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Publié : 14 août 2007, 12:28
par Moto Shikizu
le plus drole c'est de voir le reportage (ne me demander pas son pourcentage de verite) qui montrait justement les boites de BTP chinoises piquer tous les marches en Algerie (pour le reste du Maghreb je ne suis pas sur) et les patrons Algeriens eux memes disaient qu'ils n'embauchaient plus d'algeriens car trop faineants et ne bossant pas assez [bien]. Bien sur, vous vous en doutez, les boites francaises ne risquent pas d'avoir la moindre chance dans ces conditions... De plus, les chinois sont super organises, ils font venir leur matos et leur bouffe de Chine (peut etre pas tout, mais ca semble etre un bon paquet) !
Preparez vous car demain il nous faudra tous travailler comme un chinois !

Publié : 14 août 2007, 12:29
par Kõjiro
Ariman a écrit :Ne vous focalisez pas sur l'esclavage en Chine, vous savez que certaines boites de BTP chinoises travaillant en afrique utilisent massivement des prisionniers ? Ils ne sont pas payés (bien sur), logés dans des containers (classique) et auront la joie d'une réduction de peine / libération à leur retour.
Snif, c'est bô. Ils ont bien compris l'économie de marché

Un grand nombre d'entreprises us font la même chose aux usa : employer des prisonniers. C'est très pratique des employés quasi exclus de toute législation du travail, travaillant beaucoup plus pour beaucoup moins. Facilement "préssurisable", facilement renouvelable (surtout aux us...), docile et prêt à accepter presque tout. Bien sûr les rares boîtes qui ne s'en cache pas expliquent que c'est le seul moyen de concurrencer les entreprises chinoises, donc d'éviter la délocalisation et de maintenir de l'emploi aux usa (l'exemple du reportage que j'avais vu c'était Shelby de mémoire mais la liste des entreprises us, y compris des nombreuses dont nous consommons couramment les produits, était très longue).
Publié : 14 août 2007, 14:50
par Mirumoto Ohmi
Ben quoi, ça se fait en France il me semble (OK, c'est une forme moderne et hypocrite d'esclavage mais bon...).
Publié : 14 août 2007, 21:18
par Ariman
ils sont tous volontaires et payés non ? et les prisionniers chinois (politiques ou non) c'est un poil opaque ....
Publié : 14 août 2007, 21:26
par Goju Kaze
Mouai, enfin là tu vois sur le bien fondé du travail en prison :
France 5
Vie publique

Publié : 15 août 2007, 11:10
par Moto Shikizu
c'est quand meme pas comparable avec les chinois. Mais on ne peut pas vraiment se vanter de quoi que ce soit non plus, d'autant que les bagnes c'etait il n'y a pas si longtemps, et si l'economie de marche internationale avait ete la, nos dirigeants de l'epoques (je ne parle pas que des gouvernements) l'auraient sans doute fait. ... on me dit dans l'oreillette qu'ils l'ont fait. le cadre etait legerement different, mais travail force non paye/escalvagisme carceral, ont existes chez nous aussi.
De toute facon les etats ont tjs essaye de trouve des methodes pour faire faire du boulot a moindre cout. Les prisoniers, les appeles (ben oui un proportion que je ne saurais estimer precisement ne se la coulait pas douce, et ce pour l'equivalent de 50 ou 60 euros par mois), les stages et postes precaires... il n'y a pas que le prive qui a profite ou profite de la situation...
Publié : 15 août 2007, 17:05
par Kõjiro
Ariman a écrit :ils sont tous volontaires et payés non ? et les prisionniers chinois (politiques ou non) c'est un poil opaque ....
Il y a effectivement une différence importante avec la Chine. Néanmoins cela reste quand même très choquant.
On fixe des sortes de "seuils" de minima (salaires, horaires etc...) sensés être "universels" (au sens concerner tous les membres d'une société / pays) et on créer sans cesse des exceptions créant ainsi des sous-catégories de populations. Les travailleurs-prisonniers en font partie.
Le plus choquant étant peut être finalement que de plus en plus de gens trouvent cela "normal".
Publié : 15 août 2007, 18:30
par Kyorou
Oui, enfin, "volontaire", tous les animaux ne sont pas égaux en prison et il peut arriver pas mal de bricoles à ceux qui n'ont pas de quoi payer les racketteurs...
Publié : 15 août 2007, 18:42
par Moto Shikizu
si en plus on se met a discuter des prisons et de leur organisation, on n'a pas fini ; pour le coup c'est un travail a plein temps...
Publié : 17 août 2007, 09:12
par Moto Shikizu
comment faire des differences entre personnes accedant a la propriete en se justifiant par des pirouettes...
La methode n'etait peut etre pas la bonne, je n'en sais rien, mais dire qu'un gars qui a un emprunt en cours au 7 mai, est deja proprietaire et donc n'a pas droit a la meme aide qu'un gars qui fait le meme emprunt quelques jours ou semaines plus tard, c'est se foutre du premier...
