La Voix De Rokugan

En 1720, l'idée d'utiliser des tatouages pour marquer les criminels (plutôt que de leur couper le nez et les oreilles) fut officialisée.
Les criminels ainsi marqués étaient gardés trois jours en prison le temps que l'encre sèche et que cela cicatrise.

Selon les régions, les tatouages différaient. Dans l'Edo-mura de Nikkô (une sorte d'eco-musée de la période d'Edo), il y a une reconstitution de prison sur laquelle le tableau suivant est affiché.



De droite à gauche, et de haut en bas :

江戸 Edo, 江戸増入墨 Edo : tatouage supplémentaire pour récidivistes, 日光 Nikkô, 甲府 Kôfu, 佐渡 Sado : le katakana tatoué est サ sa de Sado, 京都 Kyôto.

伏見 Fushimi, 大坂 Ôsaka, 紀州 Kishû (= 紀伊 Kii) : le kanji tatoué est 悪 aku "le mal", "mauvais", 長州 Chôshû (= 長門 Nagato), 筑後 Chikugo, 長崎 Nagasaki.

阿波 Awa, 肥前 Hizen, 高野山 Mont Kôya.

安芸広島 Hiroshima-province d'Aki, 二度目 récidive, 三度目 troisième récidive, le tout formant le kanji 犬 inu "chien"

Beaucoup de criminels cachaient leurs tatouages sous d'autres tatouages plus décoratifs ! Avec cette pratique, le tatouage est vite devenu synonyme de criminel. Ce qui explique que les samurai ne se tatouaient pas.

Merci à mes co-forumers de Samurai Archives Citadel !

Ca c'est du bon! Merci!

Par contre le tatouage n'indique rien sur la nature du crime, c'est ça?

Oui... c'est tout le monde pareil.

et ils pouvaient "cumuler" plusieurs tatouages? ou plusieurs tatouages pour un seul crime?

Bonne question !
Apparemment, on pouvait cumuler deux tatouages, plus rarement trois (le plus souvent, la troisième récidive était punie de mort).
Les criminels étaient rarement autorisés à se balader partout dans l'empire, ils pouvaient facilement se faire repérer au premier poste-frontière. Donc, il était peu probable qu'un même individu puisse cumuler les tatouages de diverses régions.
Ca me fait penser à une valise sur laquelle seraient collés les autocollants de tous les lieux où elle est passée. ;-)

Super intéressant!
Franchement merci.
J'avais déjà entendu parler de tels tatouages durant la fin de la période Edo mais ça concernait les vagabonds et le nombre de tatouages déterminait le nombre de tentatives de fuites du "ghetto" qui leur était alloué. Avec peine de mort à la clé pour la troisième évasion.

Maintenant il s'agissait d'un animé donc je ne puis m'assurer de la véracité de ces faits.

Sinon pour une interprétation plus Rokugani, serait-il possible qu'un samurai de clan ne soit pas répudié après avoir commis un tel crime?

Akaguma a écrit :Bonne question !
Apparemment, on pouvait cumuler deux tatouages, plus rarement trois (le plus souvent, la troisième récidive était punie de mort).
Les criminels étaient rarement autorisés à se balader partout dans l'empire, ils pouvaient facilement se faire repérer au premier poste-frontière. Donc, il était peu probable qu'un même individu puisse cumuler les tatouages de diverses régions.
Ca me fait penser à une valise sur laquelle seraient collés les autocollants de tous les lieux où elle est passée. ;-)

merci pour ces précisions, elles me seront bien utiles dans ma campagne ;-)

remarque, j'imagine le coup de la valise avec dessus tout les autocollants mdr

simplement génial merci !!!

et il y avait combien de catégories de crimes?

Aucune apparemment puisque le tatouage ne définit pas la nature du crime.

Il y avait plusieurs catégories de crimes, et donc de châtiments... Le tatouage n'était pas la seule peine encourue.

merci pour tout ;-)