Le chant du Rossignol
Le Parfum du thé au Jasmin
La musique adoucie les meurtres.
KotoLa plus grande révélation est le silence
Philosophe chinois [Lao-Tseu]
Bayushi Tokiro écoutait avec ravissement la musique du koto, la musicienne avait un réel talent. Sûrement une prodige comme il n’en existe peu, Kasuki serait probablement accepter au sein de la famille Shosuro, mais en attendant pour ses protecteurs la geisha offrait des concerts d’une qualité exquise.
Kasuki jouait, la musique était sa vie, quand elle jouait plus rien n’existait. Elle appréciait particulièrement le Koto, cet instrument si proche du peuple, dont elle faisait parti. Elle jouait pour son protecteur officiel, le magistrat de Kyoto Tuy, Bayushi Tokiro. Elle l’avait accepté comme mécene car le vieux samouraï était le seul à ne pas avoir demander à coucher avec elle, il ne désirait qu’écouter sa musique.
La mélodie prit fin sur une dernière note. Kasuki sortie de sa transe et regarda Tokiro, celui ci en silence restait figé, les yeux clos, appréciant encore un peu les restes épart des notes qui mourraient doucement. Elle sourit, mais quand le corps du magistrat s’effondra lourdement sur le sol elle hurla.
Les servantes arrivèrent rapidement, Timiriso la servante de Kasuki la prit fermement par les épaules et la ramena à l’okia. Les gardes arrivaient, et la maison fût bloqué. Hélas, la mort du seul magistrat de la ville allait retarder l’enquête.
Le lendemain Kasuki vécut un autre cauchemar quant à nouveau son protecteur, un riche marchant, Gosio trouva la mort lors de sa prestation musicale. L’affaire commençait à s ‘ébruiter et la responsable de l’okia dû menacer la jeune Kasuki de donner un autre récital à un groupe de samouraï, dont Shoshi Juko qui trouva mystérieusement la mort au milieu des convives alors que la musique prenait fin.
Kasuki était alors assignée à résidence. En l’espace de trois jours, trois membres important de Kyoto Tuy venait de trouver la mort.
Biwa
Sur les routes menant à Kyoto Tuy, un groupe de jeune samouraï marchaient, ils venaient de la ville proche du clan du crabe Togoa Iuchi. Parmi eux il y avait Shosuro Myotigo, discret et peu bavard. Très respectueux et ayant un sens aigu du paraître, il souffrait d’une modestie énorme. Il était le fils du gouverneur et avait hâte de rentrer chez lui. Ses compagnons de route étaient d’honorables magistrats du clan du crabe, dont un proche ami de Myotigo avait sollicité l’aide afin d’accompagner le jeune Shosuro.
Le gouverneur Shosuro Naoka, était très embêté par ces trois disparitions, d’autant plus qu’il n’avait plus de magistrat pour enquêter. L’arrivé de son fils lui permettait d’échapper aux pressions de sa charge durant quelques instant. Il l’accueillait avec honneur et fût surpris de le voir escorté par des magistrats du clan du crabe, d’autant plus qu’aucun de ces samouraïs appartenaient au dit clan.
Il offrait alors l’hospitalité à ses jeunes nobles et discutait avec eux lors du dîner. Son fils discuta ensuite avec lui, et il était impressionné, sans rien en montrer, par leur assurance et leur sucés précédents, alors il décidait de leur confier l’enquête sous le chapeautage de son fils.
Shamisen
Les pistes étaient minces, et une accusée toute trouvée. Cependant Kasuki était innocente, extrêmement affecté par les trois morts elle en ressentait une culpabilité énorme. Cloîtrée dans l’okia, elle refusait de sortir faire son travail de geisha. De plus elle rechignait à utiliser un seul instrument de musique. Les membres de l’okia étaient très inquiets, qui plus est, leur avenir financier était fortement compromit, surtout qu’un noble s’intéressait à nouveau a Kasuki, malgrés le fait qu’elle l’ait éconduit plusieurs fois. Il s’agissait Kitsu Tsume, celui ci était fol amoureux de la jeune fille, mais elle ne l’appréciait pas du tout.
