Modérateurs : Magistrats de Jade, Historiens de la Shinri
Tout à fait, il faut juste faire la différence entre une scène où les personnages combattent un adversaire "facile" et celles où il doivent sentir une résistance. Les deux cas n'ont pas le même impact dans l'histoire. Sauver le monde par un combat qui ressemble une balade de santé, ce n'est pas satisfaisant… et a contrario combattre une troupe d'élite lorsque les enjeux ne le nécessitent pas donne l'impression d'une manipulation du MJ.Ariman a écrit :'un rang 4 ou 5 ne craigne pas des débutant ne me géne pas, un maitre d'arme doit avoir des facilités et ca donne un aspect sympa au monde également
Sauf si c'est les joueurs qui le demandent parce qu'ils ont l'impression d'avoir fait le tour de leur perso et veulent passer à autre chose. Le frisson est d'autant plus agréable quand on est petit niveau et qu'on sait pertinemment qu'il faille rester en ses lieux et places si on ne veut pas subir l'ire des puissants.Kocho a écrit :La pire solution est de le tuer, juste parce qu'il commence à devenir intéressant à jouer...
Parce que dans MON histoire il y a très peu de témoins du geste de Shoju et qu'il juge à juste titre qu'éliminer les témoins peut lui faire gagner du temps. En plus cela me donne l'occasion de faire entrer en jeu les enfants des PJ qui vont être PJ à leur tour et vont avoir à coeur d'élucider la mort de leurs parents.Kocho a écrit :Honnêtement, un Mj qui fait ça, j'aurai un jugement sévère. Ça montre qu'il n'est juste pas capable de s'adapter. Une histoire, ça évolue, et ça doit avoir une fin en harmonie avec son éolution. Mourir parce qu'on est témoin du SCC, c'est stupide (pourquoi les PJ seraient obligés de mourir spécialement alors que toute la cour est témoin...) ...
Je ne décime mes PJ qu'à Paranoïa ou à l'Appel de Cthulhu. Mais à L5R, bien à l'abri derrière mon écran, je ne rejette pas souvent les 10 pour ne pas les buter trop vite. Je juge qu'un joueur ayant eu une belle mort se souviendra plus de son personnage. Lorsqu'on se raconte les parties d'anthologie, les joueurs parlent souvent de la mort héroïque de untel ou untel dans LA situation désespérée où les avait plongé le MJ.Kocho a écrit :Les tuer juste parce qu'ils deviennent trop puissant, c'est à mon sens une solution paresseuse et inconséquente. Et c'est un coup à se fâcher avec ses joueurs... J'ai vu souvent le cas de joueurs dégoûtés qui refusaient de rejouer avec un MJ qui décimait régulièrement les joueurs qui montaient trop haut......
Entièrement d'accord! MinceKocho a écrit :Pour finir il faut savoir secouer les joueurs. Les mettre en difficulté, c'est leur refuser le plaisir immédiat de la victoire et certains Mj ont du mal à mettre les joueurs en situation d'échec. Mais en fait, il est nécessaire de le faire. Un héros devrait toujours échouer au moins une fois au cours de l'histoire et surmonter cet échec, sans cela ce n'est pas un héros. Quel intérêt aurait superman s'il n'était pas régulièrement affaibli par la kryptonite et opposé à des adversaires qui savent utiliser ses limites ? ...
C'est comme cela qu'est mort mon Kakita. Son souillé de père venait de récupérer le wakizashi familial et tentait son fils de venir le rejoindre dans les forces contre nature. Le duel a été épique et il a fallu au PJ un coup ultime pour décapiter son père alors qu'il est rang 4. Tout le monde y a été de sa petite larme...Kocho a écrit :Pour que les joueurs sentent une résistance, il faut donc les mettre en situation d'échec, même provisoire. Leur montrer qu'il existe des adversaires plus puissant… Et surtout utiliser leur propres faiblesses et particularités pour raconter une histoire épique. Combattre Iuchiban, ouais c'est balaise, mais bon. Combattre son propre frêre perdu il y a dix ans dans l'Outreùonde et qui revient avec une armée de morts-vivants, ça peut être beaucoup beaucoup plus intense...
Le problème n'est pas la façon dont tu joues, que je n'ai pour le coup pas les moyens ni de raisons de juger, mais le conseil donné, qui était balancé sans précaution. Dire après coup que c'est à la demande des joueurs, ça change la donne.Kakita Yoshino a écrit :Sauf si c'est les joueurs qui le demandent parce qu'ils ont l'impression d'avoir fait le tour de leur perso et veulent passer à autre chose.
Ça dépend... Jouer des personnages qui n'ont pas les moyens de leur politique ne me fait plus frissonner depuis longtemps. Je préfère faire jouer des personnages qui ont une grande marge de manœuvre, tout en ayant à répondre de leurs actes, parfois après coup… Passer un accord déterminant pour l'avenir du Clan et revenir vers son daimyo sans savoir quelle sera sa réaction, par exemple.Le frisson est d'autant plus agréable quand on est petit niveau et qu'on sait pertinemment qu'il faille rester en ses lieux et places si on ne veut pas subir l'ire des puissants.
Tu as un plan en tête qui semble au point, mais c'est un peu le problème. Il était dans da tête. Ton post ne laissait pas supposer que tu avais modifié le SCC, donc ma réaction était basée sur ce qui était écrit. Toutes mes excuses donc si j'ai été lapidaire.Parce que dans MON histoire il y a très peu de témoins du geste de Shoju et qu'il juge à juste titre qu'éliminer les témoins peut lui faire gagner du temps. En plus cela me donne l'occasion de faire entrer en jeu les enfants des PJ qui vont être PJ à leur tour et vont avoir à coeur d'élucider la mort de leurs parents.
Un joueur est tout à fait apte à porter un jugement sur le MJ, quel qu'il soit. Et je trouve abusif de virer un joueur d'une table parce qu'il aurait jugé le choix d'un meneur comme "une solution paresseuse et inconséquente". Surtout si le meneur prend cela personnellement (avec ou sans ironie auto-proclamée mordante) "ça veut donc dire que je suis paresseux et inconséquent ?". Il y a pourtant une énorme différence entre juger un acte et juger le valeur en tant que personne de celui qui l'a commis...Et un joueur qui porte un jugement sévère sur un MJ n'a rien à faire autour d'une table. Car le jeu dans toutes ses formes n'est qu'une distraction. Il n'a pas à établir des jugements de valeur entre un paresseux inconséquent à l'ironie mordante et l'excellence personnifiée du magister dixit.