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Publié : 18 déc. 2008, 18:33
par Toshi
Toshi a écrit :j'aime beaucoup la photo avec le gros poteau entre le "bras armé" et le policier .....
de gauche à droite pour une meilleur compréhension .... sinon ça fait policier le et "armé bras" le entre poteau gros le avec photo la beaucoup aime'j ..... et là on comprend rien ...

sinon je voulais insister sur le "si on voulait faire un montage y aurait pas mieux" :)

Publié : 18 déc. 2008, 19:37
par Kzo
:lol:

Pour te rassurer Toshi, pour truquer une photo, on a même pas besoin du poteau...
Il n'y a pas eu besoin de poteau pour gommer la bague d'une certaine personne.
Ensuite quand on écoute : Photo choc, reléguée à l'intérieur du journal et finalement photographe licencié. Question : pourquoi on jetterai le photographe si la photo est truquée vu que c'est un infographiste qui aurait fait le photomontage?

Publié : 18 déc. 2008, 20:48
par Kakita Tsu
Je suis tombé dessus par hasard:

http://www.dailymotion.com/fr/featured/ ... e-par_news

Et apres le gouvernement envisage d'envoyer en prison des enfants des l'age de 12 ans ...

Publié : 19 déc. 2008, 11:33
par Kõjiro
Humour noir : Brice, le fichier des ficheurs.
Eric Fassin sociologue.

Il ne faudrait pas qu’Edvige, Eloi, Ardoise, Cristina et les autres nous fassent perdre tout à fait le goût du fichier. On sait qu’en matière d’immigration, avec un souci croissant d’exhaustivité, l’Etat français s’emploie à ficher les étrangers et leurs familles, y compris leurs enfants, et les personnes qui les accueillent lorsqu’ils sont assignés à résidence. On sait en outre qu’Edvige, en incluant quiconque joue «un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif», devait - du moins avant la levée de boucliers contre ce décret - compléter efficacement ce dispositif, à l’heure où se multiplient les pressions et poursuites contre celles et ceux qui résistent à la chasse aux étrangers.

Il reste pourtant, dans la généralisation du fichage, un point aveugle. Qui gardera les gardiens, s’inquiétait Juvénal ? De même aujourd’hui, on peut s’interroger : qui fichera les «ficheurs» ? Sans doute l’action de notre Président et de ses ministres est-elle bien connue, mais on peut regretter que la vigilance nationale ne s’étende pas aux consuls, aux préfets et aux procureurs, et à tous les responsables, par exemple dans les directions des ministères et les services préfectoraux, bref, à l’ensemble des acteurs de la politique d’immigration. Il convient donc aujourd’hui de créer un nouveau fichier, nommé Brice, pour recenser les Bureaucrates Responsables de l’Immigration Clandestine et des Expulsions - soit les exécutants de la politique contre «l’immigration subie» confiée par le président de la République à son ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale. A l’heure où la culture du résultat suppose une évaluation des performances de chacun, ce serait un gage de transparence méritocratique - y compris dans l’usage des fonds publics, puisque la rémunération peut être fonction des objectifs atteints.

Il est vrai qu’à ce jour les pouvoirs publics n’ont pas fait l’annonce d’un tel fichier ; mais il ne faut pas tout attendre de l’Etat. Une initiative citoyenne s’impose. L’identité nationale n’incombe pas seulement aux pouvoirs publics ; elle est aussi du ressort de la société civile.

Toutefois, il importe d’éviter d’emblée un malentendu : Brice n’a pas vocation à devenir un fichier de police ; aussi n’est-il pas question d’y faire état d’informations privées (sexualité, santé, religion, fréquentations, etc.). Seule sera prise en compte l’action publique. C’est que, à la différence d’Edvige ou de ses frères et sœurs, Brice sera un outil d’information publique - accessible au public, mais aussi nourri par les informations du public. Bien entendu, il ne s’agit aucunement de délation. En effet, à la différence des sans-papiers, les agents de l’Etat, et surtout ses grands commis, n’ont pas vocation à la clandestinité. Au contraire, si certains s’enorgueillissent de mettre en œuvre la politique d’immigration sans états d’âme, c’est qu’elle est revendiquée avec fierté par nos responsables. C’est elle qui donne tout son sens au discours officiel sur l’identité nationale.

En réalité, la vocation du fichier Brice est de nature historique. Pourquoi condamner à l’anonymat les exécutants d’une politique d’immigration choisie par les représentants du peuple ? Il serait injuste que seuls les noms de nos dirigeants restent dans la mémoire de nos concitoyens, et au-delà, de tous ceux et de toutes celles qui s’efforceront de comprendre ce moment historique. Il est juste que, au-delà des primes décernées à certains, la contribution de chacun soit reconnue symboliquement dès à présent, à la hauteur de sa responsabilité, petite ou grande - mais aussi positive ou négative : les réfractaires auront leur place dans ce fichier, non moins que les zélés ou les indifférents. N’en laissons pas un seul disparaître dans l’oubli : à chacun selon son mérite. Que ces actions quotidiennes de nos administrations, sans lesquelles la politique actuelle n’aurait guère de réalité, prennent place dans le fichier Brice avant d’entrer dans nos mémoires. Tous doivent le savoir dès à présent, pour mesurer la portée historique de leurs pratiques, et ainsi se préparer au jugement de l’histoire. Certes, les historiens le feront demain, comme ils le font aujourd’hui pour le passé récent. Mais pourquoi attendre ? C’est maintenant que s’écrit l’histoire du temps présent.

