[Background] Personnalités Légendaires du Lion
Publié : 22 avr. 2007, 16:26
Un premier jet, en attendant la suite
Akodo
Parmi les Enfants de la Lune et du Soleil, Akodo était le plus fougueux et seul Hida pouvait surpasser sa force. Mais après avoir été vaincu par son père, puis défait à l’ultime instant par son frère Hantei lors du tournoi devant déterminer qui serait l’Empereur, Akodo apprit à tempérer sa nature impulsive. A l’encontre de la plupart de ses frères et sœurs, il n’eut que dédain pour les paroles de Shinsei mais peut-être doit-on ce mépris au fait que le vieil homme l'ait vaincu à mains nues lors de la rencontre entre l’Empereur et le Petit Maitre. Akodo passa sa vie à parcourir l’Empire pour trouver des guerriers mortels dignes de suivre le frère de Hantei et de défendre l'Empire. Il établit les bases du Bushido et écrivit aussi Commandement, le traité de l’art de la guerre le plus célèbre de l’Empire. Parmi tous les guerriers qu’il rencontra et affronta, seul un vieillard cynique et intrépide du nom d’Ikoma et une femme au caractère orageux appelée Matsu l’impressionnèrent assez pour qu’il les autorise à fonder des maisons vassales de la sienne.
Ses descendants et les histoires circulant à son sujet disent qu’Akodo était un homme de passions mais de passions disciplinées. Un cœur tumultueux disputait à un esprit acéré le contrôle de son âme. Akodo incarne dans nombre de contes et d’histoires la supériorité morale de celui qui transcende ses propres désirs par l’honneur et le devoir. Ainsi, s’il impressionna suffisamment Dame Matsu pour qu’elle accepte d’entrer à son service, elle refusa toujours de l’épouser et il dut se résigner à un mariage arrangé avec une autre femme, Nisiko. Mariage ordonné par Hantei et qu’il aurait préféré éviter mais qui ne l’empécha pas de se retrouver rapidement avec un fils et cinq filles. De même, lorsque durant les combats contre Fu Leng Akodo parvint à blesser son frère, il brisa ensuite sa propre épée devant Hantei et lui offrit une autre lame comme témoignage de loyauté. Bien qu’il ait ardemment voulu la mort de Fu Leng, Akodo ne souhaitait pas honorer son souverain avec une épée ayant gouté au sang de leur famille. L'épée dorée qu'il brisa ce jour est encore célébrée comme l'arme la plus puissante de l'histoire de l'Empire mais c'est Shiori, la simple lame qu'il offrit à la place, que l'on continue à traiter comme l'épée ancestrale de son clan.
On a coutume de dire que la plus grande victoire d’Akodo ne fut pas gagnée par la guerre mais par la paix. Lorsque les derniers Kitsu furent écrasés par les armées de l’Empire, Akodo vit dans les yeux de leur chef toute la noblesse d’une race non-humaine pourchassée à tort car elle n’avait jamais souhaité servir Fu Leng ou attaquer l’empire. Bien que le peuple Kitsu soit désormais condamné à l’oubli, principalement par sa faute, Akodo décida de faire l’impossible pour réparer son crime. Il pria longuement sa mère et Dame Soleil répondit à ses appels. Ainsi, les cinq derniers Kitsu mâles prirent forme humaine et Akodo les maria à ses propres filles afin que jamais leur lignée ne disparaisse totalement.
En l’an 99 du calendrier impérial, Akodo périt au combat, comme il l’avait toujours souhaité. Dans une passe de la Chaine du Toit du Monde, il affronta une armée d’oni et de créatures corrompues. Il combattit vaillamment mais finalement, il sut qu’il serait vaincu. Se sachant perdu mais voulant emporter avec lui ses ennemis, il déchaina toute sa passion en un rugissement terrible qui provoqua l’effondrement des montagnes, l’enterrant ainsi que ses ennemis sous des tonnes de roche.
Dame Matsu
Lorsque le kami Akodo parcourut l'Empire à la recherche de guerriers à la hauteur de ses exigences d'excellence, il ne rencontra que peu d'hommes dignes de son attention en dehors du vieil Ikoma. C'est durant ses voyages, au cours d'une escarmouche contre des guerriers sans allégeance, qu'il fit la connaissance d'une femme qui marquerait sa vie. Les chroniqueurs du clan du Lion admettent volontiers que Dame Matsu était une femme au caractère impétueux et même colérique, prompte à frapper autrui et à venger dans le sang toute parole qu'elle estimait être une insulte. Ses descendants s'enorgueillissent de cette légende et font souvent leur possible pour la perpétuer, à la fois par leurs paroles et leur propre comportement.
Cette nature indomptable impressionna fortement le fondateur du Lion dont la force de caractère et le sens inné de la discipline firent aussi grande impression sur la guerrière. Elle accepta d'entrer au service d'Akodo mais durant toutes les années où ils combattirent côte à côte, elle ne laissa jamais sa loyauté prendre le pas sur sa fierté et ne se montra jamais servile ou hypocrite envers son seigneur.
Akodo ne cacha pas à Matsu l'attirance qu'il éprouvait pour elle mais la guerrière refusa sèchement d'envisager toute proposition d'union avec le kami et épousa un samurai qui accepta de prendre le nom de sa dame au lieu de lui donner le sien. A ceux qui eurent le courage de lui demander pourquoi elle avait agi ainsi, Dame Matsu fit clairement comprendre qu'elle préférait être elle-même plutôt que l'ombre d'un autre, fut-ce Akodo-sama. En l'épousant, elle serait devenue "la femme d'Akodo" alors qu'en faisant son propre choix, c'est le père de ses enfants qui serait "le mari de Dame Matsu".
La nature volontaire et orgueilleuse de Matsu lui donna l'occasion d'exceller dans bien des circonstances mais lui couta également fort cher à l'occasion. Elle fut ainsi vaincue de manière particulièrement humiliante par le jeune Kakita lors du tournoi devant déterminer qui serait le champion de l'Empereur et sa colère la poussa à faire le serment que jamais les lignées Matsu et Kakita ne seraient liées d'amitié. Ce serment que les descendants de Matsu prennent encore très au sérieux aujourd'hui a contribué à entretenir et même à faire croitre la rivalité entre les clans du Lion et de la Grue au cours des siècles.
Leader-né, guerrière presque invincible, femme au tempérament aussi fier qu'ombrageux, Matsu trouva son destin dans la venue de Shinsei. Lorsque le Petit Maitre annonça qu'il souhaitait rassembler les Tonnerres, un des fils d'Ikoma s'avança pour se porter volontaire au nom du clan du Lion mais Matsu le frappa et le mit à terre sans effort avant qu'il ait pu prendre la parole. Elle déclara son intention d'accompagner Shinsei et c'est ainsi qu'elle partit pour une mort aussi glorieuse que certaine sans même jeter un regard en arrière.
Ikoma
Contrairement à nombre de héros des origines, Ikoma était déjà un vieil homme lorsqu'il fit la connaissance du kami Akodo. Ses descendants brossent de lui un tableau qui ne correspond d'ailleurs pas tout à fait à ce que l'on pourrait attendre du fondateur d'une prestigieuse famille du Clan du Lion.
