Dans le pavillon des invités

Master : Iuchi Mushu

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Iuchi Mushu
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Dans le pavillon des invités

Message par Iuchi Mushu » 21 avr. 2003, 18:49

Dans le pavillon des invites

Dans le pavillon des invités, un shoji glissa...

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Kakita Ryojin
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Message par Kakita Ryojin » 29 avr. 2003, 12:41

[Isawa Fujiwara]

Une fois sa scéance de méditation terminée, Isawa Fujiwara fut pris d'une irrésistible envie....d'étudier les parchemins dont son sensei lui avait conseillé la lecture. C'était chose peu courante, aussi, Isawa Itsuko crut d'abord à une plaisanterie du jeune homme quand il lui demanda la permission de les consulter en sa compagnie.

Quand il fut convaincu de l'étonnante motivation studieuse de son kohai, Itsuko alla chercher les rouleaux de parchemins en question, les apporta dans la salle où ils avaient prit l'habitude de méditer et en déroula quelques-uns devant un Fujiwara calmement assis en seiza.

" Domo arigato Itsuko-sensei ! " lança ce dernier en commencant à lire un des ouvrages sans attendre.

Amusé, Isawa Itsuko remarqua sans la moindre parcelle d'étonnement que son disciple avait jetté son dévolu sur un vieux parchemin traitant du Royaume du Vide.
Jubei...ready?
:wahoo:

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Kakita Ryojin
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Message par Kakita Ryojin » 12 mai 2003, 08:29

[Isawa Fujiwara et Isawa Itsuko]

Lorsque le jeune ishi eut terminé la lecture de l'opuscule concernant le Royaume du Vide, Itsuko proposa qu'ils aillent s'apprêter pour le feu d'artifice. Ils allèrent donc prendre un bain et se parèrent de leurs plus beaux atours : d'amples robes un peu démodées liserées de motifs flamboyants et frappées du mon somptueusement brodé de la famille Isawa.
Jubei...ready?
:wahoo:

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Message par Hida Benkei » 12 mai 2003, 16:08

[Arashi Fuyimiki]

Une fois Toruki laisse a ses preparatif, Krilin alla lui aussi se preparer...
Il hesita un long moment a reprendre un bain, qu'elle gachis, tout ce luxe, la journee avait ete rude, mais le soir risque de mettre sa volonte a rude epreuve, en effet seul le feu d'artifice l'empechait encore d'aller s'entrainer... Le diner, il aurait aime trouver une excuse, mais aucune ne lui venait a l'esprit... Soudain l'oiseau refit son apparition, un petit origami entre le bec, Krilin sourit a l'oiseau chapardeur. Ce dernier s'envola bien vite emmenant son "butin" dans un endroit sans doute plus sure... Lorsque Krilin sortit, il laissa son shoji legerement ouvert afin que d'eventuele petit visiteur nocturne profite de la chaleur de cette chambre innocupe... decidement quel gachis...

Mais d'un autre cote la journee avait ete anime par des occupation, simple et passionante. Egalement de nombreuse rencontre fort sympathique etait apparu, la journee n'etait pas si dure que ca finalement. puis il pensa aux presents, quand pourrait-il amener celui de Shizue? Quand a celui de Doji Nanko, l'idee etait deja toute trouve... Quand krilin se rappella son erreur, il avait convenu de faire leur premier rencontre durant l'apres-midi ou apres le diner. Krilin devait connaitre la decision de son futur invite, il commenca donc a arpenter l'immense Kyuden a la recherche du courtisan...
La victoire est possible dans la mort et le courage n'est jamais vaincue!

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:help: une :mushu: me :poursuivre: partout!!!

