[HK] Hida Kei

Les tribulations de la Promotion de l'Oni à Sunda Mizu Mura [Hida Bondage Only ^^ ]

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Hida Koan
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Re: [HK] Hida Kei

Message par Hida Koan » 22 sept. 2014, 15:11

1119 :

RESUME : les relations familiales de Kei (frère)

Elle vit Utagawa retourner la pancarte. La boutique était close. Elle se redressa et se dirigea vers la porte. Son frère la voyant arriver lui fit un grand sourire.

- Ah ! Tu es là ! Si j'avais su j'aurais fermé avant, il n'y avait personne.

- C'est rien. Je pouvais bien attendre un peu, je suis de repos ce soir, j'ai le temps.

- ... Mouais... Alors t'es venue nous mendier un repas c'est ça ?

- N'importe quoi ! dit-elle en lui frappant l'épaule... et en salivant à la pensée des nouilles au bœuf de sa femme.

- Tu ne m'auras pas avec tes mensonges ridicules... Je sais très bien que t'es venue pour manger...

- D'accord, d'accord ! Je suis démasquée ! répondit-elle en riant.

Ils passèrent la porte d'un même pas et deux gnomes se jetèrent dans ses jambes. Elle tomba par terre, doucement, et se fit attaquer par ses deux neveux.

- Non ! Non ! Je me rends ! Je me rends ! Laissez-moi tranquille ! J'ai amené des offrandes pour les petits dieux !

Les gamins redressèrent un œil intéressé. Elle sortit des pâtisseries de ses poches. Ils l'embrassèrent, chacun sur une joue, et elle fut dévalisée en quelques secondes. Ils coururent jouer dans la cour. La jeune femme se redressa.

- Vous leur donnez pas à manger c'est pas possible.

- Non on a toujours une parasite qui leur retire la nourriture de la bouche...

- Qu'est ce que tu fais par terre encore ma belle-sœur ?!

Akiko venait d'entrer dans la pièce, venant de la cuisine. Ça sentait déjà bon le bouillon. La samurai-ko était une jolie femme. On voyait qu'elle avait déjà porté des enfants mais elle restait belle et elle avait un sourire perpétuel sur le visage.

- Salut Akiko-chan... Bah tu cires tellement bien ton plancher, je me fais avoir à chaque fois, répondit Kei en se relevant.

La jeune mère avisa ses deux fils en train de se goinfrer dans le jardin et elle demanda, par pure rhétorique :

- Et ça ? Ça vient d'où encore ? Ils ne vont plus rien manger au dîner après...

- Je crois qu'elle fait exprès, pour pouvoir finir leurs assiettes quand ils n'ont plus faim, souffla Utagawa à sa femme.

- Arrêtez tous les deux ! Je ne suis pas un estomac sur pattes !

Ils la regardèrent les yeux écarquillés l'air de dire non, non, bien sûr, évidemment.

- Je mange le nombre de calories dont mon corps à besoin... c'est tout... se justifia-t-elle.

Elle se dirigea vers le fond de la pièce, avec son frère, pour commencer à mettre la table. Akiko s'en fut dans la cuisine d'où elle cria :

- T'es pas venu avec ton copain ?

- Quoi?

- Ton amoureux, là, Shigeo ?

C'était son seule défaut à sa belle-sœur, elle était curieuse... ou curieusement chiante à ce sujet, elle ne savait pas trop.

- Ce n'est pas mon amoureux, répondit-elle en posant les bols.

- Mais il est gentil pourtant et bien élevé. Il a l'air doux.

Si tu savais, va... Ça fit sourire Kei.

- Oui bah n'empêche, on est juste amis. Puis arrête avec ça, ça le fout mal chaque fois qu'on vient.

- Tu vois bien, c'est le seul que tu aies jamais ramené aussi ! insista-t-elle, perfide.

- C'est juste mon a-mi, tu saisis? A-mi? Puis c'est peut-être juste un gros glouton, comme moi, t'as qu'à nous faire des trucs dégueulasses, on reviendra pas !

- Oui mais vu comme il te regarde des fois.

- Laisse-la tranquille Akiko-chan, ils sont amis, ils sont amis, ne l'embête pas avec ça... Ils ne viendront plus sinon... Et tu aimes bien les avoir à la maison, on le sait tous. D'autant plus qu'avoir une Garde des Eaux et un Garde Gris qui viennent manger là régulièrement éloigne les ennuis tu dis ça à tout bout de champs.

Akiko revint dans la pièce, un plat fumant dans les mains et appela ses deux fils. Tous se mirent à table.

- Ça a vraiment l'air bon, dirent le petits poliment

- Oui, mais quand même, ce serait bien si tu te mariais, dit Akiko comme si elle n'avait rien entendu.