De son vivant, Ikoma était un noceur et un combattant reconnu. Il aimait les femmes, l'alcool et vanter ses exploits sans nombre. Il ne rechignait pas non plus à une bonne bagarre à l'occasion.
La légende veut qu'en cherchant des guerriers dignes de le suivre, Akodo fit la connaissance du vieil homme qui contrairement aux autres mortels n'hésita pas à le traiter de haut en dépit de son ascendance divine. Ikoma pensait que malgré ses origines, il pouvait bien égaler Akodo lui-même et il se vanta d'ailleurs d'être l'homme le plus fort du monde, montrant des cicatrices toutes plus terrifiantes les unes que les autres et accompagnant chacune de la relation d'un combat contre un ennemi terrible. Ikoma avait combattu avec toutes les armes mais aussi ses pieds, ses mains, ses dents, son crâne et toutes les ruses et astuces qui avaient pu traverser son esprit.
Si ses descendants ont fidèlement retranscrit ses mots, après diverses phrases méprisantes le vieillard aurait même provoqué Akodo en combat en lui disant que leur lutte durerait jusqu'à ce que l'un d'eux finisse par appeler sa mère au secours.
Et il aurait ajouté "sache que je ne connais pas le nom de ma mère".
A ce que l'on raconte, Akodo avait depuis longtemps dépassé le point d'ébullition lorsque leur discussion en arriva à ce point et pourtant, comme il le fit à d'autres reprises, il sut dompter cette colère et voir par delà le voile de la rage qui obscurcissait son regard. Il déclara au vieillard qu'il ne combattrait pas l'homme le plus fort au monde et qu'il ne voyait pas qui serait plus digne de servir le frère de l'Empereur. Et Ikoma accepta cela comme un hommage auquel il répondit en assurant Akodo de son allégeance.
Au service d'Akodo, Ikoma se révéla être un homme aux multiples talents. Il avait une grande compréhension de la nature humaine qu'il s'appliqua à utiliser à des fins tactiques et l'on admet couramment qu'il fut aussi le chef des espions et des éclaireurs d'Akodo. Il survécut aux années de guerre et l'on croit volontiers qu'il mourut à un âge extrèmement avancé et en bonne compagnie. Il avait en effet répété à de multiples reprises qu'il souhaitait s'éteindre durant un banquet, entouré de courtisanes qui lui serviraient à boire et l'écouteraient répéter ses innombrables exploits.
C'est cette nature si particulière qui poussa sa famille à former des samurai eux aussi dotés d'une grande personnalité. Diplomates, érudits, bardes et tacticiens, les Ikoma restent connus pour leur nature expansive et polyvalente. A l'encontre de tous les autres prestigieux ancêtres de l'Empire, les hommages rendus à Ikoma sont également d'une nature très particulière, surtout quand on sait qu'il était membre du Clan du Lion.
Ses descendants ne participent en effet jamais aux commémorations le concernant mais rémunèrent de jeunes et jolies geisha qui se rassemblent dans le temple et passent la nuit de veille à partager les innombrables contes et histoires vantant les exploits d'Ikoma.
Kitsu
Le véritable nom du dernier chef du peuple Kitsu n'est connu de personne ou n'a jamais été inscrit dans les registres. Même ceux qui descendent des survivants du peuple félin condamné ne savent pas exactement ce que put être sa vie et celle des siens avant la guerre qui les opposa aux armées de l'Empire.
Comme on le sait, les légions menées par Akodo finirent par écraser le peuple Kitsu et celui-ci passa bien près du génocide. Finalement, le chef des Kitsu et Akodo se retrouvèrent face à face et dans le regard de son adversaire, Akodo lut la vérité : les Kitsu n'étaient pas au service de Fu Leng et même s'ils devaient périr jusqu'au dernier face aux armées humaines, ils ne céderaient pas.
Les deux guerriers jetèrent alors les bases de la paix et le dernier chef des Kitsu prit le nom de son peuple lorsqu'il entra au service d'Akodo.
On aurait pu croire que cette décision serait entachée d'amertume et de regrets mais quoi qu'ait pu être le défunt peuple Kitsu avant la guerre, leur relation si particulière avec les morts fit qu'il n'y eut pas de réel problème une fois les premières difficultés résolues.
Kitsu, puisque tel est le nom par lequel il est connu, devint un ami fidèle d'Akodo et la plupart des descriptions qu'on fait de lui indiquent qu'il pouvait prendre la forme d'un être humain aux cheveux dorés avec des yeux inimitables. Sa sagesse fut bien mieux reçue par le clan du Lion que les maximes de Shinsei et elle leur permit de batir les fondations du respect inégalé qu'ils éprouvent encore à ce jour pour leurs ancêtres. Plus simplement, Kitsu put transmettre aux samurai d'Akodo une notion d'identité qui ne reliait pas simplement les vivants entre eux mais également avec ceux qui les avaient précédé ainsi que dans une perspective qui dépassait le maintenant pour embrasser le passé et l'avenir. Cela contribua grandement à forger l'unité et le sens du sacrifice que l'on peut observer au sein du Lion malgré des lignées aux caractères si disparates. Et ces valeurs finirent dans une moindre mesure par imprégner également le reste de l'Empire.
Durant la guerre contre Fu Leng, Akodo dut mettre à l'abri son épouse Nisiko et leur fils qu'elle était sur le point de mettre au monde car Fu Leng voulait éradiquer tous les autres descendants de la Lune et du Soleil. Ils manquèrent bien être rattrapés dans les terres du nord, près de l'actuel Château de la Voie du Sabre. Kitsu qui semblait avoir été attiré là par les voix des défunts donna à son seigneur l'occasion de sauver l'avenir de son clan en se sacrifiant tandis qu'Akodo et ses guerriers se retranchaient derrière des murs solides. Il laissa derrière lui ses enfants qui plus tard entreraient dans le clan du Lion pour former la famille Kitsu et s'avança seul vers la horde maléfique. Aucun des séides de Fu Leng ne survécut à cet affrontement mais l'on ne revit jamais Kitsu.
Les suivants d'Akodo qui étaient présents aux côtés de leur kami dirent que tout le monde pouvait sentir la présence d'innombrables défunts autour du champ de bataille, de tous les guerriers du Lion tombés face à l'ennemi. Et dans la légende de Kitsu, il est également dit que ces légions de morts innombrables étaient à ses côtés lorsqu'il fit ses adieux à Akodo et s'en alla vers son destin.
Akodo Shinju
Guerrier réputé pour ses initiatives peu orthodoxes, Shinju doit dit-on une partie de ses talents aux secrets que lui révéla sa mère, née dans la famille Shosuro. Au service du kami Akodo durant la guerre contre l'Outremonde, Shinju se fit remarquer pour son audace mais aussi pour sa ruse. Il s'infiltrait derrière les lignes des créatures corrompues, se faisait passer pour un samurai déchu inféodé à Fu Leng ou demeurait dissimulé pendant des jours afin de procurer à son seigneur le plus d'informations possibles ou de frapper un coup décisif. Son nom est d'ailleurs devenu synonyme de "espion" pour les stratèges du Lion qui ne manquent pas de rappeler que le grand Akodo lui-même a écrit dans Commandement à propos de l'intérêt crucial d'avoir de bons renseignements.
