La Voix De Rokugan

Digue inclinée pierres
En forme de C cédille
Lac couleur de ciel
-Et le ciel couleur trottoir
Vol des mouettes bleu de l’aube

MGM au mur
Entre colonnes d lierre
Couleur marque jaune

Entre les bateaux
Blancs se glisse un cygne blanc
Sur l’eau aux cent mâts

La rade d’eau douce
Irrigue sa forêt blanche
Mâts, racines flottent

Amsterdam
Face aux mâts tout droits
Les arbres tordent leurs mains
Les sanglots des veuves

Rive verticale
Piliers arbres mâts dressés
Lac ciel horizon

Profil au matin
Découpé sur le ciel gris
Que n’est-ce sur draps !

Pentes décorées
Parcs, églises clochers rouges
Descendant au lac

Mas traditionnels
Plein centre-ville Lausanne
Flanqués de moderne

Deux clignements d’œil
Puis de moi tu te détournes
Mon stylo s’affole

Noire cette haine
En cendres l'âme du juste
S'envole perdue

Rouge la vengeance
Dans le coeur soudain s'éveille
La bête féroce

Et enfin de ce souvenir
La lueur du repentir

Feu tri direction !
Traversant Lausanne en branches
A défaut de fleurs

Cités étagées
De France à Lausanne l’homme
A mêmes idées

Femme au regard d’aigle
Qui me regarde parfois
Ah ! Être un lapin …

Sec Grenoble est loin
Partout autout de nous courent
Etendues de neige

J'ai envie, rien qu'un,
Un jour de me réveiller
A coté de toi

Feu tri direction !
Traversant Lausanne en branches
A défaut de fleurs

Cités étagées
De France à Lausanne l’homme
A mêmes idées

Femme au regard d’aigle
Qui me regarde parfois
Ah ! Être un lapin …

Sec Grenoble est loin
Partout autout de nous courent
Etendues de neige

J'ai envie, rien qu'un,
Un jour de me réveiller
A coté de toi

Canard se nettoie
Ailes brunies dans la sauce
Jus de la cuisson !

Colère m’embrase
Face dure des ténèbres
Calme qui revient …

Quand viendra le calme ?
Cris d’enfants surexcités
Mépris me consume

Ton profil nocturne
Parfois me calme et parfois
Me remplit d’attente

Traversant la nuit
Mon ire leur connerie
Rivés l’une à l’autre

Rivière paisible
Ses eaux plates près de l’île
Où nous reposons

Sommeil bienheureux
Tache d’huile du lit blanc
Après l’ouragan

Montagne bouclée
Sur tes cils, pins tourmentés
Tourmentant mon cœur

La Suisse nocturne
Ses formes enténébrées
Tel chocolat noir

Haiku des cinq arbres
Plat nénuphar tremble
Lapin enchaîne les sauts
Freiné par le sol.

Roquets fond du car
Glapissements de mâles
Encore en enfance

Noir cheval suant
Lourd paysage de neige
Poète écrivant

… Mais aimer le jour !
Rêver adorer partager
Quand je suis la nuit

Reprise au matin
Les choucas imitent l’aigle
« C’était mieux avant ! »

Entre ciel et monts
Dans l’aube bleue un soleil
Rose qui se lève


Oui je sais Bouffon-san, ça fait encore beaucoup ... si tu savais ...

Soleil de son lever
Dresse l’étendard rosé
Eclairant le lac

Soleil de ton lever
Dresse mon étendard rose
Eclairant tes lacs

Sur ciel bleu blanc gris
Accordé aux eaux du port
Aube teinte en rose

Au loin un pull rouge
Entourant ce scarabée
Qui m’obsède tant

Table à six vidée
L’ennui m’avait oublié
Voilà qu’il revient

Cheveux en cascade
Ondulée, statue rêveuse
Descendue du temple

Je suis hors du temple
Où, déesse d’amour, tu règnes
Dont tu m’as chassé

Deux filets d’argent
Ornent tes oreilles d’or
Oh les embrasser

L’or fond sur du lac
Un soir bronze attarde aux branches
Des lambeaux de jour

Murs blancs tous pareils
Seuls varient dans les jardins
La couleur des bancs

Trois dômes blancs coupent
Les feuilles des forêts d’or
De couteaux humains

Soir, baie du Léman
Canards paresseux du lac
Collines boisées

Vingt pédalos verts
Alignés face aux colverts
Rêvent de touristes

Bouleaux tourmentés
Un cygne blanc dans la brume
Me signale l’eau

A l’embarcadère
Cygne cherchant sa pitance
Passe près de moi

Et j'ai fini les haiku écrits à Lausanne (soit mercredi et jeudi)

Mon âme s'évade
Et plane ailleurs en silence
Dehors la pluie tombe

Ha! Mots maladroits
Et susceptibilité
Font mauvais ménage

Mes excuses, mes excuses
Ce n'était que facéties

Petit patapon
Passant le parquet ciré
Quête de souris

Ronde des poètes
Charles, Victor, et les autres
Recueils de feu lu