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Message par Moto Akuro » 12 mai 2003, 22:13

[Kitsune Kimiko]

Une fois sa chambre regagnée, Kimiko alla d’abord ranger son précieux matériel de dessin. Elle décida ensuite de se préparer pour le soir et aussi de s’occuper de Wapi. Son escapade dans la nature l’avait rendu moins présentable. Elle fit demander un bain et le pris en compagnie de son renard. Alors qu’ils se lavaient ensemble, Kimiko repensait à cette première merveilleuse journée. Elle se demandait si demain serait dans la même continuité. Perdue dans ses pensées, elle fut ramenée à la réalité quand Wapi l’éclaboussa en sautant dans le baquet. « Arrêtes, tu vas en mettre de partout ! » lui reprocha-t-elle amusée. Elle finit de se laver et de s’occuper de son renard. Une fois toute propre, elle alla se maquiller un tout petit peu et aussi se parfumer. Elle changea de kimono. Le nouveau était encore dans les tons vert mais il était aussi couvert de broderie colorée de fleurs de partout. Comme il lui restait encore un peu de temps avant le début de la soirée, elle décida de passer le temps en compagnie de son renard…

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Iuchi Mushu
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Message par Iuchi Mushu » 19 mai 2003, 11:31

[Iuchi Shooraï]

Après avoir terminé son thé, Shoorai rejoignit sa chambre afin de se préparer pour le soir. Elle fit glisser le shoji de sa chambre, elle ne savait dire pourquoi mais un étrange sentiment l'obsédait depuis son arrivée ici. Elle avait beaucoup de mal à le définir c'était comme un cauchemard vide de tout souvenir, de toute image. Peut-être fallait-il encore entrer en communion avec les Kami, peut-être ce matin n'avaient-ils pas été bien disposés à son égard, peut-être ne se faisait-elle que peur à elle-même.

Elle referma le shoji et s'agenouilla auprès de ses affaires. Elle en sortit un magnifique Kimono pourpre. Sur tout sa surface des entrelacs un ton plus foncé venaient s'enchevétrer dans une décor argenté qui au bas de l'étoffe représentait le périple du clan de la Licorne lors de son départ de Rokugan. Amaterasu, brillant de mille fils de soie, des chevaux marchant dans les terres arides, sur leur dos des cavaliers en armure escortant l'éclatante Shinjo. Shoorai caressa le tissu et son esprit se mit à vagabonder dans les terres de son clan et au-delà, elle pouvait presque sentir le vent vif dans ses cheveux, l'odeur des chevaux, le thé brûlant sous la lune blafarde et hostile, sa mère lui manquait.

Elle posa le kimono sur son futon ainsi qu'une sorte de tunique très longue et sans manche qui se portait par dessus. Sur son coeur tomberait le mon des Iuchi, dans son dos celui de la licorne. Tout était près, à part le bain elle avait encore du temps, elle sortit de son sac des parchemins. Ses doigts fins parcoururent leur surface avec un respect vieux de plus de 7 siècles, elle ferma les yeux et vida son esprit. Son energie parcourut la pierre du chateau, écho de ses craintes. Pendant que ses lèvres murmuraient de manière presque inaudible quelque sorte de prières, elle tenta encore une fois de mettre des mots ou des visages sur son préssentiment, en vain.

Sa prière dura de longues minutes, ses sens en éveil ne perçurent rien pourtant au fond d'elle-même, elle était presque sûr que quelque chose n'allait pas mais comment le déceler si les Kami restaient muets ? Devait-elle en parler à Doji Shizue ? Pouvait-elle le faire sans crainte pour son clan ? Du haut de ses dix sept ans, elle avait encore beaucoup de mal à juger de telles choses, la voix de sa mère résonna dans ses pensées : "Fies toi à ton instinct, il est souvent plus juste et la raison lui laisse si souvent, tellement peu de place ! ".

Elle ouvrit les yeux soudain. Etait-elle déconcentrée au point d'avoir laissé son esprit vagabonder à nouveau dans ses souvenirs ? Elle ne pouvait avoir entendu sa mère réellement, c'était impossible. Elle recommença et se concentra à nouveau mais ce fut le silence froid et inquisiteur qui visita son esprit et s'amusa de ses questions. Elle soupira puis renonça et se releva. Elle allait se détendre dans un bain, elle en avait bien besoin. Pourtant pensant à chasser toutes ces insignifiantes sensations, son esprit continuait de bouillonner encore et encore.
- " Mille interrogations ne font pas un doute, pourtant ..."