Une multitude d'anecdotes plus ou moins rocambolesques circulent à propos de cet homme intrépide dont certaines ne sont pas dépourvues d'ironie. Ainsi, on prétend que pour tuer un trio de maho-tsukai qui menaient une armée de créatures de l'Outremonde et de traitres, Shinju se fit passer pour un soldat blessé du Sombre Seigneur, utilisant du sirop d'érable en guise de sang factice. Soit-disant porteur d'un message de première importance, il se rendit dans le camp ennemi et parvint à se faire recevoir par un lieutenant des sorciers. Il lui montra un parchemin disant "dans cinq minutes, le général Rijutsu mourra". Rijutsu était le nom d'un des trois maho-tsukai. Son interlocuteur prit apparement le message au sérieux et s'en empara pour se précipiter jusqu'à la tente de commandement. Une tente que les guerriers du Lion n'étaient pas encore parvenus à localiser à cause de la méfiance prudente des maho-tsukai. Depuis une colline proche, Akodo suivit la course de l'homme et lorsqu'il vit celui-ci entrer dans la tente, il ordonna à ses shugenja de déchainer la puissance des esprits du feu discrètement rassemblés au préalable dans le parchemin que Shinju avait remis au lieutenant. Privé de son commandement et de sa sorcellerie, l'armée maléfique fut rapidement écrasée.
On ignore à quel âge exactement ou dans quelles circonstances est mort Akodo Shinju mais tous s'accordent à penser qu'il a survécu à la fin de la guerre. Un certain nombre de légendes apocryphes circulent et elles dépeignent toutes sa disparition comme résultant d'un dernier coup d'audace qui aurait permis une fois de plus la victoire du Lion tout en provoquant sa mort.
Matsu Hitomi
On aurait normalement pu considérer le destin de cette jeune femme comme un témoignage parmi d'autres du sort funeste qui attend ceux dont l'honneur fait défaut mais la postérité a préféré rendre un hommage des plus singuliers à cette guerrière. On la dépeint comme une figure tragique et même classique dans les drames et les romans destinés à la noblesse de l'Empire. Elle a servi à la fois d'exemple à de nombreux sensei de tous les clans pour illustrer la difficulté à suivre le bushido et d'inspiratrice pour de nombreuses jeunes femmes qui voulaient embrasser une vie plus martiale et glorieuse que celle d'épouse au foyer. Dans les faits, sa légende a contribué à répandre l'idée que les femmes pouvaient être des guerrières aussi honorables (et tragiques) que les hommes. En dehors de la famille d'Hitomi célèbre pour ses guerrières, la plupart des femmes qui s'étaient illustrées par les armes avant son époque étaient filles de seigneurs importants ou même chefs de famille. Matsu Hitomi et sa légende incitèrent des femmes d'extraction plus modeste au sein de la caste samurai à songer à autre chose que ce que la coutume voulait pour elles et au cours des siècles, cela contribua certainement à assouplir un peu les normes et à poser les jalons du statut de la samurai-ko moderne.
Matsu aurait du normalement rejoindre les rangs de la redoutable unité de la Fierté du Lion après son gempukku mais elle préféra abandonner cette voie glorieuse pour revétir l'armure de son frère mort afin de le venger. Elle prit d'ailleurs le commandement de son unité et s'illustra de manière éblouissante sur les champs de bataille jusqu'à atteindre l'âge de vingt sept ans.
Mais c'est dans sa gloire même que l'attendait sa déchéance car durant l'année 441, les clans du Lion et du Dragon conclurent une alliance militaire qui plaça l'unité de Hitomi directement sous les ordres de Mirumoto Turan, le daimyo de la famille Mirumoto. Les détails en sont flous et contradictoires mais il semble qu'à un moment, Turan ait donné un ordre qui ait semblé si indigne à Hitomi qu'elle décida de le tuer. La plupart du temps, on considère que l'ordre en question concernait une offense faite au seigneur Turan par un seigneur du Lion, Akodo Godaigo. Turan aurait ordonné à Hitomi de prendre le château de Godaigo, ce à quoi elle se serait opposée. On admet couramment que l'offense était purement imaginaire et certains affirment qu'en fait Mirumoto Turan n'appréciait pas que Matsu Hitomi et Akodo Godaigo soient amants. Sa jalousie l'aurait alors poussé à tenter de détruire leur amour. Un amour dont on ne sait rien dans le fond, si tant est qu'il ait existé.
Si la plupart des biographes de Matsu Hitomi disent qu'elle défia Mirumoto Turan en duel, d'autres prétendent qu'elle se serait dévétue dans le secret de la tente du daimyo des Mirumoto afin de profiter de l'effet de surprise.
Quoi qu'il en soit, les bushi Mirumoto se lancèrent à la poursuite de Matsu Hitomi ainsi que de ses hommes qui lui étaient restés fidèles. Le seigneur Akodo Godaigo fit de même à la tête d'un parti de samurai du clan du Lion alors que son propre clan refusait d'intervenir et après bien des péripéties, les Dragons et les Lions de Godaigo encerclèrent les derniers suivants d'Hitomi et leur officier près d'un petit village sur les terres du clan du Phénix. C'est à cet endroit que Matsu Hitomi tomba l'épée à la main, d'aucuns racontant que c'est Akodo Godaigo lui-même qui la tua. La légende de la guerrière s'enfla, ses versions contradictoires se multiplièrent et finalement, elle devint un personnage aussi contradictoire que célèbre. Au cours des générations qui suivirent, le village grandit et devint la Cité du Souvenir. Une chapelle en l'honneur de Matsu Hitomi s'y trouve encore.
Akodo Godaigo
Les registres du clan du Lion mentionnent l'existence d'un certain Akodo Godaigo, seigneur mineur qui aurait jeté son armure et pris la route de l'errance en l'année 441. S'il faut en croire la légende de Matsu Hitomi, c'est le même Godaigo qui la pourchassa et la tua cette année là, pour venger la mort du seigneur Mirumoto Turan. Dans le clan du Lion, le nom de Godaigo est honni car on considère qu'il savait que Turan était un seigneur médiocre et qu''il pousuivit activement celle qui l'avait tué alors qu'il aurait du au moins tenter de calmer les Mirumoto. La version romancée de cette légende prète à Godaigo et Hitomi une liaison amoureuse et ajoute que la jeune femme se dressa contre Mirumoto Turan lorsqu'il lui ordonna par jalousie d'attaquer le château de son amant.
Après la mort d'Hitomi, un admirateur fit construire sur les terres du Phénix le Château de la Fiancée Vertueuse, en l'honneur de la jeune femme. Certains contes prétendent que c'est Godaigo lui-même qui ordonna la construction du château, le cœur empli de regrets et de honte devant ses actes mais aucune trace officielle qui puisse confirmer ou infirmer cette version des faits n'a jamais été découverte. Quant au seigneur déchu, nul ne sait comment il finit ses jours et certains affirment même que son âme n'a jamais trouvé le repos.
