Campagne d'Imitsu au sein du Gozoku [spoiler]

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Imitsu
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Campagne d'Imitsu au sein du Gozoku [spoiler]

Message par Imitsu » 03 sept. 2008, 09:57

1er Epoque

Année 438

Situation politique :

Le Gozoku vient de perdre, lors de l'incendie de Bakufu, la capitale Administrative de l'empire, son principal Maitre, Doji Raigu, agé de 59 ans et principal fondateur du Gozoku.

La Répression des actions rebelles et de plus en plus sévère et la paranoia s'installe dans tout l'empire.

Les Shinzen Gumi et les Chasseurs de prime du clan du loups, harcelent toutes personnes n'appartenant pas au Gozoku, le clan du lion, timide fait profil bas pendant qu'il annexe peu a peu les terres du clan de la Ki rin.

Les clans du Scorpion, de la Grue et du phenix, tiennent l'empire d'une main de fer...

Les Groupes et leurs positions au début de la campagne :

Trois frères Doji, Katsuo, Kojiro et Kiraji, ont chacun choisi une voie différente, Katsuo est devenu magistrat du clan, s'éloignant du conflit politique orageux, Kojiro lui s'est voué à l'art du combat et revient après de longues années d'apprentissage auprès des Daidoji, quand à Kiraji, l'ambitieux, il choisit d'embrasser la cause du Gozoku et devint rapidement un membre influent du Shizen Gumi, servant d'agent special pour des missions particulierement hardu et politiquement difficille.

Mais les choix qu'ils ont pris avant l'année 438 vont se voir mis a mal par une situation politique qui se degrade... et bientot il ne pourront plus laissé de coté les impliquations politique que leurs clan a pris en soutenant le Gozoku...

Quand a leurs camarade, venant d'horizon completement différent, ils vont demontré au eminent membre de la famille Doji que tout n'est pas noir ou blanc dans l'empire d'emeraude (ou ailleurs, comme le verra surement Doji Kojiro).

Membre de la lignée imperiale, Lion fougueux, Gaijin sans honneur, chacun apportera son lot de desillusion jusqu'a l'aphoteose final et la nuit sans sommeil...

[note de l'auteur] Au départ j'avais trois groupes de deux joueurs :) (donc six au total) un pro Gozoku, un Neutre (je voulais refaire une mini campagne style soleil rouge avec toshiro mifune et Alain delon ^^) et le dernier groupe anti Gozoku, mais j'ai perdu des joueurs en cours de route, seul le groupe anti Gozoku resiste contre vents et marées :D[/i]
Dernière modification par Imitsu le 03 sept. 2008, 10:14, modifié 1 fois.
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Kakita Sojiro
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Message par Kakita Sojiro » 03 sept. 2008, 10:01

Pas mal du tout !
Mais à part le fait que c'est "le" groupe spécial du Gozoku, je n'en sais pas plus sur le Shinzen Gumi... Peux-tu éclairer ma lanterne ? Sur son recrutement, s'il a une tenue particulière, etc...
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Message par Imitsu » 03 sept. 2008, 10:10

J'ai repris le Shinzen gumi des Tokugawa, Veste speciale, entrainement de duelliste, ils sement la terreur partout ou ils passent :D

dans L5A ils sont, pour moi essentiellement composé de Grue, avec une partie de scorpion et une minorité de phenix ou de clan non affilier au Gozoku. :)

ils servent de milice et de force de police politique.

Le "grand" mechant de ma campagne et le commissaire generale du shinzen gumi. :)
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Doji Katsuo [Anti Gozoku]

Message par Imitsu » 03 sept. 2008, 10:12

DOJI KATSUO

DEVOIR PARTAGE

Enfance

Benjamin d’une famille nombreuse Katsuo a deux frères et deux sœurs, dont un frère (Kiraji) et une sœur (pleure d’émeraude) plus âgés. Tout les membres de la familles sont beau, gracieux et charmant, Katsuo lui, était le vilain petit canard de la famille. Assez quelconque, il lui arrivait fréquemment de se cacher sous l’escalier de la maison familiale, et d’attendre des heures avant que quelqu’un ne s’aperçoive de sa disparition.
Se sentiment d’infériorité envers son frère de 5 ans son aîné, allier a l’oubli constant de sa présence donna un vision faussé de sa personne a Katsuo. Ses parents, d’honnête bushi sans prétention, n’avait que peu de temps a lui consacré. C’est au moment ou Katsuo arriva au dojo des milles plumes qu’il compris qu’il n’était pas si inférieur que cela.

Son frère Kiraji, y était déjà, son petit frère, Kojiro venais à peine de naître.
Bien que son frère soit considéré comme un prodige du sabre, Katsuo devint l’un des élèves préférés du sensei Doji Ryosei.

Ses années passées au Dojo furent douces, une compétition amicale avec son frère, le protectionnisme et la complicité qu’ils développèrent, laissèrent une marque indélébile sur l’âme de Katsuo.

Son art du sabre devint réputé, et quand il fallu choisir un nouveau magistrat a Mamoru Kotei Toshi, Doji Ryosei joua de ses relations pour lui faire avoir ce poste. En effet la situation au sein du clan de la grue commençait déjà a se dégradé, Doji Raigu et Doji Ryosei était en froid, tout le monde le savait, c’est pourquoi celui-ci envoya son jeune protégé loin de lui, pour qu’il ne soit pas une cible des adversaires politique de son sensei.

C’est a ce moment la que Katsuo développa son attrait des femmes… sur la route, il rencontra une maison de thé, ses Geishas si raffiné, les jeux de l’amour si attrayant… il y passa quatre jours, alors qu’il ne devait y passer que la nuit… découvrant dans les bras de deux geishas des jeux qu’il ne pensait pas possible.

L age Adulte

Le clan passais au mains de Doji Sekekara, et la situation de son sensei se dégradait, pendant 4 années Katsuo avait fait son possible pour mené a bien la mission qui lui était confié. N’ayant aucun attrait pour les enquêtes, ses deux plus proche lieutenant avait la charge de s’occupaient des enquêtes, quand lui s’occupait d’arrondir les angles au sein de la cours.

Puis un jour vint un poème de son sensei, celui-ci lui expliquait dans des termes obscurs qu’il devait récupérer pour lui un message…

Quand a ses frères il ne sait qu’une chose l’un est un sabreur du Shinzen gumi et l’autre le yojimbo de l’un des plus influent daimyo du Gozoku Kakita Nitoshi

Son frère Aîné Kiraji est considéré comme un prodige du sabre, l’un des meilleurs élève du dojo des milles plumes ce qui lui a valu un poste de Chui au sein du Shinzen Gumi. La Rumeur voudrait qu’il ai été envoyé en mission sur les île de la soie.

Son frère Cadet, Doji Kojiro, est yojimbo du daimyo Kakita Nitoshi, mais la rumeur voudrait qu’il soit plus que cela, un confident, voir un ami…
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Message par Kakita Sojiro » 03 sept. 2008, 10:12

Je crois que tu n'es pas si loin du compte.
J'avais, avec l'accord du MJ, créé un odotake en période juste pré-incendie d'Otosan Uchi d'où venait mon perso ^^ J'avais même créé l'école.
En tout cas, excellente idée !

D'ailleurs, y avait pas seulement la veste mais aussi le hakama noir.
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Miya Ichiko

Message par Imitsu » 03 sept. 2008, 10:15

MIYA ICHIKO

QUAND DEVOIR & HONNEUR NE SONT PAS TOUJOURS COMPATIBLES



Enfance

Jeune enfant timide, Ichiko grandit dans l’ombre du trône impériale, son père Miya Einden, étais l’un des conseillers de la famille Miya a la cour impériale. Sa mère Ancienne Courtisane du clan de la Grue, lui appris très tôt a discerné la vérité du mensonge, et à ne rien laisser paraître de ses propres émotions.
Sa mère se nommait, avant son mariage Doji Shizuke, avait la confiance de Doji Raigu lui-même, était invité à tous les palais d’hiver important, mais pour l’amour de son Mari, elle abandonna tous les fastes de la cour, pour ce concentré sur son mariage et sa fille unique. Elle transmis alors à sa fille son savoir et ses capacités de courtisane. Faisans de l’enfant, une petite fille clairvoyante, qui ne croyait pas aux chimères des adultes.

Le tournant de la vie d’Ichiko fut sans conteste la première où elle vit l’empereur, à 30 ans, Hanteï Fujiwa avait déjà l’air d’en avoir 60. Son chagrin, bien que caché, était visible pour leur cœur innocent de l’enfant qu’était Ichiko. Bien que sachant qu’il ne fallait pas dérangé l’empereur, Ichiko pris sur elle de s’approcher de lui, et de le réconforté en lui mettant sa petite menotte dans celle de l’empereur du monde connu.
Loin de le courroucé ce geste apaisa l’âme torturée d’Hantei Fujiwa, a qui l’on venait d’apprendre l’enlèvement de




Son fils par le Gozoku. Depuis ce jour, la jeune fille jura d’aidé l’empereur à reprendre son pouvoir.

Elle chercha le meilleur moyen d’y parvenir, et quand il fut choisir son Dojo, la jeune Ichiko fut déchiré de ne pas suivre la même voie que sa mère, mais elle ne pouvait pas laisser le clan de la grue avoir une ascendance sur elle.
Elle pris donc l’école de son père, celle des Hérauts Miya, sa volonté, son Intégrité et sa loyauté au trône impériale lui valu d’être remarqué par Otomo Fuji, un jeune et ambitieux Courtisan impériale.

L age adulte

Son Gempukku achevé, elle partie dans tout l’empire pour délivrer le message de l’empereur,
S’occupant de donné la parole de l’empereur dans les anciennes terres de la Ki-rin, ses premières années fut douce. Quand elle rentra à Otosan Uchi, la capitale impériale, la situation n’avait pas beaucoup changé.
C’est à ce moment la qu’elle incorpora le Metsuke, ce groupuscule cherchant à redonnER le pouvoir à l’empereur. Combattant à sa façon le Gozoku, elle sert aujourd’hui le groupuscule sous l’égide d’Otomo Fuji, son contact a la cour impériale, en délivrant des messages a d’autres membres du Metsuke dispersé dans tout l’empire. Elle sert aussi à faire passer sur les routes impériales, des membres en mission, les incorporant dans sa suite.
Depuis quatre années de service pour le Metsuke, elle ne connue que peu de danger, étant protégé par son statut de Héraut impérial.
Aujourd’hui son statut a encore évolué devenant médiateur impérial, se déplaçant au gré des besoins du Metsuke dans tout l’empire.
Le seul regret d’Ichiko, et d’être tombé amoureuse d’un membre du Metsuke, en effet, lors de l’une de ses missions pour le groupuscule, elle fût rejointe par un jeune bushi du clan de la grue, Kakita Norishi, aimable, charmant, spirituel, il avait tout pour plaire. Leurs longues conversations sur le bushido, l’art, la poésie agrémentait leur voyage. Ce qui devait arrivé, arriva, et les deux jeunes gens devinrent amant. Leur liaison dura un peu plus de deux ans, se voyant une nuit par-ci, une journée par là, quand leur emploi du temps leur permettaient. Hélas, un soir alors qu’ils étaient tous les deux, dans une petite auberge, un escadron de milicien du Shinzen Gumi, vint chercher Norishi, il lui demanda de partir, tout en dégainant son Katana, prêt a vendre chèrement sa vie. Déchiré entre son devoir et son amour, Ichiko, choisi son devoir, partant avant que les miliciens puissent la voir en compagnie d’un rebelle reconnu envers le Gozoku.

Ichiko est persuadé d’avoir fait le bon choix, mais quand les nuits sont froide, couché dans sa natte, elle n’est plus aussi certaine…

De nos jours

Cela faisait plus de trois mois qu’Ichiko n’était pas sorti d’Otosan Uchi, en effet le Shinzen Gumi commencèrent à avoir des soupçons concernant son appartenance au Metsuke. Otomo Fuji choisi donc de la mettre en « sommeil » des activités du Metsuke.

Puis hier matin, il vint la voir avec un Haikku, celui-ci avait visiblement une importance vital, car Otomo Fuji, renvoya Ichiko en mission pour le Metsuke. Elle devait se rendre à Mamura Kyotei Toshi, lors du Festival de la paix pour y rencontré un certain Doji Katsuo.

Se sachant Epié par le Shinzen Gumi, Ichiko parti sur les routes, vers son destin…






Les personnes connus par Miya Ichiko

Miya Einden : Père d’Ichiko, âgé maintenant de 55 ans, il est dans l’age ou un homme se doit de faire son Inkyo, mais sa loyauté envers l’empereur ne lui permet pas de prendre sa retraite. Toute sa vie, Einden à chercher a combattre l’influence du Gozoku sur l’empereur, sans pour autant rechercher a faire des actions clandestines. Aujourd’hui Einden est un homme désabusé et fatigué de combattre dans le vide.

Fleur de jade : Anciennement Doji Shizuke, elle soutien son mari du mieux de ses possibilités. Renié par la plupart des membres de sa famille, seul Doji Gaji, son frère cadet à encore quelques liens avec elle. Aussi fatigué que son mari, elle espère toujours que sa fille unique suit la voie de Doji et devienne une courtisane.

Otomo Fuji : Supérieur d’Ichiko au sein du Metsuke. Fuji a maintenant une trentaine d’années bien tassées. Courtisan reconnu de la cour impériale, il à été victime de deux tentatives d’assassinats ses deux dernières années. Ces deux tentatives ont été imputées au Jinkon Kishi, mais Personne n’est dupe, et Otomo Fuji dit souvent que ses actions ont du avoir le succès escompté vu que le Gozoku essaye de l’abattre.
Fin manipulateur, il n’a jamais essaye de circonvenir Ichiko, mais elle sait que si la cause l’exige, il la sacrifiera sans hésiter.

Doji Gaji : L’oncle d’Ichiko, il a trois fils et deux filles. Ichiko la rarement vue, mais il lui a toujours paru austère mais juste.


Les serviteurs


Ayant a son service trois serviteurs zélés, Ichiko les utilises pour allé là où elle ne peut pas se rendre. De plus un serviteur Heimin ou Eta a plus de chance de passé inaperçu qu’un samouraï tel qu’Ichiko.

Chacun trouve sa place dans les affaires de leur maîtresse, Yasashisa (ce qui veut dire douceur) l’eta, masse, raccommode ou prépare pour sa maîtresse la chambre ou elle couchera, s’occupant de tout ce qui est dégradant. Mayuge (sourcil), est l’homme a tout faire, s’occupant des bagages et que les affaires de la maîtresse soient à leur place quand elle souhaite les trouver. Et enfin Daremo (l’absent), est à un rôle particulier. Souvent absent, rarement auprès de sa maîtresse, il l’informe de tous ce qu’il peut apprendre dans les alentour, questionnant les serviteurs, allant dans les bouges pour comprendre la pègre locale.

Yasashisa

Jeune femme de 16 ans douce et gentille, elle vous a sa maîtresse une vénération sans borne. En effet, Yasashisa, aurait été une fille de joie dans l’un des bordelle du port d’Otosan Uchi, si Ichiko ne l’avait pas pris sous son aile. La première rencontre avec Yasashisa fût tragique, alors qu’elle revenait d’un voyage loin de la capitale, Ichiko passa dans une rue peu fréquentée du quartier Eta, cherchant un de ses contacts du Metsuke, quand elle entendit les cris et les pleure d’une jeune fille, yasashisa à l’époque âgée de 12 ans. S’approchant Ichiko vit un Ronin sur l’enfant, s’acharnant dans des va et vient immonde. Outré par la scène ignoble sous ses yeux Ichiko sorti inconsciemment son Katana de son saya, Surpris par le bruit, Le ronin se retourna, juste a temps pour voir une Ichiko furieuse chargeant l’ignoble qui avait encore l’Hakama baissé sur les genoux. D’un coup net Ichiko lui coupa une oreille, Hurlant de douleur le ronin s’enfuit… laissant a Ichiko tout le loisir de voir la jeune Eta en sang, des bleu gros comme des poings sur ses cuisses et son bas ventre, le visage tuméfié. Appelant deux Eta, elle fît conduire la jeune fille dans un des temples de Shinsei. La laissant au bon soin des moines.

Quelques jours plus tard elle vint prendre des nouvelles de sa protégé. Celle-ci en pleure, venait de voir son père, qui non content de ne pas être heureux voir sa fille en vie, l’avait répudié. Sans foyer ni famille, la Jeune Yasashisa allait être contraint de finir ses jours dans un bordelle du port.

Ichiko qui se sentait touché par cette jeune fille la pris immédiatement a son service, et six ans plus tard la jeune et belle femme qu’est devenue Yasashisa n’a de yeux que pour sa maîtresse.

Mayuge

Ce vieil homme de 40 ans est au service de la famille d’Ichiko depuis plus de 30 ans. A la naissance d’Ichiko il devint son serviteur personnel prenant soin de cette tendre enfant, lui rapportant les faits et gestes des serviteurs, séchant ses larmes par des pitreries. Il considère Ichiko un peu comme sa fille, bien qu’il ne le dise jamais.
L’age de l’Inkyo approche et Mayuge n’a pas vraiment envie de laissé sa maîtresse sans sa protection paternaliste.
Il sait qu’Ichiko est en affaire avec des gens peu recommandable (selon ses critères), mais il ne veut rien savoir, de peur de la trahir sous la torture.

Daremo

Dernier serviteur en date d’Ichiko, il arriva un jour a la porte de sa chambre, au Kyuden Miya, porteur d’une lettre d’Otomo Fuji lui conseillant de prendre ce serviteur a son service.
Daremo est un Heimin assez beau, jeune à peine 30 ans, il dégage de lui un quelques choses de sécurisant, ses compétences et sa confiance en lui en font un serviteur remarquable.
Son amour pour Yasashisa crève les yeux, bien qu’il essaye de le cacher.
Il fera tout pour lui plaire, lui offrant de petit cadeau a chacune de ses visites.
Certains jours, il passe son temps caché prêt d’elle pour la regardé travailler.
Daremo a visiblement beaucoup de contact, connaissant toujours quelqu’un la ou il se rend. Il collecte toute les informations souhaitable dans la région ou Ichiko et sa suite s’arrête, tant que sa maîtresse ne lui donne pas d’autre mission.
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Imitsu
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Message par Imitsu » 03 sept. 2008, 10:18

[Note de L'auteur]

C'est les Background que j'ai donner a mes joueurs lors de la premiere partie :)

j'ai aussi le back de l'un des joueurs pro gozoku envoyer sur les iles de la soie pour traqué un Otomo "Rebelle" si vous le voulez :p



la suite un descriptif succinct des deux premiers scenarios et le deuxieme back (en faite je suis en train d'ecrire le troisieme ^^)
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Kakita Sojiro
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Message par Kakita Sojiro » 03 sept. 2008, 10:20

Déjà bon BG, la vache !
:biere:
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Message par Imitsu » 03 sept. 2008, 10:36

merci ^^ et tu n'a pas encore vu le meilleur :D

c'est les derniers back que j'ai ecrit qui sont vraiment super (enfin ce n'est que mon avis :p)
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Re: Campagne d'Imitsu au sein du Gozoku [spoiler]

Message par Imitsu » 09 févr. 2010, 16:21

d'ailleurs faudrait que je les post tiens ^^

Il manque un bout : Hiver 438 ...

en gros ils viennent de battre l'armée du gozoku envoyé pour detruire le pauvre clan du rossignol (en faite c'est la premiere guerre Yasuki, qu'ils ont transformé :D, en meme temps ce sont des specialistes ;))

attention, c'est un peu "hot", l'ambiance : l'empire des sens :france:

Je voulais faire sentir a la joueuse la decheance moral de son personnage :jap:

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Bayushi Ichiko
Hiver 440

Après la bataille des espérances perdues au village du poisson bleu, Ichiko parti vers son destin, passant, avant de retourner à Shiro Miya, pour y faire fabriquer un nouveau Katana, identique au sien.

