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par Imitsu » 15 mars 2010, 09:54
Il faudrait du temps pour qu’ils se sentent aussi à l’aise avec un Jo qu’avec un sabre, mais Katsuo avait confiance.
Du jardin, il regardait Kobe montrer les gestes du premier kata au katana de la voie de l’hirondelle. Il avait déjà la carrure d’un homme, son regard n’aurait bientôt plus besoin de regarder vers le ciel pour parler a Katsuo droit dans les yeux.
Tout les après midi, Katsuo s’occupait soit du jardin, soit se baladait au sein de son domaine, le Jo lui servant de bâton de marche. Sondai ne sortait plus du Shinden, il appréhendait le jour où il devrait la remettre a son côté.
Avançant sur le pont, pour voir où en était les ouvriers qui travaillait à mettre sur le sentier une rambarde de corde, et ainsi évité les accidents malheureux pour les voyageurs venant au dojo, Katsuo vit arriver un homme, qu’il n’avait jamais vu. Les habits et le daisho le classait parmi les samouraïs, bien qu’aucun mon ne donnait d’indication sur son clan. Surement un Rônin venant prendre des cours ce dit Katsuo, qui s’était arrêté au milieu du pont. Rien n’indiquait au nouveau venu le statut du jeune sensei, sauf son Wakisashi.
S’arrêtant devant le pont, le jeune samouraï, a la mise impeccable, au port altier et au visage sans défaut toisa, tel un faucon regardant un lièvre, Katsuo.
Si le jeune homme doit devenir un élève du dojo Tsubame, il faut que je lui apprenne l’humilité se dit Katsuo…et si ce n’est pas un élève, un peu d’humilité ne lui fera pas de mal renchérit-il.
« Je voudrais passer » dit il finalement au nouveau venu
« Moi aussi » dit ce dernier.
« Alors nous avons un problème, car je ne reculerais pas. »
« Moi non plus »
Alors que les deux bushi parlais, ils se mirent tout les deux en position de combat, Katsuo reconnu la technique de son adversaire, l’école Kakita, mais son style n’était pas très « académique », son sensei avait du former ses élèves avec une technique bien à lui. Curieux, Katsuo se demandait si la technique serait à la hauteur de la sienne.
Positionnant son Jo loin derrière lui, tout en se mettant de profile, il souhaitait ainsi surprendre son adversaire, ne lui montrant le moins possible ses gestes.
Son adversaire ne s’en rendait pas compte, mais il avait déjà perdu, sa position étriqué, propre au duelliste Kakita, n’avait aucune chance de contrer efficacement ses coups.
Plus un bruit ne vint distraire les deux combattants, on avait l’impression que la nature elle-même s’était arrêté pour laisser les deux bushi, le temps d’un combat, libre de toute distraction.
Du coin de l’œil, Katsuo vit que ses élèves s’étaient arrêtés, regardant le combat qui se déroulait sur le pont.
Chacun attendit que l’autre fit le premier pas, une minute, puis une autre passa, malgré lui, Katsuo admira le calme et la concentration dont faisait preuve son adversaire. Mais ce dernier avait une attitude trop « conventionnel », trop étriqué, il était temps pour le jeune sensei Tsubame de lui montrer qu’il n’y avait pas qu’une seule voie.
Faisant mine d’attaquer, Katsuo obligea son adversaire à faire le premier pas, une attaque parfaite… mais prévisible, et au lieu de rencontrer la chaire, le sabre du jeune bushi rencontra le vide, alors que le Jo de Katsuo s’abattait avec violence sur la main de son adversaire. Le choc fut tel, que le Katana de son adversaire tomba au sol, n’ayant plus le soutien d’une main paralysé de douleur.
Humilié, l’adversaire de Katsuo n’en croyait pas ses yeux, il venait d’être vaincu par un homme armé d’un bâton !
Paternaliste, Katsuo sourit à son adversaire, sans condescendance, et dit :
« Oubli ce que l’on ta appris en passant ce pont, la voie de l’hirondelle n’est pas une voie traditionnel et tu apprendras qu’un Jo bien manié vaut tout autant qu’une lame. Je suis Katsuo, bienvenue parmi nous. »
Ramassant son sabre, pendant le discours de Katsuo, l’homme ne le lâchait pas des yeux, encore abasourdi de sa défaite fulgurante. Quand Katsuo se présenta, le nouvel arrivant eu l’air encore plus effaré.
« Vous êtes Wazahi Katsuo, l’élève de Doji Ryosei ! »
Voila bien longtemps que l’on n’avait pas prononcé devant lui le nom de sa famille, vassale de doji depuis les première heures, son père était le dernier descendant directe du fondateur. Aucune richesse, ni bien n’avait fait de sa famille, un vassal influent, mais l’honneur de la famille était sans tâche depuis sa fondation… jusqu'à présent, avec un fils Rônin, cela avait du changer, son père, devait être en disgrâce, tout comme ses frères et ses sœurs ne trouverais surement aucun bon partie pour augmenter l’influence de la famille…
« Je ne suis plus que Katsuo, tout simplement, vient, entre sur les terre de Tsubame-ji, j’espère que tu apprendras ce que tu es venu chercher. »
C’est ainsi qu’arriva Genji, anciennement de la famille Kakita. Bien qu’il ne s’étendît pas sur sa déchéance, Katsuo appris par Kobe, que le jeune Kakita avait été membre du Shinzen-gumi, mais qu’après quelques mois, il avait compris que l’idéal de justice pour tous n’était plus qu’un prétexte pour protéger le pouvoir du Gozoku. Il avait dès lors donné des informations aux loyalistes, mais il fut pris et il ne du son salut qu’a une complicité extérieur. Déchu, il devint, comme Katsuo, un rônin sur les routes.
Etais ce par ce qu’il était du même clan avant leur déchéance ?, ou simplement par ce que Genji avait, comme lui compris trop tard ou ce fourvoyait le clan de la grue ? Toujours est-il que Katsuo appréciait ce jeune bushi plein d’entrain. Après une semaine passé à lui apprendre sa technique, Katsuo avait une certaine affection pour le jeune Genji.
Le dernier arrivant, fut Gusai Yamato, Katsuo l’avait déjà rencontré lors d’une halte dans une maison de thé, ou il avait pris un bain plus qu’agréable. Portant toujours le mon du clan de la mante, il se présenta un matin, humblement, pour prendre des leçons. Son clan ne l’avait pas encore rejeté, grâce a d’habiles chantages, il tenait encore suffisamment le nouveau Daimyo du clan pour que ce dernier ne fasse pas pression sur les hautes instances du Gozoku pour le déchoir.
« Courtisan » a la cour du Bakufu, Yamato avait besoin de leçon, pour, disait-il, car on avait plusieurs fois tenté de l’assassiné, et il ne devait son salut qu’a la chance et a son Yojimbo, aujourd’hui disparu.
Jovial, Yamato avait « adouci » l’ambiance, et quand il partie, à la fin d’été, ce fut un déchirement pour tous les membres du dojo.
La fin de l’été vit aussi le départ des ouvriers, et l’arrivé des servants. Trois heimins, payé par Shinzen se présentèrent un après midi pluvieux. S’occupant du jardin et du Shinden, les trois servants, ne furent pas en mal de travail. Même s’ils avaient été consciencieux, les quatre hommes ne n’étaient pas moi des samouraïs, habitué a ce que les taches subalternes soit dévolu a d’autres qu’eux.
Katsuo était heureux, son dojo était enfin terminé, il y a encore quelques années, jamais il n’aurait pensé enseigner, il était content de donner des leçons et il pourrait donner à sa descendance, même renié par le clan de la grue, un patrimoine.