Apres, c'est evident que ce genre de mesures coutent cher, tout le monde le sait, alors pourquoi autoriser l'une plutot que l'autre ? Et je ne suis pas persuade que ca facilite vraiment l'accession a la propriete. Ca ne permet de toute facon pas a un smicard avec 5 enfants d'esperer etre proprietaire par ex.
Le "cadeau fiscal" aux emprunteurs en partie censuré
Reuters
- (Reuters) -
Le Conseil constitutionnel a censuré un des "cadeaux" fiscaux votés en juillet dernier par le Parlement, les crédits d'impôts accordés aux souscripteurs d'emprunts immobiliers contractés avant l'adoption de la loi.
Conformément au souhait de Nicolas Sarkozy, le Parlement avait décidé que l'Etat rembourserait aux emprunteurs une partie des intérêts versés durant les cinq premières années de remboursement, non seulement pour les emprunts à venir, mais aussi pour ceux déjà contractés.
Le Conseil constitutionnel a jugé que si cet avantage répondait pour les prêts futurs à "un objectif d'intérêt général favoriser l'accession à la propriété", il constituait pour les autres un soutien au pouvoir d'achat et générait une très lourde charge pour l'Etat, dit un communiqué.
"Le Conseil constitutionnel a censuré cette disposition pour rupture de l'égalité entre contribuables", dit l'institution.
Le "cadeau" n'aurait pas un objectif d'intérêt général pour les emprunts en cours, dit le Conseil, "car, par définition, pour ceux-ci, le contribuable est déjà propriétaire de son habitation principale", ajoute-t-il cependant.
"Il s'agit alors d'un soutien au pouvoir d'achat au bénéfice des seuls contribuables propriétaires de leur habitation principale", estime-t-il.
"Son coût (7,7 milliards d'euros) fait supporter à l'Etat des charges manifestement hors de proportion avec l'effet incitatif attendu", souligne-t-il.
Le gouvernement estimait de son côté le coût de cette mesure à 3,7 milliards d'euros.
Dans un communiqué, le Premier ministre François Fillon dit "prendre acte" de la décision mais a promis de prendre de nouvelles décisions pour les "perdants" de cet arrêt.
"Le gouvernement proposera dans les prochains jours un nouveau dispositif permettant aux Français ayant déjà souscrit un emprunt de pouvoir bénéficier, eux aussi, de mesures gouvernementales en faveur de l'accès à la propriété", dit un communiqué de Matignon.
Ce dossier avait suscité des divergences entre le président Sarkozy et le ministre du Budget et des Comptes publics, Eric Woerth.
Le premier avait publiquement désavoué en mai le second qui souhaitait limiter la mesure aux emprunts souscrits après le 6 mai. Nicolas Sarkozy avait alors souligné qu'il avait promis durant sa compagne victorieuse de viser tous les emprunteurs.
"Toutes les promesses que j'ai faites, je les ai faites en toute connaissance de cause (...) Je ne laisserai personne dénaturer le projet que j'ai porté tout au long de la campagne présidentielle. Je ne laisserai personne renier mes engagements", avait-t-il dit.
La mesure est critiquée de manière générale par de nombreux économistes qui estiment qu'elle ne relancera que peu l'activité et profitera par définition aux plus favorisés, qui ont pu emprunter ou pourront le faire.
Le PS militait plutôt pour une extension des prêts à taux zéro pour l'achat des résidences principales, qui permettait de mieux "cibler" les catégories les plus modestes.
Ce débat se situe dans un contexte difficile pour le secteur de la construction, qui pourrait encore s'aggraver avec la crise financière partie des emprunts américains à risque.
Pour d'autres dispositions du paquet fiscal, le Conseil constitutionnel a rejeté les recours de l'opposition.
Elles concernent les exonérations fiscales pour les heures supplémentaires, l'abaissement du "bouclier fiscal" (la part maximum des revenus d'un foyer qui peut être prélevée par l'Etat en impôts) de 60% à 50% et l'allègement de l'impôt sur la fortune pour les personnes investissant dans les PME.
Publié : 17 août 2007, 12:14
par Scale
Il y a une conntradiction forte entrela volonté de Sarko de faire de la France un pays de propriétaire et dans le même temps vouloir une souplesse dans les contrats de travail et pousser les gens à être mobiles pour bosser.
Publié : 17 août 2007, 15:14
par Pénombre
c'est pas une contradiction, vu qu'il ne compte pas le faire
oh, il y aura bien quelques milliers de proprios en plus mais ça sera pas forcément des gens qui n'auraient jamais pu envisager l'accession à la propriété avant...
l'effet d'annonce est bien sur le plan électoral mais après, ça reste une politique qui vise à creuser l'écart. Sauf qu'il veut s'appuyer sur les classes moyennes les plus aisées qui ralent depuis plus de dix ans parce qu'elles se sentent négligées.
l'accession à la propriété sauce Sarko vise son fonds de commerce électoral. Pas les rmistes, ni les chomeurs, ni les secrétaires, les balayeurs ou les livreurs.
c'est vraiment une politique de droite mais qui prétend se réconcilier avec le "petit peuple de droite" qui s'est à juste titre senti laissé sur le bas côté sous la chiraquie. Surtout quand TF1 en a rajouté une louche sur les grands patrons voyous chers à Chirac, à ne pas confondre avec le mythe américain du self-made man et les gentils petits patrons et artisans bien de chez nous que courtise Sarkozy.
c'est la droite des petits bourgeois qui aimeraient devenir grands et de tous les pas bourgeois du tout qui salivent après eux et croient que comme au Loto, il suffit d'y croire pour y arriver...