Le trajet entre Ryoko Owari Toshi et le Shiro ancestrale de sa famille lui parut bien trop court à son goût. Elle savait que quand elle sortirait de la demeure de sa famille, elle serait dépouillée de ce qui faisait d’elle Miya Ichiko, devenant tout simplement Ichiko, en attendant de devenir Bayushi Ichiko, femme de l’homme le plus horrible que Rokugan n’ait jamais connu.

Sa famille était joyeuse, l’alliance du sang de Bayushi a celui des miya ne pouvait que donner de beaux enfants, fort et fière. Deux jours de liesse fut consacré à ce mariage, le Daimyo Miya Kujiro, vint en personne félicité la marié et récupérer le katana qui serait remis au descendant du frère de son père.

Pour Ichiko tout cela était pathétique, comment pouvait-on ce réjouire de l’envoyer ainsi à l’abattoir ?

Les Paroles de Tangen résonnèrent à ses oreilles tout au long de périple à Shiro Miya… Quand les rites & les règles de courtoisie était devenu si creux et si hypocrite à ses yeux ?

Elle sut au moment de passé le portail du Shiro Miya quel ne reverrait jamais son ancienne famille, sa destinée ne



les concernaient plus, tout comme la leur ne l’intéressait plus.

Un goût de fiel amer lui envahit la bouche, qui dura jusqu’à la fin de son voyage.

Jamais routes impériales lui parurent si monotone, elle qui avait l’habitude de les parcourir à cheval, elle devait regarder par la fenêtre de son petit palanquin les collines et les vertes forêts défilées lentement.

Les seules choses qui la consola, était de savoir Mayuge & Douceur loin du danger, que personne ne pouvait dorénavant la dépouiller de son âme cachée par les soins de Daremo dans le palanquin.

Son contact la rassurait, la réconfortant sur les épreuves à venir.

Son père conduisait le cortège, plus de vingt Bushi, deux Shisha venue pour porté les vœux de bonne fortune de l’empereur, et une trentaine de serviteur formait « son » escorte. Elle sentait bien que la main de Fuji avait conduit autant de monde à lui rendre hommage, louant son abnégation. Etrangement, elle se rendait compte aujourd’hui que son vrai père était un inconnu et que Fuji, un « inconnu » son père. Son calme, sa maîtrise des évènements avaient toujours eu une emprise forte sur elle, la poussant a Idéalisé un homme qui manipulait sa vie depuis sa plus tendre enfance. Pouvait-elle encore se fier à lui ? voilà une question à laquelle, elle n’avait pas de réponse… tant de chose avait changé en un an, tant de peine et de souffrance, tant de sacrifice et de perte, tant de désillusion et déception…

L’humeur morose la poursuivi tout au long de son voyage, au bord des larmes, Ichiko vécu un vrai calvaire, cherchant du réconfort dans la solitude et la contemplation, elle arrêta sa caravane à chaque fois qu’elle voyait un temple, pour y rechercher la paix et la sérénité, cherchant peut être inconsciemment à gagner du temps.

Jusqu’au jour où un moine se présenta à l’auberge ou s’était arrêté Ichiko & sa suite. Elle le reconnue tout de suite comme étant le moine qu’elle avait rencontré avec Katsuo et Shino, alors qu’elle se trouvait au village de Yasuki Bakunen.

Ils parlèrent longuement, bien qu’Ichiko ne se souviennent pas vraiment des paroles qui furent prononcé, elle en fut apaisée et pue repartir le cœur léger, sachant que son destin ne pouvait la mener nul part ailleurs qu’a Bakufu.

Son entré en ville fut mémorable, Le clan du Scorpion ne lésina pas sur les moyens pour lui promettre une arrivée triomphale au sein de la ville.

L’opulence, la sophistication des bâtiments et des vêtements des samouraïs impressionna Ichiko, pourtant habitué à voir ce genre de richesse a Otosan Ushi.

La ville haute, entouré d’un mur d’enceinte gigantesque, était encore plus éclatante, les maisons rivalisaient en grandeur et en richesse, la livré des serviteurs parés de soie.

Au-dessus de la ville, un shiro magnifique, les moulures d’or et de jade, siège et effigie de la puissance du Gozoku.

Au-dessus flotte le mon du clan du Scorpion, maître actuel du Gozoku, en dessous les étendards du clan de la grue et du phénix.

Juste en dessous, une maison bien plus grosse que celle entrevue jusqu'alors, presque aussi grande que le shiro, la maison que l’on surnomme le Shiro de Sang, siège de la garde de sang et demeure de son maître Bayushi Sowayo.

A son arrivée, Ichiko vit que l’attendait une armée de serviteur, samouraïs de la garde de sang et dignitaire venu l’attendre et l’honoré comme la première dame de Bakufu (Junzen n’étant pas marié).

Mais son futur mari n’était pas là, prétextant un devoir quelconque, Ichiko appris bien plus tard qu’il jouait à la femme auprès de son maître Junzen.

Elle se retrouva rapidement seule, dans ce qui serait bientôt sa prison, sa chambre. On la baigna, la coiffa, l’apprêta, dans l’attente du maître… Qui ne revint pas de la nuit.

Son père était outré, a deux doigts de perdre la face, c’était une honte ! faire attendre un Miya, venu d’aussi loin pour se marié !

Tant son père connaissait la rage, tant Ichiko, depuis sa rencontre avec Takuan, le moine, ne connaissait que la paix de l’âme et la plénitude.

Elle savait que bientôt, elle devrait utiliser son corps pour corrompre les gardes de sang, les fidèles de son mari devaient devenir ses jouets entre ses cuisses…autrefois une telle pensée aurait fait rougir la jeune femme, mais plus maintenant, elle savait ce qu’elle devait faire et elle le ferait.

C’est ainsi que passa son premier jour a Bakufu la ville du vice & du pouvoir, symbole de la puissance du Gozoku.

Le lendemain matin, se levant aux aurores pour attendre son futur seigneur & maître, Ichiko s’apprêta, ses nouvelles servantes, pépiant d’admiration sur sa beauté, son allure, ses cheveux, ses yeux… quand elle se vit dans le miroir, elle se rendit compte que quelques choses avaient changés, elle était toujours aussi belle, mais avec un plus, quelques choses dans le regard et dans son maintien qui faisait d’elle une prédatrice…elle se sentait prête à affronter son pire ennemi, son mari.

Ce dernier arriva vers midi, puant l’alcool. Quand il vit son beau père, ainsi que sa future femme, il sourit, son masque, un loup rouge, se terminant de chaque coté en pointe, lui masquant une parti des joues. Il était beau, si ce sourire cruel et ses yeux fous n’avaient pas gâché le tableau.

Son allure débraillée, sa barbe naissante, en faisait aux yeux de tous ceux présent dans la pièce, un barbare de la pire espèce, mais il s’en moquait, son pouvoir était tel qu’il aurait pu se promener nue dans la pièce.

Tous les pores de sa peau respiraient la puissance, tant politique que physique, l’aura qui l’entourait était palpable.

Se tournant vers Ichiko il lui fit signe de le suivre dans sa chambre sans un mot, son père outré allait hurlé quand deux des gardes de sang qui accompagnait toujours Sowayo dégainèrent leur sabre, prêt a découpé le futur beau père de leur maître.

L’accompagnant, il l’amena dans sa chambre, les servantes resté pour faire le ménage après le départ de leur nouvelle maîtresse se dispersèrent sans un mot en dehors de la pièce.

Sowayo ferma délicatement les panneaux de bois et de papier de riz qui fermait la porte puis jeta Ichiko sur le sol.

Il se déshabilla en silence, posant sur le corps délicat de la jeune femme, un regard lubrique.

Nue il se coucha sur elle…

Ichiko, fébrile, apeuré par l’appétit visible de son futur époux, du faire appel à tout son courage pour poser sa main sur la joue de Sowayo, sourire en coin, le regard brillant, son corps prenant une pose aguichante.

Tout son être respirait la luxure, le regard lubrique de son maître devint des flammes brûlantes, sa langue passant sur ses lèvres attendant la suite avec impatience, il commença a se rapprocher mais…

La jeune femme ne l’entendait pas de cette oreille, glissant sa jambe gauche entre celles de Sowayo, elle pris appui sur l’autre pour imprimé un mouvement rapide et impérieux, le faisant basculer sur le dos.

Elle se mit alors sur lui, posant ses lèvres sur les siennes, donnant un baiser langoureux. Etrangement Ichiko ressenti une passion et une soif de connaître les plaisirs charnelles, comme elle n’en connu jamais. Rien a voir avec la nuit d’amour qu’elle avait connu quelques années plus tôt.

Non la sensation qu’elle ressentie était plus malsaine, plus perverse, son envie… mordre et griffé, ressentir le corps de Sowayo ou tout homme a sa portée pour assouvir la passion qui la dévorait.

Se ressaisissant, elle se releva, son souffle chaud et humide caressant son futur marie, elle lui susurra d’une voix chaude et mélodieuse :

« Le plaisir est au désir, ce que le jeu est à l’attente ! »

souriant elle fît mine de partir de la chambre, l’homme sur le dos se releva mais n’eut le temps de rien dire avant qu’Ichiko lui dise d’une voix suave :

« Pour avoir mes faveurs, il faudra avant me conquérir d’un Haikku. Montre-moi ton âme et tu aura en moi une alliée fidèle, et jamais tu n’aura connu une extase pareille lors de notre nuit de noce ».

Les yeux de la jeune femme promettaient mont et merveille, ce qui arrêta sans doute le geste qu’allait faire Sowayo, bien plus que ses mots.

Eclatant de rire, le deuxième personnage du clan du scorpion laissa s’échappé sa future femme.

Avant qu’elle ne sorte de la chambre elle l’entendit dire :

« pourquoi pas, sa me changera, je n’utilise les femmes habituellement que pour assouvir mes besoins immédiats, peut être que tu seras me donné plus de plaisir…humm… nous verrons bien…

Se réfugiant dans une des pièces jouxtant celle où la confrontation avec sa nemesis avait eu lieu, elle s’effondra, amer, ses émotions et ses passions déchaînées se lançaient à l’assaut de son dégoût d’elle même.

Son corps vibrait, d’immonde passion, ses doigts glissèrent dans son entre cuisse, mettant fin au supplice…



Le gong du moine résonna trois fois. C’était une belle journée, trop belle ce dit amèrement Ichiko.
Une centaine de personne suivait le cortège, qui l’amenait jusqu’au temple qui ferait d’elle Bayushi Ichiko.

La semaine qu’elle venait de passé avait été éprouvante, les jeux auquel l’avait soumis son marie l’avait amener au supplice (et a l’extase ce dit la jeune femme la bouche pleine de dégoût d’elle même). Il avait fait l’amour devant elle avec une servante qu’il avait attrapé au hasard, sur le corps de cette dernière, Ichiko aperçu des traces de coup et de brûlure, bizarrement cette scène, au lieu, de renforcé son dégoût pour lui, ne fit qu’allumer un feu dévorant.
Plusieurs fois elle avait vu Sowayo fouetté ses servantes (il n’y avait d’ailleurs que peu d’homme au sein de sa maison, le peu était jeune et beau), les obliger à porté entre leur cuisse des objets oblongs, attaché par une lanière de soie.

La veille avait été terrible, son futur époux l’avait invité à dîner, quand elle était apparue, quelle ne fut pas sa stupeur de voir une femme nue servir de table, les aliments, élégamment disposé sur son corps, les humeurs de son intimité servir de sauce ! elle s’imagina glissant ses doigts, dans la fente rasée de prêt, ou goûter à pleine bouche ce goût de miel que la jeune femme donnait aux aliments…

Elle vivait depuis une semaine en état permanent d’excitation, cherchant les dernières frasques de son mari, sans, sans rendre compte, Ichiko en était venue à attendre ses moments, elle adorait se sentir femme, excité, passionné… tout en se dégoûtant de tel pensé.

Le gémissement étouffé de la jeune servante la ramena au présent, Ichiko avait inconsciemment fait de petit va et vient avec son morceau de thon sur le bouton de fleur de la jeune femme, rougissant, elle le retira, le mangeant goulûment. Osant un regard vers son futur mari, pervers et si charnel, elle le vit sourire devant l’émoi dont faisait preuve sa future épouse.

A la fin du repas, il lui tendit une feuille de papier plier, elle l’ouvrit, avide de connaître la dernière frasque dont Sowayo l’avait gratifiée :

A l’aube du mariage
Aucune femme
Ne devrait pas connaître le plaisir

Pensant qu’enfin il la violenterait pour assouvir son envie, elle le regarda droit dans les yeux, son cœur pourrait enfin trouver la force de le haïr, mais au lieu de cela il dit :

« Dort avec cette servante cette nuit, je veux entendre de ma chambre vos gémissements de plaisir. »

Souriant, il se leva, parti pour sa chambre, laissant Ichiko tremblante, seule (enfin presque seule, la servante, n’ayant toujours pas bougé de sa position).

Ichiko ne su jamais combien de temps elle resta agenouillé regardant intensément la feuille de papier.

Mais quand la servante la pris par la main, elle sut qu’elle ne pouvait pas refuser, c’était elle qui avait dicté les règles du jeu, Sowayo avait tous fait pour ne pas les enfreindre, lui laissant le temps pour se donner librement.

Tous en suivant la servante, qui ressemblait étrangement à Douceur, elle su qu’après la cérémonie, elle se donnerait à son époux, sans regret…

… Bien après que toute la maisonnée soit couchée, alors que la lune était a son zénith, on entendit par les couloirs, les gémissements étouffé de deux femmes…

… le troisième gong annonça la fin de la procession, sortant de sa rêverie, encore toutes choses à la pensée de ce qui était arrivé la veille, Ichiko vit qu’elle était arrivé au temple dédier au huit Kamis.

Se sentant souillé, elle ravala son dégoût et suivi son mari et le shugenja qui officiait, elle avait aperçu dans la foule Kazu, accompagné d’un autre scorpion quelle ne connaissait pas. La présence familière et amicale du shugenja excentrique lui remonta le moral, bien qu’elle aurait voulu que Katsuo & Tangen soit aussi présent.

S’agenouillant devant l’autel, Ichiko pensait, pensait a tous ce que Sowayo lui avait fait en une semaine, elle savait pertinemment qu’il la manipulait pour la mettre dans un état tel qu’elle ne pourrait que vouloir assouvir cette soif de plaisir, mais même en le sachant, elle n’en était pas moins vulnérable, elle abhorrait son mari, mais d’un autre côté elle avait envie de sentir sa lame dans son fourreau, se sentir envahir de son être, s’abandonné au plaisir, comme cette nuit avec la servante…

… le prêtre envoya sur son front, de l’eau bénite, grâce a un rameau de cerisier coupé a l’aube, comme le voulait le rituel. Ramenant un l’esprit d’Ichiko dans le présent, elle avait de plus en plus de mal à resté concentrée sur ce qui se passait autour d’elle, tant son esprit et son corps avait soif de plaisir.

Comme dans un nuage, Ichiko bu les trois coupes sacré de Sake, formulant les vœux qui la lieraient à jamais a Sowayo.

La procession repartie vers la demeure des jeunes mariés, bien qu’Ichiko ne s’en rendit pas compte, son mari avait l’air heureux, non pas de façon perverse et dévoyée comme a son habitude…

Ichiko ne devait garder qu’un souvenir lointain de son après midi, le repas servi alors ne lui laissa que de vague images, son corps et son esprit était déjà dans la chambre à coucher, chevauchant son mari.

Quand fut enfin venu le moment, Ichiko connue une extase comme jamais elle n’en connu d’autre, et même plus tard, après des années, jamais elle ne ressenti une telle communion des sens, tantôt soumise, tantôt dominante, tantôt dessous, tantôt dessus, preneuse et prise… ce jeu dura jusqu'à l’aube, où épuisé, les deux amants s’endormir…

… puis le temps passa, les jours devinrent des semaines, des semaines des mois, les jeux sexuelle s’enchaînèrent, avec une jeune fille, puis un jeune garçon, Ichiko avait de quoi devenir homme, prenant son mari, une femme, un jeune homme de la maisonnée. Les Couloirs soupiraient des ébats du couple. Ichiko s’enivra de ce jeu permanent, se levant que pour assouvir ses envies charnelle. Cette période de sa vie lui fait honte, essayant de ne plus y pensé, l’amour a la mode Sowayo était brutal, passionné, incongru, savante, recherché, raffiné… changeant de partenaire, Ichiko fit l’amour devant son mari au maître du Gozoku, y prenant autant de plaisir que ses deux compagnons.

Puis Ichiko fut enceinte, sans vraiment savoir qui était le père, Junzen ou Sowayo, mais peut importait pour ce dernier…

Le maître de la garde de sang parti maté la révolte des temples au nord, ce qui laissa le temps a la jeune femme de reprendre ses esprits, se détachant de l’influence malsaine de son mari, recouvrant ce qu’elle avait perdu, la perception du monde selon ses propres critères. Elle compris qu’elle ne pourrait pas totalement ce passer de cette vie de luxure, mais que sans son mari, elle pouvait enfin limiter au strict minimum cette débauche de plaisir.

Elle repris enfin contact avec Tangen, par l’entremise de Kazu, celui ci se faisait appelé en ville Bayushi Kazeru, Daimyo de la province de Fumikaze.

Il l’aida à se prémunir des manipulations de Sowayo, bien que son plaisir à elle était réelle, elle savait bien que des le retour de son mari, elle devrait garder la tête froide, même si elle continuerait a assouvir leur plaisir commun.

Ce dernier lui laissait une grande liberté, elle pouvait aller à sa guise, rencontré qui lui plaisait, elle pu même acheter en sous main (grâce à Daremo) une auberge qui servi rapidement de quartier général au Metsuke.

S’entraînant durement avec Tangen pour parfaire sa maîtrise au sabre, Ichiko inventa aussi une nouvelle identité, un autre masque, qui lui permettrait de s’aventuré n’importe ou.

Elle accoucha enfin d’un fort et beau garçon, qui avait la douceur de sa mère… quant au père… elle préféra ne pas s’épancher sur son identité.

Retrouvant sa taille de jeune fille, son mari lui envoya deux Courtisanes du clan, Bayushi Himeiji et Sochi Kachiko, toutes deux autant portée sur les arts charnels que Sowayo, elles apprirent à la jeune Ichiko l’art d’amener les hommes à combler le moindre de ses désirs…pas que les hommes d’ailleurs. Sans le vouloir Ichiko devint proche de Kachiko, qui tomba amoureuse de sa maîtresse.