Son dojo était superbe, exactement comme il l’avait imaginé, il espérait bien couler des jours paisibles en ce lieu de sérénité.
L’automne avait étendu ses rets sur la vallée, Katsuo n’avait pas bougé depuis son arrivé l’hiver dernier, de la clairière. Entre ses leçons donné à ses élèves, la création de ses nouveaux mouvements de Jo, ses dévotions a Kakita Shintaro, la création et l’entretien du Jardin, il n’avait pas eu une minute à lui.
Shinzen passait de temps en temps, mais sa dernière visite remontait déjà à plusieurs mois, les nouvelles du monde n’avait rien de très réjouissantes. Bayushi Sowayo avait de nouveau brulé un temple, pour collusion avec les ennemis du Gozoku, la guerre du Rossignol s’enlisait, les deux parties n’arrivant plus qu’a conservé le terrain si chèrement acquis. Les deux côtés tentait de faire entrer en guerre le clan du Lion, mais le Daimyo du clan, connu pour ses « réflexions » de longue durée, n’avait accepté aucun camp. Surtout que le clan du Dragon laissait plané que si le clan du Lion prenait partie, il choisirait eu aussi de ce joindre aux combats et pour l’instant aucun des deux camps n’étaient prêt à faire entrer l’empire dans une guerre civile ou tout les clans seraient partie prenante. Pour l’instant, tant que le gozoku combattait seulement le clan du crabe et les dissidents du clan du rossignol, cela pouvait passer pour une guerre interne, mais si deux des clans militaires de l’empire venaient à entrer dans la danse… Les rumeurs voulaient que le clan de la mante avait enfin le secret pour fabriquer et utiliser les fameux « dons d’Osano-wu », si cette rumeur s’avérait vrai, alors le clan de la mante pourrait monnayer chèrement ses services au Gozoku pour déloger les dissidents des terres Daidoji. Les Gaijins étaient de plus en plus nombreux, et visiblement commençaient à répandre les préceptes de leur Kami, Dyu, un kami jaloux, qui n’acceptaient aucun autres kamis. Peu de Samouraïs c’étaient laissé séduire par se nouveau kami, mais beaucoup de paysan commençaient a se « convertirent ». Côté Marchand, les Gaijins avaient reçu l’accord du Gozoku pour ouvrir des comptoirs sur les côtes du clan du phénix & ceux de la grue.
Le monde sombrait peu à peu dans la folie, et personne n’avait, visiblement, l’envi ou le pouvoir de l’arrêter.
Au milieu de l’automne, la neige commença à tomber. La montagne et le faite d’être au nord de l’empire donnait au dojo des hivers long & rigoureux.
La neige ne tenait pas encore, mais dans une semaine ou deux, l’hiver serait installé, et le chemin pour ce rendre au dojo deviendrait bientôt impraticable.
Il fallait absolument finir de faire des réserves, c’est pourquoi Katsuo, descendit pour la première fois, avec tout ses élèves se fournir au village avant que le chemin ne soit bloqué.
C’est donc sous un fin grésille de neige et de pluie fondu, qu’il mit fin a quasiment une année de retraite. Il eu un pincement au cœur en laissant derrière lui les majestueuses bâtissent de Tsubame-ji.
Parti à l’aube, ils descendirent d’un bon pas, et pourtant l’averse les ralentis suffisamment pour les contraindre à s’arrêter dans une grotte à la nuit tombée.
Prévoyant, grâce aux conseils des heimins, qui connaissaient bien les turpitudes de la montagne, Katsuo avait emporté du bois sec et de quoi se nourrir. Il avait espéré ne pas avoir à s’en servir, mais le temps en avait décidé autrement.
La chaleur du feu irradiait dans ses membres transis, s’en était presque douloureux. Mais après une journée de marche dans le froid et la boue gelée, la douleur en était presque agréable, ses jambes ressentaient enfin des sensations.
La bienfaisante chaleur, ainsi que le repas qu’ils venaient d’engloutir, le fit somnoler, la grotte, bien qu’humide, était assez confortable pour leurs permettre de passé une bonne nuit de repos avant d’attaquer, à l’aube la seconde partie de la descente.
Tous s’endormirent un par un, sauf Kobe, qui n’arrivait pas à trouver le sommeil. C’est lui qui vint réveiller son maitre alors que l’aurore naissait à peine à l’horizon. Normalement ils n’avaient pas à ce lever avant une bonne heure, ce qui alerta Katsuo. Son plus jeune élève ne l’aurait pas réveillé avant l’heure pour rien.
« Que ce passe t il Kobe ? »
« Katsuo-sensei, des gens arrivent, je les entend depuis un bon quart d’heure au moins. »
Complètement réveillé, Katsuo se leva, prenant Sondai pour la replacer à son côté (il avait pesé le pour et le contre, et n’avait pas pu se résigner a laissé la lame loin de lui, au dojo).
« Réveil les autres, je vais voir. »
Approchant prudemment de l’entrée de la grotte, alors que Kobe réveillait d’une secousse les autres élèves, Katsuo aperçu deux hommes s’approchant, remontant le col a vive allure.
L’un des deux hommes, visiblement samouraï, soutenait le second, qui visiblement blessé, avait perdu beaucoup de sang.
Son accoutrement était plus que bizarre, une chemise bouffante inconnu, un pantalon de cuir et des bottes montante, faisait de lui un étranger sur les terres de l’empire, un Gaijin. Et que dire de son arme ! Un sabre sans courbure, a la tsuba bombé comme la cosse d’un fruit de métal.
Le souteneur quand à lui était plus « classique », un membre du clan du dragon à en croire le mon cousu sur kimono, a proximité de son cœur. Un samouraï, mais pas un bushi, n’ayant qu’un wakizashi et un étui en bambou finement travaillé.
Le jeune sensei reconnu l’étui, c’était ce que les Shugenja qu’il avait rencontré utilisaient pour protéger leur précieuses invocations.
Le regard du Shugenja regardait souvent en arrière et visiblement encourageait dans une langue inconnue son compagnon à aller plus vite. C’est en cherchant à voir ce que cherchait le samouraï du clan du dragon que Katsuo vit leur poursuivant. Une dizaine de Samouraï, prêt au combat, arborant les tuniques si distinctif du Shinzen-gumi.
Pendant quelques instants, Katsuo eu envi de ne pas se mêler d’une affaire qui ne le regardait pas. Mais bien vite sa curiosité et son sens de l’honneur repris-le dessus.
C’est deux personnes étaient visiblement des ennemis du Gozoku, et donc par la même des alliés. Il se devait de leur porter assistance.
Se retournant pour expliquer ce qu’il comptait faire à ses élèves, Katsuo les vit tous derrières lui, tendant le cou, pour voir par-dessus son épaule. La scène était cocasse, il faillit pouffer de rire.
« Préparez-vous à combattre »
Tous acquiescèrent de la tête en silence, et ils commencèrent à attacher les manches de leur kimono avec une fine cordelette de soie blanche, ainsi que leurs bandeau pour tenir leurs cheveux rebelles, qu’ils n’avaient pas coupés depuis leurs arrivés au sein du dojo Tsubame.
Prêt, la petite troupe laissa passé les deux poursuivit, avant de se mettre en travers du chemin de la patrouille du Shinzen-gumi.
Voyant que leurs opposants ne pouvaient plus les rejoindre, le Samouraï déposa le Gaijin, le collant à la paroi pour revenir sur ses pas et aider leurs sauveurs.
