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[Roleplay 5.5]L'après-repas : jeu de dames dans les Jardins
Publié : 16 déc. 2004, 16:19
par Seppun Kurohito
Après que l'Empereur se soit levé, la rumeur de la Cour alla grandissante, et des groupes épars commencèrent à quitter les lieux, certains plus loin sur les Ilots du Lac de la Sérénité, d'autres vers l'intérieur du Palais.
L'Impératrice, quant à elle et tel qu'elle l'avait annoncée, fit signe aux demoiselles de sa suite en jetant un regard vers la dame Kakita. Pour la première fois de la journée, dame Mai se permit un sourire léger. Rapidement, les demoiselles d'atours reprirent leurs postes derrière la souveraine et sa vassale, et nombreuses furent les dames de la cour à suivre le cortège.
On y entendait les voix hautes et les rires cristallins dans les bruissements de soie, on y sentait les parfums doux ou musqués...
Vers le coeur du cortège, une autre dame constituait le second "point d'attraction" de l'assemblée, avec l'Impératrice. Bayushi Ryumi, dans son magnifique et seyant kimono aux couleurs du Scorpion, souriait et saluait chacune des jeunes filles de la famille Kakita qui venait, avec moultes révérences, former une escorte à la concubine impériale. Il semblait aux yeux exercés de cette dernière que la Cour féminine formait différents petits "clans", et que certaines recherchaient sa compagnie au lieu de tenter d'approcher l'épouse impériale.
Doji Yasuyo, moins empressée, fermait la marche...
Telle une procession de poupée de porcelaine, Shikizu et sa suite regagnèrent les Jardins Merveilleux. La voix claire de Kakita Shizue, une des meilleurs artistes de l'Académie, accompagnait avec enchantement les dames de la Cour.
Avec le zénith du soleil, de nouvelles fleurs s'étaient ouvertes, apportant leurs lots de couleurs et de senteurs. Arrivées près d'un carrefour bordé de bruyère, l'assemblée ralentit un instant.
Sans se faire prier et piquée au jeu, Dame Mai se tourna vers l'Impératrice et parla d'une voix claire, que chacun put entendre :
"- Tennoko-sama, quel divertissement aura votre préférence ?
Si nous continuons tout droit, nous atteindrons le Chemin de l'Illumination, un véritable dédale de haie dont il faut venir à bout pour découvrir la merveille qui se tient en son centre.
Si nous allons à l'Est, nous redescendrons vers la colline aux Temples et les mémoriaux d'illustres ancêtres de notre famille.
Quant à l'Ouest, votre Majesté, s'y étend le Bois Exotique, où pousse plus d'espèces différentes qu'en tout autre lieu de l'Empire, et abritant des animaux dont peu soupçonnent l'existence..."
Ayant terminé, Mai, le regard baissé, ouvrit doucement son éventail en attendant la décision de l'Impératrice, décision qui augurerait autant de l'humeur de l'après-midi que des activités possibles... et qui en dirait plus sur l'épouse du nouveau monarque qu'un long discours...
Plus en arrière dans l'assemblée, une jeune fille au masque de nacre autour des yeux, s'approchait de Bayushi Ryumi. Celle-ci, souriante, lui intima d'un mouvement d'éventail l'ordre de parler sans se retourner. Shosuro Kaede était une jeune courtisane zélée de sa suite, prometteuse à tout point de vue.
"- Ryumi-sama, dame Mai ayant été réquisitionnée par Shikizu-dono pour la visite des jardins, Kakita Atoshi-sama m'envoie vous dire que les festivités que vous avez préparé pourront débuter dans une heure environ, une fois que sa majesté le Fils du Ciel aura terminé ses audiences de la fin du repas..."
Publié : 20 déc. 2004, 16:52
par Bayushi Ryumi
Ryumi acquiessa d'un geste calculé à l'aide de son tessen de soie arborant fièrement les couleurs de son clan.
Elle avait pour l'occasion mit une toilette délicate qui rappelait à tous son statut de première concubine, mais aussi son appartenance au clan du Scorpion. Jusque là, elle n'était trop pas intervenu, se contenant d'observer les invités des différents clans.
Elle ne put s'empêcher de remarquer que la plupart n'était sinon des heimins fait samourais, un ramassis de barbares qui semblait ne prendre plaisir que dans les boucheries des combats. Elle s'interrogeait parfois sur ce qui faisait la différence entre les gaijins dit barbares et les bushis méprisant des choses de la cour ... elle n'arrivait pas à trouver de quoi les différencier, si ce n'est leur noble naissance.
La journée s'annonçait radieuse.