Les jeux pervers entre Sowayo, Ichiko & Junzen continuèrent, le Daimyo du clan du scorpion n’ayant confiance qu’en elle, aucune autre femme ne pouvant l’approcher. L’appétit de son mari était tout bonnement stupéfiant, sans tabou ni limite.

Sa seule fierté, son fils, maintenant âgé de 10 mois, seul chose que son mari lui ai donné sans tache ni honte. Ichiko ne veut pas que son père puisse pervertir son bébé…

Ichiko pris donc sa place dans la ronde des intrigues du Gozoku, les arts de la cours étant plus mortelle que la lame d’un assassin. Armé du savoir de ses deux dames de compagnies, Ichiko louvoya facilement entre les intrigues, prenant une place importante au sein de plusieurs complot de son mari, qui endormi, lui confiait ses désirs et ses peurs.



Ichiko avait réussi à avoir la confiance de sa proie, mais a quel prix…

Relation Soshi Kachiko 5

Amoureuse d’Ichiko, elle serait prête a tous pour elle.

Beauté du Diable 3

Le raffinement et l’attitude d’Ichiko à changer, devenue une « prédatrice », les hommes (et certaines femmes) sont instinctivement attirés par elle.

Relation Bayushi Junzen 5

Puissant daimyo, bien qu’il ne soit pas prêt à trahir son ami Sowayo ou risqué sa vie ou sa position, il ne sera pas contre aidé son amante.

Propriétaire : Auberge 3

Daremo a acquis pour Ichiko un établissement qui permet au Metsuke et a Ichiko de se retrouver tranquillement avec des gens de confiance, tous recruté par Daremo.

Nouvelle Identité : 0

Tangen à créer pour Ichiko une nouvelle identité, qui lui permette de se rendre où elle le souhaite sans qu’on lui pose de question ou qu’elle mette a mal sa position

Honneur apparent 6

Sa déchéance lui a appris à faire montre d’un honneur qu’elle n’a plus.

Expérience 16 a dépensé ou bon lui semble.
.
Koku annuel : environ 500 Koku (a rajouté 500 Koku au total actuel).
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Togashi Dôgen

Re: Campagne d'Imitsu au sein du Gozoku [spoiler]

Message par Togashi Dôgen » 11 févr. 2010, 19:01

Eh ! J'en ai une bonne...
Quand a leurs camarade, venant d'horizon completement différent, ils vont demontré au eminent membre de la famille Doji que tout n'est pas noir ou blanc dans l'empire d'emeraude (ou ailleurs, comme le verra surement Doji Kojiro).
Tu veux dire vert, non ? :france:

Sinon, c'est assez intéressant. Ta campagne donne une bonne illustration d'une campagne réussie à l'époque du Gozoku. ^^

Imitsu
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Re: Campagne d'Imitsu au sein du Gozoku [spoiler]

Message par Imitsu » 17 févr. 2010, 11:32

Domo aligato :jap:

Pour l'instant cela ce passe bien ;)

j'ai pratiquement fini le dernier back, et je vais peut être m'essayer a la rédaction d'un petit guide du Bakufu :)

mais rien de precis pour l'instant, j'ai juste fait un petit recap des pnj qui s'y trouve, je ferais peut être un truc sur les quartiers, ainsi que des intrigues secondaire. Si j'arrive a faire quelques choses de propres je le proposerais tout naturellement aux membres de la voix ;)
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Imitsu
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Re: Campagne d'Imitsu au sein du Gozoku [spoiler]

Message par Imitsu » 15 mars 2010, 09:51

KATSUO
Ete 440


Alors que la fureur de la bataille s’atténue, Katsuo souffle, suivre le gros crabe partout sur le mur ne fut pas une partie de plaisir ! Toujours sur la brèche, s’acharnant à se trouver là où on avait besoin de lui. Son regard parcouru le champ de bataille, il vit que les forces crabes venus en renfort poursuivaient les derniers survivants encore sur le champ de bataille des forces du Gozoku.

Enfin une victoire pour les Loyalistes ! La première au grand jour aux vues et aux sues de tous !

Mais l’esprit de Katsuo n’est pas à la fête ou au retombé d’un tel exploit. Sa mine sombre, son regard voilé en dise long, il pense à Sondaï, sa lame.

Il ronge son frein, impassible, il sait qu’il doit d’abord discuter avec Tangen …

Quelques heures et un bain plus tard, Katsuo se sent mieux, serein, alors qu’il s’habille, il capte le regard anxieux de Kobe, ce dernier regarde l’avant bras de son maître.

Posant aussi son regard sur son avant bras, Katsuo remarque effarée qu’il y a maintenant un tatouage qui remonte quasiment jusqu'à son épaule, celui-ci dépeint tout les hauts faits de Katsuo, de son premier duel à la protection d’Hida Buntaro. Arrogance lui à imprimé sa marque…

Quelques minutes plus tard, il est dans un petit salon, devant lui Tangen, toujours souriant, et Shinzen, qui joue du samisen derrière son cousin.

« Alors Katsuo, de quoi voulais tu m’entretenir ? »

« Tangen, je te remercie de ton offre généreuse, mais j’ai décidé de fondé mon Dojo sur les terres de Mamoru Kotei Toshi. »

Faisant la moue, Tangen reprend rapidement son sourire et dit :

« Fait comme il te plaira Katsuo, je comprends que vivre parmi les membres du clan du scorpion peut te donner quelques sueur froide, mais Mamoru est loin, très loin de tes alliés et de tes amis… réfléchis bien, il sera impossible de te donné de l’aide en cas de besoin. »

« C’est tout réfléchi, je peux gérer seul les problèmes et personne ne me cherchera aussi loin du clan du rossignol. »

Hochant la tête, Tangen sort son éventail et s’apprêtait à répondre quand Shinzen pris la parole :

« Je t’accompagnerais un bout de chemin Katsuo, j’ai quelques affaires en suspens à régler à Mamoru kotei toshi, je compte relancé mes affaires, tu y trouveras comme cela toujours des amis prêts à t’aider. »

Tangen avait l’air de sucer un citron, ce qui amusa énormément Katsuo.

« Avec plaisir Shinzen » dit ce dernier tout sourire.

« Bien si mon cousin pense que ce n’est pas un problème alors … »

Bizarrement Tangen n’essaya pas de continué la conversation, Shinzen avait parlé et visiblement cela lui suffisait.



Les journées s’engrainèrent, les armées conjointe du Rossignol et du crabe parcourait la campagne Daidoji pour y extirpé les derniers foyers d’hommes loyaux au Gozoku, la guerre se mettait lentement en place, les campagnes alentours n’était pas encore sur.

Mais Katsuo et Shino avait bien l’intention de rejoindre Kyuden Kuni pour y découvrir des indications sur Sondai et son créateur, l’invitation avait été faite a Ashahina Yoshino, qui bien que membre du clan de la grue, savait qu’il pourrait en toute impunité traverser les terres du clan du crabe pour se rendre au Kyuden Kuni, sa réputation d’homme de paix, de sage venant en aide au plus démuni était plus utile qu’un laissé passé impériale de nos jours.

Faisant ses sacs, le départ étant prévu pour le lendemain (Ichiko, Tangen & Kazu étant déjà parti en compagnie de Otomo Fuji), Katsuo repensait à cette année qu’il venait de vivre. Il y à peine un an, il était Doji Katsuo, visage anonyme, magistrat du clan de la grue à Mamoru Kotei Toshi, élève préféré du Grand duelliste Doji Ryosei, fondateur du dojo des milles plumes. Aujourd’hui il n’était simplement que Katsuo le Ronin, ses exploits étaient connu à travers tout l’empire, ses ennemis tremblaient à la mention de son nom… changerait il sa vie pour reprendre son ancienne situation ?

Avant qu’il n’ait pu répondre à cette question, Katsuo vit un scintillement au loin dans la forêt, puis une douce mélodie, quelques choses qui lui rappelait les hautes montagnes, les rivières s’écoulant tranquillement dans les verts pâturages.

Sachant qu’il lui fallait s’y rendre, il ne prit que le strict nécessaire, son Daisho, un chapeau de paille pour se préserver de la cruelle morsure du soleil et un petit bâton de marche.

N’indiquant à personne qu’il partait, il prit le chemin de la Forêt, loin du shiro, il se sentit bien mieux, apaisé par la tranquillité des lieux, il savait, en son for intérieur qu’il avait bien fait, que cette pause dans sa vie, ne fusse t elle que de quelques heures lui serait bénéfique.

Quand il arriva au abord de la foret, il entendit plus distinctement la mélodie qui l’avait conduit ici, un musique douce, que compose les Moines itinérants. Ayant une petite idée de l’identité du musicien, Katsuo pris tout son temps.

S’enfonçant plus profondément dans la masse d’arbre, Katsuo ressenti la puissance de ses arbres centenaires, il avait du en voir des batailles, des histoires d’humains pris dans des conflits d’honneur, d’amour et d’ambition.

Au milieu d’une petite clairière l’attendait un arbre immense, régnant sans partage, assis sur l’une de ses énormes racines, le même moine qu’il avait vu au temple d’Inari, celui la même qui lui avait, prophétisé qu’il devrait se mettre au bâton. Adossé à l’arbre, un vieux bâton de prière, qui émettait de temps en temps quelques scintillement quand le soleil venait frapper les anneaux, c’est ce même scintillement qu’il avait vu de sa chambre, il en était certain.

S’arrêtant de joué, le moine, qui s’appelait Takuan, maintenant cela lui revenait, salua Katsuo d’un hochement de tête puis dit :

« Tu en a mis du temps Katsuo pour me rejoindre, aurais tu, comme les vieillard, du mal à te déplacer ? »

Voyant bien que le moine, cherchait simplement à le taquiné le jeune bushi lui répliqua sur le même ton badin :

« Je croyais que les moines apprenait la patience en plus des versets du Tao »

Riant doucement, le moine souri au bushi en disant :

« Touché, je n’ai jamais été patient, pourtant à mon age on aurait pu croire que j’étais devenu un moine accompli »

Bien qu’âgé d’une bonne trentaine d’années, on ne pouvait pas considérer le moine comme un « vieil homme », les années ne l’avait pas épargné, mais sa stature, ainsi que son énergie démontrait qu’il n’était pas entré dans le crépuscule de sa vie.

Reprenant un air grave Takuan repris la parole :

« Katsuo je suis venu t’avertir, tu ne dois pas te rendre a Kyuden Kuni, ta destiné se situe bien au nord, dans les terres phénix comme tu la, intuitivement compris. »

Etonné que le moine en sache si long sur lui, Katsuo ne comprenait pas comment ce moine savait autant de chose, peut être qu’il n’était en fin de compte pas moine…

« Mais qui êtes vous? Vous avez l’air d’en savoir plus sur ma vie, que je n’en sais moi-même ! »

Le regard perçant du moine transperça de part en part Katsuo, qui se demandait si son interlocuteur n’était pas en train de lire son âme.

« Est-tu sur que c’est bien là ta question Katsuo ? »

Ne comprenant pas où voulait en venir le moine, le jeune bushi réfléchi quelques instants, que pouvait-il poser d’autre comme questions ? Aucune en faite, sans savoir qui était l’homme qui se tenait devant lui (si t’en ai que ce fut un homme à qui il s’adressait en ce moment).

« Oui c’est bien là ma question. »

Takuan soupira puis répondit :

« Bien je suis Takuan, Oracle du vide. »

Abasourdi, Katsuo n’en cru pas ses oreilles ! Comment un être aussi légendaire pouvait se tenir devant lui, un si insignifiant bushi ? il n’avait pas spécialement prié les fortunes, ni parcouru le Tao assidûment, alors pourquoi un Oracle (le plus énigmatique des Oracles ! Celui du vide), pourrait s’intéresser à lui.

« Je suis venu à toi car le cours des évènements à été changé. Vos actions ont changé le cours des choses, chaque Oracle, qu’il soit du bon ou du mauvais côté, peut aller à la rencontre de certaines personnes. Tel que toi, pour réaligné le destin à la nouvelle configuration du futur. »

Katsuo sentait poindre une vilaine migraine, les implications de ce que disait Takuan ne lui plaisaient pas. Etre le jouait des puissants, soit, mais que des êtres surnaturels qui « jouait des millions de vies » voilà une idée qui lui faisait grincer des dents.

Comprenant que le jeune homme devant lui n’aimait pas ce qu’il entendait le moine lui dit :

« Ne croit pas que tout est écrit, le destin, la preuve en ait, n’est pas entièrement figé, nos actions en bien ou en mal, peuvent modifier le destin. Aussi insignifiante est l’action, tout peut changer. La semaine dernière, vous avez modifié le destin, l’empire devait connaître encore le joug du Gozoku, mais vous avez précipité son destin… »

« c’est une bonne chose alors … »

« Pas vraiment, en créant un clan, vous avez affaibli l’empire au-delà de votre propre destiné, bientôt les clans majeurs seront divisés, clairsemé, de plus en plus de clans mineurs parsèmeront l’empire, créant des guerres, formant des alliances, amenant l’empire en perpétuelle guerre civile. En voulant arrêter le gozoku, vous avez amené un destin bien plus funeste, qui, espérons le n’aura pas de conséquence lors du prochain jours des tonnerres… »

Avec une telle connaissance, comment les oracles pouvaient ils fouler le sol ? Katsuo lui, n’arrivait pas à comprendre comment le bien pouvait faire le mal, devait-il arrêter de respiré de peur qu’en prenant de l’air, il ne tue quelques êtres, qui dans mille ans sauveront le monde ?

« Mais tu ne dois pas t’inquiéter des conséquences, seul tes actes, fait selon ta conscience son important, tu ne dois pas essayé de prévoir à trop long terme tes actions, fait comme tu la toujours fait, tu t’en sortira tu verra. »

Souriant comme un grand-père qui explique la vie a son jeune petit-fils, Takuan essayait de réconforté Katsuo, ce qui ne rassurait pas ce dernier.

« Takuan sama, j’ai perdu le fil de notre conversation, vous me disiez que je ne devais pas me rendre a Kyuden Kuni… »

« Tu as raison, reprenons notre conversation, Ashahina Yoshino est bien celui qui a créé les lames maudites, dont Sondai, ta lame fait partie. C’est un être vil, qui cache sa souillure dans de jeunes enfants, qui petit à petit deviennent des monstres qui le suivent partout, c’est pourquoi il ne reste que peu de temps au même endroit. Il est bien plus puissant que toi, quant à Shino j’ai confiance en lui, il peut s’en sortir sans dommage. Toujours est-il que ce n’est pas a toi de t’occupé de Yoshino, il rencontrera son destin en temps voulu. Tu dois te rendre à Mamoru kotei Toshi, le temps t’est compté, tu dois être prêt avant l’hiver 440… »

« Pourquoi cela ? »

« Je ne peux pas te répondre, tu m’a déjà posé une question, mais sache que tes amis auront besoin de toi. »

« Bien j’ai de quoi médité … »

Pensant qu’il était temps de prendre congés, surtout qu’il devait expliquer à Shino qu’il devrait se rendre seul Kuyden Kuni…

« Encore une chose Katsuo, as-tu suivis mon conseil ? »

Se retournant vers le moine, Katsuo eu un regard interrogatif, il savait ce dont parlait le moine, mais il ne voyait pas ou celui-ci voulait en venir… le bâton n’était pas une arme qu’il pouvait vraiment manier, il avait bien penser à une branche de chêne blanc…

« j’y ai pensé, mais je n’ai pas trouver encore comment appliqué mon art à celui du bâton. »

« Vraiment ? hum … que recherche tu dans l’art du sabre ? »

« la perfection du geste »

« alors il te faut toucher ton ennemi au cœur… »

N’écoutant déjà plus Takuan, Katsuo était en état de grâce, ayant la vision d’un combat, armé d’un bâton légèrement plus grand qu’un katana, bien moins large que tout les Bô qu’il avait déjà vu, frappant son adversaire au plexus, l’abattant pour le compte.

Ayant bien compris que Katsuo n’était plus avec lui, Takuan, toujours souriant parti, il avait encore du monde à voir, des personnes à guider…

Quant Katsuo revint a lui, il faisait nuit, les bêtes nocturnes grouillaient autour de lui. Se levant, il vit partir un hibou, qui s’était perché sur son épaule. Katsuo avait trouvé comment concilier son art, avec celui d’un bâton, le Jo-jutsu était né.

Rentrant au Shiro, Kobe lui appris que Shino était parti avec un moine. Comprenant que plus rien ne le retenait ici, il prit ses affaires, Kobe sur ses talons et parti chercher Shinzen pour se rendre à Mamoru Kotei Toshi.


Pourquoi Katsuo choisi de prendre la route nord ? Pourquoi ne pas choisir la route du nord est passant par les terre de l’ancienne licorne pour reprendre vers les terre Dragon et ainsi revenir vers mamoru kotei toshi par le nord ouest ? Personne ne le saura jamais, peut être par ce que la route traversant les terres du moineau, du renard et du scorpion était plus rapide ; ou simplement par ce qu’il voulait revoir Akodo Kimiko une dernière fois, qui sait…

Traversant les nouvelles terres du clan du moineau, ils virent les heimins et les samouraïs travaillés côte à côte, pour extirpé au sol aride de quoi subvenir avant l’hiver. N’ayant aucune ville d’envergure, ni même de denrée rare le clan du moineau n’avait vraiment rien pour lui. Peut être que les mots anodins dit par le pauvre Suzume allait créer un clan humble finalement.

Toujours est-il qu’un beau matin d’automne, alors que l’été venait de mourir, le petit groupe de Ronin arriva à Kyuden Kitsune Toshi. La ville était en faite, les tambours sacrés battant aux rythmes des cloches du temple dédier aux Kitsunes, ses êtres mythiques, connues pour vivre dans la région. Se sentant d’humeur pieuse, Shinzen proposa à ses deux comparses de se rendre au temple pour prier avoir la bénédiction des Kitsunes. Le lieu saint était bondé, tout les heimins, et même une bonne partie des samouraïs était présent, lançant des zeni ou des bu dans la sébile du temple, faisant sonné les cloches pour être Beni et appelé les bonnes fortunes.

Se prenant de ferveur religieuse, Shinzen mis un Bu dans la sébile frappant deux fois dans ses mains en récitant une courte prière et fit sonner la cloche.

Kobe attendit que son maître lui donna quelques monnaie, puis fit lui aussi une courte prière. Hésitant, ne sachant pas comment les Kitsunes allaient prendre sa prière, il fît quand même sonner la cloche. Aucune foudre ne tomba du ciel, le sol ne s’ouvrit pas sous ses pieds pour l’engloutir dans les entrailles de la terre. Soulagé et quelques peu déçu, il continua derrière Shinzen et Kobe, visiblement amusé, ce dernier buvait depuis le début du voyage les anecdotes de l’ancien scorpion, qui avait toujours quelques choses de rigolo ou d’invraisemblable à dire.

Dans ses pensées (car le jeune Katsuo inventait et répétait les enchaînements de sa nouvelle approche du combat au bâton), il fut surpris quand Kobe cria :

« Maître regardé ! ils ont fait une statue a l’effigie de Dame Ichiko ! »

Levant la tête il vit la statuette ! elle ressemblait comme deux goutte d’eau à la jeune Ichiko qu’il avait rencontré au festival de la paix un an plus tôt.