La route était étroite, assez en tout cas, pour que les hommes du Gozoku, ne puissent pas profiter de leur imposante supériorité. Entre la paroi et le versant a pique, le combat s’annonçait difficile, mais en tout cas aucun ennemi ne pourrait les prendre à revers.
Dès qu’ils les virent, les hommes du Shinzen-gumi s’arrêtèrent, un calme factice, présageant de la tempête à venir, s’installa. Katsuo était un peu plus avancé que ses élèves. Le chef des partisans du Gozoku s’avança de quelques pas a son tour, et pris la parole :
« Rônins ! Ceci n’est pas votre combat, partez et nous oublierons votre existence. Ce Gaijin n’a pas le droit de fouler le sol sacré de l’empereur ! »
« il en a autant le droit que n’importe quel samouraï qui sous couvert de protéger le peuple, s’arroge les droits que seul l’empereur devrait avoir ! »
La réplique de Katsuo était sortie toute seule, conséquence de plus de quatre années de lutte contre le pouvoir inique du Gozoku et de ses séides. Sa haine s’était cristallisée sur l’affront que venait de lui faire cet homme dressé devant lui, que croyait il ? Que Katsuo et ses élèves c’étaient interposé par jeu, et que comme des enfants turbulents, il suffisait de leurs crier dessus pour qu’ils fuient telle une volée de moineau ?
L’homme fit la moue, il ne s’attendait visiblement pas a ce que les Rônins devant lui, lui répondent et n’obtempèrent pas à son injonction.
« Bien tu ne me laisse guère le choix, je te défie rônin (ce mot avait été craché, comme si elle était la pire des insultes). Je suis Kakita O’hideshi, J’ai châtié Matsu Kintaki, quand il crut bon d’insulter Doji Raigu devant moi. Il eu une mort douce contrairement à Mirumoto Fujigaze, quand celui-ci s’arrogea le droit de me demandé de reculer sur le pont de Kaze Kwan. Ses râles durèrent trois jours et deux nuit. Kakita Jurojin lui aussi connu la froide morsure de ma lame quand il crut bon de révéler qu’il avait choisit de devenir un traitre. Et toi qui es-tu ? Pour que personne n’oubli que tu péri de ma main sur ce chemin de montagne ? »
Souriant devant tant d’arrogance, Katsuo enleva Sondai de son côté pour qu’elle ne le gêne pas. Il ne comptait pas l’utiliser, et sentais la haine de la lame envers lui.
Il prit son Jo et se mit en garde, la même qu’il avait utilisée contre Genji, quelques semaines plus tôt.
« On m’appel simplement Katsuo »
Sa voix, son humilité, fit plus peur à son adversaire et a ses hommes que mille gorge criant a l’unisson des imprécations rageuses.
Blanc, comme un linge, O’Hideshi se mit en position, les deux adversaires se focalisant l’un sur l’autre, perdirent la notion du temps, ne voyant plus que les gestes, même infime de l’adversaire.
Quand O’Hideshi, lança son attaque, elle fut si fulgurante, que Katsuo failli réagir trop tard. Ce Bushi n’était pas qu’un vantard, il avait l’étoffe d’un grand duelliste…hélas son destin en irait autrement.
Alors que la lame sortait de son saya, le Jo de Katsuo, tel un serpent se mit sur la trajectoire d’O’Hideshi, trouvant sa gorge avant qu’il ne finisse de dégainer, mourant sur le coup.
Le combat n’avait durée que quelques secondes… alors qu’une dizaine de minutes s’étaient écoulées entre le lancement du défi et sa résolution.
Ainsi péri Kakita O’Hideshi, que tous voyaient, dans quelques années, succéder a Kakita Buntaro, à la tête de l’académie de sabre Kakita.
Son corps touchait à peine le sol, que déjà les séides du Gozoku se ruaient à la charge !
Se fut une mêlée indescriptible, chacun combattit avec fougue, mais les membres du Shinzen-gumi avait déjà subit une perte et un coup au moral. Après que deux des leurs furent tombés, ils abandonnèrent, trainant leur blessé.
Katsuo en avait poussé un par-dessus le précipice. Il avait vu son visage se décomposé a mesure qu’il comprenait qu’il mourrait en touchant le sol, a une centaine de mètre plus bas.
Le combat n’avait pas été long, le temps de quelques battements de cœur, mais cela avait suffit à lui et à ses élèves à tuer deux hommes et a en blessés trois autres plus ou moins grièvement.
Reprenant son souffle, il chercha à retrouver sa paix intérieure, a faire disparaître se voile rouge qui lui voilait le regard a chaque fois qu’il combattait, et ce depuis qu’il avait reçu Sondai.
Les sensations qu’il ressentait lorsqu’il était en combat étaient grisantes, presque érotiques. Il ne pouvait se défaire de ce plaisir malsain, qui le laissait un peu honteux, de cette jouissance dans la mort d’autrui. Il la combattait de toute son âme, mais Sondai était un adversaire redoutable, peut être même plus fort que Katsuo.
« Merci pour votre aide samouraïs »
La voix qui venait de prononcer ses mots lui était inconnu. Elle était grave, chaude et pas déplaisante. Katsuo porta son regard sur le Shugenja qui venait de prendre la parole. Il souriait, le regard franc, il ne devait pas avoir plus de vingt cinq ans. Il avait sur son Haori, deux mon, celui très reconnaissable du clan du dragon et sur l’autre celui de sa famille, Agasha.
« Encore merci, sans vous je crains que cet homme n’aurait été tué. »
Regardant de plus près le Gaijin, qui visiblement souffrait de sa blessure à l’épaule, n’avait rien de commun avec les gens vivant au sein de l’empire. Brun, la peau halée par le soleil, une barbe dru et fourni, les yeux rond, le nez aquilin, était des plus exotiques.
Il dégageait pourtant une certaine noblesse de ce visage en sale et en sueur.
Katsuo le prit en pitié, cet homme, loin de chez lui, dans un pays aux coutumes qui devait lui sembler étrange, avec à ses trousses les meilleurs sabreurs de l’empire…
« Vous avez un endroit ou vous reposez ? »
Le jeune Shugenja était visiblement gêné, il ne devait pas avoir pensé à un plan concret. Katsuo sentait que tout ceci n’était pas du a quelques choses de préparé, mais plutôt a la compassion d’un jeune homme envers un être qui ne lui ressemblait pas.
« Non pas vraiment, je ne connais pas la région. »
« Alors venez, nous vous amenons au Dojo. »
Se retournant vers ses élèves, le jeune sensei repris la parole.
« Nous irons au village un autre jour, nous rentrons »
Tous repartirent vers Tsubame-ji, au loin grondait un orage, Katsuo espéra que ce n’était pas un mauvais présage…
Le thé brulant embaumait l’air du pavillon, Katsuo était seul avec son invité Agasha Kasuga. C’était un homme étrange, plein de compassion et de curiosité pour le monde qui l’entourait.
Il avait découvert le Gaijin, en pleine forêt, tentant d’échapper à une patrouille du Shinzen-gumi, ainsi qu’a d’étranges moines de Dyu. Le plus troublant, c’était que les moines n’avaient pas que des Gaijins parmi leur rang, mais aussi des Rokuganis, portant la croix, symbole de Dyu. Le longue robe orange, fermé jusqu’au col, avait donné au jeune Agasha des sueurs froides, leur tenu était tellement étrange, tellement… pudique.
Leurs regards fanatiques avaient suffi à décider Kasuga. Il avait donc décidé de soustraire aux griffes du Shinzen-gumi et de leurs alliés moines. Il avait pris le Gaijin par l’épaule alors qu’il gisait dans un fossé, tentant de reprendre son souffle, alors qu’il venait de s’enfuir du campement de ses tortionnaires et l’avait trainé sur au moins deux ri (8km a peu prêt).