- Iuchi sama ?

Elle sursauta et se retourna. La servante, elle aussi surprise par ce brusque mouvement se demanda si elle avait bien fait d'entrer.

- Je me nomme Mei et suis à votre service.

Shoorai se détendit, c'est vrai qu'elle avait demandé à ce qu'une servante vienne préparer le bain, elle l'avait oublié perdue dans ses pensées. Elle avait dû parler à voix haute sans s'en rendre compte. Elle sourit à la jeune femme :

- J'étais distraite peux-tu me préparer un bain, Mei ?
- Hai Iuchi sama.

La jeune servante se leva et alla s'affairer dans la pièce d'eau regardant de temps en temps et furtivement les gestes de sa nouvelle maîtresse. C'était vraiment comme on le disait, ces samouraï du clan de la Licorne, ils n'étaient pas comme les autres...
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Message par Les Masques de N?h » 29 juil. 2004, 15:52

[Shosuro Kagero]

Kagero s'immergea totalement dans l'eau et resta une bonne minute ainsi sous l'eau à apprécier le calme et le silence. Puis il sortit la tête et la reposa sur le bord du bain savourant le bruit de la cascade artificielle et l'odeur de la pivoine se dégageant des huiles essentielles posées à proximité. Il ferma les yeux et savoura le luxe simple du bain et l'extraordinnaire finesse qui avait été apporté par le clan de la Grue à tous les détails entourant l'étendue d'eau. Une jeune servante entra, un plateau de thé dans les mains. A petits pas, elle avança jusqu'au bord et s'agenouilla élégament pour poser le tout à portée de main de l'acteur. Elle aurait pu être la première à voir le visage du Shosuro mais elle garda les yeux au sol, le salua avec une grande déférence et se retira sous le regard attentif d'Haoran qui apportait le kimono à son maître.

D'un geste délicat Kagero saisit le bol de thé et en huma le parfum délicat. Il but deux gorgés et se replongea dans les délices de son bain. Haoran quitta le pièce d'un pas de velours laissant Kagero savourer ses quelques instants de détente. Il savait l'acteur aimer particulièrement les ambiances des bains comme les femmes qui y plongeaient avec lui d'ailleurs. Il sourit au plaisir qu'aurait son maître devant l'excellent terrain de chasse qui allait s'offrir à ses appetits et retourna vaquer à ses occupations, défaire les malles, ranger avec soin masques et kimono.
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Message par Les Masques de N?h » 17 août 2004, 14:07

[Shosuro Ukiko]

Le large obi aux couleurs grenat et aux fils d'or enserra la taille de la jeune actrice. Elle renvoya la servante puis d'un mouvement souple elle enroula la masse de ses cheveux noir jais et les fixa ordonné au moyen d'une pique en nâcre dégageant les trais de son visage. Posant un linge de coton sur le col de son kimono, elle s'agenouilla devant une petite table sur laquelle était posés plusieurs articles servant à son maquillage.
Elle prit entre ses doigts délicats un bâton de cire, elle en cassa un morceau qu'elle malaxa avant de l'appliquer avec soin sur son visage, Puis avec méthode elle commença à appliquer, après avoir pris soin de le mélanger avec un petit batônnet un fard blanc contenu dans un petit pot de porcelaine. sur son visage.

Avec beaucoup de soin, elle termina au moyen d'une petite et fine brosse, le contour des yeux et celui de ses lèvres. Elle approcha de la flamme l'extrémité d'un fin bâton de paulownia séché, une fois noirci et refroidi, elle l'utilisa pour souligner ses sourcils.

