La Voix De Rokugan

Bonjour Voxiens

Je viens vers vous afin de savoir si vous avez une idée (meilleurs que celle que je vais vous citer).

Voilà, j'aimerai fournir à mes joueurs une "Une"/ fiche d'information entre les scénarios.
Par exemple dans un monde contemporain (ex Vampire Mascarade), je leur aurai transmis la" Une" du journal local.

Mon but par là est de montrer leur action sous un angle différent, conséquence de leurs actes et de glisser des infos inutiles/utile pour piste de futurs aventures.

Tjrs dans mon exemple contemporain : un accident à bloquer le metro pdt 1h ( car les joueurs on jouer là le dernier scénar) et une autre info du style, la piscine est fermé pour 1 mois (pour préparer une autre aventure.

Du coup, j'espère que j'ai été claire.

Mais pour un monde tel l5a, j'ai du mal.
j'ai pensé à une lettre de la famille; à une "une " local/nationale, à une annonce Mya... mais rien.
Pas facile dans un monde ou le temps est moins rapide.

Auriez vous une idée ?

Merci

Une annonce Miya est un bon équivalent d'un journal local. Après tout, les Miya sont là pour colporter les édits e l'Empereur, ils peuvent aussi bien faire office de journal
Ce serait un Miya PnJ qui resterait dans le décor et crierait à la volée sur la place du village, parlerait dans la demeure du daimyo ou échangerai lors de grandes manifestations.

Je te souhaite beaucoup de courage car cette entreprise demande beaucoup d'efforts.

Des rumeurs qui courent parmi le peuple?

Excellent ! merci , tout ce que j'avais besoin (moi qui m'embêter à faire un truc compliqué ;p ).

J'aime bcq l'idée des rumeurs populaires.

Merci bcq

La place/rues du marché à mon avis est un des meilleurs endroits pour ce genre de rumeurs, c'est là que tu vas trouver :
- La population locale qui se rencontre autour des étals, papote, discute des derniers ragots de la ville/village/etc. Tu vas vraiment y trouver tous le spectre des activités de la cité/région.
- Les marchands sont parmi les seules populations hors samurai (et parfois même plus que les samurai) à se déplacer dans et hors la province (pour les marchands itinérant, etc.) et donc servir véritablement de colporteurs.
- On y trouve les serviteurs des grandes familles, du seigneurs, des divers samurai qui viennent approvisionner cuisines, etc. des palais, etc. et du coup ça peut clairement parler des dernières rumeurs des maisonnées de leurs seigneurs.
- Bref des samurai pas habillés comme des princes (les heimin vont sinon avoir tendance à s'écarter et se taire en leur présence) et au comportement décontracté et sympathique auront toutes les chances de prendre le véritable pouls de l'endroit.
Tu en fait un vrai lieux de vie avec petite auberge, stand de nourritures, boutiques, autour de la place/rue du marché. et hop tu balances ^^!

Au niveau du contenu, je dirai que cela est à plusieurs niveaux :

* Empereur et cour impériale
Restitution de toute la communication officielle : l'empereur a inauguré un temple, part en pèlerinage, il a dit telle phrase etc.
Que des informations neutres et filtrées mais qui donnent le sentiment que l'Empereur est le fils du ciel et que ses sujets sont friands / attentifs à tout ce qui le concerne.

* Clans
A deux niveaux.
- L'on retrouve la communication officielle au niveau du clan, essentiellement celui où on se trouve. Akado Bidule a eu un enfant, elle se porte bien etc ...
- les évènements politiques publics
Mariages, conflits, tractations commerciales etc ... Plus l'importance est élevée, plus sa diffusion est large. La nouvelle d'un événement primordial va se diffuser dans tout Rokugan, un majeur dans un clan et ceux frontaliers, jusqu'aux événements les plus mineurs qui ne vont concerner qu'un district et ne pas se diffuser au delà.

