Karamisu a écrit :Merci pour ces précisions supplémentaires, Soshi Noami et Doji Satori . Comme je suis loin de disposer, dans ma ludothèque personnelle, de tous les ouvrages des 3 éditions de L5R/L5A, il ne m'est pas possible de tout écumer pour trouver des réponses. Et je n'ai pas trouvé, dans les deux ouvrages de base de la 3e édition (le livre de base et l'Empire d'émeraude) de développements sur le sujet.
Même en parcourant un peu le net, du côte de sites, forums ou wiki sur L5R/L5A, je n'ai pas vraiment trouvé d'éléments dans lesquels planter mes crocs.
Je n'ai quant à moi que des ouvrages de la 1ère édition.
J'ai compulsé rapidement les palais d'hiver Kakita et Seppun et n'ai rien trouvé concernant l'adoption, tout du moins "individuelle", entre personnes physiques (l'adoption de familles entières au sein de clans est répandue à plusieurs niveaux).
Sauf à ce que quelqu'un trouve davantage d'informations (à voir éventuellement le cas d'Imoko dans le scénario de la Voie du Scorpion et de sa pertinence), le sujet ne semble donc pas ou très succintement traité dans L5A.
Donc par rapport à tes considérations en italique dans ton premier message, je dirai :
- Soit ce n'est pas traité et je peux faire donc ce que je veux dans ma licence créatrice. Au Japon, l'adoption est largement répandue à travers les siècles et je pars là dessus si tel est mon bon plaisir.
- Soit ce n'est pas traité et donc l'adoption n'existe pas à Rokugan.
"Rokugan n'est pas le Japon", l'argument japonisant ne donne aucun crédit à l'adoption, au contraire même ...
En effet, la filiation repose sur le droit d'ainesse à Rokugan (pas de façon absolue mais de façon présomptive), Aussi, quand il a fallu trouver un héritier à l'empereur disparu sans descendance, on a recherché le futur empereur dans la branche Seppun la plus proche par le sang (en aucun cas, l'empereur a choisi d'adopter un "fils"). (palais d'hiver Seppun)
Donc, dans la famille impériale , l'adoption n'existe pas. Il serait logique de considérer que les même règles s'appliquent à l'ensemble de la société rokugani.
Très concrètement pour moi, aux extrêmes, si tu tombes sur un juge "intégriste L5Aien", il te fera payer cette lecture japonisante de Rokugan dans sa notation, si tu tombes sur un juge pour qui Rokugan est le Japon, il trouvera ton contexte approprié et te récompensera dans sa notation ...
Au milieu (ce qui constitue AMHA la plupart des joueurs), cela n'aura pas d'impact, ce "contexte" n'entrera pas en compte, le juge ne se posera pas la question de savoir si l'adoption est ou non un concept rokugani, japonais ou aztèque.
Karamisu a écrit :Doji Satori a écrit :Rokugan est un monde très formaliste. Si l'adoption y est possible, elle doit à mon avis être avalisée par un conseil de clan ou par le supérieur hierarchique (tout dépend de la puissance de l'adoptant) sur des questions aussi sensible qui peut toucher à l'ordre succéssoral etc ...
Ainsi, pour illustration la nomination des daimyô de clans doit être confirmée par l'Empereur, même si celle-ci n'est souvent que de pure forme.
Je vais tenir compte de ces pistes dans mes cogitations.
Ce que je voulais dire, c'est qu'à mon avis en absence de certitude absolue, si tu veux que ce concept d'adoption rentre au mieux dans le Rokugan d'un maximum de joueur, il faut se rapprocher au maximum du "terrain sûr" des écrits qui traitent de sujets similaires, pour moi par exemple le mariage.
Le mariage est largement traité dans Rokugan, l'un des conjoints rentre (et dans une certaine mesure est "adoptée" et donc pourquoi pas étendre cet aspect ?) dans la famille de l'autre conjoint.
Quand les deux mariés ne sont pas du même clan, il faut l'autorisation expresse des seigneurs, des daimyo même. Il faudrait donc AMHA que les mêmes règles s'appliquent à l'adoption etc ...
Karamisu a écrit :La cérémonie est selon l'humeur, la fortune et les goûts des clans par contre à mon avis.
Voilà qui va me laisser un espace de liberté créatrice.


Ce que je voulais dire, c'est que dans L5A d'une façon générale chaque clan a sa propre culture pour fêter / célébrer le même événement. Il n'y a pas de raison pour que l'adoption (si tenté qu'elle existe) n'est pas ses propres spécificités "régionales". Donc, AMHA ta liberté créatrice ne choquera pas le plus intégriste des L5iens.
Karamisu a écrit :Je me rends bien compte que ça bouscule l'ordre des choses, mais parmi les scénarios L5R/L5A que j'ai pu lire, je n'en ai pas vraiment vu qui ne repose pas sur un ou plusieurs éléments bousculant l'ordre des choses.
Là, en l'occurrence, j'imagine un daimyô adoptant une jeune orpheline pour lui accorder sa protection tout en lorgnant sur les biens de ses parents défunts, et peut-être même en lorgnant directement sur l'orpheline. J'ai tendance à penser qu'aussi sophistiquée et raffinée soit une "civilisation", elle ne fait jamais disparaître les instincts humains qui font tourner le monde.
On est bien d'accord. Au delà des apparences, il y a une réalité mais l'apparence doit rentrer dans le moule de la société.
De mon point de vue, il faut s'attacher au contexte pour déterminer les choses (ou à l'inverse déterminer les choses pour arriver au contexte que l'on souhaite).
Elle est de classe sociale samuraï et orpheline : mais il ne faut pas qu'il y ait un autre seigneur qui aurait la responsabilité de cette orpheline (à Rokugan, un seigneur est censé s'occuper de la famille de ses samuraï morts, il en va de l'honneur mais aussi du respect des liens de féodalité), sauf à ce que les parents de cette orpheline se soient révélés comme félons ...
De mon point de vue, il ne faut donc pas que la fillette ait une "attache", un lien qui se montrerait supérieur à celui de ton samuraï voulant adopter.
Il faut justifier aussi de l'existance d'une attache entre le seigneur et la fillette. Le seul fait qu'elle soit orpheline ne constitue pas une attache en tant que telle : un samuraï n'est pas un bon samaritain ayant l'obligation de sauver la veuve et l'orphelin.
Cela peut donc être parce que justement le samuraï a une grande compassion (par le bushido, par la religion) et qu'il veuille justement en faire étale, parce que le samuraï a fait la promesse aux parents de la fillette de s'occuper d'elle (promesse réelle ou imaginaire).
Il faut aussi justifier d'un lien particulièrement fort : s'occuper de la fillette est une chose, l'adopter (et donc entrer dans la famille, dans la succession) en est une autre.
Le plus simple pour avoir les deux liens le plus fort justifiant l'adoption étant que la fillette soit la fille d'un des plus fidèles de ses samuraï. En adoptant la fillette (et donc en allant au delà de mes obligations de "bon" seigneur), j'honore particulièrement la mémoire de mon vassal disparu en la faisant entrer dans ma propre famille, je suis particulièrement noble et généreux (en apparence ...)
Encore une fois, ce n'est que ma vision et n'a aucune vocation 100 % rokugani.