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Publié : 06 mai 2008, 09:34
par Kõjiro
Moi j'attends simplement de voir la loi votée, surtout après avoir lu ça :
Le rapport gouvernemental s'annonce beaucoup plus modeste. Sauf à réintroduire, au dernier moment, un plafond général sur toutes les niches, comme l'équipe Villepin avait tenté de le faire sans succès, en 2006, et comme le réclament certains parlementaires UMP. En l'état, le projet de Bercy « ne ramènerait que quelques dizaines de millions d'euros dans les caisses de l'Etat », assure un proche du dossier. Une goutte d'eau quand on sait que les quelque 400 niches en vigueur génèrent plus de 60 milliards d'euros de manque à gagner pour le fisc. Et que près de 45.000 foyers au revenu imposable supérieur à 39.000 euros échappent encore complètement à l'impôt.
Publié : 06 mai 2008, 09:35
par Mirumoto Ohmi
Pénombre a écrit :c'est quand même un gouvernement qui pilote pas mal de choses à vue, hein. Ce sont les mêmes gugusses qui fait un joli bouclier fiscal bien inégalitaire il y a quelques mois à peine...
Ben en fait on a eu le doublement de la prime pour l'emploi l'an dernier, et on la réduit à mort cette année...
Enfin, je ne cherche pas à comprendre outre mesure quelqu'un qui ne se comprends pas lui-même...
Publié : 06 mai 2008, 10:53
par Kakita Inigin
Mirumoto Ohmi a écrit :Pénombre a écrit :c'est quand même un gouvernement qui pilote pas mal de choses à vue, hein. Ce sont les mêmes gugusses qui fait un joli bouclier fiscal bien inégalitaire il y a quelques mois à peine...
Ben en fait on a eu le doublement de la prime pour l'emploi l'an dernier, et on la réduit à mort cette année...
Enfin, je ne cherche pas à comprendre outre mesure quelqu'un qui ne se comprends pas lui-même...
mais l pire, c'est que cet onctueux* Bertrand le défend parfaitement son bouclier fiscal.
* comme de la cervelle d'immigré. Ah non c'est pas lui le Ministère de l'intérieur ...
Publié : 06 mai 2008, 11:16
par Kõjiro
Le bilan de la LDH sur cette première année sera dispo demain. Son titre : Une démocratie asphyxiée.
L’état des droits de l’Homme en France - Edition 2008.
Libé en publie la synthèse :
Un an de sarkozysme, la Ligue des droits de l'homme s'alarme.
Le rapport de la Ligue des droits de l'homme, qui sera rendu public demain, dresse un tableau alarmant de la situation en France après un an sous le régime Sarkozy. Document.
QUOTIDIEN : mardi 6 mai 2008
Pour la cinquième année consécutive, la Ligue des droits de l’Homme publie le mercredi 7 mai son rapport sur «L’état des droits de l’homme en France» (La Démocratie asphyxiée, La Découverte, 128 pp., 10 €). En six chapitres précis et documentés, les militants de la LDH y dressent un tableau particulièrement alarmant des atteintes aux libertés et aux droits sociaux par la «République selon Sarkozy», alors que le Président fête son premier anniversaire à l’Elysée. En exclusivité pour Libération, ils ont rédigé la synthèse de leur travail et livrent leurs conclusions.
Une démocratie exemplaire ? «Rupture»… avec les valeurs républicaines
On peut rompre avec tous et avec tout, sauf avec sa propre politique: les "lois Sarkozy" du précédent quinquennat sont toujours là. Pourtant, le 6 mai 2007 a constitué un saut qualitatif dans la forme du politique, comme sur nombre de points fondamentaux. L’Etat est désormais géré comme une entreprise personnelle par un "président-Soleil", dans une ambiance jet-set décomplexée. Le présidentialisme a muté en "monarchie élective", à laquelle aucune institution ne résiste : ni le gouvernement de "collaborateurs" à faire noter par un cabinet privé, ni le Parlement paraphant sa dose hebdomadaire de "réformes" ficelées, ni la justice dont la ministre explique qu’elle est rendue "au nom de la légitimité suprême des Français qui ont élu Nicolas Sarkozy pour restaurer l’autorité". "Ainsi veut le roi, ainsi veut la loi" ? Et le peuple français se réduit-il à la majorité présidentielle ? Rupture, oui, dans la désinstitutionnalisation du pouvoir, l’autoritarisme personnalisé et la privatisation du politique. Rupture, au bout du compte, avec les valeurs républicaines.»
Le droit à l’éducation et à la sûreté pour nos enfants ? Fichons ces graines de délinquants !