Il n’avait pas eu le temps de réfléchir, il avait simplement pris la direction de la montagne, espérant trouver un temple ou une grotte ou se cacher le temps de semer ses poursuivants.
Il avait même usés de ses faveurs envers les Kamis pour que les fidèles de Dyu et du Gozoku ne puissent les retrouver. Mais visiblement Dyu était un kami puissant, car les fidèles ne fut pas dupes des tours de mikokami invoqué par Kasuga. Il avait quand même réussi à perdre les fidèles de Dyu dans la forêt, mais pas les Samouraïs, qui eux, l’avait rattrapés lors de sa monté du col.
Tout espoir de distancer le Shinzen-gumi disparaissaient, lorsque Katsuo et les siens apparurent.
C’est pourquoi Kasuga n’arrêtait pas de les remercier.
Arrivé au Dojo, il avait mis le Gaijin dans un lit, l’un des servants s’occupant de le laver sa blessure. Cette dernière n’avait pas l’air trop grave, Kasuga l’avait refermée grâce a ses prières, mais elle s’était infectée, et pour l’heure l’homme délirait, usant d’une langue barbare et incompréhensible. Il ne pouvait donc qu’attendre et prier pour son prompt rétablissement.
« Katsuo-san, accepteriez vous de garder en convalescence cet homme, le temps que je rentre chez moi, mon maitre Agasha Tsunaö, m’avait envoyé chercher un coffret, et je dois lui remettre rapidement, il en va de mon honneur, et hélas je ne peux rester pour attendre son rétablissement. »
Katsuo n’avait pas vraiment envi d’avoir un Gaijin chez lui, même ennemi du Gozoku et de ses semblables… mais il sentait confusément qu’il ne pouvait pas le laisser reprendre la route dans cet état.
« Il sera considéré comme mon invité, le temps qu’il se remette et que vous veniez le chercher Kasuga-sama. »
Se prosternant, front sur le sol Kasuga montrait sa déférence et en même temps sa gratitude. Peu de gens, surtout en ses temps troublés, aurait accepté aussi facilement.
« Domo arigato guzaimasu Katsuo-sensei, je reviendrais rapidement pour prendre de ses nouvelles et voir s’il peut être transporté, je ne sais pas pour vous, mais je suis sur que cet homme peut nous en apprendre plus sur son peuple d’au-delà les mers que ne nous en a dit les Gaijins qui vivent sur les côtes. »
Le jeune sensei le pensait lui aussi, il était curieux de voir si ce Gaijin pourrait apprendre leur langue, et leur en apprendre plus.
« Katsuo-sensei, je sais que la coutume veut que seul les élèves puissent faire des dons à leur dojo, mais comme votre bonté et votre générosité, ne peut hélas faire pousser du riz, j’aimerais vous faire présent de ceci. »
Il venait de sortir un papier de riz plié sur ce qui ressemblait à des pièces. Katsuo ne pouvait décemment accepter de l’argent d’un étranger, cela ne se faisait tout simplement pas. Et pourtant cet argent aurait été le bienvenu, surtout que Shinzen n’était pas réapparu depuis longtemps et qu’il fallait faire des provisions pour l’hiver… Avec une bouche de plus à nourrir et un corps a vêtir.
« Comme vous l’avez si bien dit Kasuga-sama je ne peux accepter un tel présent, vous n’êtes pas mon élève, et je n’enseigne pas le Shugendô. Avant que vous pensiez à quelques choses d’extravagant, je ne prendrais un Gaijin comme élève. »
Visiblement Katsuo avait vu juste, car Kasuga allait reprendre la parole quand le couperet tomba, il referma la bouche, et réfléchi intensément…puis il dit :
« Mais je vous fais ce don pour votre futur élève, ma sœur Agasha Inemi, va faire son musha shugyo et elle a émie le souhait d’apprendre auprès de vous O’Katsuo-sensei »
Tout en parlant, Kasuga s’inclina, plus profondément si c’était possible, que lors de ses remerciements pour « hospitalité » de Katsuo. Son front resta quelques instant sur le tatami.
« Elle devrait vous rejoindre avant l’hiver si vous l’acceptez Katsuo-sensei »
Le stratagème de Kasuga permettait a tous de sauver la face, il n’y avait pas d’autre alternative, Katsuo ne pouvait nourrir son nouvel invité sans argent.
« Dite à votre sœur qu’elle est la bienvenue au sein de mon dojo, mais que l’ascétisme et la méditation seront aussi importants que de savoir dégainer un sabre. »
« Ne vous inquiétez pas Katsuo-sensei, la méditation est un art que les élèves de la voie de Mirumoto connaisse aussi bien que celle du niten. »
Les neiges retombaient sur Tsubame-ji, le nécessaire pour la survie de la petite communauté avait été acheminé par les heimins du village, tous volontaires pour voir le fameux Dojo dans la montagne.
Les Koku que lui avait donné Kasuga, avait permis a Katsuo de payer toutes les fournitures, et il lui restait même quelques bu en cas de coup dur.
Shinzen lui avait aussi envoyé de quoi passé l’hiver, ainsi que des kimonos en laine et en soie, chaud, ils permettraient aux élèves de faire leurs entrainements sans subir les affres du froid plus que de raison.
On entendait les rires de Testuo et Kobe, écoutant surement l’une des histoires rocambolesque de Kaneda. Genji quand a lui, jouait du Samisen, le son étouffé par la neige, parvenait a Katsuo comme dans un rêve.
Tsubame-ji vivait au ralenti, Katsuo méditait, essayant de trouver la paix, ses élèves buvaient du saké importé de Mori Mura, offert avec les compliments de Shinzen.
Au loin, alors qu’il regardait en direction du pavillon, il vit le Gaijin, accompagné de l’un des serviteurs. Ce dernier lui montrait des objets, ici une louche, la une fleur, tout en lui disant quelques choses. Sans pouvoir l’entendre, Katsuo se doutait, que le serviteur lui désignait les objets sous leur nom.
Intéressant ce dit Katsuo, cet étranger, essayait d’apprendre notre langue. Tant que cela avait le gout de la nouveauté, il était certain que le heimin ferait ce qu’il fallait pour donner de nouveau mot au Gaijin insatiable. Mais comme tout les heimins, il éviterait la corvée dès que la nouveauté disparaitrait… Sauf le sensei s’en mêlait.
Il descendit donc de son rocher, ou en position du lotus, il faisait mine de méditer, pour aller a la rencontre de son « invité » et de son guide.
Le serviteur, s’agenouilla, front au sol, visiblement gêné et ne sachant pas quoi faire, l’homme aux cheveux brun s’inclina. Pas autant qu’il l’aurait du susurra sondai a Katsuo. Mais l’effort était louable, et il n’allait pas tuer un invité…
Tout en regardant le Gaijin, il parla au serviteur, hidari, le plus vieux de ses serviteurs, Shinzen l’avait choisi spécialement pour son amour des plantes et sa minutie… il ferait un professeur adéquat pour apprendre à un étranger le Rokugani.
« Depuis quand lui apprend tu notre langue »
« Très peu de temps maitre, je vais arrêter sur le champ de lui donner des mots Katsuo-sama » répliqua hidari, la peur au ventre.
