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Le dur dilemme du duel.

Publié : 10 juin 2013, 13:58
par Shosuro Butei Rang 1
Bonjour, bonjour !

Après des années d'errance et de détours loin de Rokugan, mon nouveau groupe de jeu de rôle a réussi à me convaincre de reprendre le mastering et à invéstir dans la 4eme ed. L'ethousiasme du retour au pays des éventails de Kachiko et des tetsubo de Kisada passé, je me suis heurté au bout de quelques scénars aux premières difficultés. Et la difficulté qui me pose souci actuellement est l'art de gérer les duels.

Pour vous donner plein de détails inutiles : Un de mes joueurs joue une duelliste Kakita (Jeune prodige Iaijutsu, désavantage jaloux d'un rival de son école, un autre duelliste donc) m'a dit, au cours d'une conversation où je lui demandais son avis sur la partie passé, qu'il regrettait un fait : En 5 scénar il n'avait JAMAIS fait un duel de Iaijutsu. "En plus de ne pas connaître les règles d'un duel, je ne sais pas du tout comment en provoquer ni à quel moment ?".

Un peu embetté sur le moment (Parce que outre le duel au bokken pour de rire avec les coupains et le duel sauvage dans la nature avec un ronin sans importance ni autorisation à demander, j'etais un peu perdu) et voulant lui donner une réponse complète qui pète je lui ai dit que j'allais me renseigner. Après avoir cherché des détails sur le bouquin de base 4ed et l'Empire d'Emeraude 4e ed, je n'ai pas réussi à répondre à mes questions :

- Le duel, oui, ok, mais quand et pourquoi ?
- Le rang de statut des protagonistes rentre-t-il en considération ?
- Le duel est supposé etre autorisé par un notable ou être considéré comme illégal (même si les duels illégaux sont peu sévèrement réprimandés en général) est-ce que l'argument
"Non, c'est pas légal, demande à ton gouverneur/daimyo/papa sinon c'est contre la Loi de l'Empereur. Et tu serais pas contre la loi de l'Empereur, hein hein, dis, me dis pas ça franchement, parce que serieux , ça se fait pas d'abord"
est recevable en cas de provocation en duel ?

Par avance merci à tous :) (surtout pour la duelliste Kakita en question !)

Re: Le dur dilemme du duel.

Publié : 10 juin 2013, 14:16
par Tetsuo
Pour ma part, n'aimant pas du tout les combats j'aime résoudre certaines situation via un duel. Je donne donc l'opportunité au groupe de PJ de provoquer le chef méchant etc... Du coup le duelliste peut s'amuser et ça m'évite une escarmouche. Bien sur ceci implique que les suivants du méchant respectent le duel.

Mais comme j'aime le concept des méchants honorable, du genre qui se rende lorsqu'on les confrontes à leurs échecs. Comme exemple tu prend les méchants de Columbo, ou Agatha Christie, ils ne combattent pas ils se rendent et se conduisent en gentleman.

Donc les duels : assez souvent lors de situation de combat. Le statut sers pour déterminer si un PNJ va répondre aux provocations du PJ. Et ils sont pas moins ni plus légitime qu'une Escarmouche :D

Re: Le dur dilemme du duel.

Publié : 10 juin 2013, 14:26
par Kakita Inigin
Oui aux trois questions.

... Ah pardon la première n'est pas ouverte.

1) pour défendre son honneur ou celui de la personne qu'on protège. Normalement un duelliste Kakita est sollicité par tous les courtisans qui, ne sachant pas se battre et ne portant pas le katana, ont le droit de demander un champion. D'ailleurs c'est à ça que l'école Kakita sert : à gagner des duels de cour ou des duels judiciaires.

2) un samurai n'a pas le droit de provoquer un autre samurai de rang supérieur (je considère qu'un écart de statut de 1 rang est insuffisant pour refuser le duel ; à 2 rangs d'écart, tu dois t'incliner devant le gars et lui donner du sama, tu ne bas pas le défier, si ?

3) la réponse normale est "voys voylez me defier, ma vie est au service de mon daimyo, je le consulte et je vous réponds. Pendant ce temps, consultez le votre" (ça ne fera pas de mal). Formellement, un samurai doit demander à son daimyo qui demandera à son homologue dans le clan d'en face si celui-ci consent au duel, avec bien sur toutes les nuances de formalisme intermédiaire.


Évidemment, si un type se met à insulter ta mère devant toi, tu dégainés sans te poser de question (ce qui déclenche le duel). Du reste, à partir du moment ou tu sors deux doigts de lame en signe de menace, le duel est en cours et on fait les jets pour déterminer le niveau de l'autre avec Intuition/Kenjutsu au lieu de Perception.

Re: Le dur dilemme du duel.

Publié : 10 juin 2013, 17:06
par Doji Satori
J'ai sensiblement la même vision qu'Inigin.

