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Publié : 14 déc. 2007, 12:10
par Kyorou
Kakita Inigin a écrit :De la France plutôt. :mal:
Oui.

Tiens, un trailer de la prise de l'Assemblée Nationale par le peuple :

[img=http://img33.picoodle.com/img/img33/5/1 ... a709aa.jpg]

Publié : 14 déc. 2007, 13:01
par Shoju
A ceux qui croyait en Bayrou et l'autre façon de gouverner ... Finalement les vieux démons attirent toujours ...


http://www.liberation.fr/actualite/poli ... 912.FR.php


Quant aux "qualités humaines d'Alain Juppé, homme de coeur" dixit Bayrou ; chacun en tirera ses avis. Beurk le Modem là ...

Publié : 14 déc. 2007, 13:38
par Pénombre
Kyorou a écrit :
Kakita Inigin a écrit :De la France plutôt. :mal:
Oui.

Tiens, un trailer de la prise de l'Assemblée Nationale par le peuple :

[img=http://img33.picoodle.com/img/img33/5/1 ... a709aa.jpg]
en regardant cette image et l'état des batiments voisins, j'ai une bonne nouvelle pour les parisiens en général et les écolos en particulier :

le jour de la prise de l'assemblée nationale, Paris aura définitivement réglé son problème de contribution aux canicules estivales par l'usage généralisé de la climatisation...

et puis, dans la foulée, il y aura de beaux appartements bien clairs et aérés

d'ici une cinquantaine d'années, au train ou évolue le climat, ça sera Paris-Paradis toute l'année :)

Publié : 14 déc. 2007, 14:16
par Kõjiro
Shoju a écrit :A ceux qui croyait en Bayrou et l'autre façon de gouverner ... Finalement les vieux démons attirent toujours ...


http://www.liberation.fr/actualite/poli ... 912.FR.php


Quant aux "qualités humaines d'Alain Juppé, homme de coeur" dixit Bayrou ; chacun en tirera ses avis. Beurk le Modem là ...
J'ai vu ça... Soutenir Juppé, avec tout son passif, c'est quand même pas terrible... Et puis bon, après l'avoir viré de son siège de député si on pouvait le jarreter de la vie politique française une bonne fois pour toute c'eût été bien... Mais là avec l'aide du modem c'est cuit pour la socialiste...

Et puis j'adore les réflexion des mecs qui se partagent le truc. Alors nous on a la mairie et eux la région etc... Super comme vision de la démocratie...

Publié : 14 déc. 2007, 14:24
par Shosuro Uso
On l'a déjà claqué aux législatives, permettant par là son éviction du gouvernement, mais à Bordeaux je crois que la majorité des gens veulent bien le garder, avec ou sans Babayrou dans sa poche.
Son bilan à Bordeaux est loin d'être aussi dégueulasse que son casier judiciaire, et il a été plébiscité à la mairie. Pour le coup, je pense que c'est plus un vote Juppé qu'un vote UMP, comme c'est souvent le cas pour les municipales (on vote plus pour le candidat que pour le parti).

Cela dit, le MoDem avait aussi approché Rousset, qui roule pour le PS...

Publié : 14 déc. 2007, 14:28
par Kõjiro
Je sais bien et, a priori, je crois qu'effectivement sur Bordeaux son bilan est loin d'être mauvais, au contraire, et que les bordelais l'apprécient beaucoup. Néanmoins ça me fais quand ch... qu'un repris de justice "tombé" pour des magouilles mêlant fric et politique puisse continuer à exercer...

Publié : 14 déc. 2007, 14:32
par Tetsuo
Il a été condamné et a effectué sa peine.

Que l'on n'apprécie pas l'homme ou sa politique soit, mais il faut respecter la loi et les décisions de justice si l'on veut encore donner du sens à ce mot.

Ou alors vous acceptez que quelque soit votre délit aucun pardon, aucune repentance n'est possible.

Là où nous pouvons nous interrogé c’est sur la pertinence de la loi et sur l’intelligence des électeurs.

Concernant le Modem, cet acte est cohérent car ce parti du centre n’a jamais prétendus être plus porté à gauche qu’à droite.