Puis déroulant de petits carrés de coton, plusieurs petits bâton de pigments apparurent. Le bruissement de la soie se fit entendre et Kagero s'agenouilla auprès d'elle à même le tatami.

- Donnes je vais t'aider.

Entre le pouce et l'index, elle lui tendit le bâton de pigment et ferma les yeux. Doucement, avec un grand art, il dessina un long trait noir allant de la naissance de ses cheveux à la pointe de son menton. Plusieurs passages épaissirent le trait et l'on eu dit que son visage ressemblait à un masque de théâtre brisé net en son milieu. Lentement, il souligna ensuite le contour de ses yeux puis celui de ses lèvres. Le noir du bâton de pigment donnait de la dureté aux traits qu'il traçait et quand il eut terminé, la moitié de son visage ressemblait à un démon, l'autre à celle d'un enfant.

Lorsqu'il eut finit de souligner le dessus de sa paupière d'un fin trait noir et peint la moitié de sa lèvre en rouge, contraste de la partie peinte en noir, il posa les pigments sur les carré de coton et avec un fin linge propre d'essuya les mains.

- Tu es magnifique.

Elle lui sourit les yeux toujours clos. Ce fut ensuite elle qui à l'inverse du sien lui peignit le visage. Une fois terminé, il lissa les plis de son kimono noir où courraient brodés dans un fil rouge sombre, les plus terrifiants démons. Toutes les légendes s'illustraient sur les pans, les manches, le dos, laissant seuls les bords de ces dernières et le col vierges de toutes traces de tragédie.

Ukkiko quand à elle préférait ne pas effrayer les invités et avait opté pour un kimono d'un gris presque noir au bas duquel venaient mourrir éparpillés par centaines les pétales d'un grenadier en fleur. Prenant naissance dans le dos de son kimono à une dizaine de centimètres du sol, l'arbre étendait sa vigueur et la beauté de ses branches sur une grande partie de la soie. Les plus fines et les plus délicates branches venaient mourir sur sa poitrine et ses manches. Dans les mouvements de sa marche, on pourvait presque deviner un vent imaginaire détachant les fleurs les plus belles et les effeuillant avec volupté jusqu'à laisser les pétales, derniers vestiges d'une beauté ephémère, au bas du tissu.

Dans le mélange de leur jeunesse et de leur grâce, ils s'accordaient parfaitement à présenter leur art dégageant beauté et frayeur, mystère et captivation. Nul doute qu'aussi bien leur entrée que leur présence au banquet resteraient dans les mémoires. Celà et bien d'autres choses. Kagero sourit, plissant légèrement les yeux et dévoilant de fines rides naisssantes et à peine perceptibles aux commissures de ses lèvres, seuls traits d'une maturité que sa soeur ne possédait pas. Miroir de l'innocence et des pires démons de l'humanité, ils sortirent de leur appartements et retrouvèrent le jeune serviteur qui les avaient guidés, toujours présent et déférant qui fit avec eux le chemin inverse jusqu'à la salle du banquet. Dans leur suite, Haoran rangea avec précaution le maquillage alors que les malles contenant costumes et masques étaient apportés dans les appartements.
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Message par Iuchi Mushu » 19 avr. 2005, 13:37

[Doji Shizue]

Après s'être retirée du banquet, il restait à la douce Shizue bien des choses encore à faire. Mais la première au vue des incidents qui avaient déjà agité cette première journée était de s'assurer que tout était en ordre avant que ne tombe la nuit. Elle envoya une servante mander deux gardes et accompagnée de ses servantes, elle fit personnellement le tour du quartier des invités, s'assura que tout était en ordre pour la famille Matsu, non pas qu'elle douta qu'Asano et Nanko san n'aient fait le nécessaire mais plus pour se rassurer elle-même que désormais, tout irait bien.