Publié : 21 déc. 2004, 08:15
par Moto Shikizu
"Il me semble" repondit Shikizu en souriant "que nous pourront jouir plus avant des autres merveilles de vos jardins dans les prochains jours, et qu'il nous faut remercier vos ancetres pour les merveilles de votre famille... Dirigeons nous vers l'Est ou le Seigneur Yakamo Kami nous benit tous les matins de ses premeirs rayons..."
Publié : 21 déc. 2004, 12:13
par Seppun Kurohito
Shosuro Kaede s'inclina et vint se placer à l'arrière de sa maîtresse, saluant une jeune kakita de sa connaissance.
Lorsque l'Impératrice fit son choix, Kakita Mai salua, une lueur brillante dans le regard.
Etait-ce du contentement ? Seules celles qui la connaissaient personnellement auraient pû le dire.
Quelques murmures parcoururent l'assemblée. Loin des oreilles de l'Impératrice, mais point de celles de la concubine impériale. Alors que le cortège reprenait sa route vers l'Est, cette dernière pouvait entendre les rumeurs et conjectures des dames. La plupart semblaient surprises que l'ancienne samurai-ko du Clan de la Licorne n'ait guère choisi le Bois Exotique, mais une docte vieille femme souligna que l'Impératrice, sans en renier ses origines, n'avait plus d'appartenance à un Clan désormais, mais qu'elle siégeait « au-delà ».
Ce qui fit taire ses voisines…
Revenant vers l'avant du cortège, Doji Yasuyo semblait apprécier le choix politiquement habile de la souveraine, et son hommage au Clan de la Grue.
Elle arriva au niveau de Bayushi Ryumi, et la salua courtoisement, le visage fermé. Sa lame irradiait sous les rayons du Seigneur Yakamo, et on pouvait apercevoir le motif d'une Grue et d'un Corbeau entremêlé artistiquement sur la tsuba.
« - Bayushi-sama, je suis honorée de vous rencontrer. Bien que nous n'ayons guère eu le plaisir d'avoir été présentée précédemment, je gage que vous devez me connaître. Je suis Doji Yasuyo, envoyée par le seigneur Doji Kuwanan-dono présenter les respects de notre Clan tout entier à sa Majesté le Fils du Ciel. »
Le phrasé, très formel, montrait la haute éducation de la jeune Doji, pourtant connu pour passer plus de temps sur les routes que dans les palais dorés de l'Empire. Ryumi se souvenait d'ailleurs qu'elle avait passé, la saison précédente, quelque temps sur les terres du Scorpion.
Ce faisant, les deux femmes, dont la beauté contrastait avec les pâles visages fardés qui les cernaient, reprirent la marche côte à côte…
A l'avant, Kakita Mai ouvrait la voie pour Shikizu, entourées des dames et demoiselles les plus en vue de la Cour, ou encore de la plus haute naissance.
L'allée descendait maintenant en pente douce, serpentant légèrement. Elle finit par mener devant un arche torii d'une simplicité singulière en comparaison de la sophistication du reste des lieux.
Par delà, des dizaines de mémoriaux, chapelles et sancutaires parsemaient les chemins qui montaient jusqu'au somment d'une colline, où brillaient quatres larges temples aux toits dorés. Des statues de marbres veinées ou de granit, veillaient, par endroits, sur ceux qui empruntaient ces voies sacrées, héros légendaires, ancêtres bénis et grands personnages de la culture de l'Empire.
Publié : 23 déc. 2004, 14:27
par Seppun Kurohito
Chaque membre de la procession s'arrêta un instant devant l'arche torii, inclinant la tête dans une silencieuse prière aux ancêtres bénis, à commencer par l'Impératrice et son hôtesse de la famille Kakita.
Une fois dans l'enceinte sacrée, les murmures se firent plus rares et les comportements plus solennels, toutes les dames imprégnées du caractère religieux des lieux.
Ca et là, on pouvait apercevoir quelques membres de la famille Asahina occuper à leurs offices ou quelques moines solitaires pratiquant le zazen.
Tombeaux et mémoriaux, richement ouvragés, étaient soigneusement entretenus, les offrandes renouvelées consciencieusement et les murs nettoyés avec soin.
Tout autour de la colline, le dernier repos des plus grands héros de la famille Kakita marquaient le monde pour l'éternité, leur nom gravé dans la pierre immuable autant que dans la mémoire plus éphémères des hommes.
Si la Guerre des Clans avait vu le saccage de Kyuden Kakita, il était impossible de dire si le repos des morts avait été troublé, tant le site avait retrouvé le même faste qu'antant...
Certains, comme le mémorial du célèbre bushi Kakita Rensei, dont le corps n'avait jamais été retrouvé, étaient larges, sobres et austères.
D'autres étaient de véritables oeuvres d'arts, ornés de fresques finement ciselées et réhaussées de couleurs racontant la vie et les exploits de Kakita Wayozu, première femme à devenir maître de l'académie et sensei de tous les arts, y compris le iaijutsu, ou encore Kakita Shoju, l'un des plus grands dramaturges de l'époque de la fin des Hantei.
