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Publié : 11 janv. 2007, 10:13
par Isawa Tsube
Ca m'intéresserai assez si jamais tu peux m'envoyer ça ^^

Publié : 11 janv. 2007, 10:19
par Mirumoto Bilbo
Matsu Yumi a écrit :A la suite de ce post, je me suis fait un petit fichier word basés sur des recettes japonaises et des menus de restaurant :D si ca interesse quelqu'un.
je suis partant :)

Publié : 11 janv. 2007, 11:28
par Matsu Yumi
Envoyés tous les deux il y a 2 minutes :d

Publié : 11 janv. 2007, 14:00
par Hida Ichi
Matsu Yumi a écrit :Envoyés tous les deux il y a 2 minutes :d
Tu peux le mettre dans ce sujet si c'est pas trop long en le découpant en plusieurs messages éventuellement.

Publié : 11 janv. 2007, 16:33
par Doji Satori
Pour en revenir au chauffage, un petit extrait de "La vie quotidienne au Japon à l'époque des samuraï" de Louis Frédéric.

On ne peut honnêtement pas dire que les maisons japonaises, à l'époque des samuraï et pendant tout le moyen âge, étaient confortables, même selon des critères autres que ceux de l'Europe. Cet inconfort faisait écrire à Basil Hall Chamberlain au début de notre siècle : "Rien pour s'asseoir, rien q'un brasero pour se chauffer, et cependant grand danger d'incendie, pas de solidité, pas d'intimité ... des courants d'air pénétrant insidieusement par d'innombrables entrebaîllements et fentes, l'obscurité chaque fois que de grosses pluies nécessitent la fermeture d'un ou de plusieurs côtés de la maison ..."
Et ce qui était valable pour les premières années de ce siècle l'était d'autant plus pour la période du moyen âge. La seule saison pendant laquelle une maison japonaise, fût-elle un palais, pouvait être agréable à habiter était l'été, alors qu'il faisait chaud et extrêmement humide. Quant aux autres saisons, elles étaient difficilement supportables dans ces demeures aux murs minces, ouvertes à tous les vents, aux énormes surfaces de toiture, aux planchers sans épaisseur, et sans chauffage ou presque. Alors que pendant la saison froide, la famille paysanne ou citadine ordinaire pouvait à la rigueur se tasser autour du foyer carré enterré (irori, les nobles ou les samuraï demeurant dans des maisons plus vastes ne pouvaient se chauffer qu'en utilisant de petits braseros de bois, garnis intérieurement de terre ou de métal, dans lesquels rougeoyaient quelques braises ravivées de temps à autre avec des baguettes en fer hibashi. Jusqu'au XIVe siècle, le charbon de bois, sans être inconnu, était considéré comme un article de luxe : en raison de son prix élevé, il ne pouvait être utilisé que par les nobles ou les moines des riches monastères. Les gens de condition modeste mettaient dans le foyer de leur irori des bûches. Pendant l'hiver, les nobles portaient vêtement sur vêtement et, enfouies sous des couvertures matelassées, n'avaient d'autre ressource que d'attendre en grelottant le retour de la belle saison. Dans le Kantô et les provinces du nord, la vie hivernale était encore plus difficile, les chutes de neige étant fréquentes et abondantes. La seule solution était de mener une vie très active. C'est l'une des raisons pour lesquelles ce furent les provinces du Nord qui fournirent les meilleurs guerriers ...

Publié : 11 janv. 2007, 16:40
par Tetsuo
ça...
Allez expliquer aux joueurs que leurs personnages ne peuvent agir que durant les six heures de jours en hivers et encore en restant à 100m de leur maison !

Tss.

Publié : 11 janv. 2007, 17:06
par Doji Satori
? :)

Tu as voulu des infos, je prends le temps de rechercher et de te copier un texte (ce n'est pas spécialement transcendant de la bête copie ...).
Maitenant, tu en fais ce que tu en veux ! :)

Publié : 11 janv. 2007, 17:08
par Tetsuo
aoh, ton truc est super ! J'adore ces détails !

C'est juste que je me vois mal expliquer ça à des joueurs, c'est comme éviter de leur faire faire des trucs la nuit alors que les Rokugani sont censés avoir peur de la nuit (Onotangu tout ça...)

:jap:

Publié : 11 janv. 2007, 17:13
par Hida Ichi
Doji Satori a écrit :Pour en revenir au chauffage, un petit extrait de "La vie quotidienne au Japon à l'époque des samuraï" de Louis Frédéric.

