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Publié : 19 déc. 2006, 10:29
par Doji Satori
Kakita Inigin a écrit :
ou on diminue les cotisations sociales salariales. On a là un lien direct entre travail et rémunération.
Ce point n'a jamais été démontré. il semble d'ailleurs, que sous la gauche plurielle, on s'est bien gardé de ragarder la relation baisse des cotisations-création d'emplois.
Je ne parle pas de cela (c'est un autre débat).

Je dis juste que si on veut que les travailleurs les plus pauvres touchent 300 € sur leur travail, c'est sur leur fiche de paie que cela doit apparaître et non pas par un don de l'Etat de 300 € "parce qu'ils travaillent".

Publié : 19 déc. 2006, 10:32
par Kyorou
Ding On a écrit :
Pénombre a écrit :oh, je pense que ç'est pas plus mal

les hommes providentiels qu'on met au pouvoir...
Je pensais juste à y mettre des hommes bien (ou des femmes, ne soyons pas sexistes).
Tiens, c'est pas Douglas Adams qui disait que les personnes qui disposaient des compétences leur permettant d'accéder au pouvoir politique étaient précisément celles qui ne devaient surtout pas être en mesure d'en faire usage ?

Publié : 19 déc. 2006, 10:34
par Kõjiro
Globalement je suis complètement d'accord avec Satori.

Et sur la prime sur l'emploi encore plus. Et je ne sais même plus qui a instauré ce système donc ma réflexion n'est même pas partisane...

C'est vraiment encore un moyen de stigmatiser l'opposition entre cette fameuse "France qui se lève tôt" et celles des "branleurs" et autres "inadaptés sociaux"...

Genre prouvez que vous êtes un bon citoyen et vous aurez votre susucre...

Publié : 19 déc. 2006, 10:36
par Doji Satori
Kakita Inigin a écrit :Tiens c'est marrant entre deux passages on passe de 25 MMM€ à 57 ... :x
Parce que j'ai édité les chiffres. D'un côté on parle de gain de masse salariale et de l'autre d'abandon d'impôt sur le revenu or l'impôt sur le revenu (IR) frappe l'ensemble des revenus et pas uniquement ceux salariaux.

Le budget prévoit 57 milliards d'€uros de recettes d'IR pour 2007. Pour l'instant il ne s'agit que d'une idée en l'air, on ne sait pas précisemment les modalités mais si tous les revenus ne sont pas logés à la même enseigne, ce sera encore plus une usine à gaz.

Publié : 19 déc. 2006, 10:54
par Doji Satori
Ding On a écrit :
On rend l'impôt indolore de la même façon que les cotisations sociales salariales sont indolores. Le salarié ne s'intéresse pas à combien il gagne en brut ni le montant de ses cotisations sociales patronales, tout ce qui l'intéresse c'est le net qu'il touche. Hors, la rémunération de son travail est bien le total de ce qu'il perçoit et de ce qu'il cotise. Mais cela arrange bien tout le monde que le salarié ne paie pas ses cotisations sociales, cela évite qu'il pose des questions ...
Si je suis bien, tu serais aussi pour un système de paiement des charges sociales type IR ? Où le citoyen lui-même déclare son salaire brut, calcule ses charges et les paie ?
Dans les faits, serait-ce possible sans énormément alourdir les administrations ? (et noyer le citoyen sous une complexité pas forcément à la portée de tous)
Non, je ne suis pas favorable à un paiement de charges sociales type IR, ce serait effectivement trop lourd à gérer (sans compter les problèmes de recouvrement).

Je suis favorable à une plus grande transparence des prélèvements obligatoires qu'ils soient fiscaux ou sociaux en transférant des recettes sociales vers les recettes fiscales et en augmentant l'Impôt sur le Revenu (IR), l'impôt le plus juste socialement avec son barème progressif.