Les tombeaux des plus grands kenshinzen cotoyaient ceux des artistes les plus renommées, qui avaient sublimé toute les formes de beauté et fait la grandeur de la civilisation de Rokugan, et des maîtres-forgerons créateurs des plus fines lames Kakita.
La Voie Centrale, qui aboutissait au sommet de la colline, était bordée de petits temples érigées à la mémoire de tous les seigneurs de la Maison Kakita, depuis Kakita Shimizu, fils de Dame Doji et du seigneur Kakita, jusqu'aux plus récents, un complexe de trois sanctuaires aux toits brillants qui honoraient la mémoire du grand maître Toshimo, et celles de ses deux fils, Toshimoko et Yoshi, qui avaient veillé aux destinées de la famille lors de la Guerre des Clans.
Une statue du précédent Champion d'Emeraude, le seigneur Toshiken, trônaient fièrement devant le tombeau de Kakita Kaiten, prédécesseur de Noritoshi en tant que daimyo et sensei de l'académie de iaijutsu.
Un plaque indiquait que l'Empereur Toturi 1er avait, des années auparavant, honoré ces lieux de sa présence, lors d'une cour d'hiver.
Les tombeaux de Kakita Ichiro, fils de la Grue Grise, et de Kakita Ryoku, tante de Hantei XXXVIII et auteur du célèbre roman Hiver, ouvraient sur la Clairière du Repos Céleste.
Celle-ci était un chef d'oeuvre de beauté végétale, marquée aux quatre points cardinaux par les grands temples dont les murs étaient dorés à l'or fin, respectivement pour Dame Doji, le seigneur Kakita, leur fils Hayaku, fondateur de la Maison Daidoji et Asahina.
Bien que les plus grands temples de Dame Doji, Daidoji et Asahina se trouvaient tout naturellement dans les Palais principaux de chacunes de ces familles, ceux-ci n'en étaient pas moins magnifiques...
Un sanctuaire plus petit et plus austère avait été rajouté au temple de Kakita, pour la mémoire de sa soeur Kiyamori, et ce bien que la descendance de la dame ne comptât plus pour le Clan de la Grue.
Durant tout le trajet, les dames s'arrêtait devant certains tombeaux, priant un parent ou un aïeul, alors que d'autres admiraient les ouvrages sublimes.
Kakita Mai parlait peu désormais, présentant avec révérence les hauts faits de tel ou tel ancêtre, selon les attentions de l'Impératrice, et démontrant par là sa connaissance irréprochable de l'histoire de sa famille.
Doji Yasuyo renseignait quant à elle Bayushi Ryumi, avec une amabilité non feinte.
Arrivées près de la Clairière du Grand Repos, les dames s'arrêtèrent un instant pour admirer les Quatres Temples. Sur le côté, assis sur un pierre plate, un vieux moine rasé au visage parcheminé, sa robe safran élimé, demeurait immobile telles les anciennes statues qui l'entouraient. Il ouvrit néanmoins les yeux à l'approche du cortège. Beaucoup des femmes tournèrent le regard, faisant mine de l'ignorer, et un vague embarras passa sur le visage de dame Mai.
Le regard brillant et pénétrant du vieux moine irradiait d'une douceur que démentait le petit sourire ironique, naissant à la commissure de ses lèvres sèches.
Une bien étrange expression devant l'épouse et les proches du Fils du Ciel, à vrai dire, aux limites de l'irrespect...
Son regard passa de Kakita Mai à Shikizu, puis à Doji Yasuyo et Bayushi Ryumi, avant de se reporter sur les ongles sales de ses mains osseuses, sans même un salut de la tête...
Bien que toutes les dames ignorèrent totalement le vieux fou, un silence choqué s'abattit un instant sur l'assemblée.
Publié : 03 janv. 2005, 14:15
par Moto Shikizu
Shikizu prit alors la parole "Dame Mai, vous nous enchantez depuis notre arrivée, parmi ces Demoiselles a n'en pas douter, il en est certaines qui pourraient nous compter les vies des illustres ancetres de votre famille ? Je vous laisse choisir... " d'un sourire elle venait de donner a Dame Mai un blanc sein pour distribuer des Honneurs, cadeau que la Dame jugerait certainement a sa juste valeur.
Publié : 05 janv. 2005, 14:48
par Seppun Kurohito
Kakita Mai s'inclina gracieusement devant la proposition de l'Impératrice. Elle fit quelque pas pour rejoindre une large clairière, afin que toutes les dames puissent se réunir et faire un cercle, dont Shikizu était le centre.
