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par Seppun Kurohito » 02 août 2005, 20:26
[Agasha Toruki]
« Vous m'embarrassez Agasha Toruki-sama. Je ne sais comment comprendre la grande marque de respect que vous faites preuve à mon égard. Je me sens si petite devant vous. »
Surpris, Toruki haussa un sourcil. Ainsi donc la jeune samurai-ko, loin d'être flattée et mise en confiance par l'abus de politesse qu'il employait, en éprouvait une certaine gêne. Il était vrai qu'elle paraissait très jeune. L'alchimiste se demanda quelle attitude adopter maintenant. Sans doute la sincérité était-elle la meilleure des stratégies...
"Je m'excuse, je ne voulais pas vous embarasser avec des marques de politesse trop marquées. Mais en vous j'admire et je respecte l'artiste talentueuse, moi qui commence à peine à m'intéresser à cet art. Je comprends toutefois que vous soyez impressionnée en ces lieux, j'ai été moi-même un humble artisan invité à la cour d'hiver, au milieu de tous ces samurais si importants. Mais s'il vous plait n'oubliez jamais votre propre valeur, car tout homme et toute chose a sa place dans l'ordre céleste."
Toruki sourit, il avait dit ces derniers mots sous le coup d'une inspiration subite, mais c'était assez rare qu'il parle ainsi des mystères théologiques.
Il leva son regard vers la lumière qui passait au travers des cloisons de papier, et vit que le soleil commençait à décliner.
Il se releva difficilement, appuyé sur sa canne, et poussa un léger gémissement lorsque son corps prit son appui sur sa jambe invalide. Il s'inclina en direction de Kimiko :
"Je suis désolé Kimiko-san, mais je dois malheureusement vous quitter si je veux terminer à temps les préparatifs du spectacle de ce soir. J'éspère que vous ne m'en voudrez pas trop..."
Toruki laissa la phrase en suspens, comme pour accentuer l'ambiguité de l'objet : parlait-il de son départ précipité, ou bien du malentendu sur les formes de politesse ?
IL se tourna ensuite vers les autres hôtes et les salua un par un, en s'inclinant plus respectueusement devant Akodo Getsuko.
Après cela, il franchit le shoji qu'un heimin avit ouvert sur son passage, et il s'éloigna en boitillant dans le couloir.
Posté le 21-11-2002 à 13:36:10 - Seagull