Les gardes inspectèrent chaque chambre, chaque shoji afin de s'assurer qu'aucune intrusion extérieure n'avait été perpétrée. L'ennemi était à l'intérieur des murs, elle en était sûre mais comme y mettre un visage et un nom avec si peu d'indices ?
Elle était extrêmement fatiguée mais sa présence était nécessaire, elle devait s'assurer que l'on ne touche pas par mégarde aux effets des invités et si l'un deux revenait de la salle du banquet Shizue voulait être là pour personnellement expliquer ce fait inhabituel que d'inspecter les chambres des hôtes.

De chambre en chambre, ils arrivèrent aux appartements du fils du Grand Ours. Pendant que les gardes en faisaient le tour, examinant les shoji, les tatami et la pièce d'eau, Shizue posa ses yeux sur l'armure lourde encore maculée de boue, elle était impressionnante ! Doji Shizue frissonna. Même vide cette armure semblait vivre, elle en eut froid dans le dos en pensant à tout le sang, les créatures et les hommes qui s'étaient heurtés à elle avant d'être broyé par Hida Yakamo.

Elle n'avait jamais vu la grande muraille ni vu de créatures de l'Outre-monde mais ce qu'elle avait entendu lui suffisait pour se donner une idée juste de ce qu'avait pu vivre cette armure et l'homme qui la portait. Elle se demande si Hida Kisada l'avait portée.

Perdue dans ses réfléxions, Shizue se rendit compte que les gardes avaient quitté la pièce et l'attendait avec ses servantes sur la pas du shoji.
Elle fit un pas puis à nouveau un étrange frisson l'étreignit, elle se sentit comme vaciller, son éventail lui tomba des mains. Puis curieusement, la sensation disparut aussi vite qu'elle était venue. Une des servantes s'était précipitée pour ramasser l'éventail tombé à proximité de la couche de Yakamo. Elle se releva et le tendit à Doji Shizue:

- Madame, allez-vous bien ?

La servante fixa la jeune courtisane, elle était pâle, tellement pâle presque livide à la faible lumière des lanternes.

Shizue esquisca un léger sourire.

- Oui Ayame, ne t'inquiètes pas, je crois que je suis très fatiguée et mon imagination m'enmmène trop loin à la vue de cette armure.

Sans vraiment pouvoir comprendre les pensées de sa maîtresse, elle regarda à son tour l'armure comme pour essayer de mieux comprendre.

- C'est vrai qu'elle fait peur comme cela dans la pénombre, crasseuse et immense.
Elle se tût et se placa derrière Shizue muselant le reste de sa pensée : "Elle fait peur comme l'homme qui la porte et celui qu'il l'accompagne. Moi ils me donnent la chair de poule".

Cela prit encore un certain temps à Doji Shizue et sa suite pour terminer l'inspection des divers chambres et appartements alors que l'heure du rat s'écoulait au ryhtme des flocons de neige tombant du ciel et s'écrasant sur les lanternes de pierre du jardin dans l'écrin d'une nuit d'encre.
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Message par Iuchi Mushu » 26 avr. 2005, 10:32

[Doji Shizue]

L'inspection prit encore un certains temps puis Doji Shizue se retira dans ses appartements. Sa servante Ayame l'aida à se dévêtir de tous les fastes de l'apparat de la journée. Elle enfila un kimono d'un beau bleu glacial sur lequel se dessinait un chemin de montagne qui serpentait jusqu'à un monastère perdu dans ce paysage enneigé. Pins et arbres aux branches couvertes de neige et ployant leurs branches sous le poids s'éparpillaient sur le flan de la montagne abrupte.
Ayame rangea soigneusement les robes de sa maîtresse et le manteau qu'elle avait porté pour assister au spectacle du soir avant de venir dénouer les longs cheveux de Shizue et de les peigner soigneusement.
Il aurait été plus raisonnable de se mettre au lit mais Shizue refusa. Elle allait lire un peu et prendre un peu de thé.
Il se pouvait qu'à la suite de son entretien Doji Asano san veuille la voir et lui faire part de certaines choses urgentes. Elle ne voulait pas exclure cette possibilité et laissez Doji Asano dans l'attente jusqu'au petit matin bien qu'elle aurait pu sans remords le faire.
Elle s'était mise à l'aise et il ne s'en offusquerait pas, elle en était certaine. Elle était décente et lui accorder de la voir dans la partie privée de ses appartements, détendue et en kimono du soir, ce n'était somme toute que prétendre à afficher plus clairement la confiance qu'elle avait en lui en écartant les obligations du protocole.
Elle ne pouvait, ignorant les sentiments du jeune homme, prévoir l'émoi qu'elle provoquerait en agissant de la sorte.