* corporatistes
Les nouvelles qui ne vont concerner que certaines classes ou milieux.
Les discussions de marchands par exemple vont tourner autour de la sécurité sur les routes, les meilleurs trajets, la météo, les taxes, L'offre et la demande sur les différents marchés.
Les quartiers des villes sont généralement corporatistes. L'auberge / maison de thé dans la rue des forgerons aura une clientèle de forgerons et les discussions tourneront autour des nouvelles de leur métier.

- les rumeurs et histoires non officielles
C'est toute l'information non contrôlée et qui n'ont pas de source officielle (dans mon oreillette, on me dit que les premières informations apparaissent souvent sur les terres du clan Scorpion).
Vraie ou fausse, réalistes ou fantaisistes au niveau de l'empire (mais rarement l'Empereur ou alors c'est qu'il est vraiment impopulaire) ou locale. surnaturelles ou prosaïques, récits d'exploits véridiques ou imaginaires d'un personnage fameux.
Tout ce que la rue créé, colporte, diffuse. Plus c'est "extraordinaire" (au niveau de Rokugan), plus c'est croustillant plus le bruit est fort / se diffuse en s'amplifiant ou se déformant parfois.
Que l'on dise que le gouverneur local fréquente une femme mariée fera le buzz localement mais intéressera rarement au delà de la ville voisine.
Que tel fameux duelliste ait remporté un duel contre un autre fameux duelliste fera le tour de Rokugan.

Ma vision du Rokugan, en tout cas dans les provinces "civilisées" du coeur de l'Empire, c'est qu'il y avait un fort maillage d'une autorité administration-police-justice basée sur les doshin/yoriki/magistrat local (de province). Tu as ainsi au moins un yoriki samouraï pour environ 1000 habitants, affecté dans les gros villages, et ayant juridiction sur un territoire donné, chez moi environ 20 Km², yoriki qui est en contact régulier avec sa hiérarchie, généralement un Magistrat de Province qui était situé dans le bourg voisin.

Partant de là, le yoriki local est chargé d'annoncer au peuple par voie d'affichage et par voie orale, un peu comme le garde-champêtre d'antan, les informations qu'il reçoit officiellement, loi locale, loi du Clan, loi impériale, informations locales, la fille du Daïmyo s'est mariée, le Daïmyo lève un impôt spécial...

L'autre source d'information, ce sont bien sûr les rumeurs, les potins, les commères au marché, les piliers de bar à la taverne.

Un des rôles importants dans la circulation des informations, ce sont bien sûr les colporteurs, petits marchands ambulants qui passent une fois par semaine ou une fois par mois dans les villages pour vendre leur camelote ou au contraire pour récupérer la production locale d'un article X pour le vendre au bourg voisin ou ramener la dite production au marchand local qui profite de l'inactivité saisonnière des paysans pour leur faire de l'artisanat.

Par contre, dans la dernière campagne que je maîtrise, c'est du Qin, mais cela reste assez similaire parfois, je trouve que les personnages des joueurs fréquentent peu tavernes, tripots et autres lieux de colportage de rumeurs. Et qu'ils sont plutôt service-service... Faut dire que la dernière fois qu'ils se sont laissés aller dans un tel établissement, ils se sont retrouvés engagés volontaires pour les 9 prochaines années dans l'armée de leur doux royaume.

Les gokenin sont des samourais affectés à de gros villages, et qui se chargent de l'administration. Ils font la justice dans les zones reculées, car ce ne sont que des affaires de paysans, et les magistrats de clans ne passent qu'occasionnellement. Ensuite tu as les doshin / magistrats locaux puis on arrive à l'échelle yoriki / magistrat d'émeraudes. Les bouquins parlent sans cesse de la difficulté des communications, et ce sont les marchands itinérants qui font généralement les nouvelles.

L'accès à l'information dépend grandement du moyen de transport de cette information.
A priori dans un contexte plutôt médiéval ce sera porté par la parole et dépendra beaucoup des déplacements des personnes. Colporteurs, marchands ou envoyés spéciaux (Hérault, crieurs...), quelques écrits qui sont limités par l'alphabétisation et le temps de recopie.

