Attention, le système de règles plutôt que de distinguer Poisons et Antidotes considère que quand tu sais faire l'un, du coup, tu sais faire l'autre. Idem pour Explosifs par exemple : un Agasha ne perd pas d'honneur à apprendre cette compétence et ne perd pas d'honneur tant qu'il s'en sert uniquement pour faire des feux d'artifice... mais si on en reste à sa définition, il peut aussi faire des explosifs avec, ce qui par contre est déshonorant. De même, le fait d'apprendre cette compétence quand on est pas un Agasha est également déshonorant, même si c'est seulement pour faire des feux d'artifice.
Contradiction dans les termes, donc. Si tu peux faire des antidotes avec Poison, on peut aussi considérer qu'avec Herboristerie qui permet de faire des antidotes, ben tu pourrais aussi empoisonner quelqu'un, non ? pourtant, Herboristerie n'est pas déshonorant... parce que ça n'est pas sa destination première que de fabriquer des poisons. Poison, oui.
ca pourrait être le principe de base, mais...
Il y a souvent une confusion de la part d'AEG, qui par exemple dit que "faire montre de la compétence Connaissance du Monde du Crime en société peut être déshonorant" dans la description "pertes d'honneur" de la dite compétence en 3E
Le fait d'être réprimandé publiquement s'accompagne aussi d'une perte d'honneur (tu perds la face, ce que tu ne dois jamais tolérer), mais ça n'est pas parce que personne ne te voit faire que tu agis de manière plus honorable... n'est ce pas ?
Alors, pour être plus clair, d'après AEG, certaines compétences sont généralement déshonorantes, mais pas pour certaines écoles tant que leurs membres les utilisent dans une logique bien précise (les Agasha peuvent utiliser Explosifs pour faire des feux-d'artifice par exemple...).
En fait, il y a contradiction dans les règles : on te dit qu'une compétence déshonorante impose une perte d'honneur rien que pour être connue... mais ensuite, on passe beaucoup de temps à définir des exceptions compétence par compétence... et école par école. L'honneur devient donc un barème subjectif selon le clan et l'école concerné. Quelque chose qu'AEG voulait éviter mais auquel on n'arrive pas à tourner le dos malgré tout.
Dans le même temps, il n'y a pas une seule école possédant dans son package de base une compétence déshonorante qui possède un honneur supérieur à 2.5. Les Daidoji formés à l'infiltration, les samurai du Scorpion en général, les maitres-espions, ont un honneur qui plafonne à 1.5. C'est à dire que malgré leur loyauté et tutti quanti, ils sont en dessous de l'honneur moyen d'un samurai lambda d'après la description des rangs d'honneur (la moyenne, c'est 2).
quand aux types en pyjama noir, c'est 0.5 cash.
Un chien de meute daidoji (honneur 1.5) est censément plus scrupuleux qu'un Shinobi (honneur 0.5) mais à la base, les deux ont cependant appris des choses déshonorantes. Alors quoi ? ca veut dire qu'un Daidoji ne s'en sert que par loyauté quand il n'a pas le choix alors que les Shinobi, eux, le font quand ça les arrange, même s'ils pourraient faire autrement ? c'est spécieux, hein. A partir de quand on "ne peux pas faire autrement" au fait ?
mais c'est comme ça et donc, on a bien une distinction entre deux personnes ayant des compétences similaires, par rapport aux missions qu'on leur confie et aux moyens qu'ils sont prèts à envisager pour y parvenir
et dans le même temps, on te dit que si un daidoji fait des pièges pour protéger son clan, alors ça n'est pas déshonorant, bien sûr... et si un Shinobi - moins honorable qu'un daidoji - fait des pièges pour protéger son clan, et bien comme ça n'est pas spécifiquement considéré comme "non déshonorant", ben ça l'est...
un chien de meute est déshonoré s'il se sert de Poison, mais pas s'il se sert de Pièges, si c'est pour sauver son clan
un shinobi est toujours déshonoré quand il utilise ces compétences, même si c'est pour sauver son clan...
donc, un shinobi ne peut pas agir honorablement, parce qu'il est déshonoré à la base par sa profession et par le fait qu'on considère que tous ces usages de compétence sont forcément déshonorant
avec la même idée en tête, un daidoji lui ne sera pas toujours déshonoré en utilisant les mêmes moyens, parce qu'on a décidé qu'il était plus honorable et donc, qu'il sait bien lui que ça se justifie (ou qu'il fait preuve d'un bel aveuglement sémantique...).
a force de chercher à justifier des exceptions, AEG a fini par se prendre les pieds dans le tapis.
Donc, on a pas une mais plusieurs façons distinctes de considérer le même problème, dans le même corpus de règles
a chacun après de faire son choix
