La Voix De Rokugan

Bonjour,

Bon j'ai une petite idée de ce que mes PJs gagnent maintenant après les recettes vient les dépenses : et là ca devient vite obscur...


Si un pj veut faire dresser une tour ?
Faire construire un pont ?
Un marché ?
Une route ?
Une enceinte de bois ? de Pierre ? une douve ?
Un aqueduc ?
Un canal ?
Une écurie ?
Une banière de 20 samourais ?
Un yojimbo ?
Un shugenja ?
Un senseï ?

Alors pour une ville de taille raisonnable une solution est peut être la corvée. Tu réuni des artisans, un maçon, un tailleur, un menuisier, un ferronier, tu les exonères d'impots et tu les fais bosser sur ton ouvrages tu y ajoutes des heimins pour la mains d'oeuvre...

L'autre alternative c'est les points de station... Ou encore appeler l'option : je vais pleurer auprès de mon daimyo pour lui demander de faire les travaux... Ou encore, t'as vu M. l'Empereur comme je te sers bien , tu me fais contruire un chateau... bref le méchanisme décrit dans way of the Daimyo...

Mais si tu pars de rien c'est très très chaud de faire un truc solide...

Ça coute le prix que tu veux au niveau des constructions et ouvrages :
- tous les artisans ne pratiquent pas les mêmes tarifs. Ils n'ont pas forcément les mêmes délais et à moins d'avoir un félé à ta table qui veut estimer combien de temps il faut à une équipe de X heimin pour construire un pont du matériau Y faisant Z mètres de dimensions, tu peux broder à loisir sur les contingences de ce genre comme il te convient. Accessoirement, même dans une grande ville, il n'y a pas forcément l'artisan qu'il te faut ou il n'est pas forcément disponible à ce moment là… sauf si tu y mets le prix ou que tu fais venir quelqu'un de l'extérieur.
- Les matériaux ne sont pas forcément immédiatement disponibles, de même. Ou en quantité suffisante. Ou le bois/la pierre/le minerai de fer locaux ne sont pas de la qualité requise… à moins que tes pjs ne passent leur temps à vérifier cela, on peut très bien les gruger sur le rapport qualité/prix des matériaux comme sur celui de la main d'œuvre. C'est un concept très moderne d'imaginer des prix relativement homogènes et vérifiables et ça reste très utopique, même avec notre technologie. Ne parlons pas de tous les racontars vrais ou faux mais invérifiable qu'un artisan ou un vendeur peut sortir à un samurai…

Les tarifs des spécialistes genre bushi, shugenja etc… sont également variables. Quelques koku à l'année s'ils sont logés/nourris/habillés en prime, ce qui revient à avoir un budget d'entretien global pour son personnel et un budget spécial pour leur argent de poche versé en bonne monnaie. Etant donné que le troc fonctionne pas mal à l'intérieur d'un même domaine, tu peux jeter un voile pudique là-dessus et y dissimuler ainsi le budget de fonctionnement en partie… à moins que tu ne veuilles quantifier combien de poissons les habitants des quais remettent à ton intendant chaque semaine pour "remercier" tes soldats de monter une garde vigilante au bord du fleuve ?

Au lieu de détailler à outrance, je suggère d'adopter la méthode inverse : créer une échelle de valeurs indicatives (si je leur ai demandé 500 koku pour construire un pont de bois sur le principal fleuve de la région, ça devrait couter X fois plus cher au minimum pour les murs d'un château dans sa totalité). Invente des complications qui meublent la partie et grèvent les coùts ensuite (des bandits ont attaqué le convoi de soie précieuse, le maitre charpentier est mort d'une poutre mal fixée qui lui est tombée dessus, les ouvriers sont malades car un oiseau crevé a souillé l'eau de leur puit). Bref, oblige les joueurs pointilleux à s'occuper d'une foule de détails qui relèvent de la planification et pas forcément du budget. Imbrique les à plein dans le contexte local au point ou s'ils veulent vraiment faire ça à fond, ils ne pourront absolument rien faire d'autre… comme dans la vie après tout.
Laisse les plutôt devenir des superviseurs qui ont d'autres trucs à accomplir par ailleurs et présente leur une facture à l'occasion ainsi que des problèmes qui peuvent leur permettre d'exercer leur sagacité pour augmenter leur revenu global ou diminuer certains frais. Fais de tes joueurs des politiques, des gestionnaires au sens décisionnel du terme. Pas des comptables.

