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[Nouvelle][Délire] La Mort écarlate

Publié : 17 mars 2005, 20:54
par Yogo Kaneda
Je me nomme Yogo Kaneda, digne petit neveu de Yogo Junzo, je suis un des rares enfants nés durant une des nombreuses périodes de disgrâce dont mon clan a été victime depuis le jour où, le seigneur Shoju, a tenté de sauver l’empire, seul contre tous, après avoir été trahi par Togashi Yokuni, en abattant la corrompue lignée Hantei.
Mais ceci est une autre histoire…
Alors que je me levai aux premiers pas de l’ascension de Seigneur Yakamo (vers 14 heures ou 15 heures), je me parai d’un ample kimono bien chaud pour aller affronter les frimas de cet hiver qui avait suivi la chute, que d’aucun espérait définitive, de Iuchiban, le sans cœur. Mon oncle Junzo, m’avait fait part en rêve, de leurs dernières discussions. Ils m’avait conté une discussion que les deux sorciers avaient eue avec Chibokiko :
-Eh bien, qui avons-nous là ? Le grand Iuchiban en personne qui encore une fois a été abattu par les mortels ??? Et en grande discussion avec le traître.
-Grrrr ! Ils ont eu de la chance c’est tout. Et évitez de profiter de votre état de morte pour vous permettre ce genre de réflexions hautement spirituelles. Je croyais que, chez le clan de la Licorne, seuls les chevaux étaient capables de réfléchir.
-Certes, mais vous resterez à jamais comme celui qui a été trois fois vaincu par les hommes, et vous, Junzo, comme le plus grand traître qui ait jamais foulé le sol de cette terre.
-Je vous l’accorde, répondit Junzo. Mais c’est toujours mieux que de passer à la postérité sous forme de gateaux, ou comme votre mari, sous forme de disques de bois à collectionner. Parce que ça, c’est vraiment une postérité pitoyable.
Et là, Chibokiko n’eut plus rien à dire…
Mais, si cela peut vous consoler, Chibokiko, je vous dirais que le descendant de votre ami Ide, Akio, est aussi doué que le mien, le petit Kaneda.
Ne connaissant pas ledit Akio, je ne sais pas encore si je dois le prendre pour un compliment ou non…

Or donc, je quittai le repaire puant des Kakita (que la mort les emporte dans d’atroces souffrances pour tout ce qu’ils ont fait subir à mon clan et à ma mère) pour aller visiter les terres attenantes et voir les jolies fleurs (des fleurs dans la neige, ce n’est pas très fréquent). Les pâles rayons de Yakamo nimbait les plaines enneigées. Les collines qui paresseusement s’étalaient sous mes yeux me faisaient penser à quelque jeune fille lascive. Le lac qui se dessinait devant moi était tel un saphir serti dans un anneau d’argent. Je posai ma canne contre un saule pleureur et commençait à jouir pleinement de la quiétude du lieu. J’adressai de longues prières aux kami pour qu’ils m’aident à faire mon choix entre faire le bien en servant mon empereur, ou faire le mal en reprenant l’œuvre de Yogo Junzo où il l’avait laissée.
Je fut sorti de ma méditation par un fracas de métal à quelques mètres seulement de l’endroit où je me trouvais. La chose se relevait, et je pus alors la contempler dans son horreur. Une parodie de corps en métal écarlate, avec des flammes peintes qui, à chaque mouvement bougeaient de façon peu naturelle. Sur ce corps était posé un visage bleu nuit illuminé par des yeux aux pupilles argentées en forme de X avec des cheveux qui tiraient sur le vert-de-gris. Qui pouvait bien avoir pu concevoir chose si innommable ?

Mmmh… un lac, de la neige, je suis pas au désert de Ro. Foutu magicien, si je te retrouve…

« Bonjour, misérable humain, peux-tu me dire où nous sommes ? » dit-elle en se tournant vers moi. Un oni, sur ces terres et si proche de l’empereur, quelle horreur.
« Prépare-toi à mourir engeance démoniaque » repris-je en sortant mes parchemins de prières. Une vapeur verte sortit alors de mes yeux, de ma bouche et de mes doigts, avant de former des cristaux de jade qui allèrent frapper cette chose… sans effet. Alors, j’utilisai une prière à Osano Wo pour que la fortune frappe cette engeance de son juste courroux… sans effet. Après m’être escrimé à atteindre la « femme », elle s’assit et me dit :
- Ca y est ? On s’est bien amusé à tenter de faire de la magie ? Et on est prêt à répondre aux questions ou il va falloir que j’use d’arguments plus percutants ? Donc, où suis-je et vite.
- Afturgurgluk
- Allez, je fais l’effort de parler ta langue, alors ne me sors pas des borborygmes. Je ne vais pas te tuer… pas dans l’immédiat en tout cas.
- A Rokugan.
- C’est une nouvelle zone ?
- Euh pas à ma connaissance. Je ne vois pas de quoi vous voulez parler, engeance diabolique. Ah non, je vois, vous n’êtes pas d’ici. Vous êtes gaïjin, donc, je dois vous tuer, ordre de l’empereur.
- Ah, je suis KoS dans cette zone. C’est intéressant. Bon, écoute-moi bien newbie : je suis attendue pour faire MA dans le PoH. Alors, t’es bien gentil, mais tu vas me dire comment je sors de cette zone pourrie et fissa. Et si t’es gentil, je te donnerai ce trash loot que j’ai eu en LdoN hier et je te ferai même un bisou. Et si tu es vraiment très sage, tu auras même le droit d’essayer de me donner du plaisir.
-Hein ?????????????