Cela permettait aussi et surtout de s'éloigner du vieux moine qui semblait mettre les plus jeunes mal à l'aise. Le vieillard regarda la petite troupe s'éloigner sans que son petit sourire narquois ne le quitte.
Il regarda encore un moment avec insistance la souveraine, puis la concubine impériale, avant de se replonger dans ses rêveries.
Doji Yasuyo, toujours auprès de Ryumi, se tourna vers cette dernière et la salua de la tête.
"- Ryumi-sama, si vous voulez bien m'excuser, une affaire important à régler m'oblige à vous quitter..."
Puis, avec un air prudent, elle se désolidarisa du groupe pour rejoindre le vieillard sur son rocher.
De loin, on put voir la princesse Grue saluer le moine plus bas que de rigueur, et ce dernier marquer à peine une inclinaison en réponse. après cet échange pour le moins peu protocolaire, ils s'engagèrent dans un dialogue en murmurant.
Publié : 05 janv. 2005, 15:05
par Seppun Kurohito
Autour de Kakita Mai, sous le regard brûlant du seigneur Soleil, les dames commencèrent à s'éventer alors que dame Mai offrait à sa première dame d'atour l'occasion de commencer les narrations, marquant ainsi ses préférences.
Kakita Nanko était une jeune femme quelconque, approchant de la vingtaine, mais à la douceur indéniable. Etrangement, son regard, loin de l'azur des filles de son Clan, avait la couleur de l'émeraude symbole de l'Empire.
Elle conta la vie et fit les louanges de son grand-père Kakita Noritsuya, un des meilleurs forgerons de son époque, dans les années précédant le Coup d'Etat. Le maître forgeron avait forgé certaines des meilleurs lames qui faisait la renommée de la famille, et avait été un protagoniste important du rapprochement entre le Clan de la Grue et la Maison Seppun, dont était issue sa grand-mère.
Les talents de conteuses de Nanko étaient incroyables. Les inflexions de la voix, le rythme du récit, les tournures de ses phrases, tout contribué à rendre son récit palpitant, et ses auditrices avaient l'impression de voir l'histoire se rejouer sous leurs yeux.
Le silence émerveillé qui suivit la fin de son discours appuyait davantage encore son talent évident.
Puis, toujours sous l'invitation de la dame Mai, Kakita Negumi parla de Kakita Heiden, son ancêtre, qui s'était illustré et avait péri vaillamment durant la Bataille des Tombes Volées, où il s'était battu en tant que Légionnaire Impérial.
Sa timidité rendit néanmoins son récit moins prenant que le précédant.
Puis, Asahina Taeruko parla de la célèbre Kakita Wayozu, qui avait marqué l'histoire en maîtrisant l'ensemble des arts de l'Académie familiale qu'elle présida jusqu'à sa mort. Les plus érudits remarquèrent néanmoins qu'elle garda sous silence les circonstances de sa fin, qui avait permis de repousser une attaque du Clan du Crabe.
La famille Asahina demeurait résolument pacifiste, jusque dans sa manière de conter l'Histoire.
Kakita Kachimi, duelliste reconnue, fit ensuite l'éloge du grand Kakita Rensei, et rendit un témoignage émouvant de la Nuit des Etoiles Filantes, où le Clan du Lion était loin d'être mis en valeur. On devinait dans le timbre de sa voix une ardeur brûlante.
L'heure avancait, bien que ces agréables récits en fasse oublier le cour. La plupart des histoires, à quelques exceptions, parlaient d'art et d'amour plutot que de guerre et de gloire, rendant l'atmosphère absolument féminine de ces prestations.
L'heure arrivait de conclure par un dernier récit.
Depuis un moment déjà, Doji Michiko, une des plus belles courtisanes, semblaient vouloir prendre la parole. Son parfum capiteux, son regard brillant, la grâce de ses traits et le nombre de ses suivantes montraient son influence indéniable à la Cour.
Pourtant, dame Mai l'avait soigneusement ignoré jusqu'à maintenant. Un certain nombre des femmes présentes semblaient pourtant désireuses de l'entendre, et la contrariété se lisait sur leurs visage.
Il aurait été discourtois pour la dame des Kakita de ne pas lui donner à ce moment la parole.
Mais dame Mai traita la situation de manière différente.
Avec un vague air de soulagement, et le tourna vers la souveraine en inclinant la tête.
"- Votre Majesté nous fera-t-elle l'honneur de désigner laquelle de mes suivantes aura le privilège d'attirer son attention ?"
Il y avait quelque chose de vaguement électrique dans l'air...
Publié : 10 janv. 2005, 12:57
par Moto Shikizu
"Laquelle de vos suivantes ? Le choix difficile que voici !!! Autant de nobles Dames et Demoiselles ! Autant d'Ames nobles et pures ! Comment choisir ?..." Répondit Shikizu en souriant et en accordant un regard a toutes et a chacune...