« N’en fait rien, je veux qu’il apprenne, et s’il n’y arrive pas tu en sera responsable. »
« Ai Katsuo-sama »
Hidari fit toucher son front sur le sol en bois, alors que Katsuo repartait vers le jardin. C’est alors qu’il entendit la voix de son hôte pour la première fois :
« Katsuosama »
Se retournant il vit le Gaijin pointé son index sur sa propre poitrine, en disant :
« Christopherwhitehope »
L’homme devant lui n’était la que depuis quelques jours, et pourtant il avait compris qu’elle était son nom, Katsuo, impressionné ne voulu rien paraître, a la place, le regard neutre dirigé vers le heimin, il dit :
« Ne ménage pas tes efforts, je veux qu’il puisse rapidement parler notre langue. »
L’hiver était bien installé quand un nouvel arrivant fit son entré dans la petite communauté tsubame. La neige tombait drue ce jour là, empêchant quiconque de sortir, tellement le froid intense, conjugué à la chute de neige, rendait le sol glissant. Chacun cherchait un peu de chaleur, les uns dans l’exercice, les autres devant le feu. Genji, les doigts goures, avait déclaré qu’il ne pouvait même pas jouer du Samisen.
L’arrivé fortuit d’un nouveau membre fut donc plus que bienvenue, pour briser la monotonie de cette hiver rigoureux. Son arrivé se fit devant toute la maisonnée, car, tout le monde, serviteurs et Gaijin compris, était dans la salle principale lors de son arrivé. Drapée dans d’épaisses laines, surmontées d’un surcot de paille pour ne pas laisser passer l’humidité, le nouvel arrivant était, une fois dévêtu de ses vêtements superflus, une nouvelle arrivante. Son Kimono était des plus simple, sans mon ou rappel du clan du dragon, son visage gracieux, ne présageait pas le ton austère dont elle fit preuve pour se présenter.
« Je suis Inemi, mon frère ma demander de me présenté le plus rapidement possible devant vous. Je suis là pour apprendre vos leçon Katsuo-sensei »
Bien que rien ne filtrait de son visage de marbre, sa posture, et son ton laissait à pensé qu’elle aurait préféré ce retrouver dans un autre lieu, sans doute mieux chauffé.
Katsuo, séducteur dans l’âme, essaya de brisé la glace d’un visage ouvert, espérant ainsi détendre un peu sa nouvelle élève.
« Votre frère vous porte en haute estime Inemi-san, et je tiens votre frère moi-même en haute estime, par conséquent vous devez être une personne admirable. »
Mais la jeune femme n’allait pas laissé s’envoler la morgue qui l’avait accompagné depuis son départ, et pour toute réponse, elle s’inclina en disant :
« Je suis prêt à apprendre quand vous le jugerez bon Katsuo-sensei »
Le respect de la jeune femme serait dure à acquérir se dit Katsuo, regrettant pour la première fois d’avoir du accepter ce compromis pour sauver la face.
Dame Amaterasu brillait bien haut dans le ciel, bien que le froid intense fût toujours présent, Katsuo, ainsi que tous ses élèves n’avait qu’une idée en tête sortir du pavillon pour prendre un peu d’exercice. L’inaction leurs pesaient a tous, même à Testuo et Kaneda, qui avaient profité de leur période d’inactivité pour fabriquer un magnifique jeu de go, taillant le plateau avec minutie. Kobe avait été mis à contribution avant les premières chutes de neige, pour trouver des cailloux noir et blanc.
Le résultat était superbe, et Katsuo avait même fait quelques parties avec les deux ancien Akodo. Leurs maitrises du jeu avait laissé Katsuo pantois, il s’était donc juré de les battre avant qu’ils ne quittent le dojo. Il n’avait plus rejoué au go, mais regardait toutes leurs parties, s’imprégnant de leurs techniques de jeu respectif.
S’étirant, il sentit que ses muscles protestaient par cette soudaine activité. Un peu d’exercice ferait du bien a tout le monde. Cherchant des yeux Kobe, il le vit penché sur la neige, avec un bâton. Prêt de lui, Christopherwhitehope, qui visiblement « baragouinait » quelques choses tout en montrant le dessin que faisait le jeune disciple de Katsuo avec son bâton. Soudain Katsuo compris, abasourdi par cette révélation, le Gaijin avait réussi à apprendre assez le langage Rokugani pour demander à ce que l’on lui écrive les mots !
Les serviteurs ne savaient bien sur ni lire, ni écrire, ils ne pouvaient donc pas lui donner de « cours » d’écriture.
Il ne savait pas s’il devait mettre un terme à la leçon ou s’il devait les laissés continuer. Katsuo n’aimait pas l’idée que Kobe, encore jeune, passe trop de temps avec l’invité imposé du dojo…
Haussant les épaules, Katsuo demanda à ses élèves de venir à lui, mettant ainsi fin à la conversation entre Kobe et le Gaijin.
Ce dernier resta, dans le froid, à regarder l’entrainement, bien que celui-ci dura trois heures. Les serviteurs lui amena même du thé pour qu’il puisse se réchauffé. Katsuo en conçu une gêne, les serviteurs, Kobe, avait l’air d’apprécier cet étranger venu d’un autre monde. Puis il perçu pourquoi, sa posture n’était pas celle, arrogante des samouraïs, ni celle, servile des heimins, non, même avec ce visage exotique, le kimono lui allait parfaitement, il était serait sans avoir une posture martial propre a ceux de la caste des samouraïs. Il disait merci aux serviteurs avec chaleurs… il n’était pas samouraï, mais pas heimin, il était autre chose… un peu comme ses moines de Shinsei, confiant sans être arrogant, gentil sans être servile.
Katsuo avait envi de le renvoyé dans le pavillon, mais s’il faisait cela, il perdrait la face, avouant sa gêne à l’égard d’un étranger. Puis c’était tout de même son hôte, un invité gênant certes, mais un invité tout de même.
Il du donc supporter la curiosité du Gaijin jusqu'à la fin de la leçon. Ils prirent tous le chemin des bains, tous souriaient, heureux d’avoir pu se dépenser après cette période d’inactivité.
« Sensei pourquoi devons nous apprendre a nous battre au bâton, nous avons nos sabres pour combattre … »
Inemi, n’avait pas vu avec quel facilité un Jo pouvait tué, mais les autres élèves, eux, l’avaient vu par deux fois, la première fois, lors du duel entre Genji et Katsuo, la deuxième fois sur la route, contre le shui du Shinzen gumi.
Genji n’avait perdu « que » son amour propre, alors que Kakita O’Hideshi lui, avait repris le chemin du Tengoku.
« Votre ennemi se méfiera toujours d’une main armée d’un sabre, alors que le Jo, simple bâton de marche n’éveillera pas les soupçons de votre adversaire. »
« Etre un samouraï sans maitre, éveillera la méfiance des gens, être paré à n’importe quel moment à faire face a un danger, Jo en main, vous donnera une arme supplémentaire pour vous défendre. Et qui se méfie d’un bâton de marche ? »
Souriant à ses élèves, il sentit que Inemi n’était pas convaincu, mais tant qu’il lui apprendrait a ce servir d’un Katana, il n’aurait aucun problème à lui apprendre en plus a ce servir d’un Jo.
Katsuo ne pouvait pas expliquer à ses élèves, qu’il ne pouvait plus utiliser son Katana, par ce Sondai était une arme maudite.
Son honneur et son « On » était en jeu.
Déjà ses élèves murmuraient les soirs de veillé, quand ils croyaient qu’il ne les entendait pas, qu’il se battait exclusivement au Jo pour prouver que le Jojutsu valait aussi bien que le Kenjustu. Genji avait même exprimé son opinion un peu plus rocambolesque.
Ce dernier pensait que Katsuo ne voulait plus utiliser son sabre, tant qu’il n’aurait pas recouvré sa place au sein du clan de la grue, et qu’il combattait les membres du clan, au bâton, pour leur prouvé que même ainsi, il restait supérieur a eux.