Ayame lui apporta du thé et agenouillée sur un moelleux coussin, Shizue entama la lecture de cet ouvrage de poésie qu'on lui avait ramené de la Capitale. Les auteurs y abordaient des thèmes aussi divers et anodins que douloureux, comme les saisons, la guerre, le devoir, l'amour.

Instructions furent données comme quoi seuls Doji Asano, Doji Nanko et le capitaine de la Garde pouvaient la déranger.
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Message par Iuchi Mushu » 27 avr. 2005, 11:32

[Doji Shizue]

Shizue posa un instant son livre, elle prit sa tasse de thé et en but une gorgée réfléchissant au poème qu'elle venait de lire sur l'amour.
Elle humecta ses lèvres dans la légère apreté d'un thé vert. Ses idées vagabondèrent un instant. L'amour, pouvait-il exister ? Elle n'y avait vraiment songé, élevée dans l'idée que cela était fort peu conciliable avec le devoir.
Pourtant il lui arrivait de lire des histoires heureuses où le devoir avait donné naissance à l'amour et où son incomptabilité avait été repoussée non par égoïsme mais par évidence.
Reposant sa fine tasse de porcelaine, elle se demanda quels projets pouvait avoir sa famille en cette matière. Comme c'était étrange, c'était la première fois qu'elle pensait au mariage, la première fois qu'elle se posait réellement la question de savoir si dans l'alliance qui serait un jour la sienne, elle pourrait aimer l'homme qu'on lui choisirait et être aimée en retour, peut-être.

Sans doute après cette Cour d'Hiver, son oncle y penserait ou son cousin. Elle eut un petit frisson, comme une légère apréhension. Elle s'en étonna. C'était la seconde fois qu'elle ressentait ce sentiment dans la journée : dans la chambre d'Hida Yakamo tout à l'heure en contemplant l'armure du bushi et là maintenant à l'évocation de son futur.

Elle posa à nouveau son livre et se leva, elle prit délicatement la lanterne et ouvrit le shoji extérieur. Elle ne savait définir son sentiment mais elle avait l'impression de ne pas être seule. Peut-être était-ce la fatigue qui jouait avec son esprit, son imagination l'emportant sur la réalité ? Pourtant, elle était presque sûre que non.
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Message par Iuchi Mushu » 28 avr. 2005, 09:59

[Doji Shizue]

Lorsqu'elle ouvrit le shoji extérieur, une raffale de vent glacial saisit la jeune Shizue et éteignit la lampe. Regardant à l'extérieur et scrutant les jardins, la jeune courtisane n'aperçut cependant que les silhouettes des gardes de faction, leurs allées et venues incessantes.
Rassurée, elle referma le shoji et se retourna, s'apprêtant à appeler sa servante Ayame quand la lanterne quitta sa main pour se briser au sol, elle fit un pas de recul...
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Message par Kakita_Mikado » 28 avr. 2005, 10:58

[Kakita Mikado]

Lasse mais non fatiguée, Mikado rentra dans ses appartements, ou suivant son ordre son Kimono l'attendait. Aidée de Kohe, elle retira son kimono d'apparât, laissant la soie glisser sur son corps pale. Et comme si en changeant de kimono elle avait changé de peau, elle senti presque les calles de ses mains et de ses pieds ressurgir, son regard repris une teinte métallique qui l'avait quitté un instant. Ajustant son obi, elle y passa on wakizashi. Elle fini de se vetir en passant un tanto au saya ébène dans son obi, et enfin mis à son cou le medaillon symbole de sa charge.