"Et bien, puisqu'il faut faire un choix... Sakurako et Sumae san voudriez vous bien nous enchanter de l'histoire d'un des ancetres de la famille Kakita, je vous pris ? J'ai entendu moults recits plus beau et interressants les uns que les autres, mais comme on dit :
Oiseau au seul chant,
Beaute naturelle de l'instant,
Oiseaux qui chantent en coeur,
Merveilles parmi les enchanteurs ...
Puis j'aimerais sur le cheminn du retour entendre à nouveau l'histoire de la rencontre de Dame Doji kami et du Seigneur Kakita... Cette charmante jeune fille ici voudra t elle bien nous conter cette histoire ? " ajouta l'Imperatrice en tendant son eventail en direction de Kakita Yamiko, une jeune demoiselle placee a l'arriere des courtisanes... "oui vous jeune fille, qu'en cette journee eclose une Rose pour honnorer la famille Kakita." fini t elle en souriant.
Publié : 10 janv. 2005, 16:39
par Seppun Kurohito
"- Et bien, puisqu'il faut faire un choix... Sakurako et Sumae san voudriez vous bien nous enchanter de l'histoire d'un des ancetres de la famille Kakita, je vous pris ? J'ai entendu moults recits plus beau et interressants les uns que les autres, mais comme on dit :
Oiseau au seul chant,
Beaute naturelle de l'instant,
Oiseaux qui chantent en coeur,
Merveilles parmi les enchanteurs ... "
La voix douce de l'Impératrice fut accueillie par une vague de murmures, de saluts courtois ou de mouvements d'éventail pour la beauté de sa poésie.
Toutefois, dans le même temps, de nombreux regards allèrent de Kakita Sakurako à Kakita Sumae.
Derrière les sourires, certains visages exprimaient de la surprise, du contentement ou une froide indifférence, alors que les deux demoiselles sortaient de la foule.
La première était la seconde dame d'atour de dame Mai, la seconde quittait rarement l'ombre de Doji Michiko.
Cette dernière regardait sa suivante, Sumae, avec un regard dure....
Mais l'impératrice n'avait pas fini.
"- Puis j'aimerais sur le chemin du retour entendre à nouveau l'histoire de la rencontre de Dame Doji kami et du Seigneur Kakita... Cette charmante jeune fille ici voudra t elle bien nous conter cette histoire... Oui vous jeune fille, qu'en cette journée éclose une Rose pour honorer la famille Kakita."
A ces derniers propos, le silence gagna l'assemblée alors que la jeune élue, Kakita Yamiko, s'éventait machinalement pour tenter de cacher son trouble, avec bien peu de succès...
Cette jeune élève de l'académie et conteuse débutante se trouvait être le centre d'attraction de la cour. Ses lèvres tremblèrent un instant mais dame Mai ne laissa pas le malaise s'installer.
Regardant la souveraine avec un visage indéchiffrable, le regard brillant, elle reprit d'une voix douce :
"- Nous vous écoutons Sakurako-san..."
Cette dernière prit rapidement la parole, évoquant le souvenir de son aïeul, Kakita Karobu, auteur de nombreux drames nôh et favori de l'Empereur Hantei XXXI, par qui, selon la jeune fille, l'art théâtral avait connu un renouveau sans précédent dont la famille Kakita avait été la principale protagoniste...
Kakita Sakurako n'avait de toute évidence pas le talent de celles qui l'avaient précédées, et son ancêtre était loin d'être un grand héros, mais elle fut nénmoins saluée pour sa prestation.
Il y avait une étrange tension parmi les dames, et nombres d'entre elles jetaient des coups d'oeil en coin vers Doji Michiko, a qui avait été préféré sa suivante, Kakita Sumae, pour continuer...
Mais la belle Michiko semblait ravie du conte de Sakurako, et certaines de ses proches rajoutèrent que l'excellence artistique des Kakita étaient de loin supérieure aux essais parodiques du théâtre kabuki des Shosuro entre autres.
Le claquement sec de l'éventail de Shosuro Kaede, derrière la concubine impériale, attira l'attention, bien que la jeune suivante garda un sourire exquis sur le visage.
Le regard plus dur, la dame Kakita désigna ensuite Kakita Sumae qui prit place au centre de l'assemblée avec une grâce qui indiquait sa grande connaissance des danses de cour.
Kakita Sumae, visiblement tendue et pâle, entama un récit court, mais éloquent, sous le regard brillant de Doji Michiko.
Elle relata les hauts faits du général Kakita Koshin, qui s'était illustré durant la première année du règne de Hantei XXXIX dans les légions impériales. Bien qu'elle ne citât aucun nom d'adversaire vaillant, elle fit état de la bravoure de son grand-père face à la sournoiserie du camp ennemi .