Publié : 23 déc. 2008, 11:03
par Kõjiro
Tiens Eric Besson pourrait définitivement rejoindre l'UMP, en devenir un premier secrétaire adjoint et récupérer le ministère de l'immigration choisie, des expulsions, des défenestrations et de l'emprisonnement d'enfants et nourrissons (Article Nouvel Obs).

Quand on pense que ce même Besson écrivait quelques mois avant l'élection présidentielle où il a "voté Nicolas Sarkozy au premier et au second tour" :
Le nombre de personnes éloignées a effectivement augmenté, mais à quel prix ? Les associations de soutien aux étrangers s'inquiètent et dénoncent les effets dévastateurs de la politique menée depuis 2003 : arrestations massives dans certains quartiers, placements en rétention à répétition de personnes non reconductibles, y compris les enfants...
Il citait même le sénat :
Même la commission sénatoriale sur l'immigration clandestine s’inquiète. Dans un rapport rendu public le 13 avril 2006, elle appelle le gouvernement à prendre garde que « les objectifs ambitieux » qu'il s'est
fixés (25 000 éloignements effectifs en 2006) « ne poussent pas certains services à faire du chiffre ». La commission sénatoriale insiste sur le caractère « aléatoire » des interpellations et sur l'absence de ciblage des publics en situation irrégulière à éloigner. Une telle politique n'a de réelle efficacité que « si l’éloignement intervient le plus rapidement possible après l'entrée sur le territoire », faute de quoi elle amène à « des situations inextricables et humainement bouleversantes » relèvent les sénateurs.
Il n'avait pas de mots assez durs pour caractériser la politique d'immigration :
En fait, sa loi aboutit surtout à précariser la situation des étrangers installés en France.
Au lieu de faciliter la circulation des étrangers par l'octroi de visas à entrées multiples, cette politique favorise l'installation définitive en France et participe au pillage des élites des pays en développement. La réduction des droits des étrangers ou la vraie raison de la loi Sarkozy II à un an de l'élection présidentielle, le projet de loi de Nicolas Sarkozy a avant tout une visée électoraliste : rassurer l'électorat de droite et d’extrême droite en prétendant lutter toujours et encore contre l'immigration, qu’elle soit d’ailleurs illégale ou non.
En d'autres termes,
Nicolas Sarkozy fabrique des sans-papiers, lui qui prétend lutter contre l'immigration clandestine ! Et cela lui donnera alors l’occasion de jouer de nouveau le rôle de l’homme au grand coeur en autorisant, pour des considérations humanitaires, la régularisation des papiers des personnes en situation de grande détresse.
Au total, officiellement destiné à intégrer les immigrés, ce projet de loi les déstabilise en organisant leur précarité, en légitimant la suspicion et en renforçant le durcissement de leurs conditions de régularisation et de leur statut de résident.
Tout est disponible dans ce document : L’inquiétante “rupture tranquille” de Monsieur Sarkozy.

On en avait parlé ici : viewtopic.php?t=6110

Publié : 05 janv. 2009, 12:51
par Kõjiro
Image

Publié : 05 janv. 2009, 12:58
par Kõjiro
Et sinon, une petite analyse d'Eolas sur la proposition 2187 du Président Sarkozy : Interdire le passage du permis de conduire aux incendiaires de voitures.

http://maitre-eolas.fr/2009/01/02/1262- ... ut-choisir

A lire.

Publié : 07 janv. 2009, 10:48
par Ding On
http://maitre-eolas.fr/2009/01/06/1265- ... z-messires

C'est tellement gros que ça cache forcément qque chose.

Publié : 08 janv. 2009, 14:49
par Kõjiro
Mouarf :

Les Echos, le 23/12/08 : Pas de hausse des tarifs sur le réseau électrique.
Le gouvernement a tranché en faveur du pouvoir d'achat des Français. Il a en effet refusé, hier, la proposition communiquée fin octobre par la Commission de régulation de l'énergie (CRE) correspondant à une hausse d'environ 10 % sur quatre ans du tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité (Turpe), qui représente environ la moitié du tarif final payé par les particuliers.
Les Echos, aujourd'hui : Le patron d'EDF n'exclut pas une augmentation des tarifs.
Le PDG d'EDF, Pierre Gadonneix, n'exclut pas une augmentation des prix de l'électricité dans les mois à venir dans un entretien à Aujourd'hui en France/Le Parisien jeudi.