Ainsi vétu, elle passa de dame de cour un peu triste, pale emanation de la mélancolie à guerrière impitoyable et dure. Elle sortie et parti vers les appartements d'Ikari, ou elle se fitr annoncé.

L'heure du rat approchait...

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Message par Iuchi Mushu » 28 avr. 2005, 11:31

[Kakita no Akodo Ikari]

Ikari rentra dans ses appartements et se changea, suivant par là les conseils de Kakita Mikado. Il dut avouer que si la dame ne lui avait pas fait cette précision, il aurait été directement à l'entretien qui les attendaient. Ces années dans les montagnes lui donnaient parfois l'impression d'être amnésique de toute convenance sociale.
Le plongeon brutal dans la cour d'hiver, sa rencontre avec Kakita Mikado et leur échange dans le dojo n'avaient pas amélioré son détachement des choses de l'Empire. Il ne devait certes pas s'en féliciter. S'il était ici pour cette saison, nul doute qu'il reprendrait bien vite l'habitude de savoir comment se comporter. Mais avoir montré cette faiblesse à Kakita Mikado le laissait perplexe, c'était la première fois qu'une jeune et jolie femme lui tournait la tête à ce point. Il avait l'impression de la connaître des années, un peu comme s'ils avaient grandis ensembles, il avait l'impression de ne pas devoir se contraindre à certains comportements qu'aurait de toute manière balayé à la seconde pour ne discerner que la véritable opinion ou attitude de son interlocuteur. Mais tout de même, elle était magistrate d'Emeraude et elle était fort proche de l'Empereur, se comporter de cette manière n'était pas responsable en soi, même si souvent l'intuition d'Ikari se révélait juste.

Il se promit d'être plus attentif en reserrant son obi sur un kimono de soie sauvage bleu marine qui curieusement était vierge de tout motif mais d'une beauté qui le justifiait amplement.
A peine eut-il terminé de placer ses armes à la ceinture que Mikado sama se présenta à ses appartements. Il ouvrit le shoji et avec un sourire poli se mit à la disposition de la dame en s'inclinant. Elle avait été très silencieuse sur le retour du banquet mis-à-part pour lui parler de sa tenue, il ignorait si c'était voulu ou si elle n'avait osé lui en dire plus.

Il aurait voulu se porter à son secours mais dans son élan, il se remémora ses dernières pensées dans sa chambre et se ravisa. Pour occuper une telle position, Kakita Mikado était certainement à même de savoir si elle ferait ou non appel à lui et le moment venu, elle l'en informerait, c'était certain. Il se plaça donc silencieusement à ses côtés tiraillé entre sa récente résolution et les élans de son coeur.
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Message par Kakita_Mikado » 28 avr. 2005, 13:58

[Kakita Mikado]

Mikado rendi son salut à ikari, et se tournant pour masquer un leger trouble :

"Kohe vas au salon Kenmei dire à Asano-san que nous arrivont"

Puis se tournant vers Ikari, elle l'invita d'un mouvement à se rendre vers le salon. Ayant pris soin de noter leur solitude, elle pris une légère respiration et se lança :

"Ikari-san, Doji Asano m'a fait mander, en qualité de magistrate. Il semblerait que quelque chose vienne troublé cette cour d'hiver. Je n'ai pas mes aides habituels de la magistrature, et je pense que de toute façon leur manière grossière, bien que convnant à la Cité des Mensonges, n'aurait pas été appropriées dans un tel lieu. Me permetrez vous de vous prendre comme assistant et aide magistrat dans cette affaire si le besoin s'en fait sentir?"

Elle assena ces phrase rapidement, comme pour expulser l'arrière goût de trouble qu'elle portait. Elle espérait que Ikari répondrai par l'affirmative, mais pour des raisons qu'elle avait encore du mal à apréhender...

Verrouillé