C’est alors que la situation devint vraiment embarrassante. En un claquement de doigts, apparut à ses côtés un onikage dont les yeux étaient de feu. Elle était devenue un squelette avec les yeux verts et luisant. « Ne bouge pas ou tu es mort ».
-Vvvvvvvvous vous êtes un moto c’est ça ?
-Non, je suis une Dark Elf, je viens de Neriak et je suis la Dame Vinlaarie Mortséide. Et d’abord, on dit une moto, et ce terme désigne un cheval à moteur inventé par des gnomes pour aller plus vite. Mais ça ne marchera jamais. Et lui, c’est pas un Onikage, elle se nomme Peine, et c’est un Chargeur de Mort… Et toi, misérable cloporte ?
-Oh ! T’es bien gentille la gaïjin, mais tu vas te calmer sur les noms de crustacées. Si je ne t’ai pas encore tuée, c’est uniquement, parce que je ne peux même pas ne rien faire contre toi.
-OK, tu marques un point. Mais vous êtes tous aussi faibles dans ce monde ? parce que si c’est le cas, je vais devoir tous vous tuer jusqu’au dernier, ce qui va me prendre la modique somme de 20 minutes…
-Je suis un maître dans mon école, mais certains sont plus forts que moi…
-Ouais… ok. Et y a pas des endroits bien glauques ?
-Il y a bien l’Outremonde…
-Et c’est quoi ça ?
-La zone corrompue au sud de l’empire, qui a été créée par la chute de Fu Leng. Il y a eu un contact entre le monde matériel et les forces corrompues de Jigoku… enfin, ça c’est en très gros. Autrement, c’est rempli de créatures démoniaques et corrompues, moches puantes et corruptrices.
-C’est cool ça. Je vais y aller alors. Et Fu Leng, il est où ? il a un respawn time de combien, ou c’est un event déclenché par le pop d’un PH ou d’un trigger mob ?
-Il a été abattu par les 7 tonnerres, il y a environ 30 ans.
-Soit vos dieux sont des guignols, soit vos gars étaient très forts. Bon, ces gens là ont besoin d’un nouveau patron alors…
-Il y a Daïgotsu qui dirige l’Outremonde actuellement.
-Bien, je vais aller voir ce Daïgotsu, le tuer et prendre sa place alors. Ca me divertira. Et qui est ton chef ?
-L’empereur Koan dono, petit fils du soleil. Il a déjà vaincu Iuchiban l’année dernière.
-Bien, dis-moi ton nom.
-Kaneda.
-Tu sers bien ta nouvelle maîtresse Kaneda, dit-elle en descendant de cheval et reprenant son apparence normale. Je vais te confier mon message. Tu vas aller dire à ton seigneur que la dame de Neriak va aller chercher son dû dans l’Outremonde. Et que, quand je règnerai, je le recontacterai.

Elle approcha alors ses lèvres des miennes. J’étais cloué sur place par ce regard hypnotique à la couleur si irréelle. Je sentis une douce froideur m’envahir lorsqu’elle déposa un baiser furtif sur mes lèvres et mon cœur allait exploser.
«Bien, maintenant que tu as goûté à mes doux parfums, tu ne sauras plus t’en passer. Tu es à moi Kaneda… »

Elle remonta à cheval et lui fit tourner bride vers le sud.

Publié : 31 mai 2005, 14:38
par Yogo Kaneda
L’armée des morts


La sombre duchesse se retourna vers le nabot boiteux. Elle venait de se souvenir d’un détail… « Eh ! j’ai encore une question : t’as des Bonechips ? »
Le jeune Yogo se remettait à peine de ses émotions liées au fougueux baiser que lui avait donné la belle Dame de la Mort… « euh… des quoi ?! votre noirceur que j’aime et que je vénère ? »
« Je cherche des éclats d’os. Ces broutilles dropent sur les squelettes, ça me sert à invoquer des familiers squelettes. Bon, t’inquiète, je vais aller massacrer un village et j’y trouverai mon bonheur. Allez, je te fais de gros bisous et je te dis à bientôt le nabot. »
Penser qu’on pouvait sourire à l’idée de tuer des innocents fit son chemin dans l’esprit torturé du shugenja, qui s’en retourna alors vers le palais de la famille Kakita. Vinlaarie, quant à elle, se dirigea effectivement vers le sud en sifflotant une chanson gaie (si tant est qu’on considère qu’un titre de Cannibal Corpse puisse correspondre à ce qualificatif). Elle savait que finalement, cet empire était plus marrant que prévu car ici, elle n’était pas soumise aux mêmes règles que les autres, et que ses règles à elle en faisaient l’entité la plus puissante de ce monde…