Impressionné par l’art du sculpteur, il se demanda comment l’homme avait pu sans la voir posé trouvé autant de similitude pour créer une statuette aussi criante de vérité. On sentait presque l’aura d’honorabilité qui l’entourait alors.

Une plaque énorme était derrière la statue d’un bon mètre.

« Priez pour celle qui, comme Miya apporta un message de paix. Elle sauva l’honneur de la maison Kitsune, donna un but à ceux qui la serve. »

c’est alors que Katsuo compris pourquoi il y avait une de telle festivité…

Respirant profondément, son regard alla au Shiro Kitsune, visible au loin.

Comprenant que son ami pensait à la jeune femme qu’il avait rencontré au festival de la paix, Shinzen lui dit a l’oreille.

« Je suis sur de pouvoir te faire entrer discrètement si tu le souhaite. »

Hochant la tête pour lui dire non, Katsuo lui répondit :

« Trouve-moi simplement un endroit ou je puisse voir la cérémonie sans être vu. Ne rajoutons pas à son fardeau. »

Comprenant le geste, Shinzen parti se mêlée dans la foule, en direction du Kyuden, non sans avoir dit a ses deux compère :

« Attendez-moi à l’auberge au pied du temple je ne serais pas long ! »

Ils prirent donc le thé, attendant Shinzen, Katsuo, fébrile, se retournait à chaque fois que quelqu’un entrait dans l’auberge, oubliant pour un bon moment, le Jo et les techniques martiales.

Une heure Rokugani plus tard, un Shinzen fière comme un paon, vint s’assoire, tout sourire il dit :

« je t’ai trouvé un bon endroit pour suivre la procession et la cérémonie ! Vient vite avant que l’on nous prenne la place. »

La petite troupe suivit donc l’ancien Scorpion.

Ils arrivèrent sur la grande route, ils virent qu’ici aussi le Shiro n’était pas terminé, mais bien plus avancé que sur les terres du clan du moineau, visiblement il existait déjà une partie du bâtiment.

Shinzen s’arrêta devant une superbe bâtisse, une maison de thé ayant visiblement les faveurs des puissants du clan. Il furent accueilli par une très belle geisha, qui les conduisis à l’étage, où ils eurent une vue imprenable sur les portes du Shiro, ainsi que sur la route menant au temple.

Fait étrange, Katsuo ne s’aperçu même pas que la jeune Geisha était d’une beauté a coupé le souffle, ni n’entendit le poème qu’elle déclamait pour le plaisir de Shinzen et Kobe, quand elle partie avec le ronin, il ne s’en aperçu pas d’avantage. Kobe quand a lui, servit une tasse de thé à son maître, lui mit dans la main, et celui-ci le bu, sans se rendre compte de ce qu’il faisait, ses yeux rivés sur la porte du Kuyden.

Une petite demi-heure plus tard, la procession, amenant le Daimyo du clan du renard et sa promise jusqu’au temple des Kitsunes sortis du Shiro, étendard devant, tenu par deux Bushi superbement habillé. La suite comptait pas moins de deux cents samouraïs ! Il vit des membres de tous les clans, une farandole de couleur, mais tout ceci ne faisait qu’apporter de la couleur a la fleur centrale, sa belle Akodo, si fier, si courageuse, qui était prête a tout sacrifier pour lui.

Une larme s’écrasa dans le thé qu’il tenait, la rage failli le submergé, comment ce petit être vil, sans honneur pouvait touché un être si parfait que Kimiko !

« Maître ! »

Retrouvant son calme, Katsuo vit qu’il avait la main sur la garde de son Katana, un pied sur la rambarde, quelques badauds dans la rue, suivant la procession, le regardait sans comprendre.

Il s’en était fallu de peu pour que le clan du renard se retrouve sans daimyo ce soir…

« sa suffit, on s’en va Kobe »

Mal à l’aise le jeune homme regarda son maître en disant :

« Shinzen est en compagnie de la jeune Geisha maître… »

N’ayant pas eu la même notion du temps que ses deux comparses, Katsuo ne compris pas qu’il allait interrompre de fougueux ébats.

Il ouvrit la porte et la ferma aussi rapidement.

Gêné il parla a travers le papier de riz qui le séparait de Shinzen :

« Nous partons dans dix minutes »

la voix de Shinzen étouffé lui répondit :

« Je vous rejoindrais sur la route ! »

C’est ce qu’il fit, Kobe et Katsuo marchaient tranquillement sur la route longeant les rizières, quand Shinzen, un grand sourire aux lèvres, les rattrapa, une bonne heure plus tard…



La journée avait été difficile pour Katsuo, le mariage de Kimiko n’avait fait que rouvrir une plaie qu’il avait cru refermé, il savait que dans cette réincarnation ci, il ne serait jamais ensemble… Il espérait néanmoins que dans un autre cycle, Kimiko et lui serait de nouveau réuni, cette fois pour l’éternité.

Ils s’arrêtèrent à la nuit tombée, sans avoir trouvé une seule auberge où se reposer. Il est toujours dur de trouver un lieu pareil en dehors des lieux de vie, et comme ils se tenaient loin des routes impériales, Katsuo et ses amis dormaient plus souvent à la belle étoile que dans une bâtisse…)

Shinzen avait réussi à attraper un lièvre et ils purent au moins s’en dormir le ventre plein. Pourtant, la satiété ne l’aida pas à trouver le sommeil, ses pensées était tourné vers Kyuden Kitsune, imaginant ce qu’un mari et une femme devait faire a cette heure, dans l’intimité de leur chambre. Oubliant que le « mari » n’avait que onze printemps, Katsuo voyait défilé devant ses yeux des scènes obscènes, ombres se découpant sur les murs, Kimiko chevauchant son nouveau maitre. Les veines en feu, les yeux flamboyants de rage, injecté de sang… à demi levé, le jeune samouraï cherchait déjà son sabre, prêt à retourner à la forteresse Kistune. Quand il entendit des bruits de pas non loin, a l’orée de la clairière où tout trois avait élu domicile pour la nuit. Son esprit toujours enflammé, avait enfin trouvé un exutoire, un ennemi tangible qu’il fallait châtier, traquer et abattre. Se levant complètement, l’être qui avait été Katsuo s’avança prudemment, sans bruit pour ne pas faire fuir sa proie. Contournant un chêne centenaire, il aperçu une silhouette gracieuse, une femme, se détacher du paysage, grâce au rayon de lune, qui éclairait les lieux. Son visage sorti de l’ombre, et la rage de Katsuo fut soufflé, rien au monde n’aurait pu le calmer ainsi… sauf Kimiko, sa tendre et chère samouraï-ko, qui se tenait devant lui, encore en robe de cérémonie d’un rouge flamboyant.
Souriant, elle ne dit pas un mot, elle s’avança vers lui, enlevant son obi, qu’elle laissa tombé à terre alors qu’elle n’était plus qu’a quelques centimètres de lui. Oubliant toute sagesse, tout les serments et les belles phrases qu’il avait prononcé, il l’enlaça, enfouissant sa tête dans ses cheveux défait. Et sous le regard du seigneur lune, au sein de la forêt, ils firent l’amour en silence, tendrement, pendant une éternité, leur corps entremêlée était la seule chose réelle, plus d’épée maudite, plus de gozoku ou d’empereur, rien que deux corps unies l’un a l’autre.

Combien de temps dura ce fiévreux corps a corps ? Nul ne le sait, mais alors que le soleil pointait a l’horizon, Katsuo s’éveilla, ne se rappelant pas s’être endormi, seul, adossé au vieux chêne. Devant lui le feu s’était éteint, ses deux compagnons encore endormi tout autour.

Cela n’avait été qu’un rêve ? Cela semblait si réel, peut être que leurs deux âmes, aspirant à la même chose s’était retrouvé dans les pleines des rêves pour vivre, ensemble l’amour qu’il ne vivrait jamais dans cette vie ?

Soupirant, il se leva, pour réveiller ses deux compères, le chemin était encore long pour arriver a Mamoru kotei toshi.




Trois semaines plus tard, Katsuo retournait à Mamoru Kotei Toshi, les gens qu’il avait connu, heimin et Samouraïs le regardèrent bizarrement. Pensant que c’était la vision de Sondai et non la réalité, l’ancien Magistrat n’y pris pas garde, Mais au bout d’un moment, il du se faire une raison, les gens avaient peur de lui.

Demandant à Shinzen s’il s’avait pourquoi celui-ci répondit :

« Il court de sales rumeurs sur toi dans tout l’empire, le Gozoku fait dire à qui veut l’entendre que tu est la source de tous les viols, les pillages et les actes malveillants d’ici au mur Kaiu. Certains n’y prennent pas garde, mais les heimins eux préfère ne pas tenter celui que l’on ne doit pas nommer et prennent pour bu sonnant et trébuchant tout ce que dit le pouvoir en place. Il ne vaut mieux pas traîner dans le coin, si l’un d’eux devient plus téméraire, ils appèleront le Shinzen Gumi et nous aurons quelques problèmes, viens j’ai quelques amis qui pourront nous héberger pour la nuit, le temps que je règle quelques affaires. »

Shinzen les mena à une petite bâtisse ne payant pas de mine, une maison cossue mais défraîchi.

Une jeune heimin ouvrit la porte, s’inclinant bien bas, elle laissa entrer les samouraïs reconnaissant Shinzen, elle leurs servit a mangé, ainsi que du saké en attendant son mari.

Au bout d’une heure, un vieil homme, heimin, au vu de son accoutrement, entra dans la maison, nullement gêné de voir deux samouraïs devant sa femme, il prit le temps d’enlever ses chaussures. Katsuo vit que l’homme était tatoué sur quasiment tout le corps, les scènes représentant de furieux combats, ainsi que des Oni rugissant ou crachant de la fumée de leur nez épatés.

L’homme vint enfin jusqu'à la table, il s’inclina devant les trois « intrus », et pris la parole :

« Shinzen je suis content que tu sois encore en vie ! Je n’en espérais pas tant, mais comme tu me dois de l’argent, je ne peux que m’en félicité. »

« Kiwira, les inquiétudes que j’ai pu te donner me touche profondément, j’espère que ma cavale et la perte des mes biens ne t’a pas empêché de dormir au moins ? »

Tout les deux avait de grand sourire plaqués sur leurs visages, visiblement les deux hommes s’appréciait, pourtant l’un était samouraï, l’autre heimin… une amitié bien rare.

« Comment va ma ville Kiwira ? »

« Bien mal mon ami, bien mal, le Gouverneur Otomo Kitsugi a été remercié et Doji Bujito, l’âme damné d’Inigin à pris sa place, c’est un homme du Shinzen gumi, et il fait régner la terreur, considérant que Mamoru est un nid de traitre. Peuh, comme si les petits gens avaient réellement leur mot à dire dans la conduite de l’empire ! »

La mine Jovial de Shinzen, se transforma rapidement, ses froncements de sourcil, ainsi que son regard dur fini par lui donné l’air d’un kami courroucé.

« Cela ne m’etonne pas, tout les moyens sont bon pour le Gozoku pour rogner le pouvoir impériale, bah cela ne nous regarde pas ! mais va compliquer mes affaires en ville. La magistrature est toujours en place ? »

« Non, c’est le Shinzen gumi qui s’occupe de faire régner l’ordre… La sentence est invariablement la mort, quelques soit le crime, qu’il soit réel ou tout droit sorti de l’imagination fertile des membres du Shinzen gumi. Une sale époque pour les gens comme moi. En tout cas il vaut mieux pour vous que vous restiez jusqu'à la nuit, je vous ferais sortir discrètement de la ville, l’ex magistrat de la ville est bien trop connu pour sortir comme cela. Vous vous rendez toujours dans les montagnes ? »

Hochant la tête en signe d’assentiment Shinzen ce leva :

« J’ai des gens a voir, des affaires a relancer, je te laisse mes compagnons Kiwira, prend en soin, je serais de retour avant la nuit. »



La neige enveloppait l’horizon, même les sons n’osaient pas aller trop loin, de peur de troubler la sérénité que le manteau virginale de l’hiver avait fait tomber sur la région.

Les trois amis marchaient depuis plus de trois heures, autant dire, une éternité dans cette immensité blanchâtre. Katsuo ne sentait plus ses orteils, et bien que Kobe fasse bonne figure, il n’en souffrait pas moins de la rigueur du froid.

Les montagnes ne cessaient de grossir a l’horizon, mais il leur faudrait encore une bonne journée de marche y parvenir. Et pas question de faire un feu s’ils dormaient à la belle étoile, les patrouilles du Shinzen gumi étaient encore trop nombreuses aux abords de Mamoru Kotei Toshi.

Il fallait trouver un abri, quitte à demander l’hospitalité à l’un des rares villages vivant prêt de la montagne. Comme a leurs habitudes, les trois compères n’avait pas pris les sentiers principaux, se contentant de petit sentier, voir de couper a travers les champs gelées.

Au bout d’une demi-heure, il se mit à neiger, de petit flocon paresseux, mais dru, qui ne permettait pas de voir à plus de dix pas.

Pourtant, ils réussirent quand même à trouver un village, endormi dans une vallée tapissé de blanc, quelques fumeroles venaient attester d’une présence humaine.

Entrant dans le village, ils se dirigèrent vers la plus grande bâtisse, qui devait surement abriter le chef du village.

Quand ils furent a moins de vingt pas la porte s’ouvrit, une jeune femme, accompagné d’un vieil homme vinrent à leurs rencontre.

S’inclinant bien bas, les deux heimins marquaient leur déférence, mais aussi une curiosité légitime, que venait faire en pleine hiver trois samouraïs sans mon ?

« Konbanwa Samouraïs, bienvenu a Yokitioshi mura, je suis l’ancien du village, on m’appel Boiteux, je suis honoré de vous avoir parmi nous. »

Un silence gêné s’installa, les heimins ouvraient leur porte pour voir ce qui ce passaient au centre du village. Le chef du village souhaitait visiblement savoir ce que trois samouraïs faisaient dans un village montagnard en pleine hiver, mais il avait peur des conséquences, surtout que les samouraïs en question n’avait pas de mon, donc pas de maitre, ni aucune obligation à être « honorable ».

Plusieurs heimin, jitte a la ceinture, s’avancèrent, encerclant, petit a petit les trois bushi. La tension était palpable, les paysans, peu assurés, ne savaient pas comment gérer la situation. Le boiteux repris la parole, d’une voix chevrotante :

« Notre humble village n’est pas bien riche samouraïs et l’hiver est rude, nos récoltes, bien maigres ne nous permettront pas de passer l’hiver si … »
Le vieil homme n’eut pas le temps de finir sa phrase embarrassante, Shinzen l’interrompit.

« Ne t’inquiète pas vieil homme, voici un koku, ce qui permettra à ton village de ne pas souffrir de notre présence. »

Shinzen, sourire amère sur le visage, repris la parole :

« Et cela te prouve que nous n’en voulons pas à la « richesse » de votre village »

Visiblement soulagé, le chef du village accepta la pièce avec moult courbettes et remerciement les fit entrer dans sa maison, alors que les membres du village rentraient chez eux. La tension avait disparu, les discussions reprirent, et on entendit les cris joyeux d’un garçonnet jouant avec la neige.

La chaleur envahie instantanément les membres fatigués de Katsuo, une chaleur apaisante, après le froid glaciale de l’hiver. La maison, bien que petite (et n’ayant qu’une pièce) était accueillante, la femme du chef, ainsi que ses quatre enfants en bas âge, se seraient autour du feu au centre de la maison, sur lequel il y avait une marmite. Un doux fumet chatouilla ses narines, la faim se rappela à son bon souvenir.

La Femme servi trois généreuse portion de millet, ainsi que trois petit hareng fumé sorti des braises. Bien que simple, le repas fut un délice, chaud, il avait le gout d’un festin.

Après s’être restauré, l’ambiance fut un peu plus chaleureuse, Shinzen, discutant du temps, des récoltes, et des événements survenu lors de l’année écoulé.

C’est alors que Boiteux dit :

« Nous avons eu plusieurs rapports des villages avoisinant, des Rônins, mené par Katsuo le célèbre brigand ! Il terrorise la région, et les Samouraïs du clan, n’arrivent pas à se saisir de lui, ni a trouver où il se cache avec sa bande. Nous avons eu pour l’instant de la chance, il ne sait pas attaquer à notre village. »

Pensif, Shinzen se passa la main sur le menton.

« Et vous êtes sur que c’est le véritable Katsuo ? »

« C’est probable samouraï, on dit qu’il a été le Magistrat de Mamoru Kotei Toshi, et qu’il cherche à se venger, puis son Katana coupe tout aussi bien qu’un autre. »

« Vous êtes un sage vieil homme, qu’il soit ou non le véritable Katsuo, il n’en reste pas moins un danger pour vous ou votre communauté. »

Hochant la tête, le chef du village acquiesça les paroles de Shinzen. Il était évident, qu’il voulait poser des questions aux trois jeunes hommes qui étaient devant lui.
Shinzen répondit à l’une de ses interrogations par une question :

« Dit moi boiteux, les sentiers de montagne sont ils praticable à cette époque de l’année ? »

Etonné par cette question, le chef du village regarda sa femme, rare était les personnes a vouloir s’engager dans la montagne, surtout à cette période, ou la neige tombait encore dru sur les versants.

« C’est possible, mais ce n’est pas la meilleur période, bien que le temps commence a se radoucir, les sentiers sont encore recouvert de neige, dans une semaine ou deux, le redoux aura fait fondre la neige, les chemins seront boueux mais plus sur si vous voulez mon avis »

Shinzen lança un regard en biais à Katsuo, c’était son expédition après tout.

Katsuo, lui ne souhaitait pas resté plus que de raison dans ce village, le risque de voir apparaitre une patrouille du Shinzen-gumi était infime, mais si cela arrivait, le village entier en subirait les conséquences. Et Takuan lui avait dit que le temps pressait, qu’il devait fonder son Dojo au plus vite, il ne savait toujours pas pourquoi, mais lui-même était intimement convaincu qu’il y avait plus en jeu que sa propre vie. Il devait fonder son dojo rapidement, et il devait le faire dans ses montagnes, il en était sur.

« Nous partirons demain matin, merci pour ton hospitalité. »


La neige à leur réveil ne tombait plus, dame Amateratsu, pale dans le ciel, dardait tout de même ses rayons bienfaiteur sur la terre, revigorant les voyageurs transi de froid.

Dormir au chaud leurs avaient fait du bien, ils se sentaient de bien meilleur humeur que la vieille.

Mais seul Kobe était inconscient du danger que représentait leur cheminement dans la montagne, l’endroit n’était pas de tout repos, surtout en hiver, la ou les chutes de neige et le blizzard pouvait congeler un homme en quelques minutes.

Avait-il droit de faire courir de tel risque à Kobe ? A Shinzen ?

Même s’il avait voulu partir seul a l’assaut des montagnes, ses deux amis ne l’aurait pas laissé faire, Kobe aurait rétorqué qu’il était son élève et qu’il ne pouvait pas le laisser seul. Quand a Shinzen… il n’aurait rien dit, il l’aurait tout simplement suivi.