On ne peut honnêtement pas dire que les maisons japonaises, à l'époque des samuraï et pendant tout le moyen âge, étaient confortables, même selon des critères autres que ceux de l'Europe. Cet inconfort faisait écrire à Basil Hall Chamberlain au début de notre siècle : "Rien pour s'asseoir, rien q'un brasero pour se chauffer, et cependant grand danger d'incendie, pas de solidité, pas d'intimité ... des courants d'air pénétrant insidieusement par d'innombrables entrebaîllements et fentes, l'obscurité chaque fois que de grosses pluies nécessitent la fermeture d'un ou de plusieurs côtés de la maison ..."
Et ce qui était valable pour les premières années de ce siècle l'était d'autant plus pour la période du moyen âge. La seule saison pendant laquelle une maison japonaise, fût-elle un palais, pouvait être agréable à habiter était l'été, alors qu'il faisait chaud et extrêmement humide. Quant aux autres saisons, elles étaient difficilement supportables dans ces demeures aux murs minces, ouvertes à tous les vents, aux énormes surfaces de toiture, aux planchers sans épaisseur, et sans chauffage ou presque. Alors que pendant la saison froide, la famille paysanne ou citadine ordinaire pouvait à la rigueur se tasser autour du foyer carré enterré (irori, les nobles ou les samuraï demeurant dans des maisons plus vastes ne pouvaient se chauffer qu'en utilisant de petits braseros de bois, garnis intérieurement de terre ou de métal, dans lesquels rougeoyaient quelques braises ravivées de temps à autre avec des baguettes en fer hibashi. Jusqu'au XIVe siècle, le charbon de bois, sans être inconnu, était considéré comme un article de luxe : en raison de son prix élevé, il ne pouvait être utilisé que par les nobles ou les moines des riches monastères. Les gens de condition modeste mettaient dans le foyer de leur irori des bûches. Pendant l'hiver, les nobles portaient vêtement sur vêtement et, enfouies sous des couvertures matelassées, n'avaient d'autre ressource que d'attendre en grelottant le retour de la belle saison. Dans le Kantô et les provinces du nord, la vie hivernale était encore plus difficile, les chutes de neige étant fréquentes et abondantes. La seule solution était de mener une vie très active. C'est l'une des raisons pour lesquelles ce furent les provinces du Nord qui fournirent les meilleurs guerriers ...
Merci beaucoup Doji Satori-sama pour la peine que vous avez prise à recopier ce texte.

Je connaissais plusieurs ouvrages de Louis Frédéric, bien que ne les possédant pas, mais je ne connaissais pas celui là.

Publié : 11 janv. 2007, 17:59
par Ding On
Tetsuo a écrit :ça...
Allez expliquer aux joueurs que leurs personnages ne peuvent agir que durant les six heures de jours en hivers et encore en restant à 100m de leur maison !

Tss.
Le truc, c'est que la géographie (et donc forcément le climat) de Rokugan est carrément différente de celle du Japon.

Publié : 12 janv. 2007, 10:12
par Doji Satori
Tetsuo a écrit :aoh, ton truc est super ! J'adore ces détails !

C'est juste que je me vois mal expliquer ça à des joueurs, c'est comme éviter de leur faire faire des trucs la nuit alors que les Rokugani sont censés avoir peur de la nuit (Onotangu tout ça...)

:jap:
Ben, je ne vois pas trop en quoi cela peut géner les joueurs, au contraire.
Dans notre société occidentale moderne (m'enfin je pense qu'il y davantage opposition moderne et médiéval qu'occidental et oriental puisque notre moyen age n'est pas fondamentalement différent du Japon (bonjour l'isolation d'un château, même Versailles au temps de Louis XIV, les conditions de vie étaient loin d'être confortables au regard de nos standards actuels)), on a quand même rarement froid. Les changements de saison ont relativement peu d'impact sur la vie économique d'une grande partie de la population, bref on ne vit plus au rythme des saisons.
Rokugan introduit un peu de ce rythme avec les cours d'hiver. On n'entreprend pas d'activité importante pendant ces périodes parce que les conditions climatiques ne s'y prêtent pas, donc on en profite pour se retrouver entre 4 yeux pour tisser des liens.

Après, au niveau "jeu" est ce que cela change les choses que de laisser passer le temps, plutôt que d'enchaîner les scénarios semaine par semaine ? Est ce que le temps qui passe a un impact réel sur le jeu ? Quand bien même l'on suit une storyline, les événements qui devaient surgir en 1133 ne peuvent pas survenir en 1134 ?

Personnellement, je trouve que je ne fais pas assez jouer les conditions climatiques, les changements de temps (sans même parler des catastrophes naturelles qui sont le fait des Kami) sur la vie de mes joueurs. C'est un peu trop "gris uniforme" cela manque de relief, de contraste, de vie.

Aussi, plus les conditions sont rudes, plus les personnes sont endurcies. C'est ce que dit L Frédéric avec les frustres guerriers du Kantô par opposition avec les sophistiqués guerriers du Kinai.
On continue d'avoir des activités physiques quand bien même les conditions climatiques ne s'y prêtent pas pour se réchauffer. :)

Aussi, Rokugan n'est pas un monde réel. On peut effectivement facilement concevoir qu'il existe des systèmes de chauffage central magiques ou d'inspiration Kaiu mais bon qu'est ce que cela changerait en pratique ? Je ne pense pas que de toute façon un MJ fera mourir un PJ d'une grippe mal soignée ... C'est donc plus une coloration donnée au monde.