L’idée l’avait fait rire, mais après quelques jours de réflexion, l’idée le séduisait de moins en moins. Si d’aventure, les gens extérieurs au dojo venait à entendre une telle histoire, la réputation, déjà terni de Katsuo serait teinté d’une arrogance qui n’était même pas de son fait !
Peut être devrait il demander a Kobe de raconter une autre version de cette histoire, quelques chose de plus humble, comme quoi Katsuo ne voulait pas user de son sabre tant qu’il n’aurait pas retrouvé son honneur ?
Il ne pouvait pas simplement dire a Genji qu’il avait entendu sa « version »…
Les Jo s’entrechoquaient, le dojo, fermé de toute part pour préserver le peu de chaleur dégagé par les corps en pleine effort, avait l’odeur rance de la sueur.
Heureusement l’hiver ne durerais plus longtemps.
Katsuo était fier de ses élèves, Tetsuo et Kaneda, deux excellents sabreurs, avaient parfaitement incorporé sa technique à celle qu’ils avaient apprise au Dojo du lion rugissant. Quand a Genji, son art était celui d’un duelliste accompli, il lui manquait l’expérience qui différencie le maitre de l’élève, mais il irait surement loin, si on lui en laissait le temps. Inemi était plus… pragmatique, elle avait laissé les techniques de son ancienne école, essayant de ne pas user de mauvais « pli » du a l’art du combat a deux sabres, mais de temps en temps son placement, ou sa posture trahissait ses origines claniques. Mais elle ne se donnait pas à fond, et cela la pénalisait par rapport à ses compagnons. Quand a Kobe, il n’avait rien à dire de Kobe, il était son meilleur élève, ayant appris la plupart des techniques, il n’avait pour l’instant pas la force de les appliquer, mais ferai un merveilleux bushi quand il en aurait l’âge.
Souvent, il remplaçait Katsuo lors des séances d’entrainement. Etonnamment, sa présence, son maintient, faisait de lui un sempaï de douze ans écouté par des élèves deux fois plus vieux.
Le sensei Tsubame sentait bien que certain, comme Inemi, n’était pas a l’aise avec Kobe, mais son stoïcisme et son sens du devoir, ne lui avait pour l’instant pas fait faire de remarque sur ce comportement « exotique ».
Mais Kobe était réellement le seul élève à avoir intégrer la voie tsubame. Sans défaut, sans déformation, Kobe avait l’éclat d’un diamant brut, façonné pour devenir le parangon des valeurs que Katsuo prônait.
S’il devait choisir un remplaçant sur l’instant, c’est sans hésitation qu’il désignerait Kobe.
Le soleil couchant mis fin a l’entrainement, Kaneda, Tetsuo, Genji & Kobe discutait bruyamment, heureux d’être simplement en vie, anticipant le plaisir d’un bain chaud et d’un bon repas après tant d’effort. Inemi, quand à elle ne ce mêlait pas à ses débats à bâton rompu, était-ce par ce qu’elle n’était pas comme eux, une Rônin, ou simplement par ce qu’elle était une femme ?
Le propriétaire de Sondai penchait plutôt pour la première réponse, il sentait bien que le statut « d’homme-vague » la gênait, elle devait ce demandé a cette instant ce qu’elle pouvait bien faire ici…
Le bain chaud lui avait fait du bien, il avait troqué son kimono d’entrainement contre un plus agréable… et surtout qui ne sentait pas la sueur.
Souriant, il ouvrit la porte de la salle principale, tous étaient déjà attablé, attendant le maitre de maison avant d’ouvrir les « hostilités » qui comprenait un bol de riz, des pousse de bambou pour agrémenté le tout, ainsi que des légumes saumurés, au gout piquant, mais qui en cette période leur rappelait l’été. Pour accompagné le tout, quelques petit poisson grillé, péché tantôt par les serviteurs (et l’on disait aussi par le Gaijin, qui avait une technique bien a lui pour appâter le poisson).
C’était quasiment un repas de fête en cette fin d’hiver ou les vivres ce faisait de plus en plus rare. Surtout que dans les montagnes, l’hiver pouvait durée bien plus longtemps que dans les plaines.
Avant que tout le monde ne puisse commencer, le Gaijin poussa son plateau sur le côté, puis s’inclina devant Katsuo, les gestes étaient précis, assez en tout cas pour impressionner l’assemblé, on sentait que cet étranger, qui devait voir les coutumes Rokuganis comme étrange et difficile à appréhender, avait du s’entrainé et c’est d’une voix assurée qu’il dit :
« Je vous remercie de l’hospitalité et de la bonté dont vous avez fait preuve Katsuo-sama »
Le silence pesant, ponctua cette diatribe un peu trop rapide, mais le geste était là.
Christopher regarda du coin de l’œil Kobe, pour voir s’il y avait un problème, mais ce dernier su le rassuré d’un infime hochement de tête.
Seulement Katsuo réfléchissait à cette situation singulière, il avait un Gaijin à sa table, sous son toit, il sentait une « attirance » pour cet être singulier, une compassion pour l’homme, qui bien plus que lui était coupé de tout ce qu’il connaissait dans un monde qui ne le reconnaissait pas.
« Je suis heureux d’avoir un hôte aussi courtois et civilisé tel que vous Kurissu Tôhe »
Haussant les sourcils d’interrogation, visiblement, il n’avait pas tout compris, il regardait Kobe et sourcil, le serviteur qui l’aidait à comprendre la langue, mais la barrière était trop difficile à franchir, il ne savait pas comment l’aider.
Il reprit après une petite minute de réflexion :
« Moi pas comprendre, le nom ne doit pas être devant san ? »
L’aspect comique de sa grammaire, ainsi que le ton interrogatif du Gaijin fit rire l’assemblé.
Même Katsuo sourit, quelques part, l’audace de Christopher, était un pas de plus dans son intégration.
« C’est vrai mais votre nom est trop difficile, quel était son métier ? Quelqu’un le sait il ? »
Kobe hocha la tête « Hai, c’était un pilote de Kobune sensei. »
Katsuo se tourna vers Christopher, et dit :
« Tu as raison Anjin-san »
Le printemps était enfin revenu, le deuxième printemps pour Katsuo. Bientôt il devrait sortir de sa retraite.
Dès la fonte des neiges, Shinzen était venu, porteur d’un message. Tangen, Kazu, Shinzen, Ichiko et lui était attendu a Bakufu pour la fin de l’été.
La situation des Loyalistes était dès plus précaire. Sans argent, sans riz, il ne vivait que par l’apport des Otomo. Pour l’instant le Gozoku n’avait pas osé s’attaquer à une famille entière de Kuge, mais qui sais, si dans la folie des jours sombres, Junzen et son séide ne prendrais pas des mesures radicales a l’encontre de l’ordre céleste ?
Il n’était pas encore partie, surtout que plusieurs élèves avaient rejoins le dojo, et que Tetsuo, Kaneda et Inemi partiraient à la fin du printemps, leur formation achevé. Katsuo ne leur avait pas tout appris, il aurait fallu une vie pour expliquer sa voie, mais ils en savaient suffisamment pour ne pas faire honte à leur sensei et au dojo tsubame.
Il était convenu qu’ils reviendraient tous l’hiver prochains, sauf Inemi, qui finirait son musha Shugyo en parcourant l’empire pour faire connaître son style et prendrait des leçons auprès des divers maitres de Dojo qui parsemaient Rokugan.
Tous ce serviraient bientôt de l’art du sabre pour combattre le Gozoku et aider l’empereur à reprendre le pouvoir qui lui revient de droit.