Publié : 21 août 2007, 15:04
par Kyorou
Je me rappelle avoir remarqué le truc à l'époque. Je dois avouer que je ne comprends toujours pas pour quelle raison (autre que médiatique) on pourrait vouloir fixer un nombre d'irréguliers à expulser dans l'année. Si quelqu'un a une idée, je suis preneur.
PARIS (AFP) - Brice Hortefeux, le ministre de l'Immigration, a admis mardi être "légèrement en-dessous", en tendance, de l'objectif de 25.000 reconduites à la frontière d'étrangers en situation irrégulière fixé pour 2007, appelant à "redoubler d'efforts pour les interpellations".
"A un peu plus de la moitié de l'année on est, en tendance, légèrement en-dessous de l'objectif" de 25.000 étrangers en situation irrégulière reconduits à la frontière, a déclaré à la presse le ministre, qui était reçu mardi matin à la préfecture de police de Paris par le nouveau préfet, Michel Gaudin.
Il a ajouté qu'il fallait "redoubler d'efforts pour les interpellations", notamment en matière de travail illégal.
Le ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Codéveloppement a précisé que le nombre précis de personnes reconduites à la frontière serait publié à la fin de l'année.
Publié : 21 août 2007, 15:53
par Kõjiro
Kyorou a écrit :Je me rappelle avoir remarqué le truc à l'époque. Je dois avouer que je ne comprends toujours pas pour quelle raison (autre que médiatique) on pourrait vouloir fixer un nombre d'irréguliers à expulser dans l'année. Si quelqu'un a une idée, je suis preneur.
PARIS (AFP) - Brice Hortefeux, le ministre de l'Immigration, a admis mardi être "légèrement en-dessous", en tendance, de l'objectif de 25.000 reconduites à la frontière d'étrangers en situation irrégulière fixé pour 2007, appelant à "redoubler d'efforts pour les interpellations".
"A un peu plus de la moitié de l'année on est, en tendance, légèrement en-dessous de l'objectif" de 25.000 étrangers en situation irrégulière reconduits à la frontière, a déclaré à la presse le ministre, qui était reçu mardi matin à la préfecture de police de Paris par le nouveau préfet, Michel Gaudin.
Il a ajouté qu'il fallait "redoubler d'efforts pour les interpellations", notamment en matière de travail illégal.
Le ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Codéveloppement a précisé que le nombre précis de personnes reconduites à la frontière serait publié à la fin de l'année.
Pour fixer un objectif et donc le déployer en sous objectifs suivant les préfectures / commissariats etc...
Mais bon le principal reste évidemment l'affichage médiatique.
Ce genre d'info induit implicitement la mise en garde : "si vous n'êtes pas blanc veillez bien à avoir vos papiers sur vous pour diminuer (mais pas exclure) vos chances de subir une humiliation voire pire".
Publié : 21 août 2007, 16:15
par JBeuh
Il existe une connerie que les administrateurs (et pas que les politiques) formés à la vieille école ne comprennent pas : un objectif n'est pas forcément chiffré sur la quantité de dossier traité. Mais dans la pratique c'est plus facile à quantifier.
Qu'est-ce qui est le mieux? Le nombre de criminels arrêtés en hausse ou la baisse du taux de criminalité (liée à une prévention accrue, par exemple)? La hausse du nombre de reconduite à la frontière ou la baisse de l'entrée illégale sur le territoire? Etc. On s'attaque aux conséquences sans s'intéresser aux causes. Plutôt que de vider l'eau d'un bateau, je préfère combler la faille. Certes, il faut peut-être vider un peu avant, mais ça ne sert à rien de concentrer toute son énergie là-dessus...
Pour ma part, si je devais faire 25 000 reconduites à la frontières d'étrangers en situation irrégulière, j'ouvrirais les frontières pour qu'un maximum rentre. Ca facilite le travail. Surtout si on a une prime à "l'efficacité"...
Arrêter un maximum de criminel, autant faire en sorte que le nombre de crime augmente.
Objectif bête : résultat bête.
Et pour ce qui est de la fixation d'objectif, on a 5 pôles : l'efficacité, l'efficience, la pertinence, la cohérence, l'impact. Je crois qu'ici, sur la politique d'Immigration, faudrait se poser les questions de pertinence et de cohérence. Enfin, je dis ça, moi, je ne suis pas décideur politique.
JBeuh, qui indique...