Apprenez cher lecteur, que le scribouillard responsable de cette pitoyable histoire a décidé de jeter un voile pudique sur la scène suivante. En effet, il a été jugé de mauvais ton de décrire en détails le massacre d’une population, le viol des hommes, le pillage et l’incendie du village, des récoltes et des enfants. Nous tairons aussi, que Vinlaarie s’était livrée à d’affreuses pratiques que la morale réprouve sur des carcasses d’humains carbonisées… Non, c’est vrai quoi, il serait dommage que l’héroïne de cette histoire perde toute sympathie dès le second chapitre de ses aventures.
Et puis, comme le disait Vassier Krieg : « Quand on sert le dieu de la haine, faut ce qu’il faut… » les érudits de Norrath s’interrogent encore sur le sens caché de ces paroles.

Contemplant l’air satisfait les ruines fumantes du village, notre héroïne se mit à faire griller une cuisse, ou était-ce un mollet d’une de ces pauvres victimes anonymes qui parsèment les histoires. Et oui, les elfes noirs sont aussi anthropophages… Une fois arrivée au fémur, elle comprit que finalement, c’était une cuisse. Elle sortit alors sa masse d’armes et broya ledit fémur, qui en cet instant ne servirait plus, de toute façon, à son propriétaire. Ensuite, elle saisit les éclats d’os, les rangea dans une de ses sacoches et prit soin d’en garder un dans sa paume délicate. Vinlaarie se concentra puis prononça les incantations dans le noir parler des elfes de Nériak, les enfants du Dieu de la Haine, Innorruuk (le dieu avec une tête ridicule). Quelques secondes plus tard, un rire sardonique fendit l’air chaud de cette nuit d’hiver et couvrit les bruits des maisons encore en flammes. Un second rire se fit entendre, puis des dizaines d’autres. Une armée de morts-vivants se dressait devant elle. Tous avaient le regard vide et sourire radieux. Tous étaient prêts à se battre.
« Ma magie est largement plus puissante ici que sur Norrath !!! ah ah ah ah ! rien ni personne ne pourra me résister ! » Le rire cristallin de la Shadowknight fut interrompu par une voix caverneuse.

-Madame, pourquoi nous avez-vous réveillés ?
-Hein, quoi ??? les squelettes ne parlent pas d’habitude, ils rigolent, c’est tout et ils disent : oui maîtresse.
-Vous n’avez pas répondu. Si j’avais encore des émotions, je dirais que vous me faites perdre patience.
-Je vous ai réveillés pour que vous me serviez.
-Et après, vous êtes qui d’abord ? parce que vous êtes pas la première à venir nous saouler en nous disant qu’on devait se battre pour conjurer la malédiction qui nous liait au monde, parce que soi-disant, nous avions trahi le roi.
-Je vous arrête. Vous vous trompez de monde, là. Ici, nous sommes à Rokugan et pas sur les Terres du Milieu. (Note de l’auteur : Vinlaarie ne sut jamais pourquoi elle avait dit ça). Nous, on va aller tarter un gars qui se nomme Daïgotsu, et puis essayer de trouver de nouveaux amis en route.
-Pas mal comme programme.
-Et puis aussi, va falloir franchir un mur, mais le seigneur du lieu ne devrait pas poser trop de problèmes… Et c’est quoi ton nom ?
-Ça se négocie. Et pour mon nom, yé souis Sancho.
-Comment ?
-Yé souis Sancho.
-Ça j’avais compris, toi et tes potes, que voulez-vous ?
-Il faut nous fournir du riz à manger et du sake pour boire. Nous ne voudrions pas mourir de faim ou de soif. Et puis, nous voulons deux jours chômés durant la semaine (les deux derniers jours seraient une bonne chose). Et puis, il nous faut des pauses toutes les deux ou trois heures pour récupérer la fatigue accumulée. Et des Geisha et aussi des masseurs.
-Du calme et du sang froid, Sancho. Les morts n’ont pas besoin de boire et de manger et n’ont plus de besoin de compagnie féminine… mais bon, j’ai pas brûlé le bar à putes local, la maison de Geisha c’est ça ? Je pense que je dois pouvoir trouver un arrangement avec les filles. Le week end, pas de problème. Sauf si on est engagés par une unité adverse. Les masseurs, ça ne vous sert à rien. Par contre, pour moi, ce sera très utile. Quant aux pauses, c’est comme le sexe et la nourriture : ça ne vous sert à rien. Et toi, tu seras mon second.
-Et merde, vous m’avez eu… tope-là.

« Eh ! les gars, j’ai négocié des Geisha ! » hurla Sancho à la cantonade. Et la petite armée levée par la duchesse Mortséide se mit en marche après avoir débauché les Geisha de leur maison. Le tout dans la joie et la bonne humeur.

