La Voix De Rokugan

Le président français Nicolas Sarkozy a justifié, jeudi 13 novembre, son rôle de médiateur dans la crise russo-géorgienne en dénonçant en termes peu diplomatiques la prudence de son homologue américain George W. Bush qui, selon lui, lui a conseillé ne pas se rendre à Moscou et Tbilissi.
"Lorsque le 8 août, il a fallu partir pour Moscou et pour Tbilissi, qui a défendu les droits de l'Homme ? Est-ce que c'est le président des Etats-Unis qui a dit 'c'est inadmissible' ? Ou est-ce que c'est la France qui a maintenu le dialogue avec M. Poutine, M. Medvedev et M. Saakachvili ?", s'est interrogé Nicolas Sarkozy, jeudi à l'Elysée, alors que l'on venait de lui remettre le "prix du courage politique" décerné par la revue Politique internationale.
"Je me souviens de l'appel du président américain disant la veille de notre départ à Moscou : 'n'y va pas, ils (les Russes) veulent aller à Tbilissi, ils sont à 40 km. N'y va pas, dénonce'. Nous y avons été avec Bernard Kouchner, comme par hasard, alors que nous y étions, le cessez-le-feu a été annoncé", a ajouté le chef de l'Etat français.

Kakita Inigin a écrit :

(qui me gonfle vraiment de plus en plus avec ses fausses questions innocentes).

Tu parles de c dans l'air ou de Ripostes ?

L'Indice européen 2008 des consommateurs de soins de santé a révélé, jeudi 13 novembre, la chute de la France dans le classement. Montrée en exemple en Europe il y a encore deux ans, la France détenait la première place en 2006. Elle se retrouve aujourd'hui à la 10ème place parmi les systèmes nationaux des 31 pays examinés, à cause de nouvelles entraves à l'accès aux spécialistes. Dans six catégories comportant 34 indicateurs de performance, la France affiche un score de 695 points sur 1000, loin derrière les 839 points attribués aux Pays-Bas, premier du classement 2008. La Lettonie est dernière avec 449 points.

Le ministère veut renforcer la surveillance de ses fonctionnaires trop critiques.

Dès le premier jour, la rue d'Enghien est mise sous haute surveillance policière. Dans la foulée, tous les habitants des trois immeubles qui font face au QG reçoivent une étrange enveloppe saumon, sans cachet de la Poste. A l'intérieur, une lettre, datée du 15 janvier, leur demande de répondre au plus vite à un recensement de sécurité. On leur communique un numéro de téléphone. Au bout du fil, un policier questionne : nom, prénom, date de naissance. Au cours de la conversation, le policier se fait plus précis. Il suggère à son interlocuteur de ne pas recevoir de paparazzi chez lui, évoque avec lui les dangers terroristes, la présence d'un éventuel sniper planqué sur les toits. En quelques minutes, l'habitant de la rue d'Enghien est mis sous pression. Le voilà devenu un riverain fiché par la police. En fait, le fonctionnaire est un agent du service Enquête des Renseignements Généraux de la préfecture de Police de Paris..."

VERBATIM
- Éric Zemmour : "Il y a le métissage racial, c’est-à-dire le mélange des races, physiquement."
- Rokhaya Diallo : "C’est, quoi, qu’est-ce que c’est les races ? Qu’est-ce que vous entendez par 'races' ?"
- E.Z : " Si y a pas de races, y a pas de métissage !"
- R.D : "Ben non, parce que peut-être que le deuxième dont vous avez parlé..." [le métissage culturel, NDLR]
- E.Z : "...donc y a pas de question dans ce cas-là !"
- R.D : "Non, parce que vous parlez de deux métissages, donc peut-être que le deuxième existe."
- E.Z : " Oui, le deux..."
- E.Z, suivi par Isabelle Giordano: "Parce que pour vous Rokhaya, les races n’existent pas ?"
- R.D : "Ben non. Enfin je..."
- Vincent Cespedes : "Pas pour les scientifiques non plus..."
- I.G : "On écoute la deuxième... la deuxième..."
- E.Z : "Non, mais moi ce qui m’intéresse dans cette histoire - je vais très vite - j’ai le sentiment qu’à la sacralisation des races de la période nazie et précédente a succédé la négation des races. Et c’est d’après moi aussi ridicule l’une que l’autre. Qu’est-ce que ça veut dire que ça n’existe pas ? On voit bien que ça existe !"
- R.D : "Mais comment on le voit ? Je ne comprends pas ce que vous voyez..."
- E.Z : "Ben à la couleur de peau tout bêtement."
- R.D : "Et donc la couleur de peau selon vous fait que moi j’appartiens à une race différente de la vôtre."
- E.Z : "Mais évidemment ! Non mais... que vous redécouvriez..."
- R.D : "Bon ben alors... C’est intéressant…"
- E.Z : "Ben évidemment, j’appartiens à la race blanche, vous appartenez à la race noire !"
- R.D : "Non, j’appartiens à la communauté française et..."
- V.C : "Peut-être que ça vous rassure, Éric ! Ça vous rassure d’appartenir à la race blanche !"