Des fois, Katsuo soupirait, écrasé par la futilité de leur action vis-à-vis de la tache à accomplir.
Mettre a bas un système, qui voila bientôt plus de trente ans, contrôlait l’empire.
Avant sa naissance, le gozoku contrôlait déjà son monde, et après lui, surement, le gozoku ferait encore la pluie et le beau temps a Rokugan.
Tout ce qu’avait gagné Katsuo dans cette guerre, était la perte de son statut, de son clan, de sa famille, et des fois, quand il regardait Sondai, il doutait d’avoir su gardé son identité.
Qui était-il au juste ? Katsuo le rônin, obligé de se plié a une vie stricte ? Le Katsuo magistrat, aimant faire la fête chez son ami Shinzen ? Ou un mix des deux, voir aucun des deux ?
Le Jardin s’éveillait après ce long hiver, la nature reprenait vie, laissant derrière elle l’amer souvenir du givre et du froid.
Les hirondelles, première à revenir de sa migration hivernale, emplissait les cieux.
Katsuo y vit un bon présage pour cette nouvelle année a venir.
C’est donc le moral au beau fixe qu’il prit le chemin du Dojo, ses élèves étaient déjà en train de s’entrainer, sous la direction de Kobe.
Mais alors qu’il était presque à destination, il vit un scintillement prêt du pont. Intrigué, Katsuo s’avança vers l’entrée du domaine tsubame-ji.
Il vit une jeune femme, surement une heimin, au vue de son accoutrement, accompagné d’un jeune enfant, qui devait avoir dans les six ou sept ans. Même d’aussi loin, Katsuo pouvait voir que les yeux de l’enfant scintillaient au soleil, comme si des paillettes dorée recouvraient ses pupilles.
Sans savoir pourquoi, ce jeune enfant, d’apparence quelconques lui était familier, comme si, en son for intérieur, il connaissait déjà cet être singulier qui s’approchait a petit pas.
Arrivé sur le pont, la jeune femme s’aperçu enfin qu’elle était épié. Son visage n’était pas très gracieux, et son cou, trop long et ses grands pieds montraient, tout aussi bien que ses vêtements, sa caste d’appartenance. Mais Katsuo, lui trouvait du charme (bien que notre jeune sensei, plein de sève, trouvait souvent du charme aux jeunes femmes, surtout depuis qu’il vivait dans l’abstinence en haut de sa montagne).
La jeune femme s’approcha de lui a petit pas, l’enfant trottinant derrière elle, sa petite main tenant fermement celle de la fille qui l’accompagnait.
Arrivé à un ou deux mètres, elle se jeta à terre, se prosternant devant Katsuo et prit la parole.
« Excusez mon audace maitre, mais mon ancienne maitresse, ma demandée de venir, séance tenante, jusqu'à vous. Je suis porteuse d’un message. »
Joignant le geste à la parole, elle tendit un pli à Katsuo.
Ce dernier était volumineux, il n’y avait surement pas qu’une lettre a l’intérieur.
En l’ouvrant, il s’aperçut qu’il y avait un médaillon, un simple rond de bois, un Kistune gravé, achevait sa décoration.
Il fallut quelques minutes à Katsuo pour se souvenir, il avait déjà vu ce médaillon, lors d’un rêve dans une clairière non loin de Kyuden Kistune. Son fantasme d’alors le portait, alors qu’ils s’étreignaient dans l’herbe grasse d’une époque révolue.
C’est difficilement qu’il put contenir ses larmes, il n’avait peut être pas rêvé ce moment tout compte fait, mais pourquoi, alors lui envoyé une servante, était elle en danger ?
Il ouvrit complètement le papier pour lire cette lettre, et fut frappé par sa contenance :
« L’enfant est ton fils. »
Ahuri, il ne comprenait pas, pourquoi ne pas le garder auprès d’elle si vraiment il était le fruit de leur union passionné ?
« Décrit moi ta maitresse »
« C’est une belle jeune femme, les cheveux roux, mince, de grand yeux plein de paillette dorée comme cet enfant samouraï-sama. »
Interloqué, par cette description, car il n’avait jamais connu une telle femme, il regarda l’enfant.
« Approche » lui dit il
L’enfant, calme, s’approcha docilement, a part ses yeux, il était assez quelconque, mais son nez, sa bouche lui rappelait ses frères…
Il le savait depuis qu’il l’avait vu, au loin, cet enfant était bien le sien.
La femme devait être un esprit, se dit il en se remémorant les vieilles légendes de sa nourrice.
Il ne pensait pas qu’un jour, lui, serait la victime de ce genre d’histoire !
Il aurait préféré que tout ne fût qu’un rêve !
Froissant la lettre, tout en regardant au loin, il reprit la parole d’une voix calme.
« Quel est ton nom jeune fille ? »
« Ayaka samouraï-sama, je suis né pour vous servir. Mon ancienne maitresse m’a bien dit de m’attacher à votre service. »
« Bien va voir l’ancien, mon serviteur, il trouvera une place pour toi et l’enfant. »
Le jeune femme, toujours a genou s’inclina, front contre terre et partie vers le pavillon.
Katsuo resta pétrifié, animé de sombre pensée pendant un bon moment car, quand il fut interpellé par Kobe, le soleil était descendu jusqu'à la cime des montagnes.
« Sensei, vous allez bien ? »
Se retournant vers son jeune disciple, il tenta, en vain de sourire.
« Oui Kobe ca va, l’entrainement c’est il bien passé »
Hochant la tête affirmativement, Kobe n’osait rien dire, attendant de voir si son maitre allait rependre la parole.
Mais ce dernier n’avait aucune envie de rassasier la curiosité de son jeune élève.
Quelques instants passèrent, le vent faisant bruisser les feuilles fut le seul son audible. Mais Kobe bien trop intrigué demanda a son maitre :
« Sensei, qui est ce jeune enfant et cette femme ? »
C’est d’une voix rauque que Katsuo dit : « Mon fils et sa nourrice Kobe, mon fils et sa nourrice. »
Le printemps était maintenant bien avancé, Tetsuo et Kaneda, préparaient déjà leurs départs vers Ryoko Owari Toshi, ou ils devaient rejoindre un groupe de rônin du Jikon Jishi déjà bien implanté dans la ville. Leur départ ne devait pas avoir lieu avant deux bonnes semaines, mais ils prévoyaient d’avance ce dont ils auraient besoin pour rejoindre la cité. Routes à emprunté, provision, arme, rien n’était laissé au hasard.
Katsuo avait un pincement au cœur de perdre ainsi deux si bons élèves. Leurs joies de vivre et leurs histoires allaient lui manquer.
Assi prêt de la porte du pavillon, il vit, au loin, Shinzen qui arpentait la route d’un pas décidé, suivi de deux heimins qui portaient de gros ballots, surement le ravitaillement se dit le sensei du dojo tsubame.
Il attendit donc patiemment que Shinzen et ses suivants finissent de gravir le sentier qui les mènerait jusqu'à tsubame-ji.
On entendait seulement la voix chevrotante de Kobe, qui commençait a mué, compter les passes que faisait les autres élèves.
Ses rapports avec Kobe s’était peu à peu dégradées, depuis l’arrivé de son jeune fils. Rien de flagrant, mais Katsuo sentait bien que Kobe tentait de ne pas laisser paraître son désarroi, il continuait, a faire son devoir, tout simplement.
Tout venait de Katsuo, il s’était éloigné, s’occupant de ce jeune être, la chaire de sa chaire, qui l’honorerait lorsqu’il ne serait plus.
Kobe supportait trop de chose, il servait de sempaï au dojo, alors qu’un homme de son âge n’aurait du à avoir qu’à apprendre.