Au fil des rencontres avec les villages isolés, la petite armée finit par atteindre une taille fort raisonnable : deux à trois-cents âmes (des geisha et autres filles de bien) et quatre à cinq mille squelettes et autres zombis. L’ambiance dans cette armée était fort festive et joyeuse : les squelettes sourient en permanence de toutes leurs dents. Les geisha étaient séparées selon leurs maisons d’origine et composaient les unités d’éclaireurs de l’armée. De plus, leur virginité (pour celles qui l’avaient encore) était à l’abri pour de bon. Et puis aucune armée Rokugani ne se déplaçant l’hiver, il n’y avait pas de stress, et parfois, on pouvait entendre des discussions édifiantes.
La shadowknight sut pourquoi Sancho portait ce nom : « Ma mère est une Moto et mon père est une poule. Yé cé drôle d’accent, yé sais pas d’où il vient. Ce que je sais, c’est que même de mon vivant, je pouvais me battre en étant presque mort et même une fois mort mort. Et yé des potes Moto qui se battent dans l’Outremonde. On va se faire de nouveaux potes. » Elle lui fit remarquer que des fois, il perdait son accent. En fait, Sancho pensait qu’en parlant avec cet accent méridional, il plairait plus aux femmes. « Pourtant, d’habitude ça marche » avait-il alors répondu.

Pour l’anecdote, Vinlaarie avait tué puis mangé tous les Maho Tsukaï qui avaient tenté de la rejoindre, ce qui lui avait permis d’améliorer ses talents de cuisinière. La mort écarlate commençait à nourrir les rumeurs les plus folles, mais elle se dirigeait rapidement vers ce qui nous intéresse : le clan du crabe.

Publié : 07 juin 2005, 20:30
par Yogo Kaneda
Sur les terres du Crabe.


Les semaines s’étaient enchaînées et l’hiver était de plus en plus rude. Les Geishas supportaient mal le trajet, les morts ne craignaient plus rien. Le froid engourdissait les corps et les cœurs des vivants et Vinlaarie avait interdit d’organiser des feux de joie sur les terres du clan du crabe. En effet, la duchesse Mortséide ne tenait pas à donner un e mauvaise image au seigneur dont elle foulait les terres à la tête d’une armée impie. Curieusement, personne n’avait protesté face à cette inactivité forcée. L’absence de mutinerie était certainement due à sa cruauté et aussi au fait que les morts gardent leur sang froid et une certaine docilité en permanence…
Pourtant, les conversations avec Sancho et les pinaillages du chef squelette étaient souvent animés. Il lui avait appris nombre de choses concernant la société Rokugani, notamment, la façon de se tenir à table et la gastronomie. Pour améliorer son ordinaire et celui de sa garde rapprochée des « Geishas de la Mort » (reconnaissables à la tête de mort brodée sur leur kimono noir), elle avait débauché un commerçant Yasuki, le petit-fils de Yasuki Jogeida « le génie qui avait révolutionné le commerce en inventant le système des boutiques franchisées…
Cela ne faisait que rendre cette équipée plus étrange qu’elle ne l’était déjà.

« Maîtresse, maîtresse, nous arrivons en vue de la forteresse de la famille Hida !! » hurla un des éclaireurs. La dark elf fit signe à sa petite troupe de stopper le mouvement. Le tout se fit en bon ordre, dans un bruit d’os qui s’entrechoquent, de « poussez pas derrière ! », de « aïeuh ! je me suis cassée un ongle » et autres joyeusetés.
-Alors, la voici, la fameuse forteresse imprenable de la famille Hida ?! Elle est jolie… elle laisse rêveuse.
-Vous ne comptez tout de même pas que nous l’attaquions ?
-Non Sancho, ne sois pas stupide, si cette forteresse est imprenable, on ne va pas aller au suicide. Certes, je devrais pouvoir m’en sortir sans vous mais je suis sure que ce seigneur Hida est super funky. Alors, on va pas se le mettre à dos. Non, on va négocier notre passage vers le mur. On va être gentils.
-Gentils ?????????!!!!!!!! Mais ma Dame, vous avez fondu le dernier neurone que vous avez ou quoi ? On est les plus forts !
-Ouais, la plus belle, c’est OK, les plus morts, oui, il n’y a pas photo. Mais même si on est les plus forts, ce n’est pas une raison. Et puis, si ce seigneur refuse la diplomatie, je vous le servirai au repas…
-Ce plan me semble super brillant, finalement. On n’avait jamais eu de chef qui utilisait la diplomatie…

Une rumeur se répandit alors dans la troupaille, concernant une nouvelle arme secrète avec laquelle on ferait tomber le clan du Crabe sans avoir à livrer bataille : « la diplomatie » devait frapper vite et fort… alors, les Geishas prirent du temps pour expliquer aux squelettes la nature profonde de la diplomatie. Cette arme fit se jour-là ses premières victimes : certaines femmes, trop déprimées par tant d’ignorance choisirent de se pendre aux arbres les plus proches. Vinlaarie, dans sa grande mansuétude dut perdre de son précieux temps à les relever, illustrant le vieil adage nécromancien : « rien ne crée, rien ne se perd, tout se relève ».