Le débat actuel sur l'IR est particulièrement tronqué parce qu'il nie l'importance des cotisations sociales en France et occulte le mécanisme pour éviter la double imposition des dividendes distribués.
L'exemple de Johnny est particulièrement révélateur. Si on cumule l'ensemble des prélèvements sociaux et fiscaux, il doit être taxé dans les 25 - 30 % alors qu'un Français moyen salarié est taxé au global dans les 50 % (à la louche mais je peux m'amuser au calcul si tu veux).

Ce n'est pas tant un mécanisme que les mentalités qu'il faut changer en France. L'IR est un impôt dolore (on le paie) et donc impopulaire.
Une personne taxée fortement à l'IR en France ou poursuivie par le fisc par ses détournements bénéficie d'un fort capital sympathie en France et peut passer pour une victime d'un système abusfisc' (la liberté de "dé"penser ...).

Publié : 19 déc. 2006, 11:10
par Doji Satori
Kõjiro a écrit :Globalement je suis complètement d'accord avec Satori.

Et sur la prime sur l'emploi encore plus. Et je ne sais même plus qui a instauré ce système donc ma réflexion n'est même pas partisane...

C'est vraiment encore un moyen de stigmatiser l'opposition entre cette fameuse "France qui se lève tôt" et celles des "branleurs" et autres "inadaptés sociaux"...

Genre prouvez que vous êtes un bon citoyen et vous aurez votre susucre...
C'est à l'initiative de Laurent Fabius, Ministre de l'Économie des Finances et de l'Industrie, en janvier 2001 ...
Texte :
http://www.minefi.gouv.fr/fonds_documen ... 101162.htm

Maintenant, à l'origine le texte prévoyait une réduction de la CSG - CRDS pour les revenus salariés les plus modestes (et donc un impact direct sur la fiche de paie) mais cela a été invalidé par le conseil constitutionnel car cela instituait une inégalité entre les salariés. Dans l'urgence, le gouvernement a changé cela sous forme d'une "prime d'impôt" que l'on connait actuellement.

Comme souvent quand quelque chose créé par l'un est stigmatisé par l'autre camp et où finalement les idées se rejoignent, la droite a repris le système à son compte pour continuer à "encourager le travail" et ainsi faire passer sa politique de baisse de l'IR en augmentant la taille du "cadeau".

Autant dire que créé par la gauche et approprié par la droite on n'est pas près de voir une vrai réforme du système des prélèvements fiscaux et sociaux en France ...

Publié : 19 déc. 2006, 15:44
par Kakita Inigin
Doji Satori a écrit :
Kakita Inigin a écrit :
ou on diminue les cotisations sociales salariales. On a là un lien direct entre travail et rémunération.
Ce point n'a jamais été démontré. il semble d'ailleurs, que sous la gauche plurielle, on s'est bien gardé de ragarder la relation baisse des cotisations-création d'emplois.
Je ne parle pas de cela (c'est un autre débat).

Je dis juste que si on veut que les travailleurs les plus pauvres touchent 300 € sur leur travail, c'est sur leur fiche de paie que cela doit apparaître et non pas par un don de l'Etat de 300 € "parce qu'ils travaillent".
D'accord avec ça.

Publié : 19 déc. 2006, 20:56
par Oni no shinjo
Tiens comme ca au passage j ai entendu aujourd hui sur le mouv le resultat d un sondage soffres(sic) qui dit que 79% des 18/25ans ne font pas du tout confiance aux hommes politiques.

Petit bemol ca a ete commande par un hebdomadaire politique qui cible cette tranche d'age

Publié : 19 déc. 2006, 21:16
par Matsu Yumi
Kyorou a écrit :Tiens, c'est pas Douglas Adams qui disait que les personnes qui disposaient des compétences leur permettant d'accéder au pouvoir politique étaient précisément celles qui ne devaient surtout pas être en mesure d'en faire usage ?
Dans son Contrat Social, Rousseau explique que le meilleur dirigeant est celui qui ne veut pas du pouvoir ...