Akodo Meikuko
Le nom de ce champion du Lion n'est plus prononcé à voix haute dans son clan, à moins qu'on n'ait pas d'autre choix. Aucune fille du Lion n'a plus jamais porté le nom de Meikuko depuis son époque et quels qu'aient pu être ses mérites, ils ont été éclipsés par un simple évènement qui provoqua sa chute. Meikuko était à la tête de son clan en l'an 509 lorsqu'elle reçut de la cour impériale une magnifique épée, apparemment offerte par le souverain lui-même. Elle ignorait en fait qu'on venait de lui remettre la sinistre lame Vengeance, une des quatre épées de sang forgées par Asahina Yajinden. Voulant respecter ce qu'elle prenait pour la volonté de l'Empereur, Meikuko conserva la lame maudite avec elle et ne tarda pas à succomber à ses murmures maléfiques. Lorsqu'un envoyé du clan du Dragon eut le malheur de prononcer quelques mots moqueurs à son encontre, le champion du Lion jura d'obtenir réparation et rassembla une armée pour marcher sur les terres de ses "ennemis". Vingt mille hommes suivirent Meikuko alors que les montagnes du Dragon blanchissaient sous un hiver particulièrement rude. Ils n'affrontèrent jamais les armées adverses mais périrent de froid, de faim ou à cause des avalanches, suivant loyalement celle qui les menait à leur perte. Bien qu'on ait par la suite appelé cette campagne "la bataille de la neige rouge", il faut reconnaître qu'à part quelques escarmouches, il n'y eut guère de combats.
Après quatre semaines d'efforts et de morts, les deux mille survivants arrivèrent à Kyuden Togashi et il n'existe pas deux histoires qui décrivent de la même manière ce qu'ils virent de l'antique forteresse du Dragon. Il semble que c'est devant Kyuden Togashi que Meikuko redevint lucide et lorsque le champion du Dragon et ses suivants tatoués s'avancèrent vers les vestiges de l'armée du Lion, elle se jetta à terre et leur demanda d'épargner ses hommes.
Le champion du Dragon accepta et il laissa la guerrière déchue préparer son seppuku. Meikuko relata son échec dans un discours très émouvant qui fut fidèlement retranscrit par le célèbre barde Ikoma Sutemi, puis elle tomba sur la lame maudite qui l'avait menée à sa perte.
Par la suite, on découvrit le rôle de l'épée Vengeance dans cette campagne tragique mais ceux qui firent entendre leur voix au sein du Lion étaient particulièrement intransigeants et ils nièrent que la sorcellerie de Iuchiban puisse excuser la déchéance d'Akodo Meikuko. A l'encontre des autres champions victimes des épées maudites, Doji Tanaka et Hida Tenburo, Meikuko ne fut donc jamais vraiment réhabilitée par les siens. Dans leurs chroniques ainsi que dans les cours de stratégie du Lion, la soit-disant "bataille de la neige rouge" est montrée comme un exemple d'échec inqualifiable et nommée simplement "l'erreur de Meikuko".
Akodo Minobe
Minobe était membre des légions impériales et affecté à la capitale durant l'année 510 lorsqu'il apprit fortuitement qu'un magistrat du Scorpion menait de curieuses investigations sur certaines personnalités de la cour. Minobe trouvait inquiétant qu'un magistrat agisse ainsi sans la moindre autorisation et il soupçonnait un complot. Comme il était un homme direct il alla voir le fameux magistrat, Soshi Takasho, pour tenter de tirer cela au clair. Takasho fut réticent au premier abord mais lui confia qu'il cherchait en fait le créateur d'une épée soit-disant offerte par la cour à son champion, Bayushi Rikoji. Minobe se rappela alors que son propre champion, Akodo Meikuko, était morte dans des circonstances tragiques l'hiver précédent et qu'elle aussi avait reçu une épée en cadeau. Les deux hommes découvrirent que les deux lames étaient quasiment identiques et Takasho venait justement d'apprendre que le shugenja Asahina Yajinden en était leur véritable créateur. Lorsqu'ils se rendirent au temple près du cimetière des héros ou Yajinden était censé résider, les deux hommes ne purent lui parler mais comprirent rapidement que les moines qui les reçurent dissimulaient quelque chose. Takasho assura Minobe qu'il pourrait lui trouver les preuves incriminant les moines et le légionnaire s'engagea à rassembler des troupes pour arréter les religieux dévoyés. Il jouissait d'une réputation des plus flatteuses et il parvint en peu de temps à faire venir à l'ambassade du Lion un capitaine de la garde impériale et ses hommes. Takasho survint alors pour leur révéler que les moines et Yajinden se livraient à des pratiques nécromantiques et rapidement, des messagers partirent alerter le reste de la capitale tandis que Minobe accompagnait les premiers détachements vers le cimetière.
Lorsqu'ils se retrouvèrent en face des dépouilles pourrissantes de certains héros légendaires, animées par la plus noire des magies et apparemment insensibles à leurs coups, les guerriers furent pris de panique mais Minobe ne recula pas, bien au contraire. Au cri de "Sacrilège !" il empoigna son arme et se rua contre les morts-vivants, galvanisant les troupes qui le suivirent dans la mélée.
L'affrontement, que l'on appellerait plus tard la Bataille des Tombes Volées, mobilisa rapidement de nouvelles forces de tous les clans et les sorciers furent décimés avant que les derniers survivants ne soient capturés gràce à l'aide de Takasho. Yajinden et son maitre Iuchiban étaient du nombre.
Akodo Minobe fut célébré pour son héroisme et en récompense de son courage il fut nommé dans l'entourage proche du Champion d'Emeraude à un poste des plus prestigieux. Une fois arrivé à l'âge de la retraite, il retourna auprès du champion de son propre clan et le conseilla dans la direction des magistrats du Lion, dont il fut même longtemps considéré comme une sorte de guide et de mentor.
Ikoma Teidei
Il y a des siècles de cela, Teidei ne put empécher la mort de son seigneur des mains d'un assassin et dut se résoudre à une vie de ronin. La légende dit qu'il vécut pendant sept ans comme ronin, traquant la moindre preuve lui permettant d'identifier l'assassin ou son commanditaire. Certains contes disent qu'il accompagna également un des mystérieux Kenku qui lui enseigna ses secrets mais on considère le plus souvent ce détail comme une exagération. Teidei découvrit cependant la vérité à propos de la mort de son suzerain. Le frère de son seigneur était l'assassin et il avait agi pour s'accaparer les titres de son ainé. Teidei poursuivit l'homme en disgràce jusqu'à un petit village ou il put le rattraper et l'affronter en duel. Teidei tua le meurtrier de son seigneur mais ne put empécher celui-ci de le blesser avec une lame empoisonnée. Le daimyo de la famille Ikoma fut prévenu de l'incident et il fit prévenir Teidei qui luttait contre la mort que son courage lui avait permis de retrouver l'honneur perdu lorsqu'il n'avait pu empécher la mort de son seigneur. Le ronin était redevenu un membre de la famille Ikoma et c'est en tant que tel qu'il procéda alors au seppuku qui lui permit de rejoindre son ancien seigneur dans l'au-delà.
La bourgade ou eurent lieu ces évènements devint "le Village de l'Honneur Retrouvé" en souvenir de ce qui s'y passa. Un mémorial soigneusement entretenu y commémore la persévérance et l'honneur d'Ikoma Teidei, à l'endroit exact ou il tua l'assassin de son seigneur.