Une fois ces formalités remplies, le temps était venu de mettre en place la mission diplomatique.
-Non, Sancho, pas toi.
-Mais pourquoi ?
-Parce que ton sourire et ton regard vide ne font pas de toi un héraut crédible. Et puis, ils voudront pas négocier avec un squelette. Et puis de toute façon, je suis le chef.
-Oui, mais je négocie comme personne.
-Il suffit ! je vais y aller avec l’unité douce mort. Les filles suivez-moi ! et qu’on m’amène ma bannière, vite !
-Votre quoi ?
-Chiotte, je ne me souviens plus du mot Rokugani… sashimi… bikini… sacha distel…
-Euh… Sashimono ?
-Bien Yukimi, c’est ça. Pour la peine, tu vas porter la bannière.

Et puis, elle s’adressa à la cantonade : « le premier qui moufte ne souhaitera plus qu’une chose : mourir… » et personne ne bougea.

La duchesse prit donc la tête de sa douzaine de favorites et franchit les derniers arpents qui la séparaient du pied des remparts. Voyant le crâne de Mangeur, elle se sentit obligée de se demander d’où ce superbe ornement sortait. « C’est la crâne d’un seigneur oni qui a failli détruire le clan du crabe, il y a quelques siècles » expliqua Yukimi.
-Wow, il est superbe, j’aimerais avoir le même à la maison. Le maître de ces lieux a des goûts très surs.
-Oui, je préfère les orchidées, moi, c’est plus joli.
-Certes, mais mettre le crâne de ses ennemis devant les portes de son château, est un signe de puissance et un hommage rendu à ton ennemi… tu lui fait l’honneur de te servir de déco et en plus, tu avertis les éventuels amateurs que tu es prêt à les recevoir. J’adore les symboles…
-C’est pour ça que vous les enterrez les symboles.
-Oh ! arrête avec cette plaisanterie stupide.
Cette discussion hautement philosophique fut interrompue par les braillements d’un des gardes de la forteresse. « Oh ! les gonzesses, vous êtes à la recherche de vrais mâles ou quoi ??? » Vinlaarie fit signe à Yukimi de répondre à cette provocation caractérisée.
-Nous sommes une mission diplomatique et nous voulons voir votre seigneur le plus vite possible.
-Ah ! ça non, mes chéries, vous vous croyez où là ?
-Ma maîtresse n’est pas réputée pour sa patience.
-Et qui est mama-san ?
-Je suis la duchesse Vinlaarie Mortséide de Nériak, reine de Najena, Seigneur de la Mort, Chevalier du Dieu de la Haine, Innorruuk le père de tous les dark elfs. Et tu vas transmettre mon message à ton seigneur : moi et mon armée passerons votre mur du bâtisseur et nous irons tarter Daïgotsu. Alors fait en sorte, qu’il vienne vite, ou que je puisse le rencontrer facilement.
-Autrement quoi ? femelle bardée de fer ?
-Autrement je ferai de cette forteresse un tas de cendres.
Et elle joignit le geste à la parole en faisant exploser la porte de Kyuden Hida d’un simple geste de la main, le tout dans un grand éclat de rire. Bien sûr, il y eut quelques victimes dans cet échange diplomatique.

Mais, quelques minutes plus tard, un karo arriva en courant. Il portait un message du seigneur du lieu : celui-ci invitait la duchesse à rentrer pour discuter.

Publié : 09 juin 2005, 12:35
par Yogo Kaneda
Le gros Yoji


Je sais, le titre du présent chapitre n’est pas terrible, mais le modeste chroniqueur que je suis est vraiment en panne d’inspiration. Sachez seulement que ce titre m’a été inspiré par la voix divine de notre vénéré empereur. Les fils des cieux lui-même, le puissant Hida Koan. Alors, je suis sûr désormais qu’aucun d’entre vous n’osera plus le critiquer. Certes, j’ai commencé en disant que le titre n’était pas terrible, mais même le zèle de la justice du Champion d’Emeraude Doji Kojiro ne pourra me rattraper. Car je suis un chroniqueur anonyme. Et l’anonymat, des fois, c’est pas mal… sauf quand j’ai commencé ma chronique anonyme en me présentant sous le nom de Yogo Kaneda… Chiotte !!! Enfin bon, là où je suis, c’est-à-dire tenu en laisse par la duchesse elle même à la suite de circonstances qui ne nous intéressent pas encore, je ne crains rien…

Et mine de rien, voilà un paragraphe pour ne rien dire. Là, tous ne peuvent que s’incliner face à un tel génie. Or donc, reprenons le fil de notre histoire. La duchesse entourée de ses Geisha de la Mort, nommées Yukimi et les onze Midori (Note de l’Auteur : je n’ai pas de mémoire des prénoms, alors, je nomme toutes les Geisha de la Mort Midori, sauf Yukimi, qui est la seule qui parle même si on ne lui demande rien) suivit le karo, que par commodité, nous nommerons le Karo. C’était un homme âgé d’une quarantaine d’années, le cheveu rare, la moustache longue et la barbiche abondante. Il était vêtu d’un kimono anthracite, taillé dans de la soie… un luxe selon les critères du clan du Crabe. D’ailleurs, à voix basse, les hommes de la garnison le surnommaient affectueusement : « petite tapette agitée ».