J'ajouterai au 1) également
- pour prouver que l'on a raison. C'est le duel "judiciaire", le "jugement des kamis".
- Pour arbitrer un conflit de préseance entre deux personnes de même rang qui ne veulent pas céder. Exemple : passer le premier. (en général, le duel n'est pas létal mais bon ...)

2) Idem. Chez moi, si l'"inférieur" devient insistant au point d'être insultant, les yojimbos peuvent lui faire la peau sans formalisme à x contre 1.

3) Idem. A noter que pour moi l'acceptation du supérieur peut être a posterieuri quand l'éloignement géographique, l'urgence ou la gravité (l'exemple d'Inigin) ne permettent pas raisonnablement d'attendre.

Chez moi, la magistrature locale n'intervient pas dans les duels tant qu'il n'y a pas trouble extérieur manifeste (dommages colatéraux par exemple).

Re: Le dur dilemme du duel.

Publié : 10 juin 2013, 17:21
par Kakita Inigin
Pour préciser le 1, servir de champion est évidemment une bonne occasion de récupérer une faveur.

Re: Le dur dilemme du duel.

Publié : 11 juin 2013, 10:53
par Shosuro Butei Rang 1
Merci pour vos réponses :)

C'est vrai que le systeme me parait peu fluide.

Par exemple :

Je me souviens d'un scénario officiel ou les PJ pouvait interroger un garde. Le scénario précisait que si les pj laissaient sous entendre que le garde etait menteur/déloyal il pouvait les provoquer en duel. Ce n'est heureusement pas arrivé.
Parce que j'imagine la scène, les esprits qui s'echauffent, et puis au final un "STOP ! on demande aux daimyo ! le tien est juste là, mais le mien est à 6 jours à dada. Bon les mecs on arrête l'enquete et on va demander. en esperant que nos indices nous attendent sagement à notre retour".

Du coup, j'aime beaucoup l'idée de Satori du duel accepté après coup. Faut que je réfléchisse un peu à comment mettre ça en place, parce qu'une championne de Iaijustu qui n'en fait jamais, c'est un peu comme un Tsuruchi sans arc (à l'eau, quoi. La mante, forcément)


Merci à nouveau d'avoir pris la peine de me répondre :)

Re: Le dur dilemme du duel.

Publié : 11 juin 2013, 11:02
par Tetsuo
Ah mon avis tu confond un peu le Duel formel, et les situations de duel.

C'est comme les guerres : tu as un protocole officiel a suivre, mais si tu défonce sans préavis ton adversaire bah on trouve une excuse par après.

Si tu veux égayer les parties de ton duelliste, tu peux lui proposer des Duels au premier sang lors qu'il arrive dans une ville ayant un dojo. C'est assez courant, c'est autorisé et ça peu permettre à ton PJ d'avoir un point d'entrée social dans une région.

Re: Le dur dilemme du duel.

Publié : 11 juin 2013, 20:23
par Soshi Noami
Je rejoins Inigin et Satori et précise que, amha, l'acceptation du supérieur est nécessaire pour tout duel qui aura des conséquences physiques irrémédiables pour l'un des deux bretteurs. Au 1er sang, OK mais pas plus qu'une petite estafilade. Sans ça, le blessé/défunt, sa famille et son daimyo doivent être dédommagés. Les magistrats ont l'autorité suffisante pour autoriser les duels judiciaires ou de vengeance, sans aval du ou des daimyo des samourais impliqués.
Pour les duels autorisés à postériori, même si ton daimyo l'autorise, celui d'en face ne va sans doute pas en faire autant donc, au final, tu te retrouves quand même avec un duel illégal. Plutôt que des autorisations à posteriori, je pense plutôt que certains clans ou familles auraient des autorisations a priori valables selon certaines conditions (par exemple, un samourai témoin de l'insulte et du duel qui en suit)

Pour ce qui est de ton PJ, vu qu'il a l'avantage "Prodige", je partirai du principe qu'il a une petite réputation et que régulièrement, il doit être défié plus ou moins légalement par d'autres duellistes dans le simple but de déterminer qui est le meilleurs.

Re: Le dur dilemme du duel.

Publié : 11 juin 2013, 22:13
par Kakita Inigin
La distinction premier sang / à mort est à mon sens factice. À partir du moment ou votre perso entre en duel il doit être prêt à mourir. C'est pour ça que légalement l'accord du daimyo est requis dans tous les cas. Mon premier personnage a ouvert en deux un Phénix d'un coup de boken devant l'empereur : même un combat d'entraînement ou de démonstration (ce qu'est le gempuku qui précède le tournoi de topaze) peut se finir par des blessures permanentes ou la mort.

Simplement, il y a des exceptions. Une insulte directe appelle une réponse immédiate. Une affaire d'honneur ou de justice peut être supervisée par l'ambassadeur du clan le plus proche. Ou bien, un combat de démonstration au bonne ne nécessite pas d'accord particulier (et le MJ ne fera pas lancer les dégâts).