Akodo
Parmi les Enfants de la Lune et du Soleil, Akodo était le plus fougueux et seul Hida pouvait surpasser sa force. Mais après avoir été vaincu par son père, puis défait à l’ultime instant par son frère Hantei lors du tournoi devant déterminer qui serait l’Empereur, Akodo apprit à tempérer sa nature impulsive. A l’encontre de la plupart de ses frères et sœurs, il n’eut que dédain pour les paroles de Shinsei mais peut-être doit-on ce mépris au fait que le vieil homme l'ait vaincu à mains nues lors de la rencontre entre l’Empereur et le Petit Maitre. Akodo passa sa vie à parcourir l’Empire pour trouver des guerriers mortels dignes de suivre le frère de Hantei et de défendre l'Empire. Il établit les bases du Bushido et écrivit aussi Commandement, le traité de l’art de la guerre le plus célèbre de l’Empire. Parmi tous les guerriers qu’il rencontra et affronta, seul un vieillard cynique et intrépide du nom d’Ikoma et une femme au caractère orageux appelée Matsu l’impressionnèrent assez pour qu’il les autorise à fonder des maisons vassales de la sienne.
Ses descendants et les histoires circulant à son sujet disent qu’Akodo était un homme de passions mais de passions disciplinées. Un cœur tumultueux disputait à un esprit acéré le contrôle de son âme. Akodo incarne dans nombre de contes et d’histoires la supériorité morale de celui qui transcende ses propres désirs par l’honneur et le devoir. Ainsi, s’il impressionna suffisamment Dame Matsu pour qu’elle accepte d’entrer à son service, elle refusa toujours de l’épouser et il dut se résigner à un mariage arrangé avec une autre femme, Nisiko. Mariage ordonné par Hantei et qu’il aurait préféré éviter mais qui ne l’empécha pas de se retrouver rapidement avec un fils et cinq filles. De même, lorsque durant les combats contre Fu Leng Akodo parvint à blesser son frère, il brisa ensuite sa propre épée devant Hantei et lui offrit une autre lame comme témoignage de loyauté. Bien qu’il ait ardemment voulu la mort de Fu Leng, Akodo ne souhaitait pas honorer son souverain avec une épée ayant gouté au sang de leur famille. L'épée dorée qu'il brisa ce jour est encore célébrée comme l'arme la plus puissante de l'histoire de l'Empire mais c'est Shiori, la simple lame qu'il offrit à la place, que l'on continue à traiter comme l'épée ancestrale de son clan.
On a coutume de dire que la plus grande victoire d’Akodo ne fut pas gagnée par la guerre mais par la paix. Lorsque les derniers Kitsu furent écrasés par les armées de l’Empire, Akodo vit dans les yeux de leur chef toute la noblesse d’une race non-humaine pourchassée à tort car elle n’avait jamais souhaité servir Fu Leng ou attaquer l’empire. Bien que le peuple Kitsu soit désormais condamné à l’oubli, principalement par sa faute, Akodo décida de faire l’impossible pour réparer son crime. Il pria longuement sa mère et Dame Soleil répondit à ses appels. Ainsi, les cinq derniers Kitsu mâles prirent forme humaine et Akodo les maria à ses propres filles afin que jamais leur lignée ne disparaisse totalement.
En l’an 99 du calendrier impérial, Akodo périt au combat, comme il l’avait toujours souhaité. Dans une passe de la Chaine du Toit du Monde, il affronta une armée d’oni et de créatures corrompues. Il combattit vaillamment mais finalement, il sut qu’il serait vaincu. Se sachant perdu mais voulant emporter avec lui ses ennemis, il déchaina toute sa passion en un rugissement terrible qui provoqua l’effondrement des montagnes, l’enterrant ainsi que ses ennemis sous des tonnes de roche.
Dame Matsu
Lorsque le kami Akodo parcourut l'Empire à la recherche de guerriers à la hauteur de ses exigences d'excellence, il ne rencontra que peu d'hommes dignes de son attention en dehors du vieil Ikoma. C'est durant ses voyages, au cours d'une escarmouche contre des guerriers sans allégeance, qu'il fit la connaissance d'une femme qui marquerait sa vie. Les chroniqueurs du clan du Lion admettent volontiers que Dame Matsu était une femme au caractère impétueux et même colérique, prompte à frapper autrui et à venger dans le sang toute parole qu'elle estimait être une insulte. Ses descendants s'enorgueillissent de cette légende et font souvent leur possible pour la perpétuer, à la fois par leurs paroles et leur propre comportement.
Cette nature indomptable impressionna fortement le fondateur du Lion dont la force de caractère et le sens inné de la discipline firent aussi grande impression sur la guerrière. Elle accepta d'entrer au service d'Akodo mais durant toutes les années où ils combattirent côte à côte, elle ne laissa jamais sa loyauté prendre le pas sur sa fierté et ne se montra jamais servile ou hypocrite envers son seigneur.
Akodo ne cacha pas à Matsu l'attirance qu'il éprouvait pour elle mais la guerrière refusa sèchement d'envisager toute proposition d'union avec le kami et épousa un samurai qui accepta de prendre le nom de sa dame au lieu de lui donner le sien. A ceux qui eurent le courage de lui demander pourquoi elle avait agi ainsi, Dame Matsu fit clairement comprendre qu'elle préférait être elle-même plutôt que l'ombre d'un autre, fut-ce Akodo-sama. En l'épousant, elle serait devenue "la femme d'Akodo" alors qu'en faisant son propre choix, c'est le père de ses enfants qui serait "le mari de Dame Matsu".
La nature volontaire et orgueilleuse de Matsu lui donna l'occasion d'exceller dans bien des circonstances mais lui couta également fort cher à l'occasion. Elle fut ainsi vaincue de manière particulièrement humiliante par le jeune Kakita lors du tournoi devant déterminer qui serait le champion de l'Empereur et sa colère la poussa à faire le serment que jamais les lignées Matsu et Kakita ne seraient liées d'amitié. Ce serment que les descendants de Matsu prennent encore très au sérieux aujourd'hui a contribué à entretenir et même à faire croitre la rivalité entre les clans du Lion et de la Grue au cours des siècles.
Leader-né, guerrière presque invincible, femme au tempérament aussi fier qu'ombrageux, Matsu trouva son destin dans la venue de Shinsei. Lorsque le Petit Maitre annonça qu'il souhaitait rassembler les Tonnerres, un des fils d'Ikoma s'avança pour se porter volontaire au nom du clan du Lion mais Matsu le frappa et le mit à terre sans effort avant qu'il ait pu prendre la parole. Elle déclara son intention d'accompagner Shinsei et c'est ainsi qu'elle partit pour une mort aussi glorieuse que certaine sans même jeter un regard en arrière.
Ikoma
Contrairement à nombre de héros des origines, Ikoma était déjà un vieil homme lorsqu'il fit la connaissance du kami Akodo. Ses descendants brossent de lui un tableau qui ne correspond d'ailleurs pas tout à fait à ce que l'on pourrait attendre du fondateur d'une prestigieuse famille du Clan du Lion.