Publié : 14 déc. 2007, 14:35
par Shosuro Uso
Moi ça me fait pas plus chier que quand je vois des gens qui sont passé à travers les mailles du filet continuer leur petit bonhomme de chemin...
La condamnation de Juppé, c'est plus celle d'un fusible d'un "gars que je nommerais bien vu qu'il est mis en examen pour les mêmes faits en ce moment mais ça serait de la diffamation présomption d'innocence tout ça"...
Parce que quand on voit les Laporte au gouvernement, VGE dans les hautes sphères de l'Europe, Strauss-Kahn au FMI, Chirac au Conseil Constitutionnel comme Dumas-je-marche-avec-un-SMIC-à-chaque-pied en son temps, et j'en passe, rien qu'avec ceux-là y'a assez de casseroles pour ouvrir un magasin.
Et je n'ai pas déterré Fabius, ni évoqué le spectre de Tonton, ça serait de la maho...

Publié : 14 déc. 2007, 14:41
par Goju Kaze
Tetsuo a écrit :Il a été condamné et a effectué sa peine.
Pour info le suivi judiciaire du monsieur :
Wikipedia a écrit :Affaires judiciaires

Appartement de Laurent Juppé

En juin 1995, Le Canard enchaîné publie un document interne de la Ville de Paris, signé de la main d'Alain Juppé, donnant ordre à ses services de diminuer le loyer de son fils Laurent, logé dans un appartement relevant des discrètes propriétés de la Ville de Paris, rue Jacob. Il est locataire, à un prix défiant toute concurrence, d'un appartement de 189 m² dans la même rue, où sont réalisés des travaux pour plusieurs millions de francs aux frais des contribuables. Une plainte pour « prise illégale d'intérêts » est déposée par l'Association des contribuables parisiens créée ad hoc par Arnaud Montebourg, à l'époque jeune avocat adhérent du parti socialiste.

L'affaire est classée par le procureur de la République de Paris, Bruno Cotte, qui a considéré que le délit de « prise illégale d'intérêts » était établi. Il annonce cependant son intention de classer le dossier si Alain Juppé quitte son appartement. Le procureur général près la cour d'appel de Paris, Jean-François Burgelin, publie alors un communiqué, approuvé par le ministère de la Justice, affirmant que l'infraction n'était pas constituée et qu'elle était de toute façon prescrite. Cependant, la décision de classement imposa à Alain Juppé de déménager. Le 28 août 1995, le Garde des sceaux Jacques Toubon ordonna à Bruno Cotte de quitter le parquet de Paris.

Emplois fictifs de la Ville de Paris

En 1998, Alain Juppé est mis en examen pour « abus de confiance, recel d'abus de biens sociaux, et prise illégale d'intérêt » pour des faits commis en tant que secrétaire général du Rassemblement pour la République, et maire adjoint de Paris aux finances, de 1983 à 1995. Il fut considéré comme un élément clé d'un système de financement occulte d'emplois au sein du RPR financés par la Mairie de Paris et des entreprises désireuses de passer des contrats publics (sa secrétaire personnelle au RPR fut elle-même rémunérée par une entreprise, le groupe immobilier Ségur, puis par la Ville de Paris).

Le 30 janvier 2004, il est condamné par le tribunal correctionnel de Nanterre à dix-huit mois de prison avec sursis dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris et à une peine de dix ans d'inéligibilité. Ce premier jugement est largement commenté dans la presse, critiqué par la majorité, en particulier l'attendu suivant :

« Alain Juppé dans la quête de moyens humains lui apparaissant nécessaires pour l'action du RPR a délibérément fait le choix d'une certaine efficacité en recourant à des arrangements illégaux […] Que la nature des faits commis est insupportable au corps social comme contraire à la volonté générale exprimée par la loi ; qu'agissant ainsi, Alain Juppé a, alors qu'il était investi d'un mandat électif public, trompé la confiance du peuple souverain. […] »

L'appel interjeté par Alain Juppé, immédiatement après sa condamnation, a pour effet de suspendre l'application de cette décision jusqu'à l'arrêt de la cour d'appel. Le 1er décembre 2004, celle-ci réduit la condamnation à quatorze mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité.