Utagawa et Kei levèrent les yeux au ciel de conserve, et finirent par en rire. C'était comme ça chaque fois...
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Re: [HK] Hida Kei

Message par Hida Koan » 22 sept. 2014, 20:40

1119, mois du coq (oct.) :

RESUME : les déboires de Kei avec une inconnue

Elle sentait une lourde pulsation douloureuse affluer et refluer par vagues dans sa tête. Pour un peu elle aurait cru abriter la totalité du quartier des forges derrière son crâne... Peut-être même le quartier des arsenaux avec. Elle gémit, la bouche pâteuse et le ton rauque. La lumière qui filtrait derrière les panneaux de bois lui enflammait les paupières. Elle mis sa main en visière et essaya d'émerger. Le futon était confortable, elle finit par ouvrir les yeux et regarda le plafond, bois doré, laqué, joli. Elle tourna la tête et son regard rencontra les cadavres d'une bonne douzaine de flasques de sake. Le lent martèlement repris de plus belle, comme aussi excité qu'un enfant reconnaissant ses parents.

*****

La soirée battait son plein et la maison de plaisir était pleine à craquée. Ils venaient tous de s'échapper des défilés aux lampions du Kanto matsuri. Cette année elle avait eu la chance de ne pas devoir porter une de ses interminables perches aux quarante-six lanternes. Une tâche qui était un honneur disaient beaucoup, Pas ceux qui les portaient en tous cas elle en était sûre. L'année passée elle avait eu le privilège d'être un des porteurs, le rang de gunso sûrement. Traverser toute la ville, cette horrible "poutre" sur le dos n'était pas une sinécure. Cette fois-ci elle s'était contenté de suivre le cortège et même de s'arrêter dans le quartier du roc dès qu'ils y étaient passés. Nombre de jeunes gens avaient fait pareil qu'elle. Les anciens étaient plus respectueux de la tradition et suivait le parcours en entier, tout comme les enfants, qui auraient suivi des lampions jusqu'au fin fond d'un ravin. En revanche les samurai dans la fleur de l'âge, s'égaillait le long du chemin, principalement dans la Sinueuse et le quartier du Roc. Quelques heures plus tard, tous savaient que les places dans les tavernes, maisons de thé ou de plaisir seraient rarissimes. Autant prendre de l'avance et être sûr de pouvoir finir la soirée quelque part. Elle avait réussi à entrer chez Dame Keiko. Une prouesse. Sa liaison épisodique avec Hiruma Todori, un marchant d'armes assez riche, lui avait ouvert ses portes là, mais ce serait certainement la seule et unique fois. Elle n'avait pu amener aucun de ses amis... Et Todori n'était même pas venu. Alors elle avait commencé à boire.

*****

Elle ne se sentait toujours pas de remuer et attendait que sa gueule de bois se calme un peu. Elle entendait un clapotis d'eau, des chants d'oiseau et de drôles de petits crissements. Elle se rappela où elle était. Elle regrettait d'avoir tant bu, ne pas se souvenir d'une, de LA, soirée chez Dame Keiko était vraiment dommage. Encore une occasion ratée. Près des flasques de sake, des vêtements épars jonchaient le sol de la chambre... Ainsi que de nombreux autres "objets" : un long foulard entortillé, deux harigata, ce qu'on appelait communément des boules de geisha, une pipe à opium... Elle soupira bruyamment, incapable de se se remémorer sa soirée.

*****

Les geisha avaient chanté, dansé, joué du shamisen, même de l'horagai. La soirée avait sûrement un peu dégénérée, ce qui devait être assez rare ici. Elle se rappelait que les geisha les plus réputées avaient quitté les lieux tôt dans la soirée, pour laisser la place à d'autres, moins renommées. Douées, mais dont la réputation ne souffrirait pas quelques écarts. Elle était déjà bien alcoolisée à ce moment là mais elle avait pu tout de même remarquer qu'il n'y avait pas que des geisha... Tous les présents étaient respectables cependant, au moins quand ils étaient à jeun. L'endroit ne s'était pas transformé en trois heures en sordide bar à putes mais tout de même, un parfum d'orgie commençait à flotter dans l'air. Elle se rappelait avoir pris part à tout ça. Une partie de la jeunesse dorée de la ville et de chanceux visiteurs de passage s'étaient encanaillés ce soir là. Les mains et les bouches s'étaient faites suffisamment hardies pour qu'elle découvre de nouveaux "amis" dont elle ne se souvenait même plus. Rien de sérieux jusqu'à avoir atterri dans une chambre, qu'un de ses acolytes du jour avait du réserver. Elle se rappelait vaguement, dans les brumes de l'alcool, avoir expérimenté le souffle du dragon, puis, plus rien.