« C’est gentil chez vous », dit la duchesse pour rompre le silence poli qui précédait les déplacements de la mission diplomatique. « J’aime la déco, c’est sobre, pas trop de fioritures, ça sent l’homme en plus. Enfin, si je puis me permettre un petit conseil, vous devriez laisser plus de latitude aux femmes pour l’intérieur. » Le Karo la regarda l’air interloqué, avant de renchérir : « Mais nous avons des femmes dans ce Kyuden, regardez, vous en avez une au bout du couloir. » Vinlaarie ne voyait au bout du couloir qu’une silhouette en armure grisâtre avec des cheveux noirs et le teint jaunâtre assez massive et pas féminine pour 2 zeni. « Ah ouais, quand je vois les bestiaux qui vous servent de femmes, tout s’explique. »
-Que voulez-vous dire ?
-Rien de spécial, mais c’est pas une femme : c’est un homme avec des seins !
-Mon seigneur vous fera payer cette insulte faite aux valeureuses samouraï-ko de notre clan. Depuis plus de 1000 ans, les hommes et les femmes de mon clan se sont sacrifiés pour la sauvegarde de notre empire. Et désormais, sur le trône du fils du ciel, se tient un membre de notre clan.
-Ce n’est pas les insulter que de dire qu’elles sont moches. Je constate, c’est tout. N’est-ce pas Mademoiselle ?
La samouraï-ko fit une moue rageuse et tendit un majeur vengeur à l’attention de la duchesse qui apprécia grandement ce geste diplomatique. Elle apprit plus tard que la jeune femme en question se nommait Hida Akemi. Je cite son nom, car ce n’est pas sa dernière apparition dans cette histoire.

Enfin, la mission diplomatique arriva dans la salle du trône du seigneur Hida Yoji qui se tenait, majestueux mais gros sous un dais noir frappé du mon de la famille Hida. Il était vêtu selon la mode de son clan, en armure lourde, son daisho posé sur un râtelier en ébène. Il était entouré de sa garde rapprochée, de ses shugenja Kuni et de chasseurs de sorciers.
-Soyez les bienvenues dans Kyuden Hida, mesdames. Nous sommes sous l’égide des pourparlers. Vous êtes donc sous ma protection bienveillante.
-C’est un honneur pour moi que de pouvoir vous rencontrer seigneur Yoji, répondit la dark elf. J’ai souvent entendu parler du courage des vôtres, de leur abnégation et de leur sens du devoir.
-Moi qui m’attendais à avoir affaire à un monstre sans manières, il semblerait que cette entrevue s’avère plus agréable que prévue. Néanmoins, étant donné que personne ici n’a pu savoir avec précision ce que pouvait être un « tarkleffe », je vous demanderai de vous soumettre au test du Jade, pour savoir si vous êtes de nature corrompue ou non.
-Je suis une dark elf, Hida sama et je ne suis pas de votre monde. J’y ai atterri contre ma volonté. Mais je tiens à vous épargner ce test fastidieux : je suis un être de nature corrompue, je suis née pour infliger la douleur, détruire ce qu’il y a de beau dans le monde, tuer des « innocents » pour le plaisir. Néanmoins, la corruption qui est en moi n’est pas de celle que vous avez ici. Je ne respecte que la force et mes adversaires quand ils sont valeureux… Mais le plus étonnant, c’est que j’ai conservé tous mes pouvoirs et qu’ici, mon potentiel est aussi important que quand je bénéficie de l’aide des miens dans mon monde.
-Bien. Pourtant, vous semblez connaître beaucoup de choses concernant Rokugan. Certainement grâce à vos Geisha.
-Oui, et aussi grâce à mon second, Moto Sancho, fils de Moto Sanjo. Il paraît que son père était un général mort-vivant célèbre. Mais bon, lui est super sympa… un peu chiant car il cherche à tout négocier…
-Je vois en effet que vous êtes très bien entourée. Je devrais envoyer ma garnison écraser votre troupasse corrompue sur-le-champ, mais, comme vous avez fait preuve de bonne volonté en n’attaquant pas mes heimins, je serai clément.
-Sage décision, Yoji-sama. Je respecte votre sagesse et votre force. Par contre, on a fait de véritables carnages chez vos camarades du clan de la grue. Mais eux sont un clan de fats et de faibles. Ils ressemblent aux Hauts elfes que j’ai dans mon monde.
-Nous autres membres du clan du crabe ne couchons pas avec nos frères et nos sœurs pour avoir des expériences. Nous ne sommes pas des tafiolles comme eux.
-Eh !!! Moi aussi, j’ai baisé avec mes frères et sœurs. Ça ne fait pas de moi une tarlouze pour autant. Je suis juste un peu nymphomane. J’ai perdu ma virginité avec toute la garde de ma ville natale vous savez ?
-Quelle dépravation !
Pourtant, quand Yoji prononça ces paroles, d’aucun, si son regard était assez avisé, aurait pu remarquer un brin de concupiscence au fond des yeux du daïmyo. Les hommes sont décidément tous les mêmes. Quel que soit le monde dans lequel ils vivent, quelle que soit leur condition, ils pensent au sexe une fois toutes les sept secondes.
Après s’être regardés en chiens de faïence et jaugés durant quelques instants, Vinlaarie reprit la parole : « Cassez-vous les filles, allez voir dans le couloir si j’y suis. Le Seigneur Hida Yoji et moi allons discuter seul à seul. Monseigneur, auriez-vous la sagesse de faire disposer vos hommes ? » Les Geisha de la Mort se retirèrent en silence, quant aux crabes, ils ne bougèrent pas. « Le puissant seigneur Hida aurait-il peur de se retrouver seul avec moi ? Je n’ose le croire. » Hida Yoji fit signe à tous ses hommes de se retirer et ceux-ci obéirent.