la notion de race est tendancieuse en terme biologique, la voici pour clarifier :

"En nomenclature zoologique, le terme race désigne un rang taxinomique inférieur à l'espèce (équivalent au rang de variété dans d'autres disciplines), dans le but de distinguer plus finement à l'intérieur des espèces animales domestiques, que la variation soit due à l'action de l'homme (par exemple la sélection par l'élevage) ou à la nature (évolution suite à un isolement géographique, par exemple une île).
On parle ainsi de « races bovines », canines ou caprines (voir par exemple Kiko).
Toutefois, les taxons au rang de race n'ont pas de noms scientifiques internationaux, leur circonscription taxinomique reposant souvent sur des critères subjectifs et pratiques (notamment utilisés pour la désignation commerciale). Ces variations sont généralement très faibles pour les races élevées où l'on veille à un standard, et pour les races dont on exige des prestations particulières pour satisfaire de façon optimale à un but d'utilisation. Par contre, la variabilité peut être très importante entre races géographiques.
Dans la classification des êtres vivants, l'espèce (c'est-à-dire un ensemble d'individus généralement interféconds) est la dernière subdivision (ou taxon) unanimement admise. Au-delà, on parle de sous-espèce pour les animaux et végétaux sauvages, de race pour les animaux domestiques et de variété pour les végétaux, termes qui se fondent sur des critères de répartition géographique (sous-espèces du loup, races locales d'animaux domestiques), de ressemblance morphologique, de spécialisation écologique (animaux sauvages), ou d'utilisations pour les animaux domestiques (races à viande ou races laitières). Hors espèces domestiques, les biologistes actuels utilisent donc très peu le terme de race pour les subdivisions de niveau inférieur à l'espèce."

=> En gras l'important : la notion scientifique de race n'est au final qu'un recours pratique de langage qui n'a que peu de valeur différenciative (elle est subjective et donc soumise à débat). On en use dans le langage courant certes, mais pour recouvrir une réalité tellement diverse, subjective et floue qu'on ne peut la retenir comme un critère scientifique (elle ne recouvre d'ailleurs aucun nom scientifique latin) : en gros pour tt zoologue, c'est une notion plus ou moins inexistante, du moins totalement non-pertinente dans le cadre de la plupart de ses travaux. Pour l'éleveur de haras, par contre, elle comptera.
Si on considère l'humanité, il n'existe qu'une seule espèce : l'homo sapiens (il a existé une autre espèce l'homo neandertalis et qui sait, peut-être d'autres). Ensuite, on peut décider de parler de race pour différencier des groupes ethniques en effet, en ayant bien conscience des limites du terme. Ainsi parler des latino comme d'une race m'a tjs paru étonnant. Si le WASP anglais voit dans le Mexicain qqu'un de très différent de lui au point de le classer dans un autre groupe ethnique, je vois mal un Français en faire autant avec un Espagnol (surtt vers la frontière) : les deux "races" (blancs et latinos) seraient des caucasiens (s'il faut réellement faire une telle classification). De même le moyen-oriental se classe t'il souvent dans les caucasiens aussi. Parmi les asiatiques, les Japonais présentent des particularités génotypiques que ne partagent pas les Chinois et les Coréens : ils ne sont pas de la même race et pourtant seront classifiés ensemble à cause de leur peau jaune. Bien que negroïdes, l'Aborigène australien et le Congolais d'Afrique sont tellement séparés géographiquement qu'ils ne sont pas du tt de la même race : mais leur couleur les rapprochera.
Bref autant dire que vouloir parler de races humaines, au sein de l'espèce homo sapiens, est un beau bordel assez inextricable. Même le distingo socio-culturel me parait biaisé : un Portoricain et un Bolivien seront ts deux des latinos mais outre cette lointaine origine coloniale, partagent-ils suffisamment de valeurs communes pour qu'on les mette dans le même sac ? Idem pour le descendant d'esclave noir vivant aux USA depuis 200 ans et le Malien tt juste arrivé et qui fait le taxi pour envoyer de l'argent au pays : deux Noirs, mais aucune parenté socio-culturelle.
Pour en revenir à Gunther le Suédois blond et Anoussa la Malienne noire, même espèce (homo sapiens), mais on peut décider en effet qu'ils ne sont pas de la même race (alors qu'ils sont totalement interféconds, et vu comment Anoussa est sexy...) : tt va alors dépendre de ce qu'on met derrière ce terme en matière de distingo humain. Si c'est leur couleur qui est en cause, dans ce cas Gunther n'est pas de la même race de Sloveg, son voisin qui a l'outrecuidance d'être brun (après tt, en matière génétique, couleur de peau, oeil ou cheveux : ça tient à une infime variation ; pourquoi l'une serait elle plus signifiante que l'autre pour départager des sous-groupes ? et puis au pire, les roux qui sont une mutation (donc une anomalie) ont un critère différenciateur bien plus important d'avec les chatains clairs que les nègres). Si c'est en terme socioculturel, j'imagine en effet que le Suédois et le Congolais peuvent être différenciés. Mais le Francais et l'Américain du Nord aussi, si on en croit tout ce qu'on nous raconte ici en matière de différence culturelle dans les deux pays (rapport à la religion, à l'économie, à la notion même de race humaine - hop pirouette).
Bref le terrain est qd même super casse-gueule. Après sans doute que les anglosaxons ont une taxonomie des races humaines bien précise - si je me fie à mes maigres connaissances, c'est Blanc, Latino, Asiatique et Noirs non ? Mais on est aussi en droit de dire que cette classification a de sévères limites. Ensuite, si le but du débat était juste de dire que l'on appréhende différemment ces notions chez les Américains que chez nous : ça semble évident, et c'est sans doute dû à tout un tas de facteurs historiques divers - la France à la croisée de nombreuses "races" (invasion par les Nordiques, les Latins, les Bougnoules et même les Huns, colonisation de l'Afrique, de l'Asie, etc.) et les USA plutôt isolés connaissant principalement leurs génocidés (Amérindiens), leurs esclaves (Noirs) et leurs voisins (Latinos).