*****

Elle ne savait pas quelle heure il était mais mieux valait qu'elle y aille. Elle fit glisser la couverture sur son corps et y découvrit un bras, si léger qu'elle ne l'avait même pas senti. Une douce main, fine et blanche, aux ongles laqués de rouge était posé sur son sein. Elle en hoqueta de surprise, tomba au sol en voulant se dégager, faisant raisonner plus encore les tambours sur ses tempes. Elle se releva d'un bond, comme tirée par des ficelles, ramassa dans un geste ses vêtements et jeta un regard sur le futon, pleine d'appréhension. Un belle femme reposait dessus, les long cheveux noirs, la peau d'albâtre, bien faite et le visage caché par son bras... Ce qui satisfaisait pleinement Kei, qui voulait juste partir sans demander son reste. Elle allait commencer à s'habiller quand sa conquête d'un soir remua. Elle se retourna vivement et sortit de la pièce, nue comme au premier jour, ses affaires dans les mains, entendant une voix ensommeillée "Gunso-chan, revenez, vous avez dit que vous m'arrêtiez vous vous rappelez?". Elle était sur une terrasse, avec une vue plongeante sur le jardin intérieur de chez Dame Keiko. Elle entendit du bruit dans la chambre, visiblement on se levait. Kei se précipita et commença a descendre quatre à quatre les escaliers, tout en essayant de passer ses vêtements. Elle se retrouva au rez-de-chaussée, le kimono sur le dos mais sans obi, devant les shoji ouverts de la salle principale. Les serviteurs de la maison de plaisir la regardait, elle, hagarde, ses geta dans les mains, les cheveux en bataille, le kimono ouvert sur son corps musclé... plein de rouge à lèvres et de griffures. Elle rabattit les pans de tissus devant elle, sous les yeux des gens de maison restés cois, la bouche en "o", et traversa la salle sans un regard pour eux.

Quand elle passa la lourde arche de bois du quartier du Roc, après avoir récupéré ses sabres, toujours sans obi, elle essuya quelques remarques moqueuses ou appréciatrices qu'elle fit taire d'un regard noir. Elle traversa la moitié de la ville comme ça jusque la capitainerie, s'appliquant bien à ne pas se rappeler quoi que ce soit de la nuit, ni sur les activités, ni sur la ou les personnes concernées. Que ces souvenirs restent enfouis à jamais.

Plus d'alcool. Plus d'opium. Plus de Quartier du Roc.

Voilà trois bonnes résolutions qu'elle s'échinerait à tenir.
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Re: [HK] Hida Kei

Message par Hida Koan » 25 sept. 2014, 12:40

1120 :

RESUME : Kei juste avant qu'elle soit "promue" dans la Garde des dignitaires


Kei était maintenant affectée à la Garde des Eaux, dans le quartier de la Rive Est. Au début elle avait été placée aux embarcadères du Sud, mais dès qu'elle avait été promue Gunso, elle avait changé d'affectation. Elle avait aussi le ronflant titre, comme ses comparses Hirozaku, Shigueru et Kamodo, de "compagnons de Yasuki-gozen"... Mais il ne voyaient la femme de Taka qu'une fois l'an à tout casser.

Leur gempukku, ça avait été quelque chose. Tout le monde ou presque avait trouvé la mort ce jour là. Quand elle avait dû laisser Retsu derrière lors de leur fuite, elle était restée les bras ballants pendant dix secondes, avant que Hirozaku lui gueule dessus de se bouger le train pour porter Yasuki-gozen à l'abri. Dès que la grande Dame avait été en sécurité à l'auberge, elle s'était rongé les sangs en regardant par la fenêtre toutes les deux minutes. Quand il avait enfin passé la porte de la chambre, grâce aux Fortunes, avec Shigueru, grâce aux Fortunes aussi, elle avait failli se jeter dans ses bras, mais son regard vide l'en avait dissuadé. Ils avaient tous été promu ce jour là et nul n'avait été obligé d'aller se trimballer dans l'Outremonde pour farcir des gobelins. Pourtant quand on les avait réunis pour leur signifier officiellement leurs affectations, Retsu n'était jamais venu. "Il est parti sur le Mur" lui avait soufflé ce jour là Hirozaku, la voix pleine de reproches. Elle avait encaissé le coup.

