, les yeux piquetés, les oreilles déchirées par le brouillard de lames végétales. le bas de son corps était déjà sous une plaque de bois que ses bras ne retenaient plus et qui s'effondrait, retenant le corps à mi-hauteur - au niveau du sol.

[Vlad]

Retsu s'approcha du corps.

"Prenez vos yumi, tirez sur toute personne qui se trouve là-dedans." fit-il à ses gardes en désignant le trou d'un signe du menton.

Il saisit alors le cadavre par les poignets et le sorti du trou...

[Kakita Inigin]

Le corps vint. C'était celui d'un combattant au vu de ses mains, il ne portait qu'une tenue de marin teinte en marron et divers ustensiles qui sortirent de ses poches. Dont un aiguchi dont Retsu dévoila la lame verdâtre.

[Vlad]

Retsu examina rapidement la lame avant de la ranger dans son étui.

Poison ??

Il regarda les autres objets qui avaient pu tomber des poches...

[Kakita Inigin]

Rien d'autre n'attira son attention. par contre, une fouille rapide montra la présence d'une fiole et de deux fils : une cordelette que Retsu avait vu chez les nezumi, qui devait servir à grimper ; et une pelote bien plus fine.

[Vlad]

Retsu adressa un regard interrogatif aux gardes présents.

Ces derniers hochèrent négativement la tête.

Personne ne se trouvait dans le passage.

Retsu se pencha sur le corps afin de déterminer la cause de la mort.

[Hida Koan]

Kei regarda Retsu examiner le corps à la recherche des Fortunes savaient quoi.

- J'ai envie de te dire, soit il s'est empoisonné... Soit... Bah, être transpercé comme ça de centaines de petites baguettes affutées, ça a pas du aider hein...

Kei farfouilla avec précautions dans les possessions de l'assassin, perplexe. Encore du poison... Décidément. Elle regarda si les fioles étaient pleines, en les secouant un petit peu. Elle alla passer la tête au dessus du trou.

- Baissez-ça, dit-elle aux gardes, j'ai pas envie de ressembler à une pelote d'épingles...

[Vlad]

"Poison plutôt" fit Retsu à la jeune femme.

"Je doute que l'on meure à cause d'échardes... Mais peut-être a-t-il été tué par un complice..."

[Hida Koan]

- En tous cas on a trouvé un autre de ces tunnels, dit-elle, couchée à terre, la voix résonnant en sous-sol.

[Vlad]

"Ca doit courir sous toute la ville..."

"Tu sais si une cartographie des souterrains existe ??" lui demanda-t-il.

[Hida Koan]

- Euh... pas à ma connaissance. Sinon on t'aurait déjà dit pour les tunnels...

Elle se redressa et se mit à genoux.

- Il faudrait le faire amener rapidement chez les eta. Peut-être que quelqu'un pourra nous dire quelque chose d'utile. Il nous reste encore nos deux dignitaires, on fait des progrès, finit-elle en murmurant...