Ils atteignirent le pied de la montagne en fin de journée, quelques arbres éparses leurs avaient signalé la fin des terres cultivées une heure avant. Le chef du village de Yokitioshi leur avait dit qu’il existait une dizaine de petit village dans la montagne, cultivant du riz sur les versants, mais rien à l’horizon, ne lui indiquait une présence humaine, pas un feu, ni un champ n’était visible au loin.

La pente douce, devint bientôt abrupte, et la « route » devint un sentier, visiblement peu utilisé, la neige recouvrait tout, mais le sentier était bien visible, grâce à des pierres placées le long du chemin.

Le son d’un cours d’eau vint rapidement aux oreilles de l’équipé, et après quelques minutes d’ascension devint visible, le chemin suivait les courbe de ce ru de montagne, qui pour l’heure n’était pas bien fougueux, mais quand le printemps et la fonte des neiges arriveraient, serait bien plus gros et furieux, charriant l’eau qui serait utilisée par les cultures des villages plus en bas, dans les plaines. Les trois voyageurs, déjà transi, avait de plus en plus froid, et un épais brouillard commençait à apparaitre. La journée passa rapidement, seulement ponctué d’arrêt pour prier sur les petits autels disséminés ça et la au bord de la route et des plaintes de Shinzen sur les conditions de leur voyage. C’est alors que les trois compagnons durent choisirent leur chemin. A gauche, suivant le ruisseau qui, quelques centaine de mètre en contrebas, continuait paresseusement à couler, ou a droite, vers le haut de la montagne.

Katsuo prit le chemin de gauche, longeant un escarpement, qui ce finissait une centaine de mètres plus bas, dans le ruisseau, le chemin était périlleux.

Une petite heure plus tard, Katsuo et ses amis arrivèrent devant un pont mal en point, visiblement peu entretenu, il devait être la depuis longtemps, il enjambait le ruisseau, qui s’écrasait un peu plus loin en cascade et commençait dans un petit lac, lui-même alimenté par une chute. Avançant sur le pont, il entrevit, dans la troué des arbres, une immense clairière baigné de soleil, la neige, virginale, n’avait pas du connaitre les pas des hommes, personne n’avait du venir ici depuis bien longtemps, comme l’attestait l’état du pont. Pourtant l’humanité était déjà venue ici, avait déjà marqué la nature de son empreinte. Katsuo su dès lors qu’il avait trouvé l’endroit qu’il cherchait depuis son départ de Yazuki Yachiki. C’est ici qu’il refondrait le dojo des milles plumes.

Avançant dans la clairière, Katsuo remarqua, a la lisière opposé un petit monticule de neige et de pierre mêlée. Il s’y rendit, alors que ses deux autres compagnons s’émerveillaient d’avoir trouvé une source d’eau chaude, seule, y enleva la neige et les gravats accumulé au fil du temps pour découvrir une stèle aussi vieille que l’empire. Une épitaphe y était marquée :

« Ici eu lieu l’un des plus grand duel qu’il m’eut été donné de faire, entre Kakita Shintaro, premier élève de Kakita et moi Mirumoto Hirujime étudiant préféré de mon maitre mirumoto. Avant de partir, j’ai enterré mon noble adversaire. Que les Kami le préservent. »



La destinée était étrange, est ce l’âme de Kakita Shintaro, celle de Mirumoto Hirujime ou bien les kamis qui avaient mené les pas de Katsuo ici ? Devait-il monter son Dojo ici même ? Là ou l’un des élèves de Kakita était mort ? ou plus loin ? Lui rendre hommage comme à un de ses ancêtres ? voila des questions qui demandait réflexion...

Deux jours plus tard, Shinzen redescendit avec Kobe au village le plus proche pour s’y ravitailler, Katsuo avait dors et déjà choisi le site de construction de son Dojo.

Le calme et la plénitude des lieux, allié à la découverte de la dernière demeure de Kakita Shintaro avait achevé de convaincre le jeune Ronin. Les arbres alentours, chêne blancs et Pin Parasol servirait à la confection des planches du dojo et des Accessoires nécessaires comme les bokens des étudiants.

L’ancien magistrat de Mamoru Kotei Toshi n’était pas resté pour explorer la clairière et ses ressources… non, il avait besoin de rester seul, dans un premier temps pour confectionner son arme, qu’il appellerait plus tard un Jo, sa nouvelle arme, ensuite pour appliquer ce qu’il avait visualisé depuis sa rencontre avec Takuan et enfin former des Kata susceptibles de former un nouvel art martial, le Jodo.

S’attachant les cheveux devenus trop longs, Katsuo commença la fabrication de son arme. Il avait déjà une idée de sa forme, ce bâton ne devait être ni trop long, ni trop court, avoir un diamètre qui ne gênerait pas la prise en main et un poids qui permettrait à son utilisateur de le manié avec rapidité.

Il y passa trois jours et trois nuits, ne s’arrêtant que pour manger et communier avec les Kamis de la clairière.

Choisirent la branche lui pris deux heures, la coupe lui en pris une de plus.

Sans se presser, le jeune samouraï enleva l’écorce, pelant tel une orange les couches de l’arbre.

Il fit ensuite un feu, posant dans une boite fait de feuille le bâton, pour qu’il sèche sans en devenir fragile.

Torse nu, son corps a moitié immergé dans les eaux glaciale venue des hauteurs, Katsuo poliça au sable le bois, enlevant les nœuds, rendant sa forme lisse, sans trace.

Quand cela fût fait, Katsuo se rhabilla, laissant son Daisho sur le sol, et commença à pratiquer les kata qu’il avait conçus lors de son voyage depuis Yasuki Yachiki.

Des heures durant, le Jo fendit l’air, sifflant au rythme des mouvements de son maître. Chaque geste, chaque déplacement coulait de source, s’enchaînant avec grâce, Katsuo, n’était plus un homme mais un élément naturel, se fondant avec la nature qui l’entourait, ne faisant plus qu’un avec l’eau du lac, l’air qu’il fendait, la terre sous ses pieds nues et le feu intérieur qui brulait au fond de chaque être, les liants imperceptiblement, lié à travers le vide.

Il vit, Bishamon, auréolé de gloire, lui montrer où il devait frapper un homme pour l’incapacité ou le tuer.

Katsuo ne su pas vraiment combien de temps, il resta dans l’eau à enchainer kata après kata, inventant en une seule fois son art martial, le jodo, la voix du Jo, la voix de l’homme sans sabre. Quand il rouvrit les yeux, la lune était haute dans le ciel, la faim le tenaillait et il avait froid. Dans son inconscience, il n’avait pas lâché son arme, l’extension de son désir de ne plus être assujettie à Sondai.

Retournant au campement, il ranima le feu, cherchant à recouvrer un peu de chaleur, le jeune bushi leva la tête vers le ciel. Une nuit sans nuage, les étoiles scintillantes, Onnutangu brillant haut, très haut dans le ciel donnait au campement une lueur fantomatique, irréelle.

Peut être que la lumière de Seigneur lune n’était pas en cause, Katsuo avait l’impression, que, pour la première fois depuis longtemps, il ne voyait pas les choses de façon net, froide, sans saveur ni émotion, mais avec ses yeux d’homme, sensible, s’émouvant de voir les beautés de la nature.

Sondai l’avait peu à peu dépouillé de son âme, faisant de lui un pantin sans autres émotions que la colère ou la haine.

Souriant de se savoir encore humain, Katsuo regarda Sondai, la garde posée sur le tronc d’un des arbres bordant le campement où il avait installé sa paillasse quelques jours plutôt. L’absence de reflet sur le saya, donnait l’impression que le Katana absorbait toutes lumières, toutes chaleurs qui parvenait jusqu'à lui, dévorant même la joie et l’espoir des gens qui s’aventurait prêt de lui.

« Tu ne pourras plus me contrôler aussi facilement Sondai, j’ai découvert ce qu’a cause de toi, j’ai perdu… »

Le sourire de Katsuo se figea, il pressa de sa main sa poitrine en feu, il avait l’impression qu’un étau compressait son cœur, lui occasionnant mille souffrance.

Il tomba à genou, son regard restait figé sur la lame maudit, c’est alors qu’il vit, ou en tout cas eu l’impression de voir, la silhouette d’une frêle jeune femme se surimposé sur l’arme. L’image d’une femme au regard d’acier, sa peau pâle comme le reflet de la lune, était rehaussé d’une robe rouge sang, un rouge non sans rappeler le sang de ses innombrables victimes, tué par les mains de Katsuo, ainsi que son propre sang.

Le jeune homme sombra dans l’inconscience, dans les bras de son amante Sondai l’implacable…

Réveillé par le chant des oiseaux, Katsuo ouvrit les yeux sur un monde nouveau, un monde de bruit et de lumière, un monde où les sensations n’étaient pas émoussées par la haine.

Se levant, la poitrine encore douloureuse, le jeune pris sur lui de reprendre l’entrainement qu’il avait arrêté la vieille, mais l’harmonie, la plénitude qui l’avait élevé jusqu’à l’état de grâce n’y était plus. Hier, Il avait touché quelques instants la perfection, la symbiose parfaite avec le monde, peut être pour la seule fois de sa vie.

« Un homme peut chercher la perfection toute sa vie.
Même s’il ne la trouve pas.
Sa vie n’aura pas été vaine. »

Se retournant, il vit celui qui avait parlé, Takuan, sortait de la pénombre de l’orée de la forêt, s’avançant dans la lumière de la clairière.

Bien que souriant, l’oracle du vide avait l’air soucieux, mais qui ne le saurait pas avec son fardeau ?

« Je ne pensais pas vous voir si tôt » dit Katsuo, tout en rajoutant du bois sur les braises mourantes du feu.

« Nous sommes partie plus rapidement que prévu de Kyuden Kuni. Après avoir suivi Shino jusqu’à sa destination pas très loin d’ici, j’ai décidé de venir voir le site de ton futur dojo, mais je ne reste pas, Shinzen et Kobe vont bientôt revenir, et ils n’ont pas besoin de savoir qui je suis, du moins pour l’instant. Je suis heureux, en tout cas, que tu ai trouvé une autre voie que celle du sabre, je te sens moins tendu, plus en accord avec ton âme Katsuo. » Dit le moine.

Hochant la tête, ne sachant pas trop quoi répondre, le jeune Ronin attendit que Takuan reprenne la parole et lui apprenne ce qu’il avait à lui dire. Il était sur que l’oracle ne venait pas « simplement » voir les gens pour discuter. Chaque rencontre avait de l’importance dans une trame que l’ancien magistrat n’osait même pas imaginer.

Toujours souriant, Takuan compris ce que Katsuo pensait, car il reprit rapidement la parole :

« Allons droit au but, les quelques mois que tu passeras ici vont être essentiels, tu vas y trouver la paix, mais tu vas aussi faire des rencontres qui auront leurs importances et tu devras seul, découvrir en quoi. Mais Katsuo, je t’en prie, médite sur ses paroles : c’est maintenant qu’il te faut chercher la paix et l’humilité qui te seront nécessaire pour combattre le funeste destin que te réserve Sondai.

L’oracle ne souriait plus, sa mine sombre allait de paire avec les sombres nuages qui s’amoncelait au dessus d’eux… Un frisson parcouru l’échine de Katsuo.

Sans un mot de plus, Takuan reparti comme il était venu, alors que Katsuo, le regard perdu sur le ciel assombri, pensait à son futur… une pluie fine et glaciale commençait à tomber, présageant un vilain orage.

Katsuo n’eut pas longtemps à attendre seul sous la pluie, Il fut bientôt rejoint par ses deux amis.



Les deux compères n’étaient pas revenus seuls, ils avaient amené avec eux un vieil homme, grand, bien charpenté, les mains calleuses, il inspirait d’emblée la sympathie.

Mais pour l’heure, le temps n’était pas aux présentations. Tous les quatre se précipitèrent dans l’abri de fortune qu’ils avaient préparés à leurs arrivé en prévision d’un telle déchainement des éléments.

Ils firent du feu, tout en faisant les présentations. C’est ainsi que Shinzen appris a Katsuo que l’homme en face de lui était Maçon, le heimin qui effectuerait les travaux de construction.

Mais qui disait construction, disait paiement. Et Katsuo était bien loin d’avoir de quoi payer le heimin et ses ouvriers, surtout pour un tel chantier.

« Mais je n’ai pas les moyens de le payer Shinzen »

« Ne t’inquiète pas pour cela Katsuo, c’est mon cousin qui paie, et lui, croit moi, il a les moyens de payer. »

Souriant à son ami, Katsuo décrivit comment il voulait son « dojo » au heimin…



L’hiver était passé, le vent et le soleil avait apporté le printemps, ainsi qu’une pléthore d’ouvriers, le dojo avançait bien, ainsi que les bâtiments annexes. La clairière avait du être agrandi, les arbres abattus avaient servis de matière première pour certaines bâtisses.

Katsuo avait hâte que l’on finisse le pavillon, qui servira, pour un temps de vie commune. Bien que les ouvriers se sont construit un abri provisoire, Katsuo et ses amis, eux n’avait que celui qu’ils s’étaient construit dès leur arrivé sur les lieux. Heureusement, le temps radouci, laissait entrevoir un printemps prometteur et un été étouffant.

Les ouvriers travaillaient bien, et le vieil heimin, broussaille, assurait qu’ils auraient fini le pavillon avant la fonte des neiges, et le dojo au première mousson.

Le chantier commençait à prendre forme, et Katsuo n’avait qu’une seule hâte, avoir ses premiers élèves…

Kobe lui aussi avait pris de nouvelles formes, sa silhouette laissait apercevoir l’homme qu’il serait bientôt. Un homme grand, fort et athlétique. Katsuo avait de la matière brut, il se devait de forger l’âme du jeune Kobe, pour quelle soit a la hauteur du réceptacle de chaire qui la contenait.

Souriant, il regarda pendant de longue minute son jeune élève s’entrainé, il maitrisait maintenant parfaitement le kata de la grue dressé, il était, dès a présent prêt à suivre la nouvelle voie de l’hirondelle, Kobe serait le premier à sortir du dojo tsubame, enseignement essentiellement dispensé par Katsuo.

Cette pensée sonnait bizarrement dans l’esprit du jeune sensei, il n’y a pas si longtemps, c’était lui l’élève.

La voie de l’hirondelle, comme il aimait à appeler sa technique, devait être codifiée, pas question d’apprendre à ses futurs élèves, une voie mal définie ou imparfaite et seul la pratique, ainsi que de couché sur papier ses réflexions lui permettrait d’atteindre un niveau de perfection acceptable. C’est ainsi que dès le commencement des travaux, il avait dicté a Shinzen la technique Tsubame, et étonnamment, les questions de Shinzen c’était révélées pertinentes. Kobe avait servi d’adversaire pour finaliser les croquis. Le premier rouleau était d’hors et déjà terminé, bien qu’une relecture s’imposait, pour dénicher les dernières incohérences ou zone de flou.

« Monte ton bras bien plus haut Kobe »

« Aï sensei »

« Tu referas se kata cinquante fois, je viendrais voir si tes gestes sont précis dans une heure, applique toi »

La journée était vraiment magnifique, le vent et le soleil apportait le printemps…



Le printemps s’était définitivement installé, la saison des pluies est derrière nous se disait Katsuo.

Le pavillon, le dojo et son « shinden » était enfin fini. Les plantes, semé au première plus commençait à pousser et laissaient présager un jardin magnifique.

Depuis qu’il avait choisi le camp des loyalistes, jamais Katsuo ne s’était sentie en paix, et pourtant, depuis le premier regard qu’il avait posé sur cette clairière, il se sentait enfin en accord avec lui-même. Il était à sa « place » ici, enfin il avait découvert ce à quoi il était destiné.

Il avait perdu sa famille, son maitre et son clan, et pourtant, il avait trouvé sa place.

Le dojo était sa maison, ses élèves son clan, ses amis sa famille.

Cela faisait une semaine, que les deux premiers élèves étaient arrivés.

La transition ne s’était pas faite non sans mal, Katsuo encore gauche dans son rôle de sensei, les deux nouveaux arrivants méfiant à l’égard d’un étranger dont il ne savait pratiquement rien.

Mais la semaine écoulé, le respect avait fait place à la méfiance, la confiance à la gaucherie.

Testuo et Kaneda, deux anciens Lion, puni pour avoir fait par de leur pensée anti-gozoku, n’étaient pas des hommes facile à manier. Imbu, arrogant et sur de leur technique aux sabres, Katsuo avait du leur « prouver » que sa technique valait bien la leur.

Un part un, il les vainquit avec son Jo, leur ego en avaient pris un coup, mais après une nuit à remâcher leur rancœur, ils avaient pris sur eux et suivait dorénavant ses leçons.
Image

Imitsu
Marchand noble
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Re: Campagne d'Imitsu au sein du Gozoku [spoiler]

Message par Imitsu » 15 mars 2010, 09:54

Il faudrait du temps pour qu’ils se sentent aussi à l’aise avec un Jo qu’avec un sabre, mais Katsuo avait confiance.

Du jardin, il regardait Kobe montrer les gestes du premier kata au katana de la voie de l’hirondelle. Il avait déjà la carrure d’un homme, son regard n’aurait bientôt plus besoin de regarder vers le ciel pour parler a Katsuo droit dans les yeux.

Tout les après midi, Katsuo s’occupait soit du jardin, soit se baladait au sein de son domaine, le Jo lui servant de bâton de marche. Sondai ne sortait plus du Shinden, il appréhendait le jour où il devrait la remettre a son côté.

Avançant sur le pont, pour voir où en était les ouvriers qui travaillait à mettre sur le sentier une rambarde de corde, et ainsi évité les accidents malheureux pour les voyageurs venant au dojo, Katsuo vit arriver un homme, qu’il n’avait jamais vu. Les habits et le daisho le classait parmi les samouraïs, bien qu’aucun mon ne donnait d’indication sur son clan. Surement un Rônin venant prendre des cours ce dit Katsuo, qui s’était arrêté au milieu du pont. Rien n’indiquait au nouveau venu le statut du jeune sensei, sauf son Wakisashi.

S’arrêtant devant le pont, le jeune samouraï, a la mise impeccable, au port altier et au visage sans défaut toisa, tel un faucon regardant un lièvre, Katsuo.

Si le jeune homme doit devenir un élève du dojo Tsubame, il faut que je lui apprenne l’humilité se dit Katsuo…et si ce n’est pas un élève, un peu d’humilité ne lui fera pas de mal renchérit-il.

« Je voudrais passer » dit il finalement au nouveau venu

« Moi aussi » dit ce dernier.

« Alors nous avons un problème, car je ne reculerais pas. »

« Moi non plus »

Alors que les deux bushi parlais, ils se mirent tout les deux en position de combat, Katsuo reconnu la technique de son adversaire, l’école Kakita, mais son style n’était pas très « académique », son sensei avait du former ses élèves avec une technique bien à lui. Curieux, Katsuo se demandait si la technique serait à la hauteur de la sienne.

Positionnant son Jo loin derrière lui, tout en se mettant de profile, il souhaitait ainsi surprendre son adversaire, ne lui montrant le moins possible ses gestes.

Son adversaire ne s’en rendait pas compte, mais il avait déjà perdu, sa position étriqué, propre au duelliste Kakita, n’avait aucune chance de contrer efficacement ses coups.