Dans Rokugan, nous pouvons imaginer qu'un service postal solide soit en place, dans le genre "Pony Express", nous savons que les communications officielles ont tout une famille dédiée (avait ? Je suis perdu avec l'évolution de l'histoire).

Mais surtout il y a la magie.

Il est tout a fait plausible d'avoir des objets ou des esprits qui relaient les informations, il est alors possible de régler leurs diffusion : rare et dédié à l'élite, uniquement via un shugenja. Ou a l'inverse très commun à la façon téléphone portable de nos jours
La magie permettrait aussi de faciliter la copie des documents écrit, comme nos imprimerie, la encore cela peut être doser pour être plus ou moins diffusé.

Tetsuo a écrit :L'accès à l'information dépend grandement du moyen de transport de cette information.
A priori dans un contexte plutôt médiéval ce sera porté par la parole et dépendra beaucoup des déplacements des personnes. Colporteurs, marchands ou envoyés spéciaux (Hérault, crieurs...), quelques écrits qui sont limités par l'alphabétisation et le temps de recopie.

Au Rokugan, il y a des routes impériales et de grandes routes commerciales. En tout cas, c'est ce qui figurait très clairement sur la carte et dans le livre de base de la 1ère édition. Cela fait un peu ancien combattant quand je dis cela, mais c'est sur ces informations que j'ai construis ma vision du Rokugan et qui m'a servit d'univers de jeu pendant plus de 15 ans.

Donc j'avais imaginé que malgré la division féodale de l'Empire en territoires de clans rivaux voir ennemis, il y avait quand un embryon de pouvoir central qui s'exerçait au moins sur les voies de communication, les fameuses routes impériales (et j'y avais inclus ce qui était sur la carte des routes dites commerciales). Et j'avais imaginé que le long de ces routes impériales, il y avait des relais impériaux où on pouvait trouver quelques Magistrats d'Emeraude et autres Légionnaires d'Emeraude, qui surveillaient la route, vérifiais les papiers de voyage et évitaient que des émissaires d'un Clan ou d'un Daïmyo lointain soient bloqués par un conflit local. Bref les grands axes de communication étant sous administration impériale, Matsu Trudoku pouvait pas bloquer le flux du commerce, des voyageurs, de la diplomatie et aussi des pélerins sous prétexte qu'il était en conflit avec Doji Pabo.

Pour l'inspiration des routes impériales au Rokugan, il y avait les "Cinq Routes" de l'époque d'Edo dont la plus célèbre la Tokaïdo. Qui a laissé pas mal de traces dans l'art et la littérature.

Tetsuo a écrit :Dans Rokugan, nous pouvons imaginer qu'un service postal solide soit en place, dans le genre "Pony Express", nous savons que les communications officielles ont tout une famille dédiée (avait ? Je suis perdu avec l'évolution de l'histoire).

Pour la poste, j'avais imaginé que celui qui voulait envoyer du courrier en dehors de sa province, pouvait demander à ce que le courrier soit join au courrier officiel, par exemple avec les rapports des fonctionnaires impériaux à leur supérieur. Et effectivement, j'avais imaginé un système de poste qui allait d'un relais impérial à un autre et qui voyageait ainsi en fonction des porteurs. Sur le grand axe ouest-est entre le Clan Licorne et Otosan Uchi, les lettres passant sur cet axe devait bénéficier de la rapidité des messagers Licornes.

Tetsuo a écrit :Mais surtout il y a la magie.

Il est tout a fait plausible d'avoir des objets ou des esprits qui relaient les informations, il est alors possible de régler leurs diffusion : rare et dédié à l'élite, uniquement via un shugenja. Ou a l'inverse très commun à la façon téléphone portable de nos jours
La magie permettrait aussi de faciliter la copie des documents écrit, comme nos imprimerie, la encore cela peut être doser pour être plus ou moins diffusé.

J'avais imaginé que l'imprimerie existait au Rokugan mais que cette imprimerie était très contrôlée donc limitée à des documents officiels et à la diffusion d'une littérature dédiée aux personnes cultivées donc très majoritairement samouraï.

