[2.8-MR-HK] Des plumes et des pinces : un dragon ?

[Hida Koan]

Kei sorti du dojo avec Retsu. Ils ne s'étaient même pas lavés. Et ils avaient tous les deux des vêtements passablement chiffonés.

- On est partis un peu vite je crois. Pas qu'il aurait fallu perdre un peu plus de temps encore sur la journée mais bon... Je crois qu'un bain nous aurait pas fait de mal quand même.

Que ce soit chez Bayuri ou chez le Daidoji, tout était vers le sud, alors elle s'engagea dans la rue des auberges.

- Tu as une préférence? Bayuri ou le Daidoji d'abord.

Ça ne l'enchantait pas du tout, mais pas du tout de revoir Bayuri si tôt... De toutes façons ils le verraient aujourd'hui, c'était déjà une mauvaise nouvelles en soit.

[Vlad]

"Le Daidoji d'abord." répondit Retsu.

"Mais ne devrions-nous pas prendre un bain, même rapidement, avant ??" lui demanda-t-il.

"En tout cas, nous ne pouvons nous permettre de nous présenter ainsi devant un membre du Conseil..."

[Hida Koan]

- On va perdre du temps encore.

Si c'est pour voir s'envoler encore trois heures ou plus comme cette nuit, je sais pas bien si c'est une bonne idée... Oui, mais comme cette nuit... Ce serait peut-être bien quand même... Elle continua à avancer.

- Mais peut-être que ce serait plus respectueux.

Ah Ah Elle s'arrêta, en proie à une sévère hésitation.

[Vlad]

"C'est toi qui dirige, Kei, et je ferais comme tu l'ordonne..."

"Mais les grues sont assez chatouilleux avec ces... détails..."

[Hida Koan]

- Bon... On y va alors...

La démarche raide de quelqu'un hésitant entre reculer ou y aller en courant, elle l'amena devant une auberge qui proposait des bains de la source chaude. Pas les grands bains, déjà elle y était déjà allée hier et ensuite il aurait fallu rebrousser chemin.

[Vlad]

"Cet endroit a l'air sympa..." fit Retsu en détaillant la façade du bâtiment.

Sa connaissance de Sunda Mizu Mura était presque nulle et il se rendit compte qu'il aurait sans doute été bien incapable de se rendre seul chez Momoru...

Heureusement qu'elle est là...

[Hida Koan]

Ils entrèrent et furent reçus aimablement par la tenancière, elle proposa même se mettre un petit coup de frais sur les kimono pendant qu'ils se faisaient propres.

- Mixte ou pas, Hida-sama?

Kei resta la bouche ouverte quelques secondes, c'était un peu le jeu du "ni oui, ni non" aujourd'hui.

- Comme ça vous dérange le moins? hésita-t-elle.

[Vlad]

Retsu resta silencieux.

Il aurait bien pris son bain avec Kei mais maintenant qu'il connaissait sa faiblesse, il ne voulait pas qu'elle se sente mal toute la journée.

"Hé bien... Dans lesquels avez-vous de la place ?? Nous sommes pressés..."

[Hida Koan]

- Mixte ce sera plus rapide. Tout est déjà prêt Hida-sama, répondit l'aubergiste à Retsu.

Kei resta comme deux ronds de flan pendant un temps qui lui sembla être une éternité.

- ... Bien, bien, bien... Merci... C'est par là, c'est ça?

La femme parut décontenancée par la question de la gunso.

- Oui, Hida-sama... Comme d'habitude, on n'a rien réagencé vous savez.

[Vlad]

"Ecoute Kei..." lui dit Retsu, une fois seuls.

"Mon soucis c'est ton bien être... Si tu es gênée ou si tu as peur de succomber à tes... pulsions... Vas-y toute seule."

"Je peux me permettre d'être sale, je ne suis que ton subordonné, je serais transparent..."

"Et je trouverai bien un autre moment pour faire ma toilette..."