Et même sans nom, seules les plus ignorantes en histoire ne virent pas clairement qu'il était question de l'ancienne purge du Clan du Scorpion.
Dans le silence qui suivit, le son d'un gong sembla soudainement soulager la dame Kakita.
Il était l'heure de rentrer, en écoutant le récit de la jeune Yamiko, que chacune semblait découvrir pour la première fois...
Doji Yasuyo était revenue durant le dernier récit, intriguée des événements en cours.
L'histoire de Sumae attira, bien entendu, toute l'attention sur Bayushi Ryumi. Puis, tout naturellement, quelques regards passèrent de l'Impératrice à la concubine impériale, qui ne s'étaient échangées aucun mot depuis le début de la promenade.
Et le silence, qui soulignait d'autant les interrogations que la vie privée du souverain suscitaient auprès de la gente féminine de la noblesse de l'Empire...
Publié : 10 janv. 2005, 21:38
par Yogo Kaneda
Michiko s'éloignait, gracieuse et légère comme les pétales de fleurs de pêcher emportés par le vent...
Il la désirait.
Il la haïssait.
Tout simplement.
Eloignons-nous un instant, mon neveu...
En effet, une telle conversation ne souffre pas la présence d'importuns. et ici, il y en a un grand nombre. Paraît-il, il n'est pas de bon ton pour un shugenja de discuter avec un Yokaï, même dans une cour d'hiver dirigée par un empereur dont les ancêtres ont marché aux côté du seigneur ténébreux...
Kaneda se dirigea loin des courtisaneries et des solliciteux. les choses sérieuses allaient peut-être commencer et la partie qu'il allait jouer serait une des plus dangereuses et improbables qu'il mènerait. La donne était simple: contribuer au retour du seigneur Yogo Junzo en aidant les sbires de l'empereur à résoudre leur problème et abattre un adversaire qui restait encore inconnu.
-Alors, Junzo sama? qu'y a-t-il de nouveau à Yomi?
-Je pense savoir qui est derrière tout ça. Pas avec exactitude, bien sûr, mais j'ai ma petite idée...
-Je brûle d'impatience de vous entendre Maître.
-Pas maintenant.
-En fait, vous n'en savez rien. Vous pouvez l'avouer. Et, de vous à moi, vous ne seriez pas le seul dans ce cas.
-Cesse d'être insolent, petit scarabée. Pour déchaîner une telle puissance en un endroit et de façon si instantannée, une secte ne suffit pas... Elle doit être dirigée par une créature morte mais non morte...
-Comme vous pendant la guerre des clans?
-Plus ou moins. L'ouverture des parchemins noirs a fait de moi un mort vivant, d'une puissance rarement atteinte, certes, mais il y a beaucoup mieux... Beaucoup, beaucoup mieux.
-Votre ton concupiscent ne me dit rien de bon, maître.
-Les Khadis. ce mot te dit-il quelque chose?
-Si vous parlez du gars qui transporte votre sac avec vos clubs de golf quand vous jouez avec Ide, Chibokiko et Akodo... oui, je connais. Mais je ne vois pas quel est le rapport.
-Khadi, espèce de buse!!!! pas caddie. mais qu'as tu appris auprès de ton sensei??? si tu passais moins de temps à regarder les femmes, ces êtres vils, qui par leurs artifices font du samourai le plus digne un misérable chien, tu saurais ce que cela signifie...
-Un être comme Iuchiban? mais je le croyais à Yomi avec vous...
-Il n'est pas seul... Mais ce n'est qu'une hypothèse. Gagne les conseillers Kurohito et Hiryu. Aide les tsukai sagasu... tu es un kuroiban, après tout...
Comme après chaque conversation avec Junzo, Kaneda était sceptique. Certaines personnes ont un lien fort avec un de leurs ancêtre. Un shiryo. Ce qui est une bénédiction... Kaneda, avait quant à lui un lien très fort avec son grand oncle Yogo Junzo. et être hanté par un Yokaï n'a rien d'une synécure, vous pouvez me croire... Mais Kaneda aimait ça. cela le rendait unique. plus encore que sa claudication. désormais, il lui fallait un plan. et pour un bon plan, il avait besoin d'une brouette et d'une cape anti feu...
Publié : 11 janv. 2005, 10:45
par Isawa Yoshimitsu
* Dans le Yomi*
"Alors Junzo san, comment va votre élève ?"
Junzo fut surpris d'être interloqué, lui qui s'était mis à l'écart pour pouvoir parler tranquillement à son élève. Décidément, même dans le yomi, on ne pouvait être tranquille.
Face à lui se tenait Asahina Yajinden, le disciple de Iuchiban.