Ce que j'ai pu écrire ci-dessus peut être en contradiction avec des écrits officiels de la 2ème, 3ème et 4ème édition, mais moi j'ai imaginé mon Rokugan en 1998-1999.

Ce point est intéressant : on parle assez peu de la diffusion du papier (alors qu'il doit y avoir une filière économique), comme des activités artisanales / industrielles.

Clairement rien que les routes impériales font qu'on a tout du long et de manière assez régulière, des postes de la magistrature avec à minima un yoriki (et des hommes d'armes, donc doshin ou légionnaires) et sinon des magistrats en poste. C'était ce qui était décrit dans les éditions précédentes. Ce qui fait qu'en effet, autour de ces axes le pouvoir central est toujours présent, au moins pour le rappeler au bon souvenir des seigneurs des territoires en question. C'est clairement un vecteur d'information et de sa diffusion dans les alentours directs.

Je pense qu'un point à prendre en compte est qu'au Rokugan, la division de la société en classe, mais surtout la réalité économico-sociale fait que 85% de la population est rurale et qu'à la rigueur, le "gars" il est allé plusieurs fois par an au bourg le plus proche distant de 10 km. Le "gars" est allé au moins une fois dans sa vie à la ville, où se situe le château du Daïmyo, et qui se situe disons à 20, 30 ou 40 km de distance. Et il connaît un membre de sa famille qui est allé loin, du genre la grande ville de la région, la capitale de la Famille ou même celle du Clan, ce oncle ou cette tante est au choix un serviteur d'un samouraï de haut rang, un soldat ou a fait un pélerinage.

En plus, c'est la femme du "gars" qui a plus bougé que lui car elle voyage pour vendre les produits du "gars" et le petit artisanat que la famille produit.

C'est une image d'Epinal, mais il est possible qu'un de vos grands-parents nés disons au début du siècle ne soit jamais sorti de son département de naissance, sauf pour des obligations comme le service militaire.

Pour en revenir au sujet d'origine, le plus drôle est qu'une information sur des PJ peut être rapporté complètement différemment de la réalité dans leur région natale. D'autant qu'en période de crise, les informations peuvent voyager encore plus difficilement et qu'elles peuvent être encore plus farfelues. Et imaginez ce qu'une mère peut ressentir quand elle apprend par un colporteur que son fils Kakita Budechou a été envoyé par le Daïmyo au village de Katastrof où on dit que tout le monde y est malade de la Peste Rouge. Et c'était quand mon bon Mossieur, au moins un mois ma bonne dame... Seulement que le colporteur il est pas retourné en ville depuis au moins un mois et il sait pas les dernières nouvelles.

Le canon parle bien de postes de magistrats sur toutes les grandes routes, ayant souvent des magistrats locaux et un magistrat impérial. L'imprimerie existe uniquement chez les Kaiu, et est très peu utilisée, mais les Crabes s'en servent un peu pour la diffusion. Des messagers sont mentionnés de nombreuses fois, donc un service de relais postaux doit clairement exister. La magie est citée comme très rarement utilisée pour la transmission de messages en dehors des messages stratégiques et des déclarations de l'Empereur, car c'est insulté les kamis d'en faire une utilisation plus terre à terre. Au final, les lieux sur les grandes routes commerciales sont habituellement rapidement au courant des choses (soit par des messagers -commerçants voyageant rapidement depuis le lieu d'émission, soit par la réception de la nouvelle magiquement et ensuite rediffusant la nouvelle) alors que la grande partie de la population n'apprend les choses que lorsque des voyageurs passent, de manière aléatoire.

Pour revenir à la question d'origine, il me semble qu'à la fin du supplément Kyuden Seppun (1ed) il avait une série de rumeurs sur la storyline.

De plus, je crois qu'il y a quelques sénarii où l'intrigue principale tourne autour de pamphlets diffusés sous le manteau dénonçant tel ou tel abus... On peut imaginer que de tel pamphlets sont quand même plus faciles à diffuser s'il existe une imprimerie même rudimentaire.
Mon sentiment est donc qu'une telle pratique est répandue au delà du clan du crabe.