-Vous pouvez m’appeler Vin, comme le font mes amis.
-Vous avez des amis vous ? rétorqua Hida Yoji avec une pointe de malice.
-Un plein cimetière… des amis vivants, plus trop. Mais j’ai mes anciens amants et maîtresses. Certes, sur ce monde, à part Sancho… Et puis c’est pas un vrai ami vivant… disons que… oh et puis chiotte ! je veux juste être polie et sympa avec vous Yoji sama.
-Si vous y tenez, Vin san… Alors, que voulez-vous vraiment ? Parce que si vous avez fait dégager les larbins, c’est que ça doit être sérieux… A ce moment, l’expression débonnaire de Yoji fit place à une froide détermination. Cette créature infernale était assez plaisante finalement.
-Je veux simplement franchir votre Mûr du Bâtisseur pour me rendre en Outremonde et prendre la place de votre seigneur des Ténèbres, qui se nomme Daïgotsu c’est ça ? Et puis éventuellement, revenir pour mettre votre Empire minable à feu et à sang. Mais simplement si vous me cherchez des noises…
-Si je permettais ce passage, je passerais pour un imbécile et un faible.
-Et pourquoi donc ? on ne cherche pas à vous affronter.
-Pour l’instant. Et je ne voudrais pas être responsable de dégâts que vous pourriez causer à l’avenir.
-Tout se monnaie, Yoji-chou. Même vous. Il me suffit d’y mettre le prix. Vous savez déjà qu’à moi seule, je pourrais infliger à votre clan des dommages irréparables. Il serait fâcheux que j’éradique toute forme de vie en ce lieu, n’est-ce pas ? Et en plus, je n’aime pas qu’on essaie de me mordre la main que je tends.
-Laissez-moi le temps de réfléchir… d’accord, mais vous passez la nuit avec moi.
-Une nuit de sexe et de débauche à nous vautrer dans la sueur et le stupre vous tuerait Hida Yoji sama. Mais je vous laisse mes douze Geisha pour la nuit. C’est un bon deal. Non ?
-OK, ça me va. Vous pourrez partir vers le Sud demain.
-Vous verrez, elles sont jolies et expertes, et je les ai bien formées. Elles sont pas aussi drôles pour un homme que peuvent l’être mes hobbits au Fancy Maiden de Neriak, mais je fais avec ce que j’ai.
-Aubites ? Ce nom est à lui seul une invitation au plaisir… répondit Yoji l’air rêveur.
-En fait, elles sont potelées, mesurent un mètre de haut et ont les pieds poilus (à cette mention, Yoji eut de suite l’air moins convaincu) et puis les ogres s’amusent à leur aplatir le crâne pour poser les verres dessus et leur cassent les dents parce que c’est mieux pour ce que… vous voyez quoi ?
-Oui, répondit-il dépité.
-A la bonne heure. Je vous laisse mes geisha pour la nuit, et vous me laissez la fille qui est en faction dans le couloir qui mène ici. Allez, gimme five !
-Pourquoi cette fille?
-Je l’aime bien. Et elle a besoin de savoir qu’elle peut faire des choses beaucoup plus drôles avec un doigt.
-Une ressucée de la chatte sur un doigt brûlant?
-Vous êtes vraiment un obsédé...


Ainsi fut monnayé le passage de l’armée de Vinlaarie dans l’Outremonde. L’histoire officielle diffère largement, comme vous vous en douterez. Je jette un voile pudique sur les scène de débauches qui se déroulèrent en cette nuit à Kyuden Hida. Non que ma morale le réprouve, mais comme je n’y étais pas, je ne voudrais inventer des choses qui n’eurent pas lieu. Et surtout, parce que le duchesse est très pudique.