De son vivant, Ikoma était un noceur et un combattant reconnu. Il aimait les femmes, l'alcool et vanter ses exploits sans nombre. Il ne rechignait pas non plus à une bonne bagarre à l'occasion.
La légende veut qu'en cherchant des guerriers dignes de le suivre, Akodo fit la connaissance du vieil homme qui contrairement aux autres mortels n'hésita pas à le traiter de haut en dépit de son ascendance divine. Ikoma pensait que malgré ses origines, il pouvait bien égaler Akodo lui-même et il se vanta d'ailleurs d'être l'homme le plus fort du monde, montrant des cicatrices toutes plus terrifiantes les unes que les autres et accompagnant chacune de la relation d'un combat contre un ennemi terrible. Ikoma avait combattu avec toutes les armes mais aussi ses pieds, ses mains, ses dents, son crâne et toutes les ruses et astuces qui avaient pu traverser son esprit.
Si ses descendants ont fidèlement retranscrit ses mots, après diverses phrases méprisantes le vieillard aurait même provoqué Akodo en combat en lui disant que leur lutte durerait jusqu'à ce que l'un d'eux finisse par appeler sa mère au secours.
Et il aurait ajouté "sache que je ne connais pas le nom de ma mère".
A ce que l'on raconte, Akodo avait depuis longtemps dépassé le point d'ébullition lorsque leur discussion en arriva à ce point et pourtant, comme il le fit à d'autres reprises, il sut dompter cette colère et voir par delà le voile de la rage qui obscurcissait son regard. Il déclara au vieillard qu'il ne combattrait pas l'homme le plus fort au monde et qu'il ne voyait pas qui serait plus digne de servir le frère de l'Empereur. Et Ikoma accepta cela comme un hommage auquel il répondit en assurant Akodo de son allégeance.
Au service d'Akodo, Ikoma se révéla être un homme aux multiples talents. Il avait une grande compréhension de la nature humaine qu'il s'appliqua à utiliser à des fins tactiques et l'on admet couramment qu'il fut aussi le chef des espions et des éclaireurs d'Akodo. Il survécut aux années de guerre et l'on croit volontiers qu'il mourut à un âge extrèmement avancé et en bonne compagnie. Il avait en effet répété à de multiples reprises qu'il souhaitait s'éteindre durant un banquet, entouré de courtisanes qui lui serviraient à boire et l'écouteraient répéter ses innombrables exploits.
C'est cette nature si particulière qui poussa sa famille à former des samurai eux aussi dotés d'une grande personnalité. Diplomates, érudits, bardes et tacticiens, les Ikoma restent connus pour leur nature expansive et polyvalente. A l'encontre de tous les autres prestigieux ancêtres de l'Empire, les hommages rendus à Ikoma sont également d'une nature très particulière, surtout quand on sait qu'il était membre du Clan du Lion.
Ses descendants ne participent en effet jamais aux commémorations le concernant mais rémunèrent de jeunes et jolies geisha qui se rassemblent dans le temple et passent la nuit de veille à partager les innombrables contes et histoires vantant les exploits d'Ikoma.
Kitsu
Le véritable nom du dernier chef du peuple Kitsu n'est connu de personne ou n'a jamais été inscrit dans les registres. Même ceux qui descendent des survivants du peuple félin condamné ne savent pas exactement ce que put être sa vie et celle des siens avant la guerre qui les opposa aux armées de l'Empire.
Comme on le sait, les légions menées par Akodo finirent par écraser le peuple Kitsu et celui-ci passa bien près du génocide. Finalement, le chef des Kitsu et Akodo se retrouvèrent face à face et dans le regard de son adversaire, Akodo lut la vérité : les Kitsu n'étaient pas au service de Fu Leng et même s'ils devaient périr jusqu'au dernier face aux armées humaines, ils ne céderaient pas.
Les deux guerriers jetèrent alors les bases de la paix et le dernier chef des Kitsu prit le nom de son peuple lorsqu'il entra au service d'Akodo.
On aurait pu croire que cette décision serait entachée d'amertume et de regrets mais quoi qu'ait pu être le défunt peuple Kitsu avant la guerre, leur relation si particulière avec les morts fit qu'il n'y eut pas de réel problème une fois les premières difficultés résolues.
Kitsu, puisque tel est le nom par lequel il est connu, devint un ami fidèle d'Akodo et la plupart des descriptions qu'on fait de lui indiquent qu'il pouvait prendre la forme d'un être humain aux cheveux dorés avec des yeux inimitables. Sa sagesse fut bien mieux reçue par le clan du Lion que les maximes de Shinsei et elle leur permit de batir les fondations du respect inégalé qu'ils éprouvent encore à ce jour pour leurs ancêtres. Plus simplement, Kitsu put transmettre aux samurai d'Akodo une notion d'identité qui ne reliait pas simplement les vivants entre eux mais également avec ceux qui les avaient précédé ainsi que dans une perspective qui dépassait le maintenant pour embrasser le passé et l'avenir. Cela contribua grandement à forger l'unité et le sens du sacrifice que l'on peut observer au sein du Lion malgré des lignées aux caractères si disparates. Et ces valeurs finirent dans une moindre mesure par imprégner également le reste de l'Empire.
Durant la guerre contre Fu Leng, Akodo dut mettre à l'abri son épouse Nisiko et leur fils qu'elle était sur le point de mettre au monde car Fu Leng voulait éradiquer tous les autres descendants de la Lune et du Soleil. Ils manquèrent bien être rattrapés dans les terres du nord, près de l'actuel Château de la Voie du Sabre. Kitsu qui semblait avoir été attiré là par les voix des défunts donna à son seigneur l'occasion de sauver l'avenir de son clan en se sacrifiant tandis qu'Akodo et ses guerriers se retranchaient derrière des murs solides. Il laissa derrière lui ses enfants qui plus tard entreraient dans le clan du Lion pour former la famille Kitsu et s'avança seul vers la horde maléfique. Aucun des séides de Fu Leng ne survécut à cet affrontement mais l'on ne revit jamais Kitsu.
Les suivants d'Akodo qui étaient présents aux côtés de leur kami dirent que tout le monde pouvait sentir la présence d'innombrables défunts autour du champ de bataille, de tous les guerriers du Lion tombés face à l'ennemi. Et dans la légende de Kitsu, il est également dit que ces légions de morts innombrables étaient à ses côtés lorsqu'il fit ses adieux à Akodo et s'en alla vers son destin.
Akodo Shinju
Guerrier réputé pour ses initiatives peu orthodoxes, Shinju doit dit-on une partie de ses talents aux secrets que lui révéla sa mère, née dans la famille Shosuro. Au service du kami Akodo durant la guerre contre l'Outremonde, Shinju se fit remarquer pour son audace mais aussi pour sa ruse. Il s'infiltrait derrière les lignes des créatures corrompues, se faisait passer pour un samurai déchu inféodé à Fu Leng ou demeurait dissimulé pendant des jours afin de procurer à son seigneur le plus d'informations possibles ou de frapper un coup décisif. Son nom est d'ailleurs devenu synonyme de "espion" pour les stratèges du Lion qui ne manquent pas de rappeler que le grand Akodo lui-même a écrit dans Commandement à propos de l'intérêt crucial d'avoir de bons renseignements.