La cour a commenté :

« Il est regrettable qu'au moment où le législateur prenait conscience de la nécessité de mettre fin à des pratiques délictueuses qui existaient à l'occasion du financement des partis politiques, M. Juppé n'ait pas appliqué à son propre parti les règles qu'il avait votées au parlement. Il est également regrettable que M. Juppé, dont les qualités intellectuelles sont unanimement reconnues, n'ait pas cru devoir assumer devant la justice l'ensemble de ses responsabilités pénales et ait maintenu la négation de faits avérés. Toutefois, M. Juppé s'est consacré pendant de nombreuses années au service de l'État, n'a tiré aucun enrichissement personnel de ces infractions commises au bénéfice de l'ensemble des membres de son parti, dont il ne doit pas être le bouc émissaire. »

Il démissionne le lendemain de son dernier mandat, celui de maire de Bordeaux.
:kaze:

Publié : 14 déc. 2007, 14:45
par JBeuh
Pour Bordeaux, le principal soutien de Juppé lorsqu'il était à la CUB était un fidèle UDF qui a un certain poids. Son frère jumeau (aussi UDF) est celui qui a mis en place le Modem dans le coin et il est un soutien de Juppé dans la ville de Bordeaux. De plus Juppé a accepté sans contrepartie toutes les exigences du Modem (programme pour Bordeaux, sièges, mais aussi dans les villes de la CUB). Il faut aussi savoir que Juppé à la mairie de Bordeaux a fait un bon travail. Il n'y a pas de contestation là-dessus. Par contre, il y aurait eu des magouilles avec le Tram, il a fait des choix pas forcément louables, etc. mais entre l'avant Juppé et aujourd'hui, c'est réellement le jour et la nuit. De plus Juppé n'a pas l'aspect parachuté. En face, Alain Rousset descend de Pessac parce qu'il pense (enfin) avoir une chance... Mais même s'il n'a pas la mairie de la ville de Bordeaux, il compte bien garder la tête de la CUB (en étant conseiller municipal, ça peut suffire, il n'est plus maire de Pessac depuis un moment). (Nota : l'ancienne candidate PS qui a remporté les législatives ne se présentera pas aux municipales)

Par contre, au niveau de la région, dire que le Modem soutien Rousset... il y a toujours l'alliance UDF/UMP (enfin le mois dernier) et Bayrou s'était présenté aux régionales (mais vexé d'arrivé troisième avec un petit score, il s'est retiré de la liste). Les rapports Juppé-Bayrou semblent avoir toujours assez bon grâce aux frères Cazenave.

De même à Chambéry, le Modem s'allie avec l'Ump dirigée par un milloniste... (sic) Mais il semblerait qu'à Dijon ce soit l'inverse.
Donc en gros, le Modem sert uniquement de force d'appoint à celui qui est bien parti pour gagner, qui a besoin d'une béquille et qui accepte de donner des postes d'élus.

Enfin, je me demande, mais ce n'est que des suppositions, si Bayrou ne va pas chercher à faire entrer Juppé dans le Modem. C'est exactement le type de personne qu'il recherche compte tenu de son reviremment de situation depuis son exil au Canada. Et il a la figure nationale ; les anciens UDF bordelais l'apprécient ; il permettrait au Modem d'avoir une grande ville... Et je crois que Juppé n'a pas beaucoup apprécié certaines manœuvres sarkozistes... Maintenant, ce serait surprenant et ne pourrait se réaliser que si les élus municipaux locaux le soutiendraient malgré tout.

JBeuh, qui commente...

Publié : 14 déc. 2007, 15:35
par Kõjiro
Tetsuo a écrit :Il a été condamné et a effectué sa peine.

Que l'on n'apprécie pas l'homme ou sa politique soit, mais il faut respecter la loi et les décisions de justice si l'on veut encore donner du sens à ce mot.

Ou alors vous acceptez que quelque soit votre délit aucun pardon, aucune repentance n'est possible.

Là où nous pouvons nous interrogé c’est sur la pertinence de la loi et sur l’intelligence des électeurs.

Concernant le Modem, cet acte est cohérent car ce parti du centre n’a jamais prétendus être plus porté à gauche qu’à droite.
En fait tu fais exactement le même cheminement de pensée que moi. Sauf que j'ai juste mis ma conclusion.

Pas d'incohérence du modem effectivement.

Pour le reste : je suis d'accord il y a eu condamnation et il a "purgé" sa peine donc on ne doit pas aller plus loin que cela. Allez à l'encontre serait effectivement grave car cela reviendrait à nier toute capacité de réhabilitation. Ce qui serait dramatique.