"Konichiwa Yajinden san, que me vaut l'honneur de votre visite"
"Et bien je voulais converser avec vous au sujet de vos projets..."
"Mes projets ?" demanda Junzo, visiblement surpris par le regard que lui portait son interlocuteur: il était visiblement au courant.
"Oh ne prenez pas cet air surpris. J'essaye de faire la même chose depuis des siècles, alors ce n'est pas vos projets montés sur quelques décennies qui vont me surprendre. Je venais vous proposer une alliance. J'ai moi même une disciple qui accompagne actuellement le votre. Il serait peut être bon qu'ils s'associent". Il coupa alors sa phrase, regardant autour de lui. "Mais allons parler de tout celà ailleurs, il me semble que des oreilles indiscrètes suivent notre conversation.
Et alors qu'ils s'éloignaient, Yajinden se mit alors à penser: et dire que si Iuchiban avait fait appel à moi plutot que de se la jouer solitaire d'une facon aussi présomptueuse, je serais actuellement le conseiller de l'empereur à la place de ce misérable Seppun. A cause de lui, je me dois de m'associer à un petit nouveau
Publié : 14 janv. 2005, 18:15
par Seppun Kurohito
*De retour dans le Ningen-do, début de l'heure de Togashi*
Le son du gong avait de toute évidence soulagé une grande partie des dames. Un bref nuage passa devant l'astre solaire, avant de continuer sa course.
Dame Mai invita la souveraine à reprendre place dans un palanquin, suite à quoi plusieurs autres dames firent de même. L'impératrice, Kakita Mai et Doji Yasuyo formait le début du cortège. Bayushi Ryumi et ses suivantes en formaient le centre, et dame Michiko était vers l'arrière de la troupe.
Seule une jeune femme de la famille Asahina, que la plupart avait soigneusement ignoré depuis le début de la promenade, resta en arrière, visiblement troublée...
Le jeune Kakita Yamiko, jeune élève de l'académie Kakita, était désormais le centre de l'attention féminine. Cette jeune fille qui, quelques minutes plus tôt encore, était inconnue de tous, se retrouvaient au premier plan.
Dame Mai l'invita à voyager auprès d'elles. Le regard de la jeune conteuse brillait et ses mouvements semblèrent un instant d'une fébrilité inquiétante. La souveraine elle-même l'avait remarqué, une "rose" à éclore avait-elle dit. La tête lui tourna un instant. Toute sa vie semblait l'avoir préparé à cet instant là, en ce lieux précis.
Son avenir, sa vie se jouerait ici, et maintenant. Quoiqu'il arrive, de sa prestation allait dépendre son destin, pour le meilleurs ou pour le pire.
Ses premiers mots manquèrent de force et de clarté, mais rapidement, alors que sa respiration s'harmonisait à la parole, son éloquence se déploya, douce, subtile, vibrante. Chaque phrase succédait à la précédente comme l'acte d'une pièce magistrale, colorée, imagée, soignée.
La grandeur de dame Doji, la plus belle des enfants d'Amaterasu, sa rencontre avec Kakita le mortel, et les épreuves imposées par la divine Grue pour gagner son coeur.
Une rose en train d'éclore, telle était exactement Yamiko en cet instant.
Alors que le récit prenait corps, chacune pouvait presque voir l'azur du regard de la kami fondatrice, la force tranquille de Kakita. Des murmures enthousiastes accueillirent la description des périples du jeune homme à travers le monde, la création du premier biwa, les conseils avisés de dame Yasuki, jusqu'au paroxysme de ce conte pourtant si connu où Kakita devant ramener à sa belle la plus belle chose de la création, ramena un miroir où la dame vit son propre reflet.
Comme par magie, le cortège repassait devant le lac de la Sérénité en cet instant, et, la jeune femme terminait un mouvement grâcieux en montrant sa clarté limpide.
En se tournant, chaque dame put voir ainsi son propre reflet dans le miroir de l'eau, comme un écho à la conclusion de son conte...
Lorsqu'elle se tut, la magie demeura encore un instant, avant que les dames ne revienne du royaume des rêves. On acclama la conteuse, et beaucoup la regardèrent comme pour la première fois, comme l'on regarderait un trésor caché depuis longtemps.
Kakita Yamiko tremblait de tout son corps, tant elle avait mis d'énergie à donner corps au conte, mais elle se maitrisa rapidement, et salua très bas, trop intimidée pour lever les yeux.
Puis, alors que le silence revenait, elle se tourna vers la souveraine. Prés de cette dernière, Kakita Mai ne cachait pas son sourire léger.
"- Je remercie votre Majesté de m'avoir écouté, et je prie les Fortunes de vous avoir plu..."
Toutes se tournèrent vers Shikizu.