Une multitude d'anecdotes plus ou moins rocambolesques circulent à propos de cet homme intrépide dont certaines ne sont pas dépourvues d'ironie. Ainsi, on prétend que pour tuer un trio de maho-tsukai qui menaient une armée de créatures de l'Outremonde et de traitres, Shinju se fit passer pour un soldat blessé du Sombre Seigneur, utilisant du sirop d'érable en guise de sang factice. Soit-disant porteur d'un message de première importance, il se rendit dans le camp ennemi et parvint à se faire recevoir par un lieutenant des sorciers. Il lui montra un parchemin disant "dans cinq minutes, le général Rijutsu mourra". Rijutsu était le nom d'un des trois maho-tsukai. Son interlocuteur prit apparement le message au sérieux et s'en empara pour se précipiter jusqu'à la tente de commandement. Une tente que les guerriers du Lion n'étaient pas encore parvenus à localiser à cause de la méfiance prudente des maho-tsukai. Depuis une colline proche, Akodo suivit la course de l'homme et lorsqu'il vit celui-ci entrer dans la tente, il ordonna à ses shugenja de déchainer la puissance des esprits du feu discrètement rassemblés au préalable dans le parchemin que Shinju avait remis au lieutenant. Privé de son commandement et de sa sorcellerie, l'armée maléfique fut rapidement écrasée.
On ignore à quel âge exactement ou dans quelles circonstances est mort Akodo Shinju mais tous s'accordent à penser qu'il a survécu à la fin de la guerre. Un certain nombre de légendes apocryphes circulent et elles dépeignent toutes sa disparition comme résultant d'un dernier coup d'audace qui aurait permis une fois de plus la victoire du Lion tout en provoquant sa mort.
Matsu Hitomi
On aurait normalement pu considérer le destin de cette jeune femme comme un témoignage parmi d'autres du sort funeste qui attend ceux dont l'honneur fait défaut mais la postérité a préféré rendre un hommage des plus singuliers à cette guerrière. On la dépeint comme une figure tragique et même classique dans les drames et les romans destinés à la noblesse de l'Empire. Elle a servi à la fois d'exemple à de nombreux sensei de tous les clans pour illustrer la difficulté à suivre le bushido et d'inspiratrice pour de nombreuses jeunes femmes qui voulaient embrasser une vie plus martiale et glorieuse que celle d'épouse au foyer. Dans les faits, sa légende a contribué à répandre l'idée que les femmes pouvaient être des guerrières aussi honorables (et tragiques) que les hommes. En dehors de la famille d'Hitomi célèbre pour ses guerrières, la plupart des femmes qui s'étaient illustrées par les armes avant son époque étaient filles de seigneurs importants ou même chefs de famille. Matsu Hitomi et sa légende incitèrent des femmes d'extraction plus modeste au sein de la caste samurai à songer à autre chose que ce que la coutume voulait pour elles et au cours des siècles, cela contribua certainement à assouplir un peu les normes et à poser les jalons du statut de la samurai-ko moderne.
Matsu aurait du normalement rejoindre les rangs de la redoutable unité de la Fierté du Lion après son gempukku mais elle préféra abandonner cette voie glorieuse pour revétir l'armure de son frère mort afin de le venger. Elle prit d'ailleurs le commandement de son unité et s'illustra de manière éblouissante sur les champs de bataille jusqu'à atteindre l'âge de vingt sept ans.
Mais c'est dans sa gloire même que l'attendait sa déchéance car durant l'année 441, les clans du Lion et du Dragon conclurent une alliance militaire qui plaça l'unité de Hitomi directement sous les ordres de Mirumoto Turan, le daimyo de la famille Mirumoto. Les détails en sont flous et contradictoires mais il semble qu'à un moment, Turan ait donné un ordre qui ait semblé si indigne à Hitomi qu'elle décida de le tuer. La plupart du temps, on considère que l'ordre en question concernait une offense faite au seigneur Turan par un seigneur du Lion, Akodo Godaigo. Turan aurait ordonné à Hitomi de prendre le château de Godaigo, ce à quoi elle se serait opposée. On admet couramment que l'offense était purement imaginaire et certains affirment qu'en fait Mirumoto Turan n'appréciait pas que Matsu Hitomi et Akodo Godaigo soient amants. Sa jalousie l'aurait alors poussé à tenter de détruire leur amour. Un amour dont on ne sait rien dans le fond, si tant est qu'il ait existé.
Si la plupart des biographes de Matsu Hitomi disent qu'elle défia Mirumoto Turan en duel, d'autres prétendent qu'elle se serait dévétue dans le secret de la tente du daimyo des Mirumoto afin de profiter de l'effet de surprise.
Quoi qu'il en soit, les bushi Mirumoto se lancèrent à la poursuite de Matsu Hitomi ainsi que de ses hommes qui lui étaient restés fidèles. Le seigneur Akodo Godaigo fit de même à la tête d'un parti de samurai du clan du Lion alors que son propre clan refusait d'intervenir et après bien des péripéties, les Dragons et les Lions de Godaigo encerclèrent les derniers suivants d'Hitomi et leur officier près d'un petit village sur les terres du clan du Phénix. C'est à cet endroit que Matsu Hitomi tomba l'épée à la main, d'aucuns racontant que c'est Akodo Godaigo lui-même qui la tua. La légende de la guerrière s'enfla, ses versions contradictoires se multiplièrent et finalement, elle devint un personnage aussi contradictoire que célèbre. Au cours des générations qui suivirent, le village grandit et devint la Cité du Souvenir. Une chapelle en l'honneur de Matsu Hitomi s'y trouve encore.
Akodo Godaigo
Les registres du clan du Lion mentionnent l'existence d'un certain Akodo Godaigo, seigneur mineur qui aurait jeté son armure et pris la route de l'errance en l'année 441. S'il faut en croire la légende de Matsu Hitomi, c'est le même Godaigo qui la pourchassa et la tua cette année là, pour venger la mort du seigneur Mirumoto Turan. Dans le clan du Lion, le nom de Godaigo est honni car on considère qu'il savait que Turan était un seigneur médiocre et qu''il pousuivit activement celle qui l'avait tué alors qu'il aurait du au moins tenter de calmer les Mirumoto. La version romancée de cette légende prète à Godaigo et Hitomi une liaison amoureuse et ajoute que la jeune femme se dressa contre Mirumoto Turan lorsqu'il lui ordonna par jalousie d'attaquer le château de son amant.
Après la mort d'Hitomi, un admirateur fit construire sur les terres du Phénix le Château de la Fiancée Vertueuse, en l'honneur de la jeune femme. Certains contes prétendent que c'est Godaigo lui-même qui ordonna la construction du château, le cœur empli de regrets et de honte devant ses actes mais aucune trace officielle qui puisse confirmer ou infirmer cette version des faits n'a jamais été découverte. Quant au seigneur déchu, nul ne sait comment il finit ses jours et certains affirment même que son âme n'a jamais trouvé le repos.