Mais c'est la dernière de tes question sur le sujet qui me fait quand même arriver à ma conclusion : pour moi, la peine financière (l'amende) et la peine "pénale" (la prison) doivent être assortie dans certains cas d'une inéligibilité définitive. Le gars peut reprendre une vie "normale" mais pas la politique. On ne déconne pas quand on arrive en fonction, on ne joue pas avec l'argent des contribuables (qui est pour moi l'argent de la solidarité nationale ou locale), on ne pratique pas la corruption quand on a été élu, on ne triche pas avec les règles de la république quand on a décidé de prendre ce type de responsabilité. Etc. Alors c'est dur aujourd'hui parce que certains ne sont "que" des politiques mais ça justement c'est aussi un problème. Et si certains s'accrochent tant à leur siège c'est aussi pour ce type d'"avantage". Et ça vaut pour tous les partis, et la médiocrité du ps sur cette question là par exemple participe pour moi du même processus : des types qui s'accrochent à leur siège non pour l'occuper mais pour en profiter. C'est un dévoiement de la fonction première. Alors évidemment qu'il est impossible d'éliminer totalement ces phénomènes mais dans la mesure du possible si on peut se montrer intraitable avec les politiques qui utilisent leur fonction pour l'enrichissement personnel ou pratiquent la corruption pour fausser le jeu démocratique ça me semble une bonne chose.

Après, cas particulier de Juppé le fusible de l'autre... Je ne pense pas que le fait qu'il soit "juste" un fusible l'exonère d'avoir été un acteur à part entière du processus. Ce qui est choquant c'est que l'autre (ainsi que tous les autres exemples cités) soient encore en poste ou éligibles...

Juppé c'est quand même pas le videur black payé des cacahouètes qui choppe une amende pour avoir appliqué les consignes de discrimination de son boss à l'entrée d'une boîte de nuit. Il en a quand même croqué directement ou indirectement des magouilles de son boss lui... Le point commun c'est que dans les deux cas les boss échappent à la punition.

Publié : 14 déc. 2007, 15:47
par Kõjiro
Un des derniers épisodes du feuilleton "Kadhafi donne une leçon de politique à Sarkozy" :
Le ministre libyen des affaires étrangères tance Bernard Kouchner.

A lire, la tribune de Schneidermann : Kadhafi vainqueur sur tous les fronts.
Par Daniel Schneidermann
QUOTIDIEN : vendredi 14 décembre 2007

Le show Kadhafi a eu au moins un avantage : pour la première fois, on aura vu Sarkozy immobile, et silencieux. On l’aura soudain découvert tétanisé, écrasé, étrangement terrassé par plus décomplexé que lui. Comme s’il était impossible de lutter contre la longue limousine blanche, contre les extravagances, contre le culot d’acier («mais non, nous n’avons pas du tout évoqué les droits de l’homme, entre amis, on n’aborde pas ces sujets»), contre cette exubérance visuelle. Battus, remisés, banalisés, les Rolex, les Ray Ban, le Fouquet’s, les Clavier, les Reno, les Hallyday, les Macias, le yacht de Bolloré, les joggings à Malte ou à New York, les Tee-shirts made in USA, l’annexion de Brégançon et de la Lanterne, l’augmentation de salaire de 173 %, la villa américaine, les hamburgers avec Bush, le divorce spectacle. Quant à la fringante escouade d’amazones sarkoziennes, les Lagarde, les Dati, les Yade, les Amara, de si bel effet dans les dîners à la Maison Blanche et en couverture de Match, elles auront fait long feu contre leurs sublimes homologues en treillis patrouillant dans le parc de l’Hôtel Marigny.
Sur le même sujet


* GALERIE PHOTO La semaine de Kadhafi à Paris



Déroute sur tous les fronts. Sur celui de la couleur, par exemple. Car la compétition du 20 heures est aussi une compétition de couleurs. Enfer, grisaille et damnation ! Le joyeux safran du boubou, l’immaculé de la limousine, le scintillement du long cortège, le léopard des treillis, auront ramené le pouvoir français à son éternel gris souris.