Elles n'étaient plus très loin désormais du palais, où les courtisans entraient encore. L'Empereur y donnait sa bénédiction au peuple avant les festivités à suivre.
Bayushi Ryumi put voir au loin une autre de ses suivantes, Soshi Setsuko, guettant son retour. Elle avait été chargé de s'occuper des derniers détails, avec certains membres du Palais, aux concours artisitiques que la concubine impériale s'était proposé d'organiser.
Avec un rapide mouvement d'éventail ,la jeune Setsuko indiqua à sa maîtresse que tout était en ordre, prêt.
Publié : 18 janv. 2005, 08:21
par Moto Shikizu
"C'est a nous de vous remercier, Yamiko san. Vous avez su nous enchanter, prouvant par la meme unenouvelel fois l'excellence de votre familleet par la meme bien sur celle de votre clan !" la remercia l'Imperatrice. Puis se tournant vers Dame Mai "Je suis sure qu'une place pres de nous sera disponible pour cette jeune demoiselle, Dame Mai." demanda t elle dans un sourire.
Puis se tournant vers l'arriere "Dame Michiko, je vous sens lointaine. Nul doute que vos terres sont a l'image de Dame Doji et qu'elle nous enchanterons lors de notre visite, mais est il necessaire pour autant de vous exiler aussi loin de nous ?" dit Shikizu en levant legerement un sourcil... " Approchez, ainsi que toutes les demoiselles qui nous ont enchantes cet apres midi ! " et que notre retour aupres de nos hommes soit majestueux !"
Enfin se tournant vers Yasuyo elle lui fit signe d'approcher, et a mi voix lui dit "Dites moi Yasuyo san, il faudra que vous m'entreteniez de ce moine, il m'a semble tres interressant... et si vous pouviez organiser une rencontre, calme et privee avec cette jeune Asahina qui a semble si troublee lorsque nous avons pris le chemin du retour. Je comptes sur vous..."
Puis d'une voix plus forte et enjouee " Allons mes Dames et mes Demoiselles !!! Que la suite de cette journee soit tout aussi belle qu'elle le fut jusqu'a present !" et elle se dirigea vers la fete, son eventail ouvert ondulant gracieusement au rythme de ses pas.
Publié : 18 janv. 2005, 13:10
par Seppun Kurohito
Le visage de Kakita Yamiko s'illumina lorsque l'Impératrice lui offrit une place à ses côtés. Kakita Mai s'inclina, visiblement satisfaite. Elle sembla néanmoins plus attentive lorsque Shikizu appela Doji Michiko.
"- Approchez, ainsi que toutes les demoiselles qui nous ont enchantes cet apres midi ! Et que notre retour aupres de nos hommes soit majestueux !"
La belle Michiko se rapprocha de l'Impératrice avec un salut bas, grâcieux et empreint de respect. Elle semblait avoir perdu son attitude ferme et assurée pour une réserve empreinte d'humilité.
"- Votre Majesté me fait trop d'honneur... Je n'étais guère lointaine, mais je ne me pensais pas assez méritante pour mériter de marcher à vos côtés."
Ce faisant, le regard de la courtisane Doji croisa celui de la dame Kakita. Dans un mouvement parfaitement synchronisé, elles se saluèrent, un léger sourire sur les lèvres, Michiko se baissant davantage.
Si ces deux-là ne s'aimaient pas, elles démontraient néanmoins une maîtrise des arts de la Cour indéniables. Un novice les aurait facilement pris pour des amis...
Doji Yasuyo n'accorda même pas un regard à Michiko, mais acquiesca d'un mouvement de tête à la demande de Shikizu concernant le moine. Puis, son visage se ferma imperceptiblement à l'allusion à Asahina Teinko.
Ce faisant, elle demeura près de la jeune conteuse Yamiko.
Cette dernière se voyait maintenant gratifiée de nombreux sourires, saluts et félicitations. Des femmes qui hier encore, passaient devant elle sans même la remarquer la traitait désormais comme une grande dame de la Cour.
Sa vie avait basculé en quelques instants.
Mais elle ne devait pas se reposer sur ses lauriers... elle ne le savait que trop. Elle songea soudain à son frère, et une ombre passa sur son visage, brièvement.
Puis, elle s'éclaira à nouveau, répondant à chacune par un sourire engageant.
Elle observa longuement Shikizu-dono, première impératrice de l'Empire née dans le Clan de Shinjo... Oui... C'était une femme qu'elle pourrait servir de tout son coeur, de toute son âme...
Mais l'avenir répondrait à ses questions...
Pour l'heure, les femmes arrivaient aux grandes portes de la salle d'audience du palais, où l'Empereur recevait depuis le début de l'heure de Togashi.
La musique s'élevait malgré le brouhaha ambiant, et plusieurs hommes vinrent accueillir en souriant leurs parentes, épouses et amies...