Pourtant elle pensait toujours à lui. Certaines nuits même parfois elle rêvait de la vie qu'elle aurait pu avoir : un enfant qui aurait bientôt dix ans, peut-être des terres quelques part, par chez lui, là où ils auraient eu une vie tranquille... Elle s'en réveillait souvent, la peine au cœur, sortie du lit par les ronflements tonitruants d'un Garde de Eaux bourré qui était dans la cellule d'à côté. Elle avait du mal à sortir de la déprime à cette époque. Un soir où elle était passablement éméchée, peu de temps après le départ de Retsu, elle finit au lit avec un homme de son escouade. Le lendemain elle se sentit sale, mais n'oublia pas le moment de grâce qui lui avait fait tout oublié quelques secondes... Comme c'était arrivé plusieurs mois auparavant avec Kido. Elle mit en pratique cette solution étrange chaque fois qu'elle se sentait un peu dépressive. Elle devint la meilleure amie de l'herboriste du coin, et n'eut plus jamais à subir les affres d'un avortement.

A la fin de la même année un énorme convoi d'armes de contrebande arriva en ville, s'ensuivit un énorme coup de filet de la Garde des Eaux... mais tout ne se passa pas comme prévu, ils perdirent quelques hommes et elle, se retrouva avec la peau de bras droit brûlée de manière fort peu gracieuse. Pour le nouvel an elle se fit tatouer : comme une manche noire décorée de symbole floraux orange. elle en profita pour se faire tatouer également la cheville... Celle qui était blessée. Ca la fit tellement repenser à Retsu qu'elle se jeta une fois encore dans les bras de Yasuki Katai, un collègue des embarcadères du Sud. Juste après Yasuki Taka, sa femme et son fils étaient passés en ville, ça lui avait fait plaisir de les revoir, mais à regarder ce petit bébé joufflu, elle ne fut que plus consciente de ce qu'elle avait perdu. Quand la famille s'était endormie et que son tour de garde eut pris fin, elle s'introduit dans les appartements de Yasuki Jinn-Kuen, un courtisan de la suite de Taka. Il prit peur un instant, mais devant les intentions de la jeune fille, se laissa bien vite faire. A la fin de voyage diplomatique de Taka, elle fut promu gunso et se retrouva près du quartier riche.

Les mois et les années passant virent défiler beaucoup de mauvais moments et beaucoup d'amants, ainsi qu'un nouveau tatouage sur le flanc, symbole d'une belle dégringolade entre le quai et un kobune... Heureusement que ses hommes avaient été là pour empêcher qu'elle ne fut complètement réduite en purée. Elle prit le mauvais pli de coucher avec un homme à la moindre contrariété. Et à la Garde des Eaux on était souvent contrarié... De plus ça faisait enragé sa mère, avec qui ça ne c'était jamais arrangé, et ça c'était encore plus jouissif que le reste. Ses parents étaient vieux maintenant, ils ne vivaient même plus à la forge... Mais ils restaient dans le quartier. Utagawa avait fondé une famille et vivait là où elle avait passé son enfance. Il avait repris la forge de son père et payait les trois quart du loyer à ses parents tandis qu'un quart lui revenait à elle. N'ayant plus aucune nouvelle de Retsu, elle se rappela à ce moment là l'avoir cru mort, pourquoi cette période plutôt qu'une autre elle ne le savait pas. Elle le pleura beaucoup. Et puis un jour Hirozaku lui dit que non. Il lui dit simplement ça, elle n'osa même pas demandé de nouvelle.

La vie continua cahin-caha, trafic, pot de vin, coucherie, déprime, quartier des plaisir, descente sur les docks... La vie de Kei n'était pas palpitante. Cette semaine elle était convoqué par un des membres du conseil... Elle avait réussi à avoir une info auprès de Nobunaga Kaikawa, un des gardes et amant : ce n'était rien. Des dignitaires arriveraient sans doute bientôt, peut-être la semaine prochaine, en attendant ils allaient mettre en place un genre de titre honorifique à la mord-moi-le-noeud pour que ceux qui assureraient leur sécurité aient l'air d'être quelque peu prestigieux. Elle avait eu l'insigne honneur d'en faire partie. Ca la rasait déjà... Créer un titre une semaine à l'avance pour en jeter, franchement, tu parles d'une idée. Bientôt elle ne saurait même plus signer un parchemin sans prendre trois lignes.

Hida Kei, Gunso de la Garde des Eaux, Quais de la Rive Est, Promotion de l'Oni, Compagnon de Yasuki-gozen, Garde à la mord-moi-le-noeud.