«Le fichier "Base-élèves" est un bon exemple des pratiques de fichage systématisé et du nouveau contrôle social. Tandis que le ministère de l’Education nationale fait le forcing pour convaincre les directeurs d’école de ses mérites, les parents d’élèves découvrent avec stupeur que ce fichier permettra de conserver pendant quinze ans quantité d’informations sur leurs enfants. Les décrets relatifs à la loi "de prévention de la délinquance" commencent à sortir et les maires sont désormais habilités à se constituer une base de données à partir des informations qu’ils auront récoltées auprès des directeurs d’école, des caisses d’allocations familiales et des inspecteurs d’académie.
La LDH et ses partenaires demandent que les différents fichiers qui relèvent de l’Education nationale fassent l’objet d’une information préalable aux parents, d’un débat démocratique sur leur contenu et présentent des garanties quant à la confidentialité et aux possibilités de centralisation ou d’interconnexion des données enregistrées. Une exigence minimale.»
Et les droits universels pour les migrants ? La traque et la peur pour des «sans-droits»
«Baba Traoré, qui s’enfuit à la vue d’un contrôle de police et qu’on retrouve noyé : voilà le dernier mort de la guerre que le gouvernement mène contre les sans-papiers. Préférant ignorer qu’une partie de l’économie repose sur l’exploitation au travail de ces hommes et femmes de l’ombre, cette guerre est conduite au nom d’une idéologie, celle de la "menace" que ferait peser l’immigration sur l’"identité nationale". Et d’un projet politique : fidéliser sur cette base l’électorat d’extrême droite. Cette idéologie mobilise comme jamais les préfectures, encouragées à faire du chiffre au détriment de l’examen des situations humaines, et les forces de police, entraînées vers des dérives qui traumatisent nombre de fonctionnaires : arrestations au domicile et en préfecture, rafles, brutalités dans les centres de rétention…
Mais elle suscite aussi ses objecteurs de conscience et ses résistants : les sans-papiers eux-mêmes, qui luttent pour leurs droits, et les citoyens, ces "innombrables" qui refusent la xénophobie d’Etat et dont la solidarité dessine un autre visage de notre société.»
La sûreté pour tous ? La prison pour toute réponse !
«Nicolas Sarkozy, chantre de la réforme, a échoué sur l’économique et le social. Alors il alourdit la politique sécuritaire qu’il développait depuis 2002. Ça coûte moins cher et ça paie plus. En cinq ans, quarante lois ont bouleversé le Code de procédure pénale et trente ont désarticulé le Code pénal. Les principes fondamentaux de la responsabilité pénale et des garanties judiciaires s’estompent. Au point que, lorsque le timide Conseil constitutionnel ose rappeler cette pierre angulaire de notre droit qu’est le principe de non-rétroactivité des lois, le Président s’en offusque et tente de le contourner.
Rien ne prouve que cette frénésie législative ait fait baisser la délinquance ; mais depuis l’élection présidentielle, le nombre de détenus est passé de 60 571 à 63 211 - pour toujours 50 207 places. Le contrôleur général des prisons n’est toujours pas nommé et la loi pénitentiaire s’éloigne. Mais on construit de nouvelles prisons, y compris pour les enfants.»
La France des droits de l’homme dans le monde ? Atlantisme et ethnocentrisme
«En fait de droits de l’homme, la politique étrangère de Nicolas Sarkozy mêle un immobilisme qui l’entraîne à choyer les "amis" habituels, fussent-ils peu fréquentables, et une démarche qui le rapproche de la thématique de la guerre des civilisations. Derrière la façade des états d’âme de la secrétaire d’Etat aux Droits de l’homme, rien n’a changé dans les rapports entre Paris et les vieux clients-fournisseurs de la France que sont Ben Ali, Bongo, Sassou Nguesso et tant d’autres. En revanche, le retour dans le giron atlantiste s’accompagne d’un discours sur le monde musulman qui le désigne comme l’ennemi des valeurs du monde occidental, et d’un discours sur l’Afrique qui reproduit les clichés coloniaux les plus éculés. Le choc des civilisations et le complexe de supériorité résument la vision de Nicolas Sarkozy, comme son ministère de l’Identité nationale en fait foi, jusqu’à la nausée : politique étrangère et politique intérieure se rejoignent dans l’inacceptable.»
Publié : 06 mai 2008, 11:40
par Mirumoto Ohmi
Et c'est ce gouvernement qui rends ensuite hommage à Aimé Césaire?

