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Publié : 08 août 2007, 20:21
par Moto Shikizu
Harry Potter mene la jeunesse au crime !
Un adolescent interrogé pour une traduction pirate du dernier Harry Potter
AFP - Mercredi 8 août, 17h28
MARSEILLE (AFP) - Un lycéen d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) a été entendu par les enquêteurs sur la mise en ligne d'une traduction pirate du dernier tome des aventures d'Harry Potter mais ne semble pas avoir agi pour l'argent, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
L'adolescent, âgé de 16 ans et demi, a été libéré mardi au lendemain de son placement en garde à vue et "l'enquête se poursuit au plan préliminaire sous le contrôle du parquet", a-t-on précisé de même source car "il faut entendre d'autres personnes qui sont en cause".
"Il apparaît que ce jeune homme n'a pas agi dans un esprit lucratif, c'était un passionné", a-t-on encore indiqué, "c'est un Français qui se débrouille très bien en anglais".
Selon le quotidien Aujourd'hui en France/Le Parisien qui a révélé l'information, la traduction était téléchargeable quelques jours seulement après la sortie mondiale en anglais le 21 juillet du septième et dernier tome des aventures de Harry Potter, "Harry Potter and the Deathly Hallows" (Harry Potter et les reliques de la mort).
Les enquêteurs ont été "particulièrement surpris par la qualité de la traduction, qualifiée de quasi-professionnelle" et le site qui permettait d'accéder à la version française pirate a été définitivement fermé, selon le journal.
Selon Gallimard, qui édite la version française de Harry Potter, la Brigade centrale de répression de la contrefaçon industrielle et artistique (BCRCIA), "qui s'intéresse de près aux réseaux organisés qui réalisent des traductions pirates destinées à être diffusées sur internet", a lancé une enquête à l'occasion du lancement du dernier Harry Potter.
"Dès sa parution, le dernier volume de la saga de J.K. Rowling a été pris pour cible et des traductions de l'anglais vers le français circulent à l'heure actuelle sur internet", précise Gallimard dans un communiqué.
"Alertés par la BCRCIA", J.K. Rowling et Gallimard Jeunesse ont "accepté d'apporter leur soutien à l'enquête (...) dans le souci de rappeler que de tels actes de contrefaçon portent atteinte aux droits élémentaires des auteurs et des créateurs", poursuit le communiqué.
La version française du septième volume de la saga doit paraître le 26 octobre prochain.
Publié : 08 août 2007, 20:26
par Kyorou
Ah oui, c'est vrai... rendre service est un crime, je l'oublie toujours...
Publié : 08 août 2007, 21:30
par Kakita Inigin
Ah la la.
Inigin, qui pense bcp de bien des gens qui mettent le pdf de HP7 en ligne ...
Publié : 09 août 2007, 06:31
par Ben
Kakita Inigin a écrit :Ah la la.
Inigin, qui pense bcp de bien des gens qui mettent le pdf de HP7 en ligne ...
Moi c'est l'inverse,
il y a une différence énorme entre une citation et du piratage,
quelqu'un a bossé pour écrire ce livre, si tu ne veux pas le payer, tu ne le lis pas
BEn pas agressif mais qui ne veut plus voir des livres en pdf sur le net
Publié : 09 août 2007, 07:55
par Kyorou
Je ne dis pas le contraire, Ben. Je suis moi aussi prêt à payer pour avoir un livre. Mais j'accepte de payer pour le livre (le papier, la reliure, la couverture, etc...), pas pour l'information qu'il contient.
La culture appartient à tout le monde, en faire une marchandise est une perversion.
Publié : 09 août 2007, 07:59
par Toshi
j'espère que son avocat pourra le sauver en disant qu'il faisait un résumé ...

Publié : 09 août 2007, 08:06
par Pénombre
deux petites choses :
- une traduction personnelle même rendue publique n'est en rien du piratage mais une atteinte aux droits qu'à acheté le traducteur officiel, ce qui n'est pas du tout la même chose. On ne lèse pas l'auteur en traduisant son ouvrage puisqu'il n'est pas rétribué sur les ventes de la traduction mais sur les droits de cette traduction... celui qu'on lèse, c'est l'éditeur français. Je ne dis pas que c'est "bien" mais ça n'est pas stricto sensu une atteinte aux finances ou aux droits de l'auteur elle-même.
