[Ambiance] Ecoles et Visuels
Publié : 15 déc. 2004, 15:07
Une petite idée qui me trotte dans la tête depuis longtemps : écrire des textes d'ambiances très courts qui mettent en perspective les styles des différentes écoles de l'Empire. J'ai rédigé celui qui suit il y a un petit moment attendant d'en produire d'autres mais je n'ai pas encore trouvé le temps de m'y remettre. Alors je me suis dit que ce serait pas mal d'en faire un travail communautaire (si d'autres sont intéressés).
L'idée est donc d'écrire des petits textes présentant une scène visant à "montrer" un des styles de combat de Rokugan. Il est tout à fait possible de créer plusieurs textes pour un même style mais l'idée est d'arriver à avoir au moins un texte par style.
J’ai préféré mettre ça dans Vents et Fortunes parce que je pense que c’est un peu plus sa place que dans la Forge ou dans la forum littéraire.
Voici le premier texte qui concerne bien évidement le style de la Grue via un affrontement entre trois ronins et un kenshinzen.
La posture de la Grue
La lune est haute dans le ciel et son disque d'argent se reflète dans l'eau de la paisible rivière qui coule paresseusement en dessous du pont. Sur ce dernier, trois ronins, armes au clair, entourent un samouraï. Celui ci, les jambes légèrement fléchies ne les regarde pas vraiment. Sa tête est légèrement inclinée comme s'il était en train d'écouter un lointain murmure, sa main gauche tient son saya légèrement avancé presque horizontal, tandis que la droite posée sur l'extrémité de la poignée de son sabre semble attendre le moment opportun pour se mettre en mouvement. Aucun doute n'est possible pour les trois ronins concernant l'école du samuraï qu'ils ont l'intention de détrousser cette nuit. Peut être devraient ils être inquiets mais ils semblent sûr de leur force à trois face à ce pauvre échassier isolé. Ils tournent lentement autour de lui comme des charognards autour d'une proie agonisante. La tension monte entre les quatre hommes jusqu’à en devenir presque tangible, les ronins sentent le rythme des battements de leur cœur s'accélérer tandis que le kenshinzen se contente d'ajuster très lentement sa position à celles de ses adversaires. D'infimes mouvements des pieds et du torse pour conserver un angle de frappe idéal. Il est calme, aussi calme que l'eau de la rivière.
Un cri d'oiseau déchire alors le silence de la nuit. L'un des ronins recule. La main gauche du samuraï se déplace d'un mouvement fluide emportant le saya vers l'avant puis repart dans le sens inverse tandis que la lame quitte son fourreau aussi vive qu'une anguille. L'un des bandits lâche son arme et porte ses mains à sa gorge pour vainement tenter de contenir le flot de sang qui va bientôt en sortir, pour tenter de retenir sa tête qui va se détacher de son corps... Les deux autres, levant haut leur sabre, se précipitent en hurlant pour abattre leur adversaire qui leur tourne le dos son sabre tendu devant lui haut vers le ciel. Le saisissant à deux mains le kenshinzen dans un mouvement fluide et incroyablement rapide se retourne et frappe deux coups nets. Un sur chaque adversaire. Ces derniers se figent dans leur posture d'assaut. Ils tiennent toujours leur katana au dessus de leur tête tandis que l'incrédulité envahit leurs visages. Le samuraï d'un preste mouvement du poignet égoutte sa lame avant de la rengainer propre comme au premier jour. Et les trois ronin s'écroulent.
L'idée est donc d'écrire des petits textes présentant une scène visant à "montrer" un des styles de combat de Rokugan. Il est tout à fait possible de créer plusieurs textes pour un même style mais l'idée est d'arriver à avoir au moins un texte par style.
J’ai préféré mettre ça dans Vents et Fortunes parce que je pense que c’est un peu plus sa place que dans la Forge ou dans la forum littéraire.
Voici le premier texte qui concerne bien évidement le style de la Grue via un affrontement entre trois ronins et un kenshinzen.
La posture de la Grue
La lune est haute dans le ciel et son disque d'argent se reflète dans l'eau de la paisible rivière qui coule paresseusement en dessous du pont. Sur ce dernier, trois ronins, armes au clair, entourent un samouraï. Celui ci, les jambes légèrement fléchies ne les regarde pas vraiment. Sa tête est légèrement inclinée comme s'il était en train d'écouter un lointain murmure, sa main gauche tient son saya légèrement avancé presque horizontal, tandis que la droite posée sur l'extrémité de la poignée de son sabre semble attendre le moment opportun pour se mettre en mouvement. Aucun doute n'est possible pour les trois ronins concernant l'école du samuraï qu'ils ont l'intention de détrousser cette nuit. Peut être devraient ils être inquiets mais ils semblent sûr de leur force à trois face à ce pauvre échassier isolé. Ils tournent lentement autour de lui comme des charognards autour d'une proie agonisante. La tension monte entre les quatre hommes jusqu’à en devenir presque tangible, les ronins sentent le rythme des battements de leur cœur s'accélérer tandis que le kenshinzen se contente d'ajuster très lentement sa position à celles de ses adversaires. D'infimes mouvements des pieds et du torse pour conserver un angle de frappe idéal. Il est calme, aussi calme que l'eau de la rivière.
Un cri d'oiseau déchire alors le silence de la nuit. L'un des ronins recule. La main gauche du samuraï se déplace d'un mouvement fluide emportant le saya vers l'avant puis repart dans le sens inverse tandis que la lame quitte son fourreau aussi vive qu'une anguille. L'un des bandits lâche son arme et porte ses mains à sa gorge pour vainement tenter de contenir le flot de sang qui va bientôt en sortir, pour tenter de retenir sa tête qui va se détacher de son corps... Les deux autres, levant haut leur sabre, se précipitent en hurlant pour abattre leur adversaire qui leur tourne le dos son sabre tendu devant lui haut vers le ciel. Le saisissant à deux mains le kenshinzen dans un mouvement fluide et incroyablement rapide se retourne et frappe deux coups nets. Un sur chaque adversaire. Ces derniers se figent dans leur posture d'assaut. Ils tiennent toujours leur katana au dessus de leur tête tandis que l'incrédulité envahit leurs visages. Le samuraï d'un preste mouvement du poignet égoutte sa lame avant de la rengainer propre comme au premier jour. Et les trois ronin s'écroulent.