Publié : 23 juin 2005, 14:36
par Yogo Kaneda
In Bath With Koan

bah oui, je vous ai raconté les pérégrinations de Dame Vinlaarie jusque sur les terres du Clan du crabe. Et le lecteur avisé que vous êtes se sera certainement souvenu qu'elle m'avait congédié pour que je porte un message à l'empereur Koan himself... Je vais vous passer les détails administratifs, mais, en résumé, rencontrer l'empereur, c'est un peu comme trouver un magistrat intègre devant qui déposer une plainte à Ryoko Owari pour un non Scorpion. Vous êtes convaincus?

Or donc, voilà enfin que j'allais avoir une entrevue avec Sa Majesté, l'illustrissime Koan Premier, le sauveur de Rokugan... dans les bains de Kyuden Kakita. Là, j'eus vraiment une grosse frayeur... je savais que la vie militaire pouvait mener le plus hétéro des hommes à ce genre d'extrémité, mais nom d'un kami constipé, l'empereur... et avec moi?! Et puis il est marié à une vraie bombe sexuelle!
Mais bon, pour être un bon chroniqueur il faut savoir donner de sa personne et en ce domaine, croyez-moi, je suis assurément le meilleur.

Il était dans son bain, vêtu d'un pagne, un tetsubo négligemment abandonné sur le bord du bassin d'eau parfumée. Soudain, des remous à la surface et une tête émergea de l'eau, me tournant le dos et faisant face à l'empereur. La demoiselle déclara sans ambage: "le Tetsubo Impérial est nettoyé." Je faillis m'étouffer en entendant des paroles si crues. La demoiselle quitta le bain, m'adressa un signe de la main et quitta la pièce d'un pas chaloupé, véritable incitation à la débauche.

"Majesté, c'est un immense honneur pour moi, humble Shugenja que de pouvoir passer quelque instant en présence de votre grandeur", dis-je.
"tu sais quoi, Kaneda, j'adore ce que tu fais". L'Empereur était bien un Crabe, franc et direct.
"Que votre grandeur me pardonne, mais je ne vois pas comment vous me connaîtriez... Je ne suis qu'un humble messager, et e,core, c'est fortuit...
- Allez, je sais que vous êtes le rédacteur en chef de PlayGeisha, Kojiro me passe ses magazines quand il les a lus. Je croyais que vous vouliez faire une de vos fameuses interviews: "In Bath With"...
- Sa majesté me fait l'honneur de pencher ses yeux divins sur le torchon dont je suis l'instigateur, je suis béni des fortunes.
- Je te trouve fort obséquieux, Kaneda, tu vas arrêter ces formules de politesse à la con. Je sais que c'est vous qui avez publié des estampes montrant l'impératrice en train de se compromettre avec mon Champion personnel, Kojiro.
-Certes oui, majesté, mais il a été prouvé que ce n'était qu'un odieux montage, Kojiro sama a réglé l'affaire lui-même. Ma non responsabilité a été clairement établie et l'auteur de l'article a étélivré en pâture aux murènes.
- Ok, ok, c'est pas mal ça comme châtiment: les murènes...
- Oui, cela avait été inventé par un de vos prédécesseurs: Hantei XVI3/4, dit Hantei Murena.
- Hantei XVI3/4? c'est quoi ce délire?
- Il a été effacé des tablettes impériales et n'a régné qu'un an. Il était plus intransigeant que Hantei XVI... C'est pour dire! Mais les Ikoma ont préféré le laisser retomber dans l'oubli.
- L'histoire officielle est manipulée? dit l'empereur en dirigeant sa main ver son tetsubo.
- Euh... non, majesté sama, je n'ai pas dit ça. Je veux simplement dire que toute vérité n'est pas bonne à dire.
- Ok, donne-moi ton message, j'ai envie de boire.
- Une Gaïjin de marque Tarkef a dit qu'elle se rendait en outremonde pour éliminer Daïgotsu et prendre le contrôle de l'outremonde. Puissante est sa magie et sa beauté n'a d'égal que sa perversité. Elle a pour ambition de devenir la nouvelle reine des ténèbres.
- Ouais, c'est cool, et donc? Si elle va faire le sale boulot à notre place, c'est une très bonne chose.
- Oui, cela évitera à nos valeureux samouraï d'aller se faire trucider là-bas. Mais, qu'adviendra-t-il si elle décide de se retourner contre nous?

L'empereur fronça ses sourcils et me fixa droit dans les yeux."J'aurais besoin d'un espion. Tu vas m'envoyer des rapports détaillés des activités de cette chose."
"Mais comment, majesté sama?" répondis-je avec lassitude. "Je ne voudrais pas servir d'espion, c'est un job de traître..."
- Tu es un Yogo, et je sens que tu aimes bien cette gaïjin, donc, tu la trahiras. pour le courier, tu utiliseras le service Moto Express, ils font la liaison entre l'Outremonde et Rokugan et livrent le courier en 42h clepsydre en main, je te ferai transmettre toutes les instructions pour utiliser ce service. Maintenant, dégage, faut que je préside un banquet et que je fasse des politesses et des ronds-de-jambes.


Et là, il m'avait vraiment fatigué...