Elle se prépara néanmoins à l'entretien, c'est Toroboshi qui les recevrait et il était plutôt pas mal.
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Re: [HK] Hida Kei

Message par Hida Koan » 29 sept. 2014, 12:11

1120 :

RESUME : Après l'annonce de la fonction "Garde des dignitaires" par Toroboshi et avant la soirée avec la promo de l'oni au grand complet, Kei fait un contrôle douanier


Quand elle était rentrée cet après-midi là, elle s'était affalé sur sa couche sans demander son reste. Elle avait eu beaucoup trop d'émotions ce matin. Il fallait vraiment qu'elle fasse un travail sur elle. Elle savait maintenant que Retsu était à dix minutes à pied et ça n'allait pas lui simplifier la vie. Elle repensa, mélancolique, à toute l'histoire. Hmmm... Et Hikuchi?! Elle savait qu'il n'était pas encore à la retraite, l'âge ne collait pas. Pendant des années elle s'était rencardée sur lui, n'oubliant jamais vraiment ce qu'il avait fait. Il était à la garnison ouest à l'époque. Elle espérait qu'il y était encore, au moins pendant trois mois, il ne serait pas caserné au même endroit que Retsu. Ca ne l'empêcherait pas de le croiser quand même, mais deux mille Gardes Gris dans la ville : ils ne faisaient pas de réunion d'équipe tous les quatre matins. Hikuchi faisait partie de la poignée à être au courant de son secret... Et qui sait s'il ne finirait pas par dire la vérité à Retsu? C'était un de ses collègues maintenant, peut-être voudrait-il être sympathique en levant le mystère sur ce pan de sa vie... Et Hikuchi se faisait vieux, il était peut-être plus souple qu'avant. Ce serait presque bien qu'elle le retrouve... Elle devrait demander à Hiruma Shigeo. il était bien à la garnison ouest. Il pourrait sûrement lui dire où trouver le vieux Garde. Elle resta perdue dans ses pensées, qui au fil de l'eau devienrent de plus en plus agréables... Elle se mit à somnoler et fit LE rêve, ce rêve qui la laissait si triste en se réveillant.

Un de ces hommes était venu la chercher. "On a un kobune a inspecter. Suspiscion de trafic." "Trafic de quoi crétin?" maugréa-t-elle le visage dans le futon, des images de bonheur familial encore plein la tête. Un silence de cinq secondes suivit la question. "Un trafic de... fausse monnaie" répondit l'homme. Elle était d'une humeur massacrante. "Bien, va chercher des hommes, huit suffiront" Mentalement elle se remit en tête les consignes du conseil... qui la plupart du temps dirigeait le trafic de fausse monnaie comme tous les autres, ou presque. "C'est quoi le nom du bateau?!" hurla-t-elle "Le Cygne d'Argent!!!" entendit-elle à l'autre bout du couloir. Elle se remémora mentalement la liste. Oui, ce bateau faisait partie de la liste. "Cinq hommes suffiront en fait!" C'était un petit bateau... et surtout il fallait laisser passer vingt pour cent des fausses pièces, le chargement appartenait au Conseil. Les quatre-vingt pour cent restant seraient stockés ici pendant quelques mois, avant de mystérieusement disparaître, comme d'habitude.

Ils arrivèrent sur le bateau sur les coups de l'heure du Coq. Le capitaine fit monter les six personnes sur le navire. Elle envoya les hommes à l'arrière et discuta avec le capitaine. Comme à son habitude, au courant de l'accord, il avait mis les sacs correspondant aux vingt pour cent du conseil dans sa propre cabine. Cabine que Kei fouillait elle-même. Elle en sortit, faisant signe à ses collègues qu'elle n'avait rien trouvé. Elle se rendit dans la seule autre cabine du navire, un de ses hommes essayait de bouger des lattes du plafond avec entrain. Les autres étaient encore dans la cale. Ils étaient tous les deux dans cet espace restreint et il était plutôt attirant, Yasuki Daizen. Elle s'était dit qu'il fallait qu'elle se contienne maintenant et qu'elle arrête de coucher à tort et à travers... Mais c'était difficile. En plus elle avait revu Retsu aujourd'hui, ça lui avait remué les tripes. Daizen avait le kimono mal mis et puis il était là comme ça, offert, les bras en l'air. Jamais avec un homme de ta propre escouade! se remémora-t-elle. Mais si elle sortait ce soir... ce serait sûrement plus facile de se contrôler si elle s'était débarassée de sa pulsion aussi... "J'ai fouillé la cabine principale... y'a rien" tenta-t-elle pour se changer les idées. Malgré elle, elle s'était rapprochée. Elle voyait son cou, sa veine jugulaire qui pulsait doucement, et le début de ses pectoraux. "Bon! Y'a rien non plus!" fit-il en rebaissant les bras, la frolant au passage, surpris qu'elle soit si près de lui. Elle posa sur lui des yeux marrons aux pupilles dilatées. Il fut très étonné du regard profond qu'elle lui jeta. Il connaissait sa réputation, tous les hommes de la caserne la connaissait. Seulement il y avait deux pendants à ces racontards : un , la jeune gunso était friande de relations charnelles, plus que de raisons; deux, Kei était vraiment un des meilleurs coups de la ville. Pensant à sa carrière, il essaya une diversion qu'il n'aurait pas pu plus mal choisir... Le pauvre homme. "J'ai appris que le dernier membre de la promo de l'oni était revenu en ville. C'est bien, ça doit vous faire plaisir." "Comme tu dis oui" dit-elle dans un souffle rauque. "Oui, il parait..." Il mit ses mains derrière son dos pour ne pas la toucher par mégarde, malheureusement ça ne mit que plus en valeur son anatomie. Visiblement elle lui faisait quand même de l'effet. "Il paraît qu'il va être gunso de la Garde Grise... Retsu-sama c'est ça?" A la mention de ce nom, elle lui prit le visage, manqua de lui péter une dent en approchant sa bouche et força la barrière de ses lèvres avec sa langue. Il ne résista pas beaucoup...