Concernant le climat de Rokugan, je ne sais pas si quelque chose a été défini quelque part. Dame Doji regarde la neige tomber avec un mendiant. J'imagine qu'il doit faire froid un peu partout en hiver donc mais bon ...

Concernant "La vie quotidienne au Japon à l'époque des samouraï 1185 - 1603" de Louis Frédéric - Ed Hachette, c'est vraiment un ouvrage très intéressant, qui n'est malheureusement plus édité mais je l'ai trouvé fréquemment dans les bibliothèques municipales (Epinal, Chalons en Champagne, Carnégie à Reims).
On y trouve une multitude de renseignements pratiques (la nourriture, la diète des samuraï, les costumes, l'hygiène, etc ...) même si c'est forcément globalisateur (7 siècles dans un bouquin de 250 pages) et donc réducteur et que le bouquin date un peu.

Publié : 12 janv. 2007, 14:58
par Tetsuo
Je suis bien d'accord sur le fait que trop souvent l'on ne prend pas le temps...
Les joueurs veulent toujours résoudrent les choses rapidement, je n'ai pas vue de table ou l'on prenait le temps.

Simplement une entrevue avec un PNJ : c'est la galére pour faire ça doucement en prenant rendez vous, une cérémonie du thé ect...

En tant que MJ j'ai toujours du mal à faire comprendre aux joueurs qu'ils peuvent (doivent) prendre le temps, surtout dans une cours où une relation amicale se construit sur plusieurs jours...

Bref c'est du méta jeu et de la technique de mise en scéne. Pour moi, utiliser le temps et presser les joueurs peut être un moyen scénaristique (24h chrono) qui est différent d'une ambiance calme et tranquille ou le temps est plus extensible (Tigre et Dragon)

Publié : 12 janv. 2007, 15:24
par Pénombre
Tetsuo a dit
aoh, ton truc est super ! J'adore ces détails !

C'est juste que je me vois mal expliquer ça à des joueurs, c'est comme éviter de leur faire faire des trucs la nuit alors que les Rokugani sont censés avoir peur de la nuit (Onotangu tout ça...)
ben de mon côté, j'ai jamais eu ce problème précis avec aucun joueur. Oh, de temps en temps il fallait le leur rappeler mais c'est justement l'intéret de la "coloration" background

j'ai souvent mentionné en passant que lorsqu'un pj levait les yeux vers le ciel nocturne Seigneur Lune semblait presque le regarder d'un drôle d'air.

ou qu'il est de bon ton quand on est de garde la nuit de rester près d'un brasero même quand la température est douce

et puis surtout, j'ai mentionné que oui, les gens ils sortent le soir. C'est d'ailleurs la nuit que les Quartiers Réservés sont les plus actifs et également le soir que les feux d'artifice sont les plus agréables. Ne parlons pas de l'astrologie, hein...

sauf que... on ne se promène pas les mains dans les poches la nuit. Si possible, on évolue en groupe, on a une lanterne en papier, on parle un peu fort afin de faire en sorte que si les démons nocturnes vous voient venir de loin, ils restent à l'écart plutôt que de tomber sur eux au coin d'une ruelle mal éclairée

et parfois, quand un joueur insiste quand même pour sortir tout seul en pleine nuit, je joue à fond sur les ombres alentours, qui semblent bouger quand on ne les regarde pas vraiment

le fait est en plus qu'à Rokugan, elles bougent vraiment, les ombres... et que même sans que ça serve de DFF ou que ça prète à conséquence, on peut tout à fait concevoir qu'elles soient attirées par les gens qui ont des habitudes de noctambules... si l'Ombre imite si bien les gens, c'est non seulement parce qu'elle les absorbe mais aussi parce qu'elle les observe

et quoi de plus déstabilisant pour un joueur que de l'inciter à s'approcher de ce qu'il sait être une silhouette humaine cachée dans l'obscurité pour se retrouver devant... rien ?

une fois... deux fois... et après, on ne sort plus du tout la nuit.

quand aux shinobi et autres ninja scorpions... ils ne sont pas moins superstitieux que les autres et il se peut tout à fait que de temps en temps, on parle d'un confrère parti pour une mission et qui a disparu... sans jamais arriver à destination.

parfois, l'Ombre trouve que le moment est bien choisi pour attraper quelqu'un qu'elle a marqué depuis un moment ou qu'elle suit à la trace

parfois, superstition et réalité se promènent main dans la main, dans la fraicheur du soir ;)

Publié : 12 janv. 2007, 15:31
par Ding On
Un jour, j'aimerai jouer à la table de Pénombre.

Publié : 12 janv. 2007, 15:36
par Kakita Sojiro
Moi de même. Je ferais lire ce message à mon MJ actuel, tiens, ca lui donnera des idées !