Publié : 20 déc. 2006, 08:40
par Moto Shikizu
de toute facon, il suffit de les observer, et on ne peut que constater que tout ce qui les interresse c'est d'arriver au pouvoir, pas de faire quelque chose pour le peuple ou la nation avec ce pouvoir ou ne serait ce qu'un fragment. Si leur but a tous c'etait le bien commun alors il y aurait forcement deja eu au moins un gouvernement avec les bonnes personnes aux bons endroits sans distinction de croyance, parti, etc...

Publié : 20 déc. 2006, 08:53
par Pénombre
il y a déjà eu des gens aux bons endroits et aux bons moments mais ils n'étaient pas les seuls aux bons endroits et autant un gouvernement qui caresse dans le sens du poil les lobbyes en place peut n'avoir à faire face qu'au mécontentement populaire, autant un politique qui agit dans le sens contraire doit également compter avec ces mêmes lobbyes et avec des gens qui sont censés être ses alliés mais qui sont plus opportunistes que lui

d'une manière générale, même les gens du MEDEF qui nous gargarisent de leur audace et de leur sens de l'innovation sont comme tous les pouvoirs en place : l'inertie leur convient plus que les chamboulements contraires à leurs intérets spécifiques

c'est un exemple parmi d'autres. La différence étant que si l'on a bon dos de dire que les syndicats par exemple sont des corps conservateurs qui nuisent aux "courageuses réformes" des politiques, la preuve est faite depuis longtemps que les lobbyes industriels, agricoles et financiers sont bien plus puissants et pèsent à la fois nationalement et transnationalement.

Publié : 20 déc. 2006, 09:13
par Kakita Inigin
Matsu Yumi a écrit :
Kyorou a écrit :Tiens, c'est pas Douglas Adams qui disait que les personnes qui disposaient des compétences leur permettant d'accéder au pouvoir politique étaient précisément celles qui ne devaient surtout pas être en mesure d'en faire usage ?
Dans son Contrat Social, Rousseau explique que le meilleur dirigeant est celui qui ne veut pas du pouvoir ...
Oui sauf que Rousseau a juste oublié que celui qui ne voulait pas du pouvoir n'arrivait jamais au pouvoir.

Publié : 20 déc. 2006, 09:50
par Ding On
Et un chapeau en alu pour Pénombre.

Publié : 20 déc. 2006, 10:08
par Kyorou
Ding On a écrit :Et un chapeau en alu pour Pénombre.
Pour le protéger des intrusions télépathiques des extraterrestres aux services du complot judaïque mondial (ou des gnomes de Zurich, le choix est difficile) ?

Publié : 20 déc. 2006, 10:43
par Kakita Inigin
Pénombre a écrit :il y a déjà eu des gens aux bons endroits et aux bons moments mais ils n'étaient pas les seuls aux bons endroits et autant un gouvernement qui caresse dans le sens du poil les lobbyes en place peut n'avoir à faire face qu'au mécontentement populaire, autant un politique qui agit dans le sens contraire doit également compter avec ces mêmes lobbyes et avec des gens qui sont censés être ses alliés mais qui sont plus opportunistes que lui

d'une manière générale, même les gens du MEDEF qui nous gargarisent de leur audace et de leur sens de l'innovation sont comme tous les pouvoirs en place : l'inertie leur convient plus que les chamboulements contraires à leurs intérets spécifiques

c'est un exemple parmi d'autres. La différence étant que si l'on a bon dos de dire que les syndicats par exemple sont des corps conservateurs qui nuisent aux "courageuses réformes" des politiques, la preuve est faite depuis longtemps que les lobbyes industriels, agricoles et financiers sont bien plus puissants et pèsent à la fois nationalement et transnationalement.
Un point sur le Medef : il développe ces temps derniers le concept de "risquophilie". les entrepreneurs sont risquophiles, ce qui serait une qualité, et els employés sont "risquophobes" ce qui serait un défaut.
Or, tous les aménagements au code du travail qu'ils proposent augmentent les risques pour les employés et els diminue pour kles entrepreneurs !
Et on ose dire que le Medef est un bon syndicat de patrons ...