Quand ils descendirent du bateau, les quatre autres Gardes attendaient sur le quai avec une vingtaine de sacs en toile de jute. Daizen ne pouvait s'empêcher d'avoir quand même le sourire aux lèvres. "Embarquez le capitaine, qu'il vienne prendre son amende" dit-elle "et ramenez tout ça au stock de la caserne." Elle prit le chemin du grand bâtiment de la Garde des Eaux. Ca allait vraiment, vraiment mieux.
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Re: [HK] Hida Kei

Message par Hida Koan » 20 oct. 2014, 11:45

1120 :

RESUME : Kei retrouve un vieux carnet de poésie (le soir après : l'agression de Yoshiko, Reika, les souterrains...)

Elle avait farfouillé un peu dans la forge avant de manger et de se coucher ce soir là. Dans le petit coffre, que son frère lui laissait garder ici, elle remua des fleurs séchées, une petite poupée aux yeux disproportionnés, une toupie que lui avait fait son père, une écharpe et prit un petit carnet noir. Elle n'y avait pas touché depuis au moins deux ans. Elle nota rapidement les cinq haiku de l'avant-veille, non sans que ça lui remémore cette torride nuit. Si on lui avait dit un jour qu'elle ferait l'amour à même le parquet de la salle d'entrainement du dojo Nobunaga, elle ne l'aurait pas cru. Elle n'aurait pas cru revoir Retsu non plus en réalité. Ce ne serait pas grave de rédiger quelques poèmes hors de l'ordre chronologique après tout. Elle aurait du venir chercher le petit livret plus tôt, c'était bête de s'être arrêtée... Peut-être aurait-elle déjà eu l'occasion d'en rédiger plein d'autres, depuis quelques jours, si seulement elle y avait pensé. Comme il y a trois jours quand ils s'étaient retrouvés, ou quand il était revenu et qu'elle l'avait vu au Palais ou... Elle repensa à l'après-midi et dégrisa aussitôt. Elle griffonna encore dans le carnet. Puis au lieu de le remettre dans la boîte, le prit avec elle. Elle pouvait toujours l'emmener.
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Re: [HK] Hida Kei

Message par Hida Koan » 12 juin 2017, 01:50

1120:

RESUME : Peu de temps après leur retour du temple de Hida

Kei se sentait l'humeur aussi changeante que celle d'un chat. Retsu la trouvait différente. Elle aussi parfois. De temps en temps, lui, il paraissait transformé. Il lui avait fait des propositions étranges, il s'emportait plus que de raison. Plus que d'habitude tu veux dire... Car si "ça" c'est plus que de raison, toi tu l'aurais déjà perdu il y a belle lurette. La ville entière voulait se faire bien voir de lui, la moitié des femmes du coin auraient voulu se glisser dans son lit. Mais oui... On voit bien que tu es du sud quand même. Tu es sûrement du genre à pêcher des sardines qui nourrissent une famille de heimin pendant un an non? Puis toutes ces histoires de manipulations de dirigeants, de maho, de l'arrivée de Kisu, de yakuza, de parchemins noirs, de clan de l'Araignée, elle n'arrivait même plus à faire la liste de ce qui leur tombait sur la figure. Et Akiko, Akiko, Akiko... Elle avait promis à son frère de ne rien faire avant de l'avoir retrouvée. Elle n'aurait pu être plus sincère en lui disant ça, mais la mise en pratique allait être ardue. Aujourd'hui elle avait même prié sa mère de bien vouloir s'occuper de leur future maison, ils avaient enfin trouvé le bon endroit sur l'île du quartier noble. Elle. Déléguer quelque chose. A sa mère. Vraiment ça n'allait pas.