- "je ne veux plus voir des livres pdf sur le net" est peut-être une formulation des plus ambigues car par sa simplicité elle mène droit dans une impasse. Ca revient à dire qu'on ne veut plus non plus voir de mp3, ni de divx sur internet. Or, même si ces supports sont utilisés entres autres pour distribuer gratuitement des choses qui ne le sont pas, ils ne sont pas limités à ça...
le fait est aussi que ces mêmes supports servent d'ailleurs de plus en plus souvent aux auteurs et aux éditeurs officiels pour vendre leurs oeuvres de manière payante. Entre les prozines pdf, les mp3 des plateformes légales, les films en pay per view et j'en passe. Accessoirement, bien que la perte du piratage soit bien réelle, on rigole pas mal quand on voit combien sont vendus par ces mêmes supports des oeuvres qui ne coutent plus rien en termes d'édition et de distribution une fois sur support électronique...
je veux pas lancer le débat sur le problème des droits d'auteur (y a déjà un sujet pour ça) mais en l'occurrence, si on s'en réfère non pas aux envies de chacun mais bien à l'article concernant une traduction amateur mise à dispo gratuitement sur internet, alors on voit bien à quel point l'interprétation de la loi défend en l'occurence l'éditeur et pas le moins du monde l'auteur
accessoirement, puisqu'on est dans la violation de droits d'auteur, lorsque des gens filment avec leurs portables un accident et le mettent sur un blog ou le balancent dans la sphère du 'média citoyen", aucune chaine de télé ne se prive de récupérer des images dont la qualité permet facilement de déterminer l'origine. Images diffusées durant des JT dont les pages de pub qui l'encadrent sont elles généreusement rétribuées. Curieusement, personne n'a pensé à aller demander à ces reporters amateurs si en voulant se faire mousser un peu en distribuant gratuitement de l'information (la photo a caractère non privatif étant elle aussi un média avec un auteur défini...) ils étaient prèts implicitement à permettre à d'autres de réduire leurs frais journalistiques et se goinfrer un peu plus au passage...
là encore, on se fout pas mal de l'auteur. Non, prendre une photo n'est pas la même chose qu'écrire un roman. Mais stricto sensu, il s'agit bien d'une oeuvre originale, avec un auteur. Et personne ne lui achète cette oeuvre contrairement à celles des journalistes freelance qui apprécient de moins en moins le phénomène comme on peut s'en douter... les médias et l'establishment ne sont pas les derniers à avoir recours à un système permettant de gagner du fric en lésant l'auteur sacrosaint d'un travail donné, tout en le dénonçant vigoureusement dans nos oreilles.
Publié : 09 août 2007, 09:07
par Tetsuo
Ce que je note c'est qu'il n'a fallut que quelques jours pour traduire le livre et le mettre en ligne alors que Gallimard va mettre plusieurs mois.
Alors : ou Gallimard emplois des traducteurs incompétends et il devrait faire signer le jeune homme.
Ou leur motivation ne sont pas si orienté vers le support à la culture.
Peut être qu'une sortie en simultané des traductions aurait tout simplement éviter tout ça.
Publié : 09 août 2007, 10:02
par Hida Kekkai
Kyorou a écrit :Je ne dis pas le contraire, Ben. Je suis moi aussi prêt à payer pour avoir un livre. Mais j'accepte de payer pour le livre (le papier, la reliure, la couverture, etc...), pas pour l'information qu'il contient.
La culture appartient à tout le monde, en faire une marchandise est une perversion.
c'est quand même denier à l'auteur le droit à être payé et là je ne suis pas d'accord
je ne vois pas pourquioi un auteur devrait travailler gratuitement, ou alors dans ce cas renonce à ton salaire et travaille gratuitement pour ton patron aussi.
Publié : 09 août 2007, 10:13
par Kyorou
C'est effectivement le problème. On peut toutefois le contourner, soit en affirmant que la création d'une oeuvre culturelle ne peut être considérée comme un travail et ne peut être rémunérée, soit que c'est à l'Etat de salarier les auteurs.
Mais je reconnais que les deux posent pas mal de problèmes.
Publié : 09 août 2007, 10:24
par Hida Kekkai
1 pourquoi l'auteur d'une oeuvre culturelle ne serait pas remunérée?
dans ce cas pourquoi payer un chanteur ou un musicien alors? hop tous les artistes doivent vivre du RMI, génial ! tu vas grandement aider à la diffusion de la culture là...