Des centres d'appels délocalisés dans les prisons
NOUVELOBS.COM | 19.11.2008 | 11:52

Des "call center" vont être implantés dans des centres pénitentiaires à partir du mois de janvier. Une très bonne affaire pour les opérateurs téléphoniques, accusés d'établir une "concurrence déloyale" au regard du très faible coût salarial de l'opération.

Des centres d'appels d'opérateurs téléphoniques vont être implantés dans des centres pénitentiaires, apprend-on ce mercredi 19 novembre dans Le Parisien.
Selon le journal, soixante femmes de la prison de Rennes, en Ille-et-Vilaine, travailleront dès le mois de janvier pour un "call center" qui sera installé au centre de la prison. Un autre ouvrira également à la prison de Bapaume, dans le Pas-de-Calais.
Il s'agit d'une très bonne affaire pour les opérateurs téléphoniques qui bénéficieront ainsi de coûts salariaux défiant toute concurrence.

Du pain béni pour les opérateurs

Le ministère de la Justice a sollicité depuis plusieurs mois des opérateurs téléphoniques ainsi que des plates-formes téléphoniques comme la société Webhelp, qui offre son savoir-faire logistique à de nombreuses grandes entreprises comme Orange ou Canal +.
Pour Guillaume Didier, porte-parole du ministère, cette procédure vise surtout "à préparer la réinsertion des prisonniers et à indemniser leur victimes". Une "aubaine" pour les détenus qui recevraient un salaire aux alentours de 350 euros.

Concurrence déloyale

Les syndicats de la pénitentiaire ne cachent pas leur opposition à ce projet et critiquent une "concurrence déloyale". "Ce projet se mène dans l'opacité la plus totale", s'indigne Jean-François Forget, secrétaire de l'Union fédérale autonome pénitentiaire (Ufap). "Au moment où les centres d'appels liquident des emplois salariés, on recrute en prison pour de faibles coûts salariaux", s'insurge le secrétaire de l'Ufap.
Une opération qui devra, pour s'étendre à tout le territoire, passer outre les nombreuses réticences des différent opérateurs qui craignent pour leur image de marque et pour leurs standards de qualité.

Toutefois, même en sabrant dans les crédits alloués aux services sociaux, le «grand renfermement» des pauvres et des précaires en Amérique n’aurait pas été possible sans la contribution du secteur privé: l’emprisonnement à but lucratif refait donc son apparition à partir de 1983 pour s’accaparer très vite le douzième du «marché» national, soit quelques 150.000 détenus (trois fois la population pénitentiaire de la France). Ces firmes cotées en bourse sur le marché Nasdaq affichent des taux de croissance et de profit record et sont les chouchous de Wall Street. La «nouvelle économie» étatsunienne, ce n’est pas seulement internet et les technologies de l’information : c’est aussi l’industrie du châtiment! À titre indicatif, les prisons d’État de Californie emploient deux fois plus de salariés que Microsoft...