Déroute encore dans la guerre des mots. En un sec «nous n’en avons pas parlé»à Pujadas, sous la fameuse tente bédouine, l’homme du désert aura ramené à leur insignifiance bavarde les malheureuses tentatives de justification de la Sarkozie, réalistes et droitdel’hommistes mêlées, qui se succédèrent répétant : il faut l’accompagner, notre dictateur préféré, dans ses efforts, lents, patients, acharnés, méritoires, vers la démocratie et le respect des droits de l’homme. Patatras ! Les voici tous forcés à se transformer en témoins de moralité : mais oui, il en a parlé, Sarkozy, des droits de l’homme. J’ai entendu. J’étais là, juste à côté. Mais non, je vous assure, je n’avais pas dépassé les deux coupes de champagne. Je ne sais pas ce qui a pu se passer. L’interprète, peut-être ?

Promenade en bateau-mouche (avec option fermeture des ponts de Paris par la préfecture), location de l’Assemblée, réquisition du président de la République, annexion du Ritz, du Medef et du Figaro : en louant Paris pendant cinq jours, comme un Disneyland pour soi tout seul, à la Michael Jackson, notre dictateur préféré aura donc, pour la première fois, détraqué le logiciel de la Sarkozie. Ce logiciel était programmé pour la franchise provocante. Et le voici testé dans la configuration de la défensive piteuse.

Eh bien, il y a encore des progrès à faire. Quelle volée de canards ! A tous les étages, c’est courage fuyons. Un jour, il faudra bien les décorer, les courageux.

A MAM, la République reconnaissante, pour avoir poireauté héroïquement à Orly, l’Hôte ayant décidé d’avoir une heure de retard.

A Kouchner et à son chapeau patiemment avalé sous les caméras, dictateur après dictateur, les Droits de l’Homme et l’Ingérence pleins de gratitude.

A Rama Yade, inventeuse de l’objection de conscience chronobiologique («N’importe quand, mais pas aujourd’hui, c’est tout de même la journée des droits de l’homme !»), la médaille du courage intermittent. Piaillements effarouchés, solennelles proclamations de soutien, impératifs engagements d’agenda qui empêchent d’aller faire le baisemain au Grand Bédouin.

La palme revient à Jean-François Copé (président du groupe des députés UMP, et candidat à la présidentielle en 2017), au Grand Journal de Canal +, expliquant que non, malheureusement, il ne pourra assister à la réception à l’Assemblée. A 10 heures, ce jour-là, ça tombe mal, il a justement une réunion de groupe UMP. Il soutient totalement la visite, notez bien. Mais il lui sera impossible de se trouver en haut du tapis rouge. Impossible. J’ai un mot d’excuse de mon groupe politique. Mais vous ne pouvez pas la décaler à 11 heures, votre réunion ? Ah non. Pas du tout. A 11 heures, regardez, c’est marqué ici, j’ai une autre réunion. Il faut comprendre. C’est le jour où nous calons tout le travail de la semaine.

Que restera-t-il du spectacle ? Pas grand-chose, sans doute. Le chapiteau bédouin replié, les questions de retraite et de pouvoir d’achat regagneront la une. La bruyante production de plans de réforme mirobolants reprendra de plus belle. Sans doute le sarkozysme, à coups de couvertures opportunes et de sondages amis, retrouvera-t-il même ses couleurs.

Mais il restera dans les rétines comme une certaine perplexité, et, dans la fresque triomphante, le premier aperçu troublant d’une déroute.

Publié : 14 déc. 2007, 16:05
par Kõjiro

Publié : 14 déc. 2007, 16:08
par Pénombre
ben comme ça, on saura au cas ou on en douterait que fondamentalement, la Sarkozie est aussi malhonnète que la Chiraquie

la rupture dans la continuité quoi

Publié : 14 déc. 2007, 16:15
par Kõjiro
Allez un autre coup de grâce (un autre parce que ça fait longtemps qu'ils m'ont tueR) :

http://olivierbonnet.canalblog.com/arch ... 08858.html
Alchimie néo-pétainiste : changer les fonctionnaires en mouchards

Transformer tous les fonctionnaires en dénonciateurs d'étrangers clandestins, avec formation à l'appui et croisement des différents fichiers administratifs : voici l'ordre reçu par le Préfet de Haute-Garonne, émanant de la Direction de la règlementation et des libertés publiques. Les syndicats dénoncent une "xénophobie d'Etat". En Midi-Pyrénées, va te faire dénoncer ?