2 payer les écrivains par l'Etat ?
ben voyons et comment definis-tu une oeuvre culturelle?
un auteur harlequin ou un auteur de roman porno serait-il payé par l'Etat au même titre qu'un futur prix nobel de litterature?
sur quels criteres va tu decider qu'un livre est de la litterature ou pas ?
et pourquoi les auteurs deviendraient-ils des fonctionanires aet pas les compositeurs de musique ou les scenaristes de cinéma ?
et on fait comment pour les auteurs étrangers ?
je ne vois pas ce que tu reproches au systeme actuel, les livres sont vraiment pas chers et à la portée de tous dans les pays industrialisés, la plupart des auteurs étant achetés par les bibliotheques d'ailleurs.
le soucis sera plutot dans les pays dits "en voie de developpement" (enfin les pays en possibilité de voie de developpement) mais là encore ton systeme ne resoudrait rien
Publié : 09 août 2007, 10:26
par axl_2baz
Tetsuo a écrit :Ce que je note c'est qu'il n'a fallut que quelques jours pour traduire le livre et le mettre en ligne alors que Gallimard va mettre plusieurs mois.
Alors : ou Gallimard emplois des traducteurs incompétends et il devrait faire signer le jeune homme.
Ou leur motivation ne sont pas si orienté vers le support à la culture.
Peut être qu'une sortie en simultané des traductions aurait tout simplement éviter tout ça.
Je pense que c'ets plus le maquettage et l'impression qui va prendre du temps que la traduction.
Quand au sortie simultanée, ca marche bien au ciné, pourquoi pas pour les livres en effet.
Publié : 09 août 2007, 10:38
par Tetsuo
Pourrait on couper le sujet à partir de là :
viewtopic.php?p=274406#274406
afin que ce débat ait une place à lui et non pas en étant un peu hors sujet.
J'avoue que la position de Kyorou me surprend, car il est très difficile de déterminer le "culturel" et le système de rémunération par l'Etat ou pas de rémunération m'apparaît bancal comme le souligne Hida Kekkai.
Par contre, je crois surtout que les média font face à une mutation très importante : Internet.
Ce phénomène remet en cause toute une économie et abolie en partie de nombreux d'intermédiaires.
Aussi bien dans le domaine musical que littéraire, les auteurs peuvent se passer du circuit classique pour trouver leurs publics.
Et je pense que le changement ne doit pas se faire vis à vis des auteurs mais au niveau de l'économie des modes de diffusion.
Nombreux sont, je pense, les personnes acceptant de payer un auteur pour sa production, mais refusant les intermédiaires.
Ceci dit certains mutent, notmament dans le domaine musical : plateforme de téléchargement légal, possibilité d'acheter un album 'à la carte'.
Alors pourquoi ne pas imaginer un site d'impression 'professionel' qui vous édditerait le pdf acheter ? (je vérifirais si cela n'existe pas déjà tiens !).
Publié : 09 août 2007, 10:54
par Hida Kekkai
voilà c'est scindé
excellentes remarques tetsuo, oui le piratage est issu d'une mutation de la diffusion des oeuvres (musique livres etc)
les intermédiaires qui s'en mettaient plein les poches autrefois vont devoir réagir autrement que par des batailles juridiques d'arriere garde
Publié : 09 août 2007, 11:21
par Kzo
+1 avec Axl
Va te taper les espaces insécables, les espaces fine insécables, les petites fautes de frappes et surtout la lisibilité, le confort et un beau gris du pavé typographique sur un bouquin de plus de 500 pages en moins d'un mois

(bon ok c'est dans le meilleur des cas, mais bon c'est du boulot).
Alors que la traduction sur un PDF, mis en pages à l'arrache ouais forcément ça va plus vite.
Quand au bouquin en pdf, pour moi ça rejoint le même débat que les mp3 ou divX et encore.
Déja lire un bouquin en pdf, soit tu te le fais sur écran (faut être maso ou alors avoir le meilleur écran du monde et encore), soit tu l'imprimes (au boulot pour les chanceux, chez soit pour les fanatiques), bref lire un livre en tenant une rame A4 sur les genoux, c'est le grand kiffe...
Donc bon le cas Harry Potter c'est vraiment un problème de fans qui sont des quiches en anglais, histoire de ne pas attendre l'édition française. Je connais pas beaucoup de personne aimant lire qui n'achètent pas le livre en question, comme le souligne Kekkai les livres ayant des prix raisonnables.