Je n'ai pas caricaturé tes propos, j'ai établi un parallèle. Et les qualificatifs comme "honteux", je te laisse en porter la responsabilité si ça t'amuses.
Il se trouve, et c'est la langue française, qu'on ne peut pas linguistiquement parlant
suspecter (c'est un terme que tu as employé) quelqu'un d'être
innocent. On est suspect d'être coupable ou on n'est pas suspect. Ca, c'est le français.
Lorsque tu parles d'une personne à laquelle la justice s'intéresse, pour reprendre les termes que tu as employés toi-même le fait de la mettre sous l'étiquette de "suspect" ne met pas du tout en avant son innocence présumée mais sa possible culpabilité. Et ça n'a rien à voir avec les usages des journalistes. Oui, c'est malheureux, mais c'est la définition du mot suspect. Même si les magistrats agissent (on l'attend d'eux et on le souhaite) dans le principe de la présomption d'innocence, le terme "suspect" a le même sens dans le français qu'ils utilisent que dans celui que j'utilise moi. Les magistrats ne sont pas responsables du fait que la langue française ne leur donne pas de mot signifiant pour tout le monde "présumé innocent".Et tu sais quoi... ben les journalistes non plus....
Les seuls termes que nous avons vu jusqu'à présent sont des termes qui mettent bel et bien l'accent sur la possible culpabilité d'un sujet, y compris le Larousse que tu cites si commodément
je ne vois pas alors pourquoi tu reprocherais aux journalistes d'utiliser des tournures de langage compréhensibles par tout un chacun qui inciteraient à penser à une possible culpabilité alors que les magistrats, eux, bien qu'agissant dans la perspective de l'innocence présumée
n'ont pas d'autres termes que "présumé innocent" pour transmettre cette idée à leur disposition.
Ca n'est pas moi qui ai inventé la langue française, Inigin. Et il se trouve que ça n'est pas en racontant n'importe quoi comme tu le fais depuis quelques posts que tes arguments en deviennent plus valides.
Tu peux reprocher ce que tu veux aux journalistes, il se trouve qu'ils n'ont pas d'autres mots que ceux que tu leurs reproches sous la main. Et que les termes de "suspect" et d'"inculpé" que tu avances ne correspondent pas, dans leur définition, à cette idée d'innocence présumée mais bel et bien à l'idée de possible culpabilité.
En dehors de "présumé innocent", je n'ai pas trouvé d'expression, de mot ou de tournure qui évoque vraiment une idée similaire. Toi non plus apparemment.
Tout le vocabulaire que nous utilisons, pas seulement les journalistes mais toi, moi, les magistrats, ne correspond pas dans sa définition à l'idée d'innocence présumée mais bel et bien de culpabilité possible. Que tu parles de suspect, d'inculpé, de mis en examen, tu parles en français de coupable possible, n'en déplaise à la présomption d'innocence.
Tu peux dire ce que tu veux, tu ne peux changer cela. Après, si ça t'amuse d'en faire porter la responsabilité aux journalistes, ma foi... amuses toi. Si ça te fait plaisir de me prêter des propos qui vont dans ton sens quand ça t'arranges alors que noir sur blanc ça n'est pas le cas, je t'en prie, ne t'en prives pas.
Au final, tu n'as toujours convaincu personne. Il te reste trois possibilités :
1 - la première, c'est d'aller de l'avant et de proposer un terme similaire à "présumé innocent" que les journalistes, et les juges, et nous-mêmes pourrions utiliser. Au lieu de t'arcbouter sur des définitions qui vont dans le sens contraire en prétendant que ça n'est pas le cas. Si tu pouvais proposer un tel terme, je pense que tout ce débat stérile et idiot perdrait toute raison d'être. Vraiment, nous aurions enfin une porte de sortie utile et un véritable argument sur les choix sémantiques des journalistes (et pas que des journalistes d'ailleurs)
2 - la deuxième, c'est d'arréter les frais maintenant et de reconnaitre que tu n'as pas pu aller plus loin que le reste d'entres nous sur ce problème précis. On fait avec la langue qu'on nous donne et en soi, ça n'est pas gràve. Peut-être que si tu réalisais que nous sommes simplement confrontés au même problème et que tes gesticulations ne te permettent pas de nous aider à aller de l'avant, pas plus qu'elles ne t'aident toi, ça serait une bonne chose. C'est la solution 2, pas aussi satisfaisante que la 1 mais bon, c'est mieux que rien et pour l'instant, moi, je n'ai pas pu aller plus loin
3 - la troisième, c'est de continuer à raconter tout et n'importe quoi et à te ridiculiser devant tout le monde. Tout ça parce que tu as raison tout seul dans ton coin vu que tu l'as décrété.
A toi de choisir. En tout état de cause, j'aimerais vraiment que tu nous permette d'avancer dans la solution 1.