[Hida Koan]

- Je ne suis pas gênée... C'est pas vraiment ça. Et je n'ai pas peur.

Elle paraissait cependant un peu gênée quand même.

- Là, là maintenant, ça va. Je vais bien.

Elle reformula :

- Je vais bien aussi quand ça m'arrive... C'est pas si grave. C'est un peu une plaie quand même... Et j'arrive quand même, la plupart du temps, à gérer, il ne faut pas exagérer. Si peu ouais... Ce serait affreux sinon. Mais ça l'est.

Elle tapa du pied, un peu énervée.

- Ça ne m'a jamais empêché de faire quoi que ce soit, ni mon travail, ni rien. J'aime autant pas que ça commence maintenant.

Elle commença à se déshabiller sans le regarder.

- Et puis à la base je ne voulais pas que tu crois que c'était insurmontable ou que la personne avec qui je le faisais n'avait aucune importance. Parce que ce n'est pas ça. Pas tout le temps ! Je ne suis pas dans l'état d'hier, à chaque fois. Et je remercie les Fortunes pour ça. Hier c'était vraiment spécial. Ça dépend de mon état de stress je crois.... Sauf quand c'est toi visiblement.

Elle rit un peu en posant ses vêtements sur une table à l'intention des employés de l'auberge :

- C'est toi qui me stresse si ça se trouve. Mais bon, on se voit toute la journée, alors va bien falloir s'y faire.

Elle se retourna, prête à aller se baigner.

[Vlad]

Retsu se retourna et commença à se déshabiller.

"Je suis honoré d'être l'exception..." fit-il en rigolant à moitié.

"Sache juste que... Si tu as besoin... Tu peux venir me voir... Quand tu veux." fit-il gêné.

"Pas besoin de te mettre dans le même état qu'hier..."

Il n'osa pas le dire mais il avait été drôlement inquiété en la voyant dans un tel état d'hystérie.

Une fois nu, il laissa passer Kei-chan devant lui, avant de lui emboîter le pas pour se rendre dans le onsen.

[Hida Koan]

Elle lui passa devant en s'efforçant tant bien que mal de ne pas le regarder. Plutôt mal que bien d'ailleurs...

- C'est justement ce que je ne voulais pas que tu ne crois... Je ne veux pas venir si j'en ai "besoin".

Elle appuya sur le dernier mot.

- Je ne suis pas venue parce que j'en avais "besoin"... Enfin hier, peut-être que si.

Elle entra dans l'eau, pour le moment il n'y avait personne d'autre qu'eux.

- Hier d'accord peut-être que tu as raison. Mais ce n'est pas que ça. Si ce n'est que ça je peux autant me payer un passage chez Momoru, j'ai une solde.

[Vlad]

Il se glissa dans l'eau chaude à sa suite avant de venir se placer en face d'elle.

"Mais j'espère bien que ça n'est pas "que ça"..." fit-il avec un sourire après s'être passé ses mains pleines d'eau sur le visage.

"Ce que je veux dire..."

"C'est que même dans ces moments-là, je serais heureux d'être avec toi, Kei-chan" fit-il en rejettant ses cheveux en arrière.

[Hida Koan]

Elle plongea la tête sous l'eau. Après ce qu'elle lui avait dit il serait malvenu de faire quoi que ce soit.

Elle attendit cinq bonnes minutes en fixant le plafond.

- C'est gentil. A côté de ça je te vois mal me dire "J'aime autant que t'ailles avec quelqu'un d'autre dans ces moments là". Enfin je dis ça... Je ne sais pas. Peut-être que tu t'en fiches.

Après tout il n'avait rien dit quand il l'avait vu quasiment s'envoyer en l'air dans la rue... Elle ne comptait pas aller voir ailleurs du tout, c'était limpide pour elle. Mais c'était toujours très clair quand elle avait la tête froide. Pour le reste du temps, elle ne savait pas très bien ce que ça allait faire.