Elle jouait distraitement avec un carton blanc qui se trouvait sur son bureau, tout en haut de la pile de paperasse qui s’amoncelait depuis des semaines. Elle le glissa dans sa manche machinalement puis se leva pour se dégourdir les jambes. Kei ouvrit le shoji extérieur de son bureau et fit quelque pas dehors avant d'inspirer à pleins poumons.

"Vous devriez rentrer, il fait froid karo-sama" remarqua une voix blagueuse qu'elle ne connaissait que trop bien. Elle eut un sourire jusqu'aux oreilles. Depuis leur retour du temple, elle n'avait fait que croiser Shigeo... Depuis l'attaque même. Il était souvent en ville, comme avant, même s'il avait pris du galon. Et elle y était de moins en moins. Elle avait l'impression de s'être fait enfermer dans un piège à mouche au dojo.

- Qu'est ce que quelqu'un de ton rang fait ici à garder une porte ?

- Je garde la porte de la karo de Sunda quand même.

- Ouais... Mais sinon ?

- J'me suis pris un sale coup au port. Enfin pas réellement un sale coup, les berges ne sont pas bien stabilisées partout tu vois ? J'ai ripé. Un peu fort. Je me suis pété une côte.

- Choupinou va. On passe trois jours dans un temple infestés de mort-vivants et c'est une chute qui aura eu raison de toi, le railla-t-elle.

- Ça va beaucoup mieux je te remercie de ta sollicitude, ce devrait être mon dernier jour de planton.

- Voilà qu'on met des estropiés pour garder ma porte maintenant.

- Oui enfin, même estropié, je vaux mieux que beaucoup, fanfaronna-t-il, sachant bien que c'était vrai.

- Tu as passé l'après-midi là sans même toquer au shoji ? T'as décidé de ne plus me parler ou quoi ? demanda-t-elle l'air de rire, mais elle ne riait pas du tout.

- Mais non. J'ai pris le tour de garde il y a deux heures.

Lui non plus ne riait pas vraiment alors il changea de sujet.

- Comment vas-tu ? demanda-t-il laconiquement.

- Ça va, mentit-elle.

Mais ces deux là avaient réellement du mal à se mentir. Ils se connaissaient bien, étaient assez empathiques et observateurs.

- Tu peux toujours me parler tu sais, hasarda-t-il, plus incertain qu'elle ne l'avait jamais vu.

Elle ferma le shoji de son bureau et ils se retrouvèrent comme qui dirait enfermés dehors. Hora ne broncha pas quand il fût seul dans le bureau de sa supérieure, il rangea quelques papiers dans un tiroir et sortit comme si de rien n'était pour vaquer à d'autres occupations. Loin. Il avait eu l'occasion de voir Kei en rogne une paire de fois. Si elle lui fermait le shoji au nez c'est qu'elle voulait être tranquille. Et si elle le voulait, elle n'aimerait sûrement pas le trouver là quand elle reviendrait, se demandant s'il avait écouté aux portes.

Kei, à l'extérieur, commença à raconter toutes ses misères. Ou presque. Elle ne parla pas de la mystérieuse disparition de leur souillure mais elle parla du sarcophage, de l'être à l'intérieur et même de ce qu'il lui avait soufflé et qu'elle n'avait encore dit à personne, même pas à Retsu. Elle s'épanchait comme elle pouvait. Au bout de dix bonnes minutes, il la conduisit un peu plus loin, sur un banc de pierre du jardin privatif. Il l'enjoignit à s’asseoir d'un geste de la main alors qu'elle continuait inlassablement d'égrener tous ses problèmes. Il resta debout, tendu. Elle parla de ses saloperies du clan de l'Araignée et de leur mascarade macabre. Elle parla des yakuza, de celui qu'elle avait embauché pour se renseigner et qui lui avait mis une bonne rouste il y a peu. "Qui ?" se permit-il juste de demander à ce moment là, encore un peu plus énervé. Elle répondit sans se poser de questions comme elle avait l'habitude de faire avec lui.

Puis elle parla de sa famille, d'Akiko qui avait disparu et de son père qui était mort. Elle pensait que tout ça c'était du passé, qu'elle avait fait le deuil. Mais le fait-on jamais vraiment ? Elle se mit à pleurer. Shigeo s'agenouilla et lui embrassa les mains. Elle le repoussa. Il ne devint pas blanc comme un linge, il n'était pas le genre d'homme à devenir blanc comme un linge, mais il se rendit compte de ce qu'il avait fait. "Sumimasen Kei-chan".