Publié : 06 mai 2008, 11:47
par Kyorou
Mirumoto Ohmi a écrit :Et c'est ce gouvernement qui rends ensuite hommage à Aimé Césaire?

Tu cherches encore de la cohérence et/ou de la dignité chez le Sarko Band ?

Publié : 06 mai 2008, 11:47
par Kakita Inigin
cohérence, honnêteté ... realpolitik.
Publié : 06 mai 2008, 11:56
par Mirumoto Ohmi
Kyorou a écrit :Mirumoto Ohmi a écrit :Et c'est ce gouvernement qui rends ensuite hommage à Aimé Césaire?

Tu cherches encore de la cohérence et/ou de la dignité chez le Sarko Band ?

Juste des types qui assument leur positions et/ou actes...
Parce que des types qu'assument pas risquent de faire des graves conneries avant de dire que c'est de la faute à la gauche (par exempole, mais ça marche aussi bien avec: les martiens, Fu-Leng, Brigitte Bardot, etc...).
Publié : 06 mai 2008, 12:07
par Kakita Inigin
Mis le problème : c'est qu'ils l'assument !
Publié : 06 mai 2008, 12:08
par Kakita Inigin
Sinon ça devient très drôle.
http://www.lexpress.fr/info/infojour/re ... 70330&1134
edit : sinon, d'après un journal saoudien (oui le JT de Canal c'est bien), "depuis Marie-Antoinette, jamais l'Elysée n'avait connu un tel bruit médiatique" ... en voila une comparason qu'elle est bonne !
Publié : 06 mai 2008, 16:15
par Kõjiro
Publié : 07 mai 2008, 09:34
par Mirumoto Ohmi
Ca sent la crise grand style...
Le dollar monte, et vite. Mais seul un investisseur raisonnant à très court terme peut se montrer surexcité.
Le récent mouvement a été substantiel. L'indice dollar du New York Board of Trade a augmenté de 2,5 % depuis le 22 avril, effaçant environ 40 % de la chute du billet vert de 2008. Ce dernier est repassé en dessous de trois seuils psychologiques importants - ceux de 1,60 euro pour 1 dollar, de 2 livres sterling pour 1 dollar et de 100 yens pour 1 dollar.
La cause immédiate du redressement du dollar est une probable pause dans le mouvement de baisse des taux aux Etats-Unis. De fait, les dernières statistiques publiées outre-Atlantique n'ont pas été aussi affreuses que redouté.
Il y a aussi le confort apporté par les nombreux banquiers, régulateurs et politiciens, qui annoncent la fin imminente de la crise des subprimes.
Mais ce léger mieux est loin de signifier que la situation est bonne et soutenable. Quand on s'intéresse aux principales raisons qui ont fait chuter l'index dollar de 27 % depuis 2002, rien n'a vraiment changé.
Les Etats-Unis n'ont certainement pas perdu leur goût pour une monnaie bon marché. A 2 %, le taux des fonds fédéraux se situe 2 % en dessous de l'inflation. Il n'y a aucun sens à acheter une devise qui offre un rendement réel négatif. Et les Etats-Unis ont toujours besoin de beaucoup d'acheteurs de dollars (pour environ 700 milliards de dollars par an) afin de couvrir leur déficit commercial. En 2007, le trou semble s'être stabilisé à environ 60 milliards de dollars par mois.
Le dollar faiblit chaque fois que les étrangers montrent moins d'enthousiasme pour soutenir à la débauche américaine de monnaie et de consommation. Même si cette réticence s'est atténuée au cours des dernières semaines, il est peu probable que cette tendance puisse durer très longtemps.
Avec ce genre de chose, on peut se prendre un deuxième effet kisscool version "rien ne va plus"... Mais même si je pense que ça fera mal, ça ne remettra pas l'idée du capitalisme tel qu'on le connaît en cause. Ni ne remettra en cause le fait que certaines personnes se font entre 50 000 et 100 000€ de bénéfices fonciers à l'année (en bref: sont des rentiers).
Publié : 07 mai 2008, 09:51
par Pénombre
Kõjiro a écrit :Moi j'attends simplement de voir la loi votée, surtout après avoir lu ça :
Le rapport gouvernemental s'annonce beaucoup plus modeste. Sauf à réintroduire, au dernier moment, un plafond général sur toutes les niches, comme l'équipe Villepin avait tenté de le faire sans succès, en 2006, et comme le réclament certains parlementaires UMP. En l'état, le projet de Bercy « ne ramènerait que quelques dizaines de millions d'euros dans les caisses de l'Etat », assure un proche du dossier. Une goutte d'eau quand on sait que les quelque 400 niches en vigueur génèrent plus de 60 milliards d'euros de manque à gagner pour le fisc. Et que près de 45.000 foyers au revenu imposable supérieur à 39.000 euros échappent encore complètement à l'impôt.
bon, ben au vu de ce que j'ai ouï sur les ondes ce matin, on peut "respirer", notre cher gouvernement ne remettra peut-être que cinq niches en cause, et encore.
Je me disais aussi, Lagarde, c'est un peu comme Yadé : la question n'est plus tant de savoir si elle sera contredite/devra se rétracter après une déclaration que combien de temps il se passera avant que ça arrive...
Publié : 07 mai 2008, 09:55
par Kyorou
Pénombre a écrit :Je me disais aussi, Lagarde, c'est un peu comme Yadé : la question n'est plus tant de savoir si elle sera contredite/devra se rétracter après une déclaration que combien de temps il se passera avant que ça arrive...
Certes mais, bon, ça occupe l'espace médiatique et ça donne l'impression que le gouvernement bosse. De plus, tout le monde ne capte pas qu'il y a eu rétractation ou désaveu.
Publié : 07 mai 2008, 09:59
par Kõjiro
En fait ils ont engagé de le scénariste de "plus belle la vie" pour mettre en scène les épisodes du sitcom "la rupture".