La dénonciation, sport national en Sarkozie ? Après l'offre de rémunération à hauteur de "plusieurs milliers d'euros" de tout renseignement pouvant mettre sur la piste des voyoucrates de Villiers-le-Bel - et avant peut-être les affiches "Wanted, dead or alive"? -, il y eut la messagerie électronique inaugurée par la police varoise pour permettre aux dénonciateurs d'envoyer leur témoignage, incluant s'ils le voulaient photos et vidéos. Devant la levée de boucliers qu'a soulevée l'initiative, la Direction départementale de la sécurité publique du Var a battu en retraite, annonçant à l'AFP qu'elle suspendait son projet. Notons le mot : pas abandon, suspension. Voilà en tout cas un front de colmaté. Tant mieux, parce qu'un autre s'ouvre ! Les agents ANPE et Assedic avaient déjà reçu l'ordre d'envoyer "systématiquement" aux préfectures une photocopie des titres de séjour et travail des demandeurs d'emploi étrangers pour vérification, selon des documents rendus publics mi octobre par leurs syndicats. Nous l'avions alors dénoncé. Voici maintenant qu'une circulaire préfectorale de Haute-Garonne vise à faire de tous les fonctionnaires des auxiliaires de police dans la chasse aux clandestins.

Vous pouvez en consulter le texte intégral ici. Elle est datée du 10 octobre mais ce n'est que fin novembre que la Ligue des droits de l'Homme, le syndicat des avocats de France, l'UNSA et la FSU s'en sont émus. Et il y a de quoi ! "Il s’agit de tranformer les fonctionnaires en rabatteurs de sans-papiers vers la police des frontières ou la gendarmerie, résume la fédération des Landes du MRAP. La circulaire explique que sur simple appel des fonctionnaires, la gendarmerie détachera une équipe mobile dotée d’un véhicule permettant de détecter les faux documents. Tous les secteurs administratifs sont concernés. Cette dénonciation institutionnalisée concerne les étrangers, mais aussi ceux qui les hébergent, (couverture de situation irrégulière !) ,donc des français autant que des étrangers. Le délit de solidarité est aussi visé. Les fonctionnaires, y compris ceux de l’accueil, recevront une formation. Une malette de formation à cette triste besogne est déjà expérimentée depuis juin par la DCPAF avec l’URSSAF de Haute Garonne. Un examen final sanctionnera les compétences en matière de dénonciation. Toutefois il est demandé aux fonctionnaires concernés de ne pas se contenter de faire remonter les informations mais de s’investir d’une mission de police en opérant un pré-filtrage. Avec le cynisme le plus absolu, la préfecture de Haute Garonne propose de contourner la CNIL, donc la loi qui garantit les libertés fondamentales (voir ce passsage «étendre des fichiers au niveau national et avoir la possibilité de croiser ces informations sans croiser les fichiers nationaux car interdiction de la CNIL»). Ce dernier paragraphe nous inquiète tout particulièrement, car il laisse entendre que les fichiers constitués sur la base des dénonciations ont pour ambition d’être «étendus» au niveau national , ce qui laisse entendre que la note de Haute Garonne n’est peut-être qu’un élément d’un dispositif plus général venu de plus haut. (...) Ce système qui transforme les fonctionnaires en mouchards, constitue une menace pour la démocratie."

Un communiqué commun* précise que "les organisations signataires s’insurgent contre cette nouvelle tentative de bafouer, hors de tout cadre légal et dans le plus grand secret, le secret professionnel auquel sont soumis les fonctionnaires, qui protège l’usager du service public contre la divulgation d’informations à caractère secret. Le respect de cette obligation est le corollaire du respect de la dignité de la personne humaine, principe doté d’une valeur constitutionnelle, et du droit de tous les citoyens au respect de leur vie privée. (...) Une telle initiative indique très clairement que se poursuit, en la renforçant, une politique de « xénophobie d’Etat », par la mise en place de fichages et d’incitation, voire d’obligation administrative, à dénoncer des situations irrégulières ou anormales."

Vous sentez, vous aussi, cette puanteur dans le fond de l'air en Sarkozie ?

* Signé CGT, Union départementale 31, FSU 31, Ligue des droits de l’Homme - Toulouse Solidaires 31, Syndicat des avocats de France, Toulouse, Syndicat de la Magistrature, Toulouse, UNSA Conseil Général 31 et UNSA Education.

Posté par Olivier Bonnet à 14:24