Elle le regarda entre ses larmes.

- Je sais que tu es mar...

- Rien à voir le coupa-t-elle abruptement, mais si j'ai besoin de quelque chose, ce n'est pas qu'on m'embrasse les mains, finit-elle.

Comme entendant l'écho d'un temps encore pas si lointain, il se releva, tout plein de compréhension pour l'être qu'elle était. Comme quand on essaie d'être indulgent avec soi-même quand on se regarde dans un miroir. A ne plus se voir ils oubliaient qu'ils étaient fort semblables. Un instant, à l'observer là, grand, fort, rassurant et bienveillant, elle le revit comme avant, son ami. Et son amant. Il fit le tour du banc et vint se placer derrière elle, debout. Il écarta le lourd chignon qui reposait sur ses épaules et commença à la masser. Machinalement et pour ne pas perdre pied, elle sortit la petite carte de sa manche et la fit tourner entre ses doigts, tout en continuant à raconter ses histoires. Quand elle eut fini de parler il n'arrêta pas. Il savait qu'elle avait besoin de temps pour se détendre... Et pas que de temps, ça aussi il le savait. Tout comme elle.

Elle continua de jouer avec la petite carte, essayant de se focaliser dessus. Les rayons de Dame Amaterasu se reflétaient presque sur la surface de papier immaculée. Shigeo avait tiré le haut de son kimono pour pouvoir atteindre ses épaules, son cou et jusque ses omoplates. Maintenant qu'elle ne parlait plus, elle l'entendait respirer. Elle n'entendait que ça. Il ne lui fallut pas plus pour que son cœur s'emballe. Elle savait bien qu'elle en avait envie, sûrement depuis plusieurs semaines. Lui aussi visiblement. Elle se pencha en arrière, contre lui et n'eut plus de doute. Il soupira. Kei ne sut pas bien si c'était un soupir de contentement, de regret, les deux ? Il lui massa la nuque avec les pouces, laissant pendre ses doigts sur son torse mais n'effleurant même pas la naissance de ses seins.

Ils ne le sauraient jamais mais ils pensèrent tous les deux à Retsu, au même instant. Aucun des deux ne bougea. Ils baignaient dans cette culpabilité assommante, qui plombait chacun de leurs gestes. Mais ils étaient aussi grisés par la drogue, leur étrange drogue à eux. Et Kei se sentait une nouvelle fois assurée, comme avant. Rien n'est plus sûr que le passé. Leurs souffles s’accélérèrent. Au prix d'un grand effort Shigeo ne bougea malgré tout pas ses mains. Kei se leva comme mue par un ressort et se retourna. Laissant le banc entre eux deux. Il avait les yeux noirs comme la nuit, elle ne voyait plus que ses pupilles et elle savait bien qu'elle était comme lui. Il tira sur son obi, essayant tant bien que mal de le détacher. Elle sentait sa main sur l'étoffe près de son ventre et elle regretta de n'avoir pas mis de vêtement plus léger. Elle s'acharna, les doigts fébriles sur les cordelettes de son hakama, à lui.

Quelques secondes passèrent. Deux mains fusèrent dans le même battement d'aile de papillon. Elle avait attrapé sa main droite pour l'empêcher de la déshabiller et il avait fait la même chose avec elle. Ils se serraient les poignets à se les briser. Elle ôta les doigts de ses vêtements. Il fit de même. Le obi tomba au sol. Ils se regardèrent encore quelques instants sans se lâcher. Kei commençait à ne plus sentir sa main droite. Ses doigts à lui s'étaient recroquevillés tant elle appuyaient sur ses tendons. Ils ne savaient pas s'ils devaient rire, pleurer, se féliciter, mourir de honte ou exploser. Aussi perdus que deux feuilles dans le vent. Ils se lâchèrent et firent chacun deux pas en arrière, haletants.

Shigeo lui fit un triste sourire et quitta le jardin à grandes enjambées. Il traversa le bureau comme une tornade, les couloirs au pas de course, malgré sa blessure, et descendit les escaliers du dojo quatre à quatre. Il croisa Retsu, qui rentrait certainement, ne le salua même pas et disparut comme le vent d'hiver.

Kei regardait la carte, tombée au sol.
Toujours blanche, comme la mort.
Toute petite.
La petite mort.
Elle se demanda si ça aussi pouvait être prémonitoire.

Le shoji glissa. Retsu retrouva sa femme, étrangement tendue, dans le jardin. Elle avait ces yeux là, ses yeux de noyée. Elle lui sauta dessus comme la pauvreté sur le monde.
Flood Thunder - Koan jin'rai
Mille ans pour régner
L'éternité pour briller
Ma vie pour servir

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