Plus un bruit ne vint distraire les deux combattants, on avait l’impression que la nature elle-même s’était arrêté pour laisser les deux bushi, le temps d’un combat, libre de toute distraction.

Du coin de l’œil, Katsuo vit que ses élèves s’étaient arrêtés, regardant le combat qui se déroulait sur le pont.

Chacun attendit que l’autre fit le premier pas, une minute, puis une autre passa, malgré lui, Katsuo admira le calme et la concentration dont faisait preuve son adversaire. Mais ce dernier avait une attitude trop « conventionnel », trop étriqué, il était temps pour le jeune sensei Tsubame de lui montrer qu’il n’y avait pas qu’une seule voie.

Faisant mine d’attaquer, Katsuo obligea son adversaire à faire le premier pas, une attaque parfaite… mais prévisible, et au lieu de rencontrer la chaire, le sabre du jeune bushi rencontra le vide, alors que le Jo de Katsuo s’abattait avec violence sur la main de son adversaire. Le choc fut tel, que le Katana de son adversaire tomba au sol, n’ayant plus le soutien d’une main paralysé de douleur.

Humilié, l’adversaire de Katsuo n’en croyait pas ses yeux, il venait d’être vaincu par un homme armé d’un bâton !

Paternaliste, Katsuo sourit à son adversaire, sans condescendance, et dit :

« Oubli ce que l’on ta appris en passant ce pont, la voie de l’hirondelle n’est pas une voie traditionnel et tu apprendras qu’un Jo bien manié vaut tout autant qu’une lame. Je suis Katsuo, bienvenue parmi nous. »

Ramassant son sabre, pendant le discours de Katsuo, l’homme ne le lâchait pas des yeux, encore abasourdi de sa défaite fulgurante. Quand Katsuo se présenta, le nouvel arrivant eu l’air encore plus effaré.

« Vous êtes Wazahi Katsuo, l’élève de Doji Ryosei ! »

Voila bien longtemps que l’on n’avait pas prononcé devant lui le nom de sa famille, vassale de doji depuis les première heures, son père était le dernier descendant directe du fondateur. Aucune richesse, ni bien n’avait fait de sa famille, un vassal influent, mais l’honneur de la famille était sans tâche depuis sa fondation… jusqu'à présent, avec un fils Rônin, cela avait du changer, son père, devait être en disgrâce, tout comme ses frères et ses sœurs ne trouverais surement aucun bon partie pour augmenter l’influence de la famille…

« Je ne suis plus que Katsuo, tout simplement, vient, entre sur les terre de Tsubame-ji, j’espère que tu apprendras ce que tu es venu chercher. »

C’est ainsi qu’arriva Genji, anciennement de la famille Kakita. Bien qu’il ne s’étendît pas sur sa déchéance, Katsuo appris par Kobe, que le jeune Kakita avait été membre du Shinzen-gumi, mais qu’après quelques mois, il avait compris que l’idéal de justice pour tous n’était plus qu’un prétexte pour protéger le pouvoir du Gozoku. Il avait dès lors donné des informations aux loyalistes, mais il fut pris et il ne du son salut qu’a une complicité extérieur. Déchu, il devint, comme Katsuo, un rônin sur les routes.
Etais ce par ce qu’il était du même clan avant leur déchéance ?, ou simplement par ce que Genji avait, comme lui compris trop tard ou ce fourvoyait le clan de la grue ? Toujours est-il que Katsuo appréciait ce jeune bushi plein d’entrain. Après une semaine passé à lui apprendre sa technique, Katsuo avait une certaine affection pour le jeune Genji.



Le dernier arrivant, fut Gusai Yamato, Katsuo l’avait déjà rencontré lors d’une halte dans une maison de thé, ou il avait pris un bain plus qu’agréable. Portant toujours le mon du clan de la mante, il se présenta un matin, humblement, pour prendre des leçons. Son clan ne l’avait pas encore rejeté, grâce a d’habiles chantages, il tenait encore suffisamment le nouveau Daimyo du clan pour que ce dernier ne fasse pas pression sur les hautes instances du Gozoku pour le déchoir.

« Courtisan » a la cour du Bakufu, Yamato avait besoin de leçon, pour, disait-il, car on avait plusieurs fois tenté de l’assassiné, et il ne devait son salut qu’a la chance et a son Yojimbo, aujourd’hui disparu.

Jovial, Yamato avait « adouci » l’ambiance, et quand il partie, à la fin d’été, ce fut un déchirement pour tous les membres du dojo.

La fin de l’été vit aussi le départ des ouvriers, et l’arrivé des servants. Trois heimins, payé par Shinzen se présentèrent un après midi pluvieux. S’occupant du jardin et du Shinden, les trois servants, ne furent pas en mal de travail. Même s’ils avaient été consciencieux, les quatre hommes ne n’étaient pas moi des samouraïs, habitué a ce que les taches subalternes soit dévolu a d’autres qu’eux.

Katsuo était heureux, son dojo était enfin terminé, il y a encore quelques années, jamais il n’aurait pensé enseigner, il était content de donner des leçons et il pourrait donner à sa descendance, même renié par le clan de la grue, un patrimoine.

Son dojo était superbe, exactement comme il l’avait imaginé, il espérait bien couler des jours paisibles en ce lieu de sérénité.


L’automne avait étendu ses rets sur la vallée, Katsuo n’avait pas bougé depuis son arrivé l’hiver dernier, de la clairière. Entre ses leçons donné à ses élèves, la création de ses nouveaux mouvements de Jo, ses dévotions a Kakita Shintaro, la création et l’entretien du Jardin, il n’avait pas eu une minute à lui.

Shinzen passait de temps en temps, mais sa dernière visite remontait déjà à plusieurs mois, les nouvelles du monde n’avait rien de très réjouissantes. Bayushi Sowayo avait de nouveau brulé un temple, pour collusion avec les ennemis du Gozoku, la guerre du Rossignol s’enlisait, les deux parties n’arrivant plus qu’a conservé le terrain si chèrement acquis. Les deux côtés tentait de faire entrer en guerre le clan du Lion, mais le Daimyo du clan, connu pour ses « réflexions » de longue durée, n’avait accepté aucun camp. Surtout que le clan du Dragon laissait plané que si le clan du Lion prenait partie, il choisirait eu aussi de ce joindre aux combats et pour l’instant aucun des deux camps n’étaient prêt à faire entrer l’empire dans une guerre civile ou tout les clans seraient partie prenante. Pour l’instant, tant que le gozoku combattait seulement le clan du crabe et les dissidents du clan du rossignol, cela pouvait passer pour une guerre interne, mais si deux des clans militaires de l’empire venaient à entrer dans la danse… Les rumeurs voulaient que le clan de la mante avait enfin le secret pour fabriquer et utiliser les fameux « dons d’Osano-wu », si cette rumeur s’avérait vrai, alors le clan de la mante pourrait monnayer chèrement ses services au Gozoku pour déloger les dissidents des terres Daidoji. Les Gaijins étaient de plus en plus nombreux, et visiblement commençaient à répandre les préceptes de leur Kami, Dyu, un kami jaloux, qui n’acceptaient aucun autres kamis. Peu de Samouraïs c’étaient laissé séduire par se nouveau kami, mais beaucoup de paysan commençaient a se « convertirent ». Côté Marchand, les Gaijins avaient reçu l’accord du Gozoku pour ouvrir des comptoirs sur les côtes du clan du phénix & ceux de la grue.

Le monde sombrait peu à peu dans la folie, et personne n’avait, visiblement, l’envi ou le pouvoir de l’arrêter.



Au milieu de l’automne, la neige commença à tomber. La montagne et le faite d’être au nord de l’empire donnait au dojo des hivers long & rigoureux.

La neige ne tenait pas encore, mais dans une semaine ou deux, l’hiver serait installé, et le chemin pour ce rendre au dojo deviendrait bientôt impraticable.

Il fallait absolument finir de faire des réserves, c’est pourquoi Katsuo, descendit pour la première fois, avec tout ses élèves se fournir au village avant que le chemin ne soit bloqué.

C’est donc sous un fin grésille de neige et de pluie fondu, qu’il mit fin a quasiment une année de retraite. Il eu un pincement au cœur en laissant derrière lui les majestueuses bâtissent de Tsubame-ji.

Parti à l’aube, ils descendirent d’un bon pas, et pourtant l’averse les ralentis suffisamment pour les contraindre à s’arrêter dans une grotte à la nuit tombée.

Prévoyant, grâce aux conseils des heimins, qui connaissaient bien les turpitudes de la montagne, Katsuo avait emporté du bois sec et de quoi se nourrir. Il avait espéré ne pas avoir à s’en servir, mais le temps en avait décidé autrement.

La chaleur du feu irradiait dans ses membres transis, s’en était presque douloureux. Mais après une journée de marche dans le froid et la boue gelée, la douleur en était presque agréable, ses jambes ressentaient enfin des sensations.

La bienfaisante chaleur, ainsi que le repas qu’ils venaient d’engloutir, le fit somnoler, la grotte, bien qu’humide, était assez confortable pour leurs permettre de passé une bonne nuit de repos avant d’attaquer, à l’aube la seconde partie de la descente.

Tous s’endormirent un par un, sauf Kobe, qui n’arrivait pas à trouver le sommeil. C’est lui qui vint réveiller son maitre alors que l’aurore naissait à peine à l’horizon. Normalement ils n’avaient pas à ce lever avant une bonne heure, ce qui alerta Katsuo. Son plus jeune élève ne l’aurait pas réveillé avant l’heure pour rien.

« Que ce passe t il Kobe ? »

« Katsuo-sensei, des gens arrivent, je les entend depuis un bon quart d’heure au moins. »

Complètement réveillé, Katsuo se leva, prenant Sondai pour la replacer à son côté (il avait pesé le pour et le contre, et n’avait pas pu se résigner a laissé la lame loin de lui, au dojo).

« Réveil les autres, je vais voir. »

Approchant prudemment de l’entrée de la grotte, alors que Kobe réveillait d’une secousse les autres élèves, Katsuo aperçu deux hommes s’approchant, remontant le col a vive allure.

L’un des deux hommes, visiblement samouraï, soutenait le second, qui visiblement blessé, avait perdu beaucoup de sang.

Son accoutrement était plus que bizarre, une chemise bouffante inconnu, un pantalon de cuir et des bottes montante, faisait de lui un étranger sur les terres de l’empire, un Gaijin. Et que dire de son arme ! Un sabre sans courbure, a la tsuba bombé comme la cosse d’un fruit de métal.

Le souteneur quand à lui était plus « classique », un membre du clan du dragon à en croire le mon cousu sur kimono, a proximité de son cœur. Un samouraï, mais pas un bushi, n’ayant qu’un wakizashi et un étui en bambou finement travaillé.

Le jeune sensei reconnu l’étui, c’était ce que les Shugenja qu’il avait rencontré utilisaient pour protéger leur précieuses invocations.

Le regard du Shugenja regardait souvent en arrière et visiblement encourageait dans une langue inconnue son compagnon à aller plus vite. C’est en cherchant à voir ce que cherchait le samouraï du clan du dragon que Katsuo vit leur poursuivant. Une dizaine de Samouraï, prêt au combat, arborant les tuniques si distinctif du Shinzen-gumi.

Pendant quelques instants, Katsuo eu envi de ne pas se mêler d’une affaire qui ne le regardait pas. Mais bien vite sa curiosité et son sens de l’honneur repris-le dessus.

C’est deux personnes étaient visiblement des ennemis du Gozoku, et donc par la même des alliés. Il se devait de leur porter assistance.

Se retournant pour expliquer ce qu’il comptait faire à ses élèves, Katsuo les vit tous derrières lui, tendant le cou, pour voir par-dessus son épaule. La scène était cocasse, il faillit pouffer de rire.

« Préparez-vous à combattre »

Tous acquiescèrent de la tête en silence, et ils commencèrent à attacher les manches de leur kimono avec une fine cordelette de soie blanche, ainsi que leurs bandeau pour tenir leurs cheveux rebelles, qu’ils n’avaient pas coupés depuis leurs arrivés au sein du dojo Tsubame.

Prêt, la petite troupe laissa passé les deux poursuivit, avant de se mettre en travers du chemin de la patrouille du Shinzen-gumi.

Voyant que leurs opposants ne pouvaient plus les rejoindre, le Samouraï déposa le Gaijin, le collant à la paroi pour revenir sur ses pas et aider leurs sauveurs.

La route était étroite, assez en tout cas, pour que les hommes du Gozoku, ne puissent pas profiter de leur imposante supériorité. Entre la paroi et le versant a pique, le combat s’annonçait difficile, mais en tout cas aucun ennemi ne pourrait les prendre à revers.

Dès qu’ils les virent, les hommes du Shinzen-gumi s’arrêtèrent, un calme factice, présageant de la tempête à venir, s’installa. Katsuo était un peu plus avancé que ses élèves. Le chef des partisans du Gozoku s’avança de quelques pas a son tour, et pris la parole :

« Rônins ! Ceci n’est pas votre combat, partez et nous oublierons votre existence. Ce Gaijin n’a pas le droit de fouler le sol sacré de l’empereur ! »

« il en a autant le droit que n’importe quel samouraï qui sous couvert de protéger le peuple, s’arroge les droits que seul l’empereur devrait avoir ! »

La réplique de Katsuo était sortie toute seule, conséquence de plus de quatre années de lutte contre le pouvoir inique du Gozoku et de ses séides. Sa haine s’était cristallisée sur l’affront que venait de lui faire cet homme dressé devant lui, que croyait il ? Que Katsuo et ses élèves c’étaient interposé par jeu, et que comme des enfants turbulents, il suffisait de leurs crier dessus pour qu’ils fuient telle une volée de moineau ?

L’homme fit la moue, il ne s’attendait visiblement pas a ce que les Rônins devant lui, lui répondent et n’obtempèrent pas à son injonction.

« Bien tu ne me laisse guère le choix, je te défie rônin (ce mot avait été craché, comme si elle était la pire des insultes). Je suis Kakita O’hideshi, J’ai châtié Matsu Kintaki, quand il crut bon d’insulter Doji Raigu devant moi. Il eu une mort douce contrairement à Mirumoto Fujigaze, quand celui-ci s’arrogea le droit de me demandé de reculer sur le pont de Kaze Kwan. Ses râles durèrent trois jours et deux nuit. Kakita Jurojin lui aussi connu la froide morsure de ma lame quand il crut bon de révéler qu’il avait choisit de devenir un traitre. Et toi qui es-tu ? Pour que personne n’oubli que tu péri de ma main sur ce chemin de montagne ? »

Souriant devant tant d’arrogance, Katsuo enleva Sondai de son côté pour qu’elle ne le gêne pas. Il ne comptait pas l’utiliser, et sentais la haine de la lame envers lui.

Il prit son Jo et se mit en garde, la même qu’il avait utilisée contre Genji, quelques semaines plus tôt.

« On m’appel simplement Katsuo »

Sa voix, son humilité, fit plus peur à son adversaire et a ses hommes que mille gorge criant a l’unisson des imprécations rageuses.

Blanc, comme un linge, O’Hideshi se mit en position, les deux adversaires se focalisant l’un sur l’autre, perdirent la notion du temps, ne voyant plus que les gestes, même infime de l’adversaire.

Quand O’Hideshi, lança son attaque, elle fut si fulgurante, que Katsuo failli réagir trop tard. Ce Bushi n’était pas qu’un vantard, il avait l’étoffe d’un grand duelliste…hélas son destin en irait autrement.

Alors que la lame sortait de son saya, le Jo de Katsuo, tel un serpent se mit sur la trajectoire d’O’Hideshi, trouvant sa gorge avant qu’il ne finisse de dégainer, mourant sur le coup.

Le combat n’avait durée que quelques secondes… alors qu’une dizaine de minutes s’étaient écoulées entre le lancement du défi et sa résolution.

Ainsi péri Kakita O’Hideshi, que tous voyaient, dans quelques années, succéder a Kakita Buntaro, à la tête de l’académie de sabre Kakita.

Son corps touchait à peine le sol, que déjà les séides du Gozoku se ruaient à la charge !

Se fut une mêlée indescriptible, chacun combattit avec fougue, mais les membres du Shinzen-gumi avait déjà subit une perte et un coup au moral. Après que deux des leurs furent tombés, ils abandonnèrent, trainant leur blessé.

Katsuo en avait poussé un par-dessus le précipice. Il avait vu son visage se décomposé a mesure qu’il comprenait qu’il mourrait en touchant le sol, a une centaine de mètre plus bas.

Le combat n’avait pas été long, le temps de quelques battements de cœur, mais cela avait suffit à lui et à ses élèves à tuer deux hommes et a en blessés trois autres plus ou moins grièvement.

Reprenant son souffle, il chercha à retrouver sa paix intérieure, a faire disparaître se voile rouge qui lui voilait le regard a chaque fois qu’il combattait, et ce depuis qu’il avait reçu Sondai.

Les sensations qu’il ressentait lorsqu’il était en combat étaient grisantes, presque érotiques. Il ne pouvait se défaire de ce plaisir malsain, qui le laissait un peu honteux, de cette jouissance dans la mort d’autrui. Il la combattait de toute son âme, mais Sondai était un adversaire redoutable, peut être même plus fort que Katsuo.

« Merci pour votre aide samouraïs »



La voix qui venait de prononcer ses mots lui était inconnu. Elle était grave, chaude et pas déplaisante. Katsuo porta son regard sur le Shugenja qui venait de prendre la parole. Il souriait, le regard franc, il ne devait pas avoir plus de vingt cinq ans. Il avait sur son Haori, deux mon, celui très reconnaissable du clan du dragon et sur l’autre celui de sa famille, Agasha.

« Encore merci, sans vous je crains que cet homme n’aurait été tué. »

Regardant de plus près le Gaijin, qui visiblement souffrait de sa blessure à l’épaule, n’avait rien de commun avec les gens vivant au sein de l’empire. Brun, la peau halée par le soleil, une barbe dru et fourni, les yeux rond, le nez aquilin, était des plus exotiques.

Il dégageait pourtant une certaine noblesse de ce visage en sale et en sueur.

Katsuo le prit en pitié, cet homme, loin de chez lui, dans un pays aux coutumes qui devait lui sembler étrange, avec à ses trousses les meilleurs sabreurs de l’empire…

« Vous avez un endroit ou vous reposez ? »

Le jeune Shugenja était visiblement gêné, il ne devait pas avoir pensé à un plan concret. Katsuo sentait que tout ceci n’était pas du a quelques choses de préparé, mais plutôt a la compassion d’un jeune homme envers un être qui ne lui ressemblait pas.

« Non pas vraiment, je ne connais pas la région. »

« Alors venez, nous vous amenons au Dojo. »

Se retournant vers ses élèves, le jeune sensei repris la parole.

« Nous irons au village un autre jour, nous rentrons »

Tous repartirent vers Tsubame-ji, au loin grondait un orage, Katsuo espéra que ce n’était pas un mauvais présage…



Le thé brulant embaumait l’air du pavillon, Katsuo était seul avec son invité Agasha Kasuga. C’était un homme étrange, plein de compassion et de curiosité pour le monde qui l’entourait.

