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par Seppun Kurohito » 04 févr. 2005, 21:09
Le Salon des Rires et des Larmes était une salle vaste, aussi longue que large, au plafond haut et peint d'une envolée de grues cendrées sur un ciel d'azur.
Les rayons de Seigneur Soleil entraient à grands rayons par les arches sculptées qui donnaient dans les jardins. De l'autre côté, les panneaux de bois laqué, ouverts, donnaient sur le corridor par lequel arrivaient peu à peu les courtisans curieux.
Le vent se levait par moment, faisant danser les kimonos et chanter le bambou. Il soulevait les longs rouleaux d'un blanc immaculé où, dans une magnifique calligraphie, les haikus les plus beaux de l'Empire traversaient les âges et les mémoires. L'un d'entre eux, disait-on, avait été écrit par le poète Rezan en personne.
Dans le bleu et le blanc de ses décorations, le salon des Rires et des Larmes rappelait le Ciel et l'Air, thèmes présents dans chaque détail de son architecture.
De nombreux dais de couleur parsemaient la pièce en cercle, pour le confort de chacun. Le cercle donnerait un caractère plus intime au concours, chacun assis autour du conteur ou du poète, pendu à ses lèvres, imaginant quelques anciennes gestes héroïques...
Au nord, sur un estrade de bois, quatres sièges avaient été installés.
Dame Kakita Mai fut la première à y prendre place, rapidement rejointe par la jeune Kakita Shiko, reconnue par tous pour sa magnifique poésie. Elle avait gagner le droit cette année de dispenser son savoir à la prestigieuse académie de sa famille.
Le visage plus fermé, Kakita Sunagi s'installa ensuite,raide et solennel, le regard brillant et supérieur.
La salle commencait à se remplir... Certains venaient avec ouvrage et rouleaux sous le bras, d'autres, plus inspirés avec leur seule inspiration...
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Seppun Kurohito le 05 févr. 2005, 07:54, modifié 1 fois.