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par Seppun Kurohito » 27 août 2005, 03:27
Alors que chacun s'installait entrèrent trois shugenja du Clan de la Grue, dans leurs amples kimono de cérémonie aux couleurs de l'azur et des nuages.
Le premier, Asahina Tomoshiro, était un vieil homme qui approchait de la cinquantaine. Sa chevelure, blanche et soyeuse, tombait sur ses épaules en encadrant un visage ridé, mais qui avait dû jadis être fort beau. Une courte barbiche tout aussi blanche rendait son visage plus long.
Il dégageait de sa personne une impression de force sereine, de calme et d'apaisement très réconfortant.
Shugenja accompli et sensei à Shinden Asahina, il avait été invité à Tsuma à l'occasion du Championnat, afin d'accomplir divers bénédicition d'usage.
Il était immédiatement suivi par un homme de la moitié de son âge.
Son physique quelconque, sa chevelure de neige (coupé très court, contrairement à la tradition) ne masquait guère l'éclat brillant dans ses yeux, son regard pénétrant et son aplomb.
Asahina Tsubako était le disciple de Tomoshiro, bien que tout semblait les opposer. Tsubako avait perdu ses parents durant la guerre contre Iuchiban. En effet, ses géniteurs comptaient parmi ceux de la famille pacifique des Asahina à avoir fait le choix, après la lointaine Guerre des Clans, à prendre une part plus active dans les affaires du monde.
La troisième était plus énigmatique. Asahina Tsukune portait des vêtements plus fonctionnels. Son visage était sans grâce, mais le vert de ses yeux semblait cacher quelque sagesse mystèrieuse inconnu du commun des mortels. Ses longs cheveux n'étaient pas teints, mais plusieurs de ses tresses se terminaient par différents fétiches qui lui donnait une allure étrange : plumes blanches, perles colorées et autres colifichets.
Les mon sur son kimono annonçait clairement sa double éducation, au sein des familles Asahina et Isawa...
Chacun d'entre eux salua l'Empereur, puis les membres de l'assistance, avant de prendre place. Tout naturellement, le maître Tomoshiro prononça une bénédiction, priant Fukurokujin d'accorder sagesse et lucidité à chacun pour les discussions à venir. Chacun sentit une vague d'apaisement, et un étrange sentiment propice à la concentration.
S'il se permettait un tel rituel, c'est que la Garde Cachée n'y trouvait rien à redire, preuve de la confiance accordée au sensei.
Beaucoup dans la salle découvraient ces trois personnages. Aucun d'entre eux n'avait participé aux jeux de la cour depuis l'arrivée impériale, préférant le calme des temples et la solitude de leurs salles d'études.
Ils demeurèrent en arrière, silencieux et attentifs, mais prêts à obéir à la moindre injonction du souverain...