Il avait découvert le Gaijin, en pleine forêt, tentant d’échapper à une patrouille du Shinzen-gumi, ainsi qu’a d’étranges moines de Dyu. Le plus troublant, c’était que les moines n’avaient pas que des Gaijins parmi leur rang, mais aussi des Rokuganis, portant la croix, symbole de Dyu. Le longue robe orange, fermé jusqu’au col, avait donné au jeune Agasha des sueurs froides, leur tenu était tellement étrange, tellement… pudique.

Leurs regards fanatiques avaient suffi à décider Kasuga. Il avait donc décidé de soustraire aux griffes du Shinzen-gumi et de leurs alliés moines. Il avait pris le Gaijin par l’épaule alors qu’il gisait dans un fossé, tentant de reprendre son souffle, alors qu’il venait de s’enfuir du campement de ses tortionnaires et l’avait trainé sur au moins deux ri (8km a peu prêt).

Il n’avait pas eu le temps de réfléchir, il avait simplement pris la direction de la montagne, espérant trouver un temple ou une grotte ou se cacher le temps de semer ses poursuivants.

Il avait même usés de ses faveurs envers les Kamis pour que les fidèles de Dyu et du Gozoku ne puissent les retrouver. Mais visiblement Dyu était un kami puissant, car les fidèles ne fut pas dupes des tours de mikokami invoqué par Kasuga. Il avait quand même réussi à perdre les fidèles de Dyu dans la forêt, mais pas les Samouraïs, qui eux, l’avait rattrapés lors de sa monté du col.

Tout espoir de distancer le Shinzen-gumi disparaissaient, lorsque Katsuo et les siens apparurent.

C’est pourquoi Kasuga n’arrêtait pas de les remercier.

Arrivé au Dojo, il avait mis le Gaijin dans un lit, l’un des servants s’occupant de le laver sa blessure. Cette dernière n’avait pas l’air trop grave, Kasuga l’avait refermée grâce a ses prières, mais elle s’était infectée, et pour l’heure l’homme délirait, usant d’une langue barbare et incompréhensible. Il ne pouvait donc qu’attendre et prier pour son prompt rétablissement.

« Katsuo-san, accepteriez vous de garder en convalescence cet homme, le temps que je rentre chez moi, mon maitre Agasha Tsunaö, m’avait envoyé chercher un coffret, et je dois lui remettre rapidement, il en va de mon honneur, et hélas je ne peux rester pour attendre son rétablissement. »

Katsuo n’avait pas vraiment envi d’avoir un Gaijin chez lui, même ennemi du Gozoku et de ses semblables… mais il sentait confusément qu’il ne pouvait pas le laisser reprendre la route dans cet état.

« Il sera considéré comme mon invité, le temps qu’il se remette et que vous veniez le chercher Kasuga-sama. »

Se prosternant, front sur le sol Kasuga montrait sa déférence et en même temps sa gratitude. Peu de gens, surtout en ses temps troublés, aurait accepté aussi facilement.

« Domo arigato guzaimasu Katsuo-sensei, je reviendrais rapidement pour prendre de ses nouvelles et voir s’il peut être transporté, je ne sais pas pour vous, mais je suis sur que cet homme peut nous en apprendre plus sur son peuple d’au-delà les mers que ne nous en a dit les Gaijins qui vivent sur les côtes. »

Le jeune sensei le pensait lui aussi, il était curieux de voir si ce Gaijin pourrait apprendre leur langue, et leur en apprendre plus.

« Katsuo-sensei, je sais que la coutume veut que seul les élèves puissent faire des dons à leur dojo, mais comme votre bonté et votre générosité, ne peut hélas faire pousser du riz, j’aimerais vous faire présent de ceci. »

Il venait de sortir un papier de riz plié sur ce qui ressemblait à des pièces. Katsuo ne pouvait décemment accepter de l’argent d’un étranger, cela ne se faisait tout simplement pas. Et pourtant cet argent aurait été le bienvenu, surtout que Shinzen n’était pas réapparu depuis longtemps et qu’il fallait faire des provisions pour l’hiver… Avec une bouche de plus à nourrir et un corps a vêtir.

« Comme vous l’avez si bien dit Kasuga-sama je ne peux accepter un tel présent, vous n’êtes pas mon élève, et je n’enseigne pas le Shugendô. Avant que vous pensiez à quelques choses d’extravagant, je ne prendrais un Gaijin comme élève. »

Visiblement Katsuo avait vu juste, car Kasuga allait reprendre la parole quand le couperet tomba, il referma la bouche, et réfléchi intensément…puis il dit :

« Mais je vous fais ce don pour votre futur élève, ma sœur Agasha Inemi, va faire son musha shugyo et elle a émie le souhait d’apprendre auprès de vous O’Katsuo-sensei »

Tout en parlant, Kasuga s’inclina, plus profondément si c’était possible, que lors de ses remerciements pour « hospitalité » de Katsuo. Son front resta quelques instant sur le tatami.

« Elle devrait vous rejoindre avant l’hiver si vous l’acceptez Katsuo-sensei »

Le stratagème de Kasuga permettait a tous de sauver la face, il n’y avait pas d’autre alternative, Katsuo ne pouvait nourrir son nouvel invité sans argent.

« Dite à votre sœur qu’elle est la bienvenue au sein de mon dojo, mais que l’ascétisme et la méditation seront aussi importants que de savoir dégainer un sabre. »

« Ne vous inquiétez pas Katsuo-sensei, la méditation est un art que les élèves de la voie de Mirumoto connaisse aussi bien que celle du niten. »



Les neiges retombaient sur Tsubame-ji, le nécessaire pour la survie de la petite communauté avait été acheminé par les heimins du village, tous volontaires pour voir le fameux Dojo dans la montagne.

Les Koku que lui avait donné Kasuga, avait permis a Katsuo de payer toutes les fournitures, et il lui restait même quelques bu en cas de coup dur.

Shinzen lui avait aussi envoyé de quoi passé l’hiver, ainsi que des kimonos en laine et en soie, chaud, ils permettraient aux élèves de faire leurs entrainements sans subir les affres du froid plus que de raison.

On entendait les rires de Testuo et Kobe, écoutant surement l’une des histoires rocambolesque de Kaneda. Genji quand a lui, jouait du Samisen, le son étouffé par la neige, parvenait a Katsuo comme dans un rêve.

Tsubame-ji vivait au ralenti, Katsuo méditait, essayant de trouver la paix, ses élèves buvaient du saké importé de Mori Mura, offert avec les compliments de Shinzen.

Au loin, alors qu’il regardait en direction du pavillon, il vit le Gaijin, accompagné de l’un des serviteurs. Ce dernier lui montrait des objets, ici une louche, la une fleur, tout en lui disant quelques choses. Sans pouvoir l’entendre, Katsuo se doutait, que le serviteur lui désignait les objets sous leur nom.

Intéressant ce dit Katsuo, cet étranger, essayait d’apprendre notre langue. Tant que cela avait le gout de la nouveauté, il était certain que le heimin ferait ce qu’il fallait pour donner de nouveau mot au Gaijin insatiable. Mais comme tout les heimins, il éviterait la corvée dès que la nouveauté disparaitrait… Sauf le sensei s’en mêlait.

Il descendit donc de son rocher, ou en position du lotus, il faisait mine de méditer, pour aller a la rencontre de son « invité » et de son guide.

Le serviteur, s’agenouilla, front au sol, visiblement gêné et ne sachant pas quoi faire, l’homme aux cheveux brun s’inclina. Pas autant qu’il l’aurait du susurra sondai a Katsuo. Mais l’effort était louable, et il n’allait pas tuer un invité…

Tout en regardant le Gaijin, il parla au serviteur, hidari, le plus vieux de ses serviteurs, Shinzen l’avait choisi spécialement pour son amour des plantes et sa minutie… il ferait un professeur adéquat pour apprendre à un étranger le Rokugani.

« Depuis quand lui apprend tu notre langue »

« Très peu de temps maitre, je vais arrêter sur le champ de lui donner des mots Katsuo-sama » répliqua hidari, la peur au ventre.

« N’en fait rien, je veux qu’il apprenne, et s’il n’y arrive pas tu en sera responsable. »

« Ai Katsuo-sama »

Hidari fit toucher son front sur le sol en bois, alors que Katsuo repartait vers le jardin. C’est alors qu’il entendit la voix de son hôte pour la première fois :

« Katsuosama »

Se retournant il vit le Gaijin pointé son index sur sa propre poitrine, en disant :

« Christopherwhitehope »

L’homme devant lui n’était la que depuis quelques jours, et pourtant il avait compris qu’elle était son nom, Katsuo, impressionné ne voulu rien paraître, a la place, le regard neutre dirigé vers le heimin, il dit :

« Ne ménage pas tes efforts, je veux qu’il puisse rapidement parler notre langue. »



L’hiver était bien installé quand un nouvel arrivant fit son entré dans la petite communauté tsubame. La neige tombait drue ce jour là, empêchant quiconque de sortir, tellement le froid intense, conjugué à la chute de neige, rendait le sol glissant. Chacun cherchait un peu de chaleur, les uns dans l’exercice, les autres devant le feu. Genji, les doigts goures, avait déclaré qu’il ne pouvait même pas jouer du Samisen.

L’arrivé fortuit d’un nouveau membre fut donc plus que bienvenue, pour briser la monotonie de cette hiver rigoureux. Son arrivé se fit devant toute la maisonnée, car, tout le monde, serviteurs et Gaijin compris, était dans la salle principale lors de son arrivé. Drapée dans d’épaisses laines, surmontées d’un surcot de paille pour ne pas laisser passer l’humidité, le nouvel arrivant était, une fois dévêtu de ses vêtements superflus, une nouvelle arrivante. Son Kimono était des plus simple, sans mon ou rappel du clan du dragon, son visage gracieux, ne présageait pas le ton austère dont elle fit preuve pour se présenter.

« Je suis Inemi, mon frère ma demander de me présenté le plus rapidement possible devant vous. Je suis là pour apprendre vos leçon Katsuo-sensei »

Bien que rien ne filtrait de son visage de marbre, sa posture, et son ton laissait à pensé qu’elle aurait préféré ce retrouver dans un autre lieu, sans doute mieux chauffé.

Katsuo, séducteur dans l’âme, essaya de brisé la glace d’un visage ouvert, espérant ainsi détendre un peu sa nouvelle élève.

« Votre frère vous porte en haute estime Inemi-san, et je tiens votre frère moi-même en haute estime, par conséquent vous devez être une personne admirable. »

Mais la jeune femme n’allait pas laissé s’envoler la morgue qui l’avait accompagné depuis son départ, et pour toute réponse, elle s’inclina en disant :

« Je suis prêt à apprendre quand vous le jugerez bon Katsuo-sensei »

Le respect de la jeune femme serait dure à acquérir se dit Katsuo, regrettant pour la première fois d’avoir du accepter ce compromis pour sauver la face.



Dame Amaterasu brillait bien haut dans le ciel, bien que le froid intense fût toujours présent, Katsuo, ainsi que tous ses élèves n’avait qu’une idée en tête sortir du pavillon pour prendre un peu d’exercice. L’inaction leurs pesaient a tous, même à Testuo et Kaneda, qui avaient profité de leur période d’inactivité pour fabriquer un magnifique jeu de go, taillant le plateau avec minutie. Kobe avait été mis à contribution avant les premières chutes de neige, pour trouver des cailloux noir et blanc.

Le résultat était superbe, et Katsuo avait même fait quelques parties avec les deux ancien Akodo. Leurs maitrises du jeu avait laissé Katsuo pantois, il s’était donc juré de les battre avant qu’ils ne quittent le dojo. Il n’avait plus rejoué au go, mais regardait toutes leurs parties, s’imprégnant de leurs techniques de jeu respectif.

S’étirant, il sentit que ses muscles protestaient par cette soudaine activité. Un peu d’exercice ferait du bien a tout le monde. Cherchant des yeux Kobe, il le vit penché sur la neige, avec un bâton. Prêt de lui, Christopherwhitehope, qui visiblement « baragouinait » quelques choses tout en montrant le dessin que faisait le jeune disciple de Katsuo avec son bâton. Soudain Katsuo compris, abasourdi par cette révélation, le Gaijin avait réussi à apprendre assez le langage Rokugani pour demander à ce que l’on lui écrive les mots !

Les serviteurs ne savaient bien sur ni lire, ni écrire, ils ne pouvaient donc pas lui donner de « cours » d’écriture.

Il ne savait pas s’il devait mettre un terme à la leçon ou s’il devait les laissés continuer. Katsuo n’aimait pas l’idée que Kobe, encore jeune, passe trop de temps avec l’invité imposé du dojo…

Haussant les épaules, Katsuo demanda à ses élèves de venir à lui, mettant ainsi fin à la conversation entre Kobe et le Gaijin.

Ce dernier resta, dans le froid, à regarder l’entrainement, bien que celui-ci dura trois heures. Les serviteurs lui amena même du thé pour qu’il puisse se réchauffé. Katsuo en conçu une gêne, les serviteurs, Kobe, avait l’air d’apprécier cet étranger venu d’un autre monde. Puis il perçu pourquoi, sa posture n’était pas celle, arrogante des samouraïs, ni celle, servile des heimins, non, même avec ce visage exotique, le kimono lui allait parfaitement, il était serait sans avoir une posture martial propre a ceux de la caste des samouraïs. Il disait merci aux serviteurs avec chaleurs… il n’était pas samouraï, mais pas heimin, il était autre chose… un peu comme ses moines de Shinsei, confiant sans être arrogant, gentil sans être servile.

Katsuo avait envi de le renvoyé dans le pavillon, mais s’il faisait cela, il perdrait la face, avouant sa gêne à l’égard d’un étranger. Puis c’était tout de même son hôte, un invité gênant certes, mais un invité tout de même.

Il du donc supporter la curiosité du Gaijin jusqu'à la fin de la leçon. Ils prirent tous le chemin des bains, tous souriaient, heureux d’avoir pu se dépenser après cette période d’inactivité.



« Sensei pourquoi devons nous apprendre a nous battre au bâton, nous avons nos sabres pour combattre … »

Inemi, n’avait pas vu avec quel facilité un Jo pouvait tué, mais les autres élèves, eux, l’avaient vu par deux fois, la première fois, lors du duel entre Genji et Katsuo, la deuxième fois sur la route, contre le shui du Shinzen gumi.

Genji n’avait perdu « que » son amour propre, alors que Kakita O’Hideshi lui, avait repris le chemin du Tengoku.

« Votre ennemi se méfiera toujours d’une main armée d’un sabre, alors que le Jo, simple bâton de marche n’éveillera pas les soupçons de votre adversaire. »

« Etre un samouraï sans maitre, éveillera la méfiance des gens, être paré à n’importe quel moment à faire face a un danger, Jo en main, vous donnera une arme supplémentaire pour vous défendre. Et qui se méfie d’un bâton de marche ? »

Souriant à ses élèves, il sentit que Inemi n’était pas convaincu, mais tant qu’il lui apprendrait a ce servir d’un Katana, il n’aurait aucun problème à lui apprendre en plus a ce servir d’un Jo.

Katsuo ne pouvait pas expliquer à ses élèves, qu’il ne pouvait plus utiliser son Katana, par ce Sondai était une arme maudite.

Son honneur et son « On » était en jeu.

Déjà ses élèves murmuraient les soirs de veillé, quand ils croyaient qu’il ne les entendait pas, qu’il se battait exclusivement au Jo pour prouver que le Jojutsu valait aussi bien que le Kenjustu. Genji avait même exprimé son opinion un peu plus rocambolesque.

Ce dernier pensait que Katsuo ne voulait plus utiliser son sabre, tant qu’il n’aurait pas recouvré sa place au sein du clan de la grue, et qu’il combattait les membres du clan, au bâton, pour leur prouvé que même ainsi, il restait supérieur a eux.

L’idée l’avait fait rire, mais après quelques jours de réflexion, l’idée le séduisait de moins en moins. Si d’aventure, les gens extérieurs au dojo venait à entendre une telle histoire, la réputation, déjà terni de Katsuo serait teinté d’une arrogance qui n’était même pas de son fait !

Peut être devrait il demander a Kobe de raconter une autre version de cette histoire, quelques chose de plus humble, comme quoi Katsuo ne voulait pas user de son sabre tant qu’il n’aurait pas retrouvé son honneur ?

Il ne pouvait pas simplement dire a Genji qu’il avait entendu sa « version »…

Les Jo s’entrechoquaient, le dojo, fermé de toute part pour préserver le peu de chaleur dégagé par les corps en pleine effort, avait l’odeur rance de la sueur.

Heureusement l’hiver ne durerais plus longtemps.

Katsuo était fier de ses élèves, Tetsuo et Kaneda, deux excellents sabreurs, avaient parfaitement incorporé sa technique à celle qu’ils avaient apprise au Dojo du lion rugissant. Quand a Genji, son art était celui d’un duelliste accompli, il lui manquait l’expérience qui différencie le maitre de l’élève, mais il irait surement loin, si on lui en laissait le temps. Inemi était plus… pragmatique, elle avait laissé les techniques de son ancienne école, essayant de ne pas user de mauvais « pli » du a l’art du combat a deux sabres, mais de temps en temps son placement, ou sa posture trahissait ses origines claniques. Mais elle ne se donnait pas à fond, et cela la pénalisait par rapport à ses compagnons. Quand a Kobe, il n’avait rien à dire de Kobe, il était son meilleur élève, ayant appris la plupart des techniques, il n’avait pour l’instant pas la force de les appliquer, mais ferai un merveilleux bushi quand il en aurait l’âge.

Souvent, il remplaçait Katsuo lors des séances d’entrainement. Etonnamment, sa présence, son maintient, faisait de lui un sempaï de douze ans écouté par des élèves deux fois plus vieux.

Le sensei Tsubame sentait bien que certain, comme Inemi, n’était pas a l’aise avec Kobe, mais son stoïcisme et son sens du devoir, ne lui avait pour l’instant pas fait faire de remarque sur ce comportement « exotique ».

Mais Kobe était réellement le seul élève à avoir intégrer la voie tsubame. Sans défaut, sans déformation, Kobe avait l’éclat d’un diamant brut, façonné pour devenir le parangon des valeurs que Katsuo prônait.

S’il devait choisir un remplaçant sur l’instant, c’est sans hésitation qu’il désignerait Kobe.

Le soleil couchant mis fin a l’entrainement, Kaneda, Tetsuo, Genji & Kobe discutait bruyamment, heureux d’être simplement en vie, anticipant le plaisir d’un bain chaud et d’un bon repas après tant d’effort. Inemi, quand à elle ne ce mêlait pas à ses débats à bâton rompu, était-ce par ce qu’elle n’était pas comme eux, une Rônin, ou simplement par ce qu’elle était une femme ?

Le propriétaire de Sondai penchait plutôt pour la première réponse, il sentait bien que le statut « d’homme-vague » la gênait, elle devait ce demandé a cette instant ce qu’elle pouvait bien faire ici…


Le bain chaud lui avait fait du bien, il avait troqué son kimono d’entrainement contre un plus agréable… et surtout qui ne sentait pas la sueur.