J'ai été joueur comme ça dans une campagne ou on incarnait le staff d'une petite maison noble et on s'est bien éclatés à voir les chiffres changer en fonction de nos décisions sans avoir à se prendre la tête à multiplier le nombre de salaires et de kimono et de sabres pour équiper une garnison, sans parler du coùt de ses batiments, des frais d'entretien en climat humide de vètements en tissu et de batiments constitués de bois et de papier, etc… en tant qu'érudit/médecin, mettre en place une politique sanitaire à l'échelle d'un domaine féodal m'a posé un tas de problèmes (de mentalités, de temps, d'obscurantisme, de démographie) mais l'argent a vraiment été le cadet de mes soucis même si on a considéré que ça jouait beaucoup pour la survie de notre population lorsque le mj nous a balancé une épidémie sur la tronche…

A moins que tu ne veuilles faire dans le simulationnisme économique de haute volée, bien évidemment. Mais là, je pourrais pas vraiment t'aider personnellement 

Kitsuki Jitsuma a écrit :Bonjour,

Bon j'ai une petite idée de ce que mes PJs gagnent maintenant après les recettes vient les dépenses : et là ca devient vite obscur...


Si un pj veut faire dresser une tour ?
Faire construire un pont ?
Un marché ?
Une route ?
Une enceinte de bois ? de Pierre ? une douve ?
Un aqueduc ?
Un canal ?
Une écurie ?
Une banière de 20 samourais ?
Un yojimbo ?
Un shugenja ?
Un senseï ?

Alors pour une ville de taille raisonnable une solution est peut être la corvée. Tu réuni des artisans, un maçon, un tailleur, un menuisier, un ferronier, tu les exonères d'impots et tu les fais bosser sur ton ouvrages tu y ajoutes des heimins pour la mains d'oeuvre...

L'autre alternative c'est les points de station... Ou encore appeler l'option : je vais pleurer auprès de mon daimyo pour lui demander de faire les travaux... Ou encore, t'as vu M. l'Empereur comme je te sers bien , tu me fais contruire un chateau... bref le méchanisme décrit dans way of the Daimyo...

Mais si tu pars de rien c'est très très chaud de faire un truc solide...

Les meilleures règles pour simuler ce genre de problèmes ne sont pas à chercher dans les règles de L5R, mais dans les règles d'autres jeux.

Je dirai par exemple les règles de DD3, Guide du Maître, où on trouve tous les salaires des civils : artisans, commerçants, mercenaires...

On compare les coûts de vie des deux mondes et le tour est joué.

D'une manière similaire, j'ai adapté les règles de résistance de matériaux de DD3 à ma campagne 7ème Mer quand mes PJ s'amusaient à défoncer de grosses portes ou des herses...

D'expérience en tant que joueur, le plus interressant était justement de chercher les meilleures solutions pour les dépenses.

Sachant que l'on peut faire jouer les relations, les emprunts auprès des marchant heimin et surtout que ce n'est pas seulement une question de coût.

Quand les paysans font une tour, ils ne sont pas aux champs, donc il te faut soit une population d'ouvrier soit prendre le risque que la récolte soit moins bonne.

Bref il n'y a pas de réel coûts.

Au mieux établit une liste pour que le MJ ait une idée, un ordre de grandeur.

Ceci dit, faire un pont de bambou sur un ruissau est plus simple qu'un ouvrage d'art sur un fleuve. Donc le bon sens devrait te sortir de ces situations.

Au lieu de détailler à outrance, je suggère d'adopter la méthode inverse : créer une échelle de valeurs indicatives (si je leur ai demandé 500 koku pour construire un pont de bois sur le principal fleuve de la région, ça devrait couter X fois plus cher au minimum pour les murs d'un château dans sa totalité). Invente des complications qui meublent la partie et grèvent les coùts ensuite (des bandits ont attaqué le convoi de soie précieuse, le maitre charpentier est mort d'une poutre mal fixée qui lui est tombée dessus, les ouvriers sont malades car un oiseau crevé a souillé l'eau de leur puit). Bref, oblige les joueurs pointilleux à s'occuper d'une foule de détails qui relèvent de la planification et pas forcément du budget. Imbrique les à plein dans le contexte local au point ou s'ils veulent vraiment faire ça à fond, ils ne pourront absolument rien faire d'autre… comme dans la vie après tout.
Laisse les plutôt devenir des superviseurs qui ont d'autres trucs à accomplir par ailleurs et présente leur une facture à l'occasion ainsi que des problèmes qui peuvent leur permettre d'exercer leur sagacité pour augmenter leur revenu global ou diminuer certains frais. Fais de tes joueurs des politiques, des gestionnaires au sens décisionnel du terme. Pas des comptables.

Par exemplede problèmes, ilplut quand les ouvriers posent la terre qui sert de base auxmurs du château ... du coup ça s'écroule, les échaffaudages tombent ... tu peux faire des scénarii catstrophe à partir d'actions simples (... plus simples qu'un château ... crue le jour où tu changes le pont du fleuve ... pluie à verses quand tu veux brûler le vieux temple ...

Par ailleurs tu peux fair rentrer facilement les dépenses de voirie etc dans une part fixe de ton budget. Ce qui permet de faire du JdR et pas des maths.