Les trois victimes ne semblaient avoir aucun lien entre elles, mais un interrogatoire poussé des assistants du magistrat mettait en évidence qu’il avait eu des contacts avec les deux autres victimes lors d’une enquête sur un trafic d’objet d’art. Les employés du marchant, notamment son aide comptable, confirmaient. Quant aux assistants du shugenja Shoshi ils savaient que leur senseï était venu ici à la demande du magistrat.
Les lieux du crime étaient variés le magistrat et le marchant étant mort chez eux, le shugenja dans une maison de thé très honorable. Les pièces avaient été laissées en l’état, mais étonnamment le bureau du magistrat avait été vidé de toutes informations ayant trait à ses dernières investigations. Une fouille très minutieuse mit en évidence qu’un objet, de la taille d’une petite boite d’encens[3cmx5xcmx2cm], avait été dissimulé dans un trou caché d’un montant de bois, il y avait une fine ouverture dans le cache de la taille d’une aiguille. [Il s’agit d’une boite contenant une aiguille enduite de poison et d’un esprit d’air contraint de pousser l’aiguille lorsqu’il entend une note de musique précise. Interroger les esprits indiquera uniquement qu’un esprit d’air mécontent était présent.]
Shakuhachi
Partant des pistes ouvertes par l’ancien magistrat, les samouraïs reprenaient l’enquête du trafic d’objet d’art. Une carte de la ville dans le bureau était accrochée au mur. En l’examinant de petits trous apparaissaient sur certains entrepôts, Grâce aux premières informations, ils se concentraient sur les agissements d’une troupe de marchants reliant Kyoto Tuy à Kitsu o Nogoshi dans les terres du Lion.
La perquisition dans l’entrepôt défendu par des bushi du clan du Lion, permit de trouver une cache souterraine recelant, outre les armes des crimes, divers objets d’art en passe d’être ensorcelé où déjà modifiés magiquement. Bien que non néfaste, la nature des enchantements, essentiellement d’air, permettaient d’espionner les environs de l’objet, un jeune shugenja était présent, il ne révélait rien et il était évident que certains sorts étaient trop puissants pour lui. L’entrepôt, son contenu officiel, ainsi que les marchants, appartenaient à Kitsu Tsume.
Se rendant chez le noble du clan du Lion, les magistrats étaient sur d’eux. Le shugenja les accueillait avec courtoisie et nia simplement tout en bloc, prétextant que son assistant avait agit de son propre chef, qu’il n’était au courrant de rien. S’offusquant que l’on puisse porter atteinte à son honneur il ordonnait que le shugenja se fasse seppuku.
Taïko
Les marchants furent mis à mort, et la jeune musicienne innocentée. Kitsu Tsume était lui aussi lavé de tous soupçons. Cependant il ne restait pas longtemps en ville et parti le lendemain pour les terres du Lion, le cœur brisé mais plein de rancune.
Le gouverneur fût très satisfait du travail des magistrats, il leur remit un magnifique kimono chacune, à son fils il le nommait magistrat de la ville. Lors du dîner qui était servit après les remises des cadeaux, Shosuro Naoka demanda aux magistrats s’ils acceptaient d’escorter la jeune Kasuki à Kyuden Bayushi avant l’hiver...
Note finale,
Fin de la musique,
Silence mortel.
L’ensemble est relativement peu détaillé, a chacun d’approfondir, ou d’improviser certaines parties, notamment les diverses phases d’enquête auprès des marchants qui sont clef pour la suite. Une variante serait la découverte des notes du magistrat décédé qui mèneraient à l’entrepôt. Volontairement libre le récit décrit une trame qui permet de faire jouer plus ou moins vite le scénario. Il peut être fait à la suite du « Le parfum du thé au jasmin » ou indépendamment avec quelques aménagements. Notez que la plus part des interrogatoires se font auprès d’henims et que les magistrats n’ont pas réellement de mandat légal, ils ont tout intérêt à être prudent. Le jeune Shosuro sera relativement absent et laissera aux personnages l’initiative, il ne cherchera pas non plus à s’attirer le mérite de la réussite.
Récompenses :
Enquête : 1-3 xp
Combat contre les bushi du Lion : 3-4xp (selon la puissance)
C'est encore en travail, des mises à jours seront faites au fur et à mesure.