Souriant, il ouvrit la porte de la salle principale, tous étaient déjà attablé, attendant le maitre de maison avant d’ouvrir les « hostilités » qui comprenait un bol de riz, des pousse de bambou pour agrémenté le tout, ainsi que des légumes saumurés, au gout piquant, mais qui en cette période leur rappelait l’été. Pour accompagné le tout, quelques petit poisson grillé, péché tantôt par les serviteurs (et l’on disait aussi par le Gaijin, qui avait une technique bien a lui pour appâter le poisson).

C’était quasiment un repas de fête en cette fin d’hiver ou les vivres ce faisait de plus en plus rare. Surtout que dans les montagnes, l’hiver pouvait durée bien plus longtemps que dans les plaines.

Avant que tout le monde ne puisse commencer, le Gaijin poussa son plateau sur le côté, puis s’inclina devant Katsuo, les gestes étaient précis, assez en tout cas pour impressionner l’assemblé, on sentait que cet étranger, qui devait voir les coutumes Rokuganis comme étrange et difficile à appréhender, avait du s’entrainé et c’est d’une voix assurée qu’il dit :

« Je vous remercie de l’hospitalité et de la bonté dont vous avez fait preuve Katsuo-sama »

Le silence pesant, ponctua cette diatribe un peu trop rapide, mais le geste était là.

Christopher regarda du coin de l’œil Kobe, pour voir s’il y avait un problème, mais ce dernier su le rassuré d’un infime hochement de tête.

Seulement Katsuo réfléchissait à cette situation singulière, il avait un Gaijin à sa table, sous son toit, il sentait une « attirance » pour cet être singulier, une compassion pour l’homme, qui bien plus que lui était coupé de tout ce qu’il connaissait dans un monde qui ne le reconnaissait pas.

« Je suis heureux d’avoir un hôte aussi courtois et civilisé tel que vous Kurissu Tôhe »

Haussant les sourcils d’interrogation, visiblement, il n’avait pas tout compris, il regardait Kobe et sourcil, le serviteur qui l’aidait à comprendre la langue, mais la barrière était trop difficile à franchir, il ne savait pas comment l’aider.
Il reprit après une petite minute de réflexion :

« Moi pas comprendre, le nom ne doit pas être devant san ? »

L’aspect comique de sa grammaire, ainsi que le ton interrogatif du Gaijin fit rire l’assemblé.

Même Katsuo sourit, quelques part, l’audace de Christopher, était un pas de plus dans son intégration.

« C’est vrai mais votre nom est trop difficile, quel était son métier ? Quelqu’un le sait il ? »

Kobe hocha la tête « Hai, c’était un pilote de Kobune sensei. »

Katsuo se tourna vers Christopher, et dit :

« Tu as raison Anjin-san »



Le printemps était enfin revenu, le deuxième printemps pour Katsuo. Bientôt il devrait sortir de sa retraite.

Dès la fonte des neiges, Shinzen était venu, porteur d’un message. Tangen, Kazu, Shinzen, Ichiko et lui était attendu a Bakufu pour la fin de l’été.

La situation des Loyalistes était dès plus précaire. Sans argent, sans riz, il ne vivait que par l’apport des Otomo. Pour l’instant le Gozoku n’avait pas osé s’attaquer à une famille entière de Kuge, mais qui sais, si dans la folie des jours sombres, Junzen et son séide ne prendrais pas des mesures radicales a l’encontre de l’ordre céleste ?

Il n’était pas encore partie, surtout que plusieurs élèves avaient rejoins le dojo, et que Tetsuo, Kaneda et Inemi partiraient à la fin du printemps, leur formation achevé. Katsuo ne leur avait pas tout appris, il aurait fallu une vie pour expliquer sa voie, mais ils en savaient suffisamment pour ne pas faire honte à leur sensei et au dojo tsubame.

Il était convenu qu’ils reviendraient tous l’hiver prochains, sauf Inemi, qui finirait son musha Shugyo en parcourant l’empire pour faire connaître son style et prendrait des leçons auprès des divers maitres de Dojo qui parsemaient Rokugan.

Tous ce serviraient bientôt de l’art du sabre pour combattre le Gozoku et aider l’empereur à reprendre le pouvoir qui lui revient de droit.

Des fois, Katsuo soupirait, écrasé par la futilité de leur action vis-à-vis de la tache à accomplir.
Mettre a bas un système, qui voila bientôt plus de trente ans, contrôlait l’empire.

Avant sa naissance, le gozoku contrôlait déjà son monde, et après lui, surement, le gozoku ferait encore la pluie et le beau temps a Rokugan.

Tout ce qu’avait gagné Katsuo dans cette guerre, était la perte de son statut, de son clan, de sa famille, et des fois, quand il regardait Sondai, il doutait d’avoir su gardé son identité.

Qui était-il au juste ? Katsuo le rônin, obligé de se plié a une vie stricte ? Le Katsuo magistrat, aimant faire la fête chez son ami Shinzen ? Ou un mix des deux, voir aucun des deux ?

Le Jardin s’éveillait après ce long hiver, la nature reprenait vie, laissant derrière elle l’amer souvenir du givre et du froid.

Les hirondelles, première à revenir de sa migration hivernale, emplissait les cieux.

Katsuo y vit un bon présage pour cette nouvelle année a venir.

C’est donc le moral au beau fixe qu’il prit le chemin du Dojo, ses élèves étaient déjà en train de s’entrainer, sous la direction de Kobe.

Mais alors qu’il était presque à destination, il vit un scintillement prêt du pont. Intrigué, Katsuo s’avança vers l’entrée du domaine tsubame-ji.

Il vit une jeune femme, surement une heimin, au vue de son accoutrement, accompagné d’un jeune enfant, qui devait avoir dans les six ou sept ans. Même d’aussi loin, Katsuo pouvait voir que les yeux de l’enfant scintillaient au soleil, comme si des paillettes dorée recouvraient ses pupilles.

Sans savoir pourquoi, ce jeune enfant, d’apparence quelconques lui était familier, comme si, en son for intérieur, il connaissait déjà cet être singulier qui s’approchait a petit pas.

Arrivé sur le pont, la jeune femme s’aperçu enfin qu’elle était épié. Son visage n’était pas très gracieux, et son cou, trop long et ses grands pieds montraient, tout aussi bien que ses vêtements, sa caste d’appartenance. Mais Katsuo, lui trouvait du charme (bien que notre jeune sensei, plein de sève, trouvait souvent du charme aux jeunes femmes, surtout depuis qu’il vivait dans l’abstinence en haut de sa montagne).

La jeune femme s’approcha de lui a petit pas, l’enfant trottinant derrière elle, sa petite main tenant fermement celle de la fille qui l’accompagnait.

Arrivé à un ou deux mètres, elle se jeta à terre, se prosternant devant Katsuo et prit la parole.

« Excusez mon audace maitre, mais mon ancienne maitresse, ma demandée de venir, séance tenante, jusqu'à vous. Je suis porteuse d’un message. »

Joignant le geste à la parole, elle tendit un pli à Katsuo.

Ce dernier était volumineux, il n’y avait surement pas qu’une lettre a l’intérieur.

En l’ouvrant, il s’aperçut qu’il y avait un médaillon, un simple rond de bois, un Kistune gravé, achevait sa décoration.

Il fallut quelques minutes à Katsuo pour se souvenir, il avait déjà vu ce médaillon, lors d’un rêve dans une clairière non loin de Kyuden Kistune. Son fantasme d’alors le portait, alors qu’ils s’étreignaient dans l’herbe grasse d’une époque révolue.

C’est difficilement qu’il put contenir ses larmes, il n’avait peut être pas rêvé ce moment tout compte fait, mais pourquoi, alors lui envoyé une servante, était elle en danger ?

Il ouvrit complètement le papier pour lire cette lettre, et fut frappé par sa contenance :

« L’enfant est ton fils. »

Ahuri, il ne comprenait pas, pourquoi ne pas le garder auprès d’elle si vraiment il était le fruit de leur union passionné ?

« Décrit moi ta maitresse »

« C’est une belle jeune femme, les cheveux roux, mince, de grand yeux plein de paillette dorée comme cet enfant samouraï-sama. »

Interloqué, par cette description, car il n’avait jamais connu une telle femme, il regarda l’enfant.

« Approche » lui dit il

L’enfant, calme, s’approcha docilement, a part ses yeux, il était assez quelconque, mais son nez, sa bouche lui rappelait ses frères…

Il le savait depuis qu’il l’avait vu, au loin, cet enfant était bien le sien.

La femme devait être un esprit, se dit il en se remémorant les vieilles légendes de sa nourrice.

Il ne pensait pas qu’un jour, lui, serait la victime de ce genre d’histoire !

Il aurait préféré que tout ne fût qu’un rêve !

Froissant la lettre, tout en regardant au loin, il reprit la parole d’une voix calme.

« Quel est ton nom jeune fille ? »

« Ayaka samouraï-sama, je suis né pour vous servir. Mon ancienne maitresse m’a bien dit de m’attacher à votre service. »

« Bien va voir l’ancien, mon serviteur, il trouvera une place pour toi et l’enfant. »

Le jeune femme, toujours a genou s’inclina, front contre terre et partie vers le pavillon.

Katsuo resta pétrifié, animé de sombre pensée pendant un bon moment car, quand il fut interpellé par Kobe, le soleil était descendu jusqu'à la cime des montagnes.

« Sensei, vous allez bien ? »

Se retournant vers son jeune disciple, il tenta, en vain de sourire.

« Oui Kobe ca va, l’entrainement c’est il bien passé »

Hochant la tête affirmativement, Kobe n’osait rien dire, attendant de voir si son maitre allait rependre la parole.

Mais ce dernier n’avait aucune envie de rassasier la curiosité de son jeune élève.

Quelques instants passèrent, le vent faisant bruisser les feuilles fut le seul son audible. Mais Kobe bien trop intrigué demanda a son maitre :

« Sensei, qui est ce jeune enfant et cette femme ? »

C’est d’une voix rauque que Katsuo dit : « Mon fils et sa nourrice Kobe, mon fils et sa nourrice. »



Le printemps était maintenant bien avancé, Tetsuo et Kaneda, préparaient déjà leurs départs vers Ryoko Owari Toshi, ou ils devaient rejoindre un groupe de rônin du Jikon Jishi déjà bien implanté dans la ville. Leur départ ne devait pas avoir lieu avant deux bonnes semaines, mais ils prévoyaient d’avance ce dont ils auraient besoin pour rejoindre la cité. Routes à emprunté, provision, arme, rien n’était laissé au hasard.

Katsuo avait un pincement au cœur de perdre ainsi deux si bons élèves. Leurs joies de vivre et leurs histoires allaient lui manquer.

Assi prêt de la porte du pavillon, il vit, au loin, Shinzen qui arpentait la route d’un pas décidé, suivi de deux heimins qui portaient de gros ballots, surement le ravitaillement se dit le sensei du dojo tsubame.

Il attendit donc patiemment que Shinzen et ses suivants finissent de gravir le sentier qui les mènerait jusqu'à tsubame-ji.

On entendait seulement la voix chevrotante de Kobe, qui commençait a mué, compter les passes que faisait les autres élèves.

Ses rapports avec Kobe s’était peu à peu dégradées, depuis l’arrivé de son jeune fils. Rien de flagrant, mais Katsuo sentait bien que Kobe tentait de ne pas laisser paraître son désarroi, il continuait, a faire son devoir, tout simplement.

Tout venait de Katsuo, il s’était éloigné, s’occupant de ce jeune être, la chaire de sa chaire, qui l’honorerait lorsqu’il ne serait plus.

Kobe supportait trop de chose, il servait de sempaï au dojo, alors qu’un homme de son âge n’aurait du à avoir qu’à apprendre.

Le jeune sensei savait, que bientôt, il devrait revenir vers le monde, et laisser ici une personne de confiance pour continuer l’enseignement.

Il n’avait que peu de choix, Kobe étant trop jeune, Testuo et Kaneda partant bientôt pour la cité des mensonges, il ne lui restait plus qu’Inemi et Genji.

Bien sur sa préférence allait de soi vers le jeune duelliste, mais il ne devait pas réfléchir en termes de préférence, mais bien en termes de compétence.

En même temps Inemi avait d’autres projets, et Katsuo ne voulait pas la mettre dans l’embarras en lui proposant un poste de sempaï, si elle ne pouvait pas l’accepter.

Le jeune Ichi apparut dans son champ de vision, il chassait un papillon a l’aide d’un bâton. Son air concentré, tel un samouraï se préparant à la bataille, décrocha un sourire à son père.

Sa nourrice arriva peut de temps après d’un pas plus posé, elle senti le regard de Katsuo et rougit, se rappelant surement la nuit qu’il avait passé ensemble la vieille.

Cela avait été une erreur, pensait amèrement Katsuo, couché avec la nourrice de son fils ne pouvait qu’apporter le désordre dans sa maison. Mais il n’avait pas su résisté aux charmes simples de la jeune fille…Il n’avait plus qu’a espérer que la nourrice n’aurait pas un nouvel enfant à s’occuper d’ici neuf mois, sinon il devrait la renvoyer dans un village proche ou en faire sa concubine. Aucune des deux solutions ne lui plaisait à dire vrai.

A la pensée de la nuit qu’il venait de passer, Katsuo senti le désir monter en lui.

Il se retourna pour ne plus avoir sous les yeux l’objet de ce désir, et attendit, impatiemment cette fois ci, l’arrivé salvatrice de Shinzen. Au moins la vue de ce dernier ne lui donnait aucun désir inopportun !

L’attente ne dura qu’une dizaine de minute, son ami passa le pont, et vint vers lui directement, la mine soucieuse, il vit à peine le jeune enfant qui jouait dans le jardin.

« Katsuo, tu aurais pu choisir un autre endroit, genre une plaine, pour y mettre ton dojo, je suis aussi fatigué que si j’avais honoré dix femmes toute la nuit ! »
C’était la phrase rituelle que disait Shinzen à chaque fois qu’il arrivait à tsubame-ji. Sensé « choqué » Katsuo, qui au final ne l’était plus depuis longtemps.

Mais la phrase, était restée, même si elle n’avait plus du tout l’impact escomptée.

« Ton voyage c’est bien passé Shinzen ? »

Un sourire énigmatique aux lèvres Shinzen pris le temps de boire une gorgée du saké que Sofu venait de lui servir avant de répondre.

« Oui et non, oui car je suis arrivé sain et sauf, sans avoir rien perdue, non car j’ai été surpris que tu tente de me voler pendant mon voyage. »

« Quoi ? »

« Rassure-toi, je vais t’expliquer, j’étais en chemin, quand un homme, armé d’une pique m’arrêta. Il me dit que son maitre, Katsuo l’infâme, faisait payer un droit de passage à tous les voyageurs qui passaient sur la route que j’empruntais. Je lui ais alors rétorqué, qu’étant un de tes amis, j’étais sur que tu ferais une exception. Il n’eut pas l’heur de gouté a la plaisanterie, ni son ami qui tentait de m’assassiné en passant dans mon dos. J’ai du les tués tout les deux. Quel plaie ses bandits ! Surtout que ses deux là n’était pas des rônins, mais des heimins, qui ont du usé de ton nom pour améliorer l’ordinaire. Je crains que la situation soit chaque jour, un peu plus compliqué dans la région. J’ai appris à l’auberge de Yokitioshi, qu’il y avait au moins trois « Katsuo » différents qui brigandaient dans la région. Avec toi qui ne brigande pas, cela fait trois Katsuo de trop dans l’empire si tu veux mon avis. »

Voila qui était inquiétant, si une région comme Mamoru Tani avait trois bandes qui usaient de son nom, alors il n’imaginait pas combien il y en avait à travers l’empire…

« et ça ce n’est rien comparé aux crimes que t’impute le Shinzen-gumi ! ça en devient risible, savais tu que tu avais tué un magistrat du clan du scorpion a Ryoko Owari Toshi, le même jour ou tu violais et tuais dame Doji no Jikara ? Il faudra que tu m’explique quel don tu as pour te trouver dans deux endroits aussi éloigné le même jour. »

Shinzen en plaisantait, mais Katsuo lui, n’avait pas la tête à rire, sa réputation était en lambeau !
Comprenant quel chemin prenait les pensées du sensei tsubame, Shinzen repris la parole.

« Ne t’inquiète pas les gens qui importent connaisse la vérité. »

« Oui tu as raison, je ne devrais pas m’inquiété de ce que penserons les générations futurs du Rônin Katsuo… »

« D’ailleurs en parlant de génération futur, mes félicitations ! Il fallait bien que ton ardeur finisse part apporter ses fruits. La jeune fille est la mère ? »

Rougissant, il maudit intérieurement Shinzen et sa perspicacité et son manque flagrant de tact… ainsi que le plaisir que lui apportait son franc parlé.

« Non elle n’est que la nourrisse »

« Et un peu plus pour toi vue le regard qu’elle te lance à la dérobé. »

Quel mauvaise idée, il avait eu, de prendre cette jeune fille dans son lit…

« tu as fini par me convaincre, je vais la renvoyer. »

Regardant Katsuo, Shinzen, pour une fois, avait l’air contrit.

« Maudit soit ma langue acéré et l’entrainement de mon ancienne famille, je ne voulais pas te froisser mon ami. Je pense que tu devrais la garder, elle ne te gène pas plus que cela, et évite au moins que tu n’ai d’autre appétit envers des jeunes femmes de meilleurs famille. Excuse moi si j’ai pu te blessé. »

Shinzen, posant les deux mains devant lui inclina son front jusqu’au sol. Katsuo ne savait pas s’il était sincère, qui pouvait vraiment savoir avec Shinzen ? Mais son amitié avec l’ancien scorpion avait plus de valeur qu’une brouille a propos d’une jeune fille.

« Je t’excuse mon ami, et je vais suivre ton conseil, pour l’instant. »

Au final Shinzen avait raison, tant qu’il pouvait assouvir ses appétits, il ne serait pas tenté de séduire Inemi…

« …la situation est plus que problématique là bas… Katsuo tu m’écoute ? »

Sortant de sa rêverie ou il se voyait, explorant le corps de la jeune bushi du clan du dragon, Katsuo pris en faute, eu besoin de quelques instants pour reprendre ses esprits.

« Excuse-moi j’étais en train de pensé tu disais ? »

« Que nous devions rejoindre les autres a la fin de l’été, la situation au sein du bakufu est dramatique, Tangen à échappé a deux tentatives d’assassinat, surement du a Shosuro Kawashi, qui est juste en dessous de notre cher ami en terme de succession du clan… ou peut être est ce Junzen qui a souhaité l’éliminer, ils se détestent cordialement tout les deux. Les Gaijins sont de plus en plus hardis, ils ont ouvert des temples a Dyu, leur kami, on fondé des comptoirs sur les terres de la mante, du phénix et de la grue. Le Gozoku engrange des Ryo à ne plus savoir quoi en faire, alors que nos troupes peines à trouver de quoi manger. »

« Bien je vais faire les préparatifs pour que l’entrainement continu en mon absence. »

« Surtout que quatre nouveaux élèves arriveront avant ton départ. »


FIN
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Imitsu
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Re: Campagne d'Imitsu au sein du Gozoku [spoiler]

Message par Imitsu » 15 mars 2010, 09:56

voila le plus gros back que je n'ai jamais ecrit pour un personnage (surtout que ce n'est pas le mien ^^)

je m'excuse d'avance a mes lecteurs, le texte est bourré de fautes en tout genre.
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