Re: Le dur dilemme du duel.

Publié : 12 juin 2013, 21:05
par Ariman
tuer avec un boken il faut le vouloir, vu le peu de dés gardés il est facile de ne laisser qu'un bleu ...

Re: Le dur dilemme du duel.

Publié : 12 juin 2013, 21:07
par Soshi Noami
Là, je ne suis pas d'accord. L'enjeu du duel doit être proportionnel à sa cause.
Typiquement, dans un cas comme ton 1er perso, j'aurais de la même manière que s'il s'était amusé à écrire sur les murs du palais pour un concours de calligraphie : perte de statut, gain d'infamie, perte d'Honneur (car son comportement est plus proche du partisan de la voie professée par l'Araignée que du Bushido, amha) et éventuellement donné en réparation à la famille du défunt/hotage, voire fait ronin.

L5R dispose d'un système où l'on choisit ses dés donc l'on peut très facilement doser la force de ses coups et ceci est perceptible par les spectateurs. Je ne vois donc aucune raison pour que tout duel se termine irrévocablement par la mort d'un des deux protagoniste. Aussi, j'aurais tendance à autoriser lors du jet d'Intuition/Iaijutsu, le perso peut se rendre compte que son adversaire n'accorde peut-être pas la même importance au duel en cours et éviter ainsi une mauvaise surprise ("comment ça, c'est pas un duel au 1er sang ?" :mal: )

EDIT : je répondais bien sûr au message d'Inigin et pas d'Ariman ;)

Re: Le dur dilemme du duel.

Publié : 14 juin 2013, 14:44
par Hida Ichi
Shosuro Butei Rang 1 a écrit :Par avance merci à tous :) (surtout pour la duelliste Kakita en question !)
J'ai quelques idées et de nombreuses anecdotes sur le sujet pour avoir eu pendant longtemps un duelliste Kakita comme personnage dans ma campagne principale de L5R, en tant que MJ, presque 11 ans de jeu avec des pauses de parfois 2/3 ans. Mais malheureusement, je n'ai pas eu le temps de te répondre cette semaine.

Re: Le dur dilemme du duel.

Publié : 14 juin 2013, 17:25
par Kakita Inigin
MAis Ichi-san ça ne t'empêche pas de les détailler ... :biere:

Re: Le dur dilemme du duel.

Publié : 14 juin 2013, 20:52
par Hida Ichi
Kakita Inigin a écrit :MAis Ichi-san ça ne t'empêche pas de les détailler ... :biere:
Bah cette semaine non, mais ce soir, j'ai du temps...

1ère remarque :

Alors si on considère que pour qu'un duel à mort ait lieu, il faut l'autorisation de son daïmyo, je dis oui, mais je nuance.

Ce n'est pas l'autorisation de ton daïmyo qu'il faut, mais de ton supérieur actuel et local, à qui ton daïmyo a délégué son autorité sur toi ou a qui tu es confié en "rompant" temporairement ton lien féodal avec ton daïmyo territorial. Par exemple, un samouraï qui n'est plus au service de son daïmyo, mais au service de la Magistrature d'Emeraude ou des Légions d'Emeraude.

Je m'explique, on imagine que le PJ sert sous l'autorité d'un Magistrat de Province à qui le daïmyo a confié le pouvoir d'exercer la loi et l'ordre sur un territoire donné. Le PJ est un yoriki et le Magistrat est son supérieur.

Pour moi, si duel il doit y avoir le PJ peut être autorisé par ce supérieur à faire le duel, même à mort. A charge pour le dit Magistrat de régler ses comptes avec son propre supérieur, le Karo du Daïmyo ou le Daïmyo lui-même.

Par contre, cette autorisation est toujours donné sur la base de raisons valables car tout Magistrat de Province qu'il est, il est remplaçable si ses décisions vont perdre au daïmyo ses meilleurs hommes en duel.

On est dans le même cas quand le PJ est un simple visiteur ou un accompagnant dans la suite d'un personnage plus important dans une occasion sociale, comme une Cour dans un château étranger, ou même à la Cour Impériale. A cette Cour, il y aura toujours un responsable de son Clan de plus haut niveau hiérarchique que lui, à qui le PJ pourra demander son autorisation pour faire un duel. Et pas besoin d'envoyer un messager à 10 jours à cheval. Après tout quand un samouraï est dans une position de haut niveau hiérarchique, il doit prendre certaines responsabilités. Même si ce n'est pas son domaine, et on se retrouve à demander la permission pour un duel à une vieille poètesse ou à un courtisan comme Kakita Yoshi, néanmoins il est quand même de leur responsabilité de décider de la vie ou de la mort d'un samouraï.

La suite une prochaine fois...

Re: Le dur dilemme du duel.

Publié : 18 juin 2013, 05:44
par Kakita Inigin
En effet, c'est plutôt le supérieur que le daimyo (la magistrature étant un bon exemple).