Publié : 09 janv. 2009, 09:41
par Kõjiro
Ca tombe bien, on se posait des questions sur l'indépendance du Parquet :

http://tempsreel.nouvelobs.com/speciale ... sseme.html
Nancy : les parquetiers convoqués pour des applaudissements
NOUVELOBS.COM | 09.01.2009 | 08:08

Réagissez à l'article 4 réactions
Le procureur leur reproche des applaudissements lors d'un discours en faveur de l'indépendance de la justice, prononcé jeudi par la présidente du Tribunal de grande instance. Le Syndicat de la magistrature y voit une "manoeuvre d'intimidation".

Le procureur de Nancy convoque les parquetiers, vendredi 9 janvier, pour avoir applaudi un discours de la présidente du TGI. En cause: leurs applaudissements lors d'un discours en faveur de l'indépendance de la justice, prononcé jeudi par la présidente du Tribunal de grande instance. Les parquetiers seront également convoqués lundi par le procureur général, selon une source syndicale.
"Il y a une reprise en main complète des parquets. Il est quand même honteux qu'on puisse reprocher à des représentants du parquet d'avoir simplement applaudi le discours d'un magistrat", a regretté Fabienne Nicolas, déléguée du Syndicat de la magistrature (SM, minoritaire) pour la Cour d'appel de Nancy.

Une "manoeuvre d'intimidation"

"Ils sont convoqués en groupe pour s'exprimer sur leur attitude durant l'audience solennelle de rentrée", a expliqué Fabienne Nicolas, qui a dénoncé une "manoeuvre d'intimidation".
"Et c'est à des magistrats que l'on ne considère pas comme libres d'applaudir que l'on compte transférer les compétences d'enquête du juge d'instruction... C'est à ce parquet traité comme des soldats que l'on entend confier le pouvoir d'enquête du juge d'instruction", a-t-elle commenté.
Durant l'audience solennelle de rentrée du tribunal de grande instance de Nancy, la présidente du TGI Marie-Agnès Crédoz avait exprimé sa "grande interrogation sur le sens du discours du chef de l'Etat, avant même le dépôt du rapport de la commission Léger, avant surtout tout débat parlementaire".

Applaudissement général

"L'indépendance est la seule garantie d'une bonne justice, puisqu'elle oblige à l'impartialité, à l'objectivité, à la neutralité, mais qu'elle met aussi le juge à l'abri de l'intrusion d'autres pouvoirs", avait-elle ajouté, appelant deux députés UMP présents, Valérie Rosso-Debord et Laurent Hénart, à la tenue d'un "débat démocratique" riche.
Tous les magistrats présents, aussi bien du siège que du parquet, s'étaient alors levés et avaient applaudi son discours, à l'exception du procureur de Nancy Raymond Morey.
Les parquetiers ont reçu peu après une convocation de Raymond Morey pour vendredi et une autre lundi du procureur général Christian Hassenfratz, en présence du procureur de Nancy, selon Fabienne Nicolas. (avec AFP)
Au piquet pour avoir applaudi un discours sur l'indépendance de la Justice... Nan mais sérieux quoi...

Publié : 09 janv. 2009, 10:14
par Soshi Yabu
Après ans de Sarkozysme, de présidentialisme aigue, de mise aux ordres de toute la structure étatique, y aura-t-il vraiment une solution démocratique pour défaire tout cela? Que je puisse me poser cette question me trouble fortement....

Publié : 09 janv. 2009, 10:20
par Kõjiro
Je viens de commencer le dernier Todd "Après la démocratie", j'aurais peut être quelques éléments de réflexion à apporter via cette lecture sur ce sujet ;)

Publié : 09 janv. 2009, 10:24
par Soshi Yabu
Oui, je lirais volontier quelques analyses de Todd, quand tu pourras nous en faire partager.

Publié : 09 janv. 2009, 10:24
par Kakita Inigin
Qu'en dit le procureur de Nancy ?
(Non c'est vrai, écoutons leur version des faits)
(et pis si je dis ce que je pense, Banshee va vouloir m'en coller une ... notez que nous sommes dans un pays où les forces de l'ordre nous menacent de représailles si on émet une opinion sur la politique du gouvernement ... ceci n'est pas de l'humour. :cut: ).

Publié : 09 janv. 2009, 10:52
par Kõjiro
Hum, c'est quoi le rapport entre le procureur de Nancy et Banshee (futur flic ex gendarme) ?

Sinon, fais attention à tes phases Inigin :
notez que nous sommes dans un pays où les forces de l'ordre nous menacent de représailles si on émet une opinion sur la politique du gouvernement
C'est trop généralisé pour être vrai et donc ça devient faux.

Et surtout accoler ça à Banshee dans la même parenthèse c'est déplacé. Même si je pense qu'il ne sera pas choqué vu qu'il te connaît ;)

Edit : sinon, je n'ai pas trouvé de trace de la réaction du proc' de Nancy dans la plupart des principaux journaux.