Le jeune sensei savait, que bientôt, il devrait revenir vers le monde, et laisser ici une personne de confiance pour continuer l’enseignement.
Il n’avait que peu de choix, Kobe étant trop jeune, Testuo et Kaneda partant bientôt pour la cité des mensonges, il ne lui restait plus qu’Inemi et Genji.
Bien sur sa préférence allait de soi vers le jeune duelliste, mais il ne devait pas réfléchir en termes de préférence, mais bien en termes de compétence.
En même temps Inemi avait d’autres projets, et Katsuo ne voulait pas la mettre dans l’embarras en lui proposant un poste de sempaï, si elle ne pouvait pas l’accepter.
Le jeune Ichi apparut dans son champ de vision, il chassait un papillon a l’aide d’un bâton. Son air concentré, tel un samouraï se préparant à la bataille, décrocha un sourire à son père.
Sa nourrice arriva peut de temps après d’un pas plus posé, elle senti le regard de Katsuo et rougit, se rappelant surement la nuit qu’il avait passé ensemble la vieille.
Cela avait été une erreur, pensait amèrement Katsuo, couché avec la nourrice de son fils ne pouvait qu’apporter le désordre dans sa maison. Mais il n’avait pas su résisté aux charmes simples de la jeune fille…Il n’avait plus qu’a espérer que la nourrice n’aurait pas un nouvel enfant à s’occuper d’ici neuf mois, sinon il devrait la renvoyer dans un village proche ou en faire sa concubine. Aucune des deux solutions ne lui plaisait à dire vrai.
A la pensée de la nuit qu’il venait de passer, Katsuo senti le désir monter en lui.
Il se retourna pour ne plus avoir sous les yeux l’objet de ce désir, et attendit, impatiemment cette fois ci, l’arrivé salvatrice de Shinzen. Au moins la vue de ce dernier ne lui donnait aucun désir inopportun !
L’attente ne dura qu’une dizaine de minute, son ami passa le pont, et vint vers lui directement, la mine soucieuse, il vit à peine le jeune enfant qui jouait dans le jardin.
« Katsuo, tu aurais pu choisir un autre endroit, genre une plaine, pour y mettre ton dojo, je suis aussi fatigué que si j’avais honoré dix femmes toute la nuit ! »
C’était la phrase rituelle que disait Shinzen à chaque fois qu’il arrivait à tsubame-ji. Sensé « choqué » Katsuo, qui au final ne l’était plus depuis longtemps.
Mais la phrase, était restée, même si elle n’avait plus du tout l’impact escomptée.
« Ton voyage c’est bien passé Shinzen ? »
Un sourire énigmatique aux lèvres Shinzen pris le temps de boire une gorgée du saké que Sofu venait de lui servir avant de répondre.
« Oui et non, oui car je suis arrivé sain et sauf, sans avoir rien perdue, non car j’ai été surpris que tu tente de me voler pendant mon voyage. »
« Quoi ? »
« Rassure-toi, je vais t’expliquer, j’étais en chemin, quand un homme, armé d’une pique m’arrêta. Il me dit que son maitre, Katsuo l’infâme, faisait payer un droit de passage à tous les voyageurs qui passaient sur la route que j’empruntais. Je lui ais alors rétorqué, qu’étant un de tes amis, j’étais sur que tu ferais une exception. Il n’eut pas l’heur de gouté a la plaisanterie, ni son ami qui tentait de m’assassiné en passant dans mon dos. J’ai du les tués tout les deux. Quel plaie ses bandits ! Surtout que ses deux là n’était pas des rônins, mais des heimins, qui ont du usé de ton nom pour améliorer l’ordinaire. Je crains que la situation soit chaque jour, un peu plus compliqué dans la région. J’ai appris à l’auberge de Yokitioshi, qu’il y avait au moins trois « Katsuo » différents qui brigandaient dans la région. Avec toi qui ne brigande pas, cela fait trois Katsuo de trop dans l’empire si tu veux mon avis. »
Voila qui était inquiétant, si une région comme Mamoru Tani avait trois bandes qui usaient de son nom, alors il n’imaginait pas combien il y en avait à travers l’empire…
« et ça ce n’est rien comparé aux crimes que t’impute le Shinzen-gumi ! ça en devient risible, savais tu que tu avais tué un magistrat du clan du scorpion a Ryoko Owari Toshi, le même jour ou tu violais et tuais dame Doji no Jikara ? Il faudra que tu m’explique quel don tu as pour te trouver dans deux endroits aussi éloigné le même jour. »
Shinzen en plaisantait, mais Katsuo lui, n’avait pas la tête à rire, sa réputation était en lambeau !
Comprenant quel chemin prenait les pensées du sensei tsubame, Shinzen repris la parole.
« Ne t’inquiète pas les gens qui importent connaisse la vérité. »
« Oui tu as raison, je ne devrais pas m’inquiété de ce que penserons les générations futurs du Rônin Katsuo… »
« D’ailleurs en parlant de génération futur, mes félicitations ! Il fallait bien que ton ardeur finisse part apporter ses fruits. La jeune fille est la mère ? »
Rougissant, il maudit intérieurement Shinzen et sa perspicacité et son manque flagrant de tact… ainsi que le plaisir que lui apportait son franc parlé.
« Non elle n’est que la nourrisse »
« Et un peu plus pour toi vue le regard qu’elle te lance à la dérobé. »
Quel mauvaise idée, il avait eu, de prendre cette jeune fille dans son lit…
« tu as fini par me convaincre, je vais la renvoyer. »
Regardant Katsuo, Shinzen, pour une fois, avait l’air contrit.
« Maudit soit ma langue acéré et l’entrainement de mon ancienne famille, je ne voulais pas te froisser mon ami. Je pense que tu devrais la garder, elle ne te gène pas plus que cela, et évite au moins que tu n’ai d’autre appétit envers des jeunes femmes de meilleurs famille. Excuse moi si j’ai pu te blessé. »
Shinzen, posant les deux mains devant lui inclina son front jusqu’au sol. Katsuo ne savait pas s’il était sincère, qui pouvait vraiment savoir avec Shinzen ? Mais son amitié avec l’ancien scorpion avait plus de valeur qu’une brouille a propos d’une jeune fille.
« Je t’excuse mon ami, et je vais suivre ton conseil, pour l’instant. »
Au final Shinzen avait raison, tant qu’il pouvait assouvir ses appétits, il ne serait pas tenté de séduire Inemi…
« …la situation est plus que problématique là bas… Katsuo tu m’écoute ? »
Sortant de sa rêverie ou il se voyait, explorant le corps de la jeune bushi du clan du dragon, Katsuo pris en faute, eu besoin de quelques instants pour reprendre ses esprits.
« Excuse-moi j’étais en train de pensé tu disais ? »
« Que nous devions rejoindre les autres a la fin de l’été, la situation au sein du bakufu est dramatique, Tangen à échappé a deux tentatives d’assassinat, surement du a Shosuro Kawashi, qui est juste en dessous de notre cher ami en terme de succession du clan… ou peut être est ce Junzen qui a souhaité l’éliminer, ils se détestent cordialement tout les deux. Les Gaijins sont de plus en plus hardis, ils ont ouvert des temples a Dyu, leur kami, on fondé des comptoirs sur les terres de la mante, du phénix et de la grue. Le Gozoku engrange des Ryo à ne plus savoir quoi en faire, alors que nos troupes peines à trouver de quoi manger. »
« Bien je vais faire les préparatifs pour que l’entrainement continu en mon absence. »
« Surtout que quatre nouveaux élèves arriveront avant ton départ. »
FIN