Akodo Meikuko
Le nom de ce champion du Lion n'est plus prononcé à voix haute dans son clan, à moins qu'on n'ait pas d'autre choix. Aucune fille du Lion n'a plus jamais porté le nom de Meikuko depuis son époque et quels qu'aient pu être ses mérites, ils ont été éclipsés par un simple évènement qui provoqua sa chute. Meikuko était à la tête de son clan en l'an 509 lorsqu'elle reçut de la cour impériale une magnifique épée, apparemment offerte par le souverain lui-même. Elle ignorait en fait qu'on venait de lui remettre la sinistre lame Vengeance, une des quatre épées de sang forgées par Asahina Yajinden. Voulant respecter ce qu'elle prenait pour la volonté de l'Empereur, Meikuko conserva la lame maudite avec elle et ne tarda pas à succomber à ses murmures maléfiques. Lorsqu'un envoyé du clan du Dragon eut le malheur de prononcer quelques mots moqueurs à son encontre, le champion du Lion jura d'obtenir réparation et rassembla une armée pour marcher sur les terres de ses "ennemis". Vingt mille hommes suivirent Meikuko alors que les montagnes du Dragon blanchissaient sous un hiver particulièrement rude. Ils n'affrontèrent jamais les armées adverses mais périrent de froid, de faim ou à cause des avalanches, suivant loyalement celle qui les menait à leur perte. Bien qu'on ait par la suite appelé cette campagne "la bataille de la neige rouge", il faut reconnaître qu'à part quelques escarmouches, il n'y eut guère de combats.
Après quatre semaines d'efforts et de morts, les deux mille survivants arrivèrent à Kyuden Togashi et il n'existe pas deux histoires qui décrivent de la même manière ce qu'ils virent de l'antique forteresse du Dragon. Il semble que c'est devant Kyuden Togashi que Meikuko redevint lucide et lorsque le champion du Dragon et ses suivants tatoués s'avancèrent vers les vestiges de l'armée du Lion, elle se jetta à terre et leur demanda d'épargner ses hommes.
Le champion du Dragon accepta et il laissa la guerrière déchue préparer son seppuku. Meikuko relata son échec dans un discours très émouvant qui fut fidèlement retranscrit par le célèbre barde Ikoma Sutemi, puis elle tomba sur la lame maudite qui l'avait menée à sa perte.
Par la suite, on découvrit le rôle de l'épée Vengeance dans cette campagne tragique mais ceux qui firent entendre leur voix au sein du Lion étaient particulièrement intransigeants et ils nièrent que la sorcellerie de Iuchiban puisse excuser la déchéance d'Akodo Meikuko. A l'encontre des autres champions victimes des épées maudites, Doji Tanaka et Hida Tenburo, Meikuko ne fut donc jamais vraiment réhabilitée par les siens. Dans leurs chroniques ainsi que dans les cours de stratégie du Lion, la soit-disant "bataille de la neige rouge" est montrée comme un exemple d'échec inqualifiable et nommée simplement "l'erreur de Meikuko".
Akodo Minobe
Minobe était membre des légions impériales et affecté à la capitale durant l'année 510 lorsqu'il apprit fortuitement qu'un magistrat du Scorpion menait de curieuses investigations sur certaines personnalités de la cour. Minobe trouvait inquiétant qu'un magistrat agisse ainsi sans la moindre autorisation et il soupçonnait un complot. Comme il était un homme direct il alla voir le fameux magistrat, Soshi Takasho, pour tenter de tirer cela au clair. Takasho fut réticent au premier abord mais lui confia qu'il cherchait en fait le créateur d'une épée soit-disant offerte par la cour à son champion, Bayushi Rikoji. Minobe se rappela alors que son propre champion, Akodo Meikuko, était morte dans des circonstances tragiques l'hiver précédent et qu'elle aussi avait reçu une épée en cadeau. Les deux hommes découvrirent que les deux lames étaient quasiment identiques et Takasho venait justement d'apprendre que le shugenja Asahina Yajinden en était leur véritable créateur. Lorsqu'ils se rendirent au temple près du cimetière des héros ou Yajinden était censé résider, les deux hommes ne purent lui parler mais comprirent rapidement que les moines qui les reçurent dissimulaient quelque chose. Takasho assura Minobe qu'il pourrait lui trouver les preuves incriminant les moines et le légionnaire s'engagea à rassembler des troupes pour arréter les religieux dévoyés. Il jouissait d'une réputation des plus flatteuses et il parvint en peu de temps à faire venir à l'ambassade du Lion un capitaine de la garde impériale et ses hommes. Takasho survint alors pour leur révéler que les moines et Yajinden se livraient à des pratiques nécromantiques et rapidement, des messagers partirent alerter le reste de la capitale tandis que Minobe accompagnait les premiers détachements vers le cimetière.
Lorsqu'ils se retrouvèrent en face des dépouilles pourrissantes de certains héros légendaires, animées par la plus noire des magies et apparemment insensibles à leurs coups, les guerriers furent pris de panique mais Minobe ne recula pas, bien au contraire. Au cri de "Sacrilège !" il empoigna son arme et se rua contre les morts-vivants, galvanisant les troupes qui le suivirent dans la mélée.
L'affrontement, que l'on appellerait plus tard la Bataille des Tombes Volées, mobilisa rapidement de nouvelles forces de tous les clans et les sorciers furent décimés avant que les derniers survivants ne soient capturés gràce à l'aide de Takasho. Yajinden et son maitre Iuchiban étaient du nombre.
Akodo Minobe fut célébré pour son héroisme et en récompense de son courage il fut nommé dans l'entourage proche du Champion d'Emeraude à un poste des plus prestigieux. Une fois arrivé à l'âge de la retraite, il retourna auprès du champion de son propre clan et le conseilla dans la direction des magistrats du Lion, dont il fut même longtemps considéré comme une sorte de guide et de mentor.
Ikoma Teidei
Il y a des siècles de cela, Teidei ne put empécher la mort de son seigneur des mains d'un assassin et dut se résoudre à une vie de ronin. La légende dit qu'il vécut pendant sept ans comme ronin, traquant la moindre preuve lui permettant d'identifier l'assassin ou son commanditaire. Certains contes disent qu'il accompagna également un des mystérieux Kenku qui lui enseigna ses secrets mais on considère le plus souvent ce détail comme une exagération. Teidei découvrit cependant la vérité à propos de la mort de son suzerain. Le frère de son seigneur était l'assassin et il avait agi pour s'accaparer les titres de son ainé. Teidei poursuivit l'homme en disgràce jusqu'à un petit village ou il put le rattraper et l'affronter en duel. Teidei tua le meurtrier de son seigneur mais ne put empécher celui-ci de le blesser avec une lame empoisonnée. Le daimyo de la famille Ikoma fut prévenu de l'incident et il fit prévenir Teidei qui luttait contre la mort que son courage lui avait permis de retrouver l'honneur perdu lorsqu'il n'avait pu empécher la mort de son seigneur. Le ronin était redevenu un membre de la famille Ikoma et c'est en tant que tel qu'il procéda alors au seppuku qui lui permit de rejoindre son ancien seigneur dans l'au-delà.
La bourgade ou eurent lieu ces évènements devint "le Village de l'Honneur Retrouvé" en souvenir de ce qui s'y passa. Un mémorial soigneusement entretenu y commémore la persévérance et l'honneur d'Ikoma Teidei, à l'endroit exact ou il tua l'assassin de son seigneur.