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Publié : 12 août 2008, 15:26
par Kakita Inigin
Pénombre, tu sais fort bien que des femmes et des hommes font parfois lemême travail, dans la même entreprise, et son payés différemment.
La seule "logique du privé" qui tienne, c'est de payer les femmes le moins possibles parce que personne ne dit rien.
Publié : 12 août 2008, 16:19
par blair
Kakita Inigin a écrit :Pénombre, tu sais fort bien que des femmes et des hommes font parfois lemême travail, dans la même entreprise, et son payés différemment.
ah bon ?
a part les cadres sup qui négocient leur salaires, tu as un exemple ?
Kakita Inigin a écrit :
La seule "logique du privé" qui tienne, c'est de payer les femmes le moins possibles parce que personne ne dit rien.
alors que, au contraire, la logique du privé c'est de bien payer les hommes, c'est ça ?
Publié : 12 août 2008, 16:28
par Pénombre
Kakita Inigin a écrit :Pénombre, tu sais fort bien que des femmes et des hommes font parfois lemême travail, dans la même entreprise, et son payés différemment.
hé bien, je suis désolé mais non, je ne
sais pas cela
ce que je sais, c'est qu'à poste équivalent, certains hommes touchent plus parce qu'ils sont censés avoir des responsabilités annexes
ce que je sais, c'est que bcp de patrons préfèrent confier de telles responsabilités à des hommes et non à des femmes.
de même, il y a souvent des systèmes de prime spécifique pour des tàches censées être dangereuses ou salissantes. Là encore, il y a certainement des discriminations au regard de qui d'un homme ou d'une femme doit les exercer, indépendamment de leurs aptitudes réelles à le faire.
mais non, Inigin, je ne
connais aucun exemple ou un homme et une femme faisant
exactement le même travail, avec
exactement les mêmes qualifications et la même ancienneté dans le poste aient des revenus différents.
Publié : 28 août 2008, 10:30
par Kõjiro
On le sens tous un peu, quand on le mesure c'est mieux :
la proportion de "déclassés" augmente
"En 2003, 35% des 35-39 ans connaissaient une mobilité ascendante et 25% une mobilité descendante. Ces proportions étaient respectivement de 40% et 18% vingt ans auparavant" explique l'étude.
Selon une étude publiée jeudi 28 août dans la revue Economie et Statistique de l'Insee, pour les Français nés dans les années 60, la proportion de "déclassés", les individus ne parvenant pas à s'élever au-dessus de la condition de leurs parents, augmente comparé aux générations précédentes.
Les femmes les plus touchées
Intitulée "Education et mobilité sociale : la situation paradoxale des générations nées dans les années 1960", elle établit dans un premier temps un constat : le "mouvement global" de la mobilité sociale est "de moins en moins positif". "Si la part des individus qui parviennent à s'élever au-dessus de la condition de leurs parents, demeure toujours supérieure à celle des déclassés, l'écart entre les deux flux diminue considérablement", résume l'étude.
Ainsi, "en 2003, 35% des 35-39 ans connaissent une mobilité ascendante et 25% une mobilité descendante. Ces proportions étaient respectivement de 40% et 18% vingt ans auparavant". "L'écart est encore plus réduit pour les femmes puisqu'en 2003, 34% d'entre elles étaient en situation de mobilité ascendante, contre 28% en situation de mobilité descendante", précise la revue.
"Raisons structurelles"
Cet effet pourrait s'expliquer par l'élévation des origines sociales, mais ce n'est pas le cas : "cette dégradation des perspectives de mobilité sociale est généralisée aux enfants de toutes les origines sociales. Pour les individus issus des classes populaires, les trajectoires ascendantes sont plus rares, et pour ceux nés dans des milieux sociaux plus favorisés, les trajectoires descendantes se multiplient".
Cette dégradation peut s'expliquer par des "raisons structurelles" : "sous l'effet des difficultés économiques, la structure sociale s'élève moins rapidement vers le haut". Mais elle est paradoxale, car le niveau d'éducation de ces générations est "sans précédent".
L'étude conclut donc un "affaiblissement du lien entre diplôme et position sociale est mis en évidence".
Je lirais l'article d'éco et stats dès que j'aurais un peu de temps pour voir si les journalistes n'ont pas lu de travers ou loupé quelque chose.
Edit : au fait, intéressante la discussion précédente. Juste pour dire à Inigin : la position de Pénombre et Blair n'exclue pas l'existence d'une discrimination sexuelle, ils pointent juste le fait qu'elle est bcp plus subtile et insidieuse.
Publié : 28 août 2008, 13:45
par Ariman
ca veut dire que maintenant tu a les memes chances quelque soit ton milieu d'origine ?
ou que la génération de 40, dont les parents étaient aux champs ou dans les usines pour reconstruire le pays, avaient plus de chance d'avoir une "meilleure" vie ?
j'ai raté un truc je pense
-- I love sondages --
Publié : 28 août 2008, 13:55
par Kakita Inigin
L'étude conclut donc un "affaiblissement du lien entre diplôme et position sociale est mis en évidence".
Ca c'est tragique.
Publié : 28 août 2008, 14:31
par Kyorou
C'est dingue. Je ne m'en serais jamais douté...
Le Soir a écrit :Les inégalités sociales tuent à large échelle
Les inégalités sociales et les politiques de santé inadéquates "tuent à grande échelle", a dénoncé jeudi dans un rapport l'Organisation mondiale de la santé (OMS). « Réduire les inégalités en matière de santé est un impératif éthique. L’injustice sociale tue les gens à grande échelle », a indiqué devant la presse Michael Marmot, président de la commission de l’OMS sur les déterminants sociaux en matière de santé.
« Un enfant né dans une banlieue de Glascow, en Ecosse, aura une espérance de vie inférieure de 28 ans à un autre né à 13 kilomètres de là », note le rapport. "Il n'existe pas de bonne raison biologique qui expliquerait cela", a souligné M. Marmot.
Les différences de niveau de santé entre les pays et à l'intérieur même des pays sont dues à "l'environnement social dans lequel les gens naissent, vivent, grandissent, travaillent et vieillissent", insiste l'OMS.
Pour Margaret Chan, directrice de l'OMS, "les systèmes de santé ne tendent pas naturellement vers l'équité. Il faut faire un effort de direction sans précédent pour amener tous les acteurs, même à l'extérieur du secteur de la santé, à examiner leurs effets sur la santé", a-t-elle souligné.
Selon l'OMS, la richesse d'un pays ne détermine pas à elle seule l'état de santé d'une population.
Citant certains pays à bas revenus comme exemples, l'OMS a relevé que "Cuba, le Costa Rica, la Chine, l'Etat du Kerala en Inde et le Sri Lanka ont atteint des niveaux de santé satisfaisants malgré un revenu national relativement peu important".
A l'autre bout de l'échelle, les pays nordiques sont considérés comme les pays riches ayant suivi des politiques qui encouragent l'égalité en matière d'avantages et de services et les faibles niveaux d'exclusion sociale.
La Commission recommande ainsi de "financer le système de santé par une taxation générale et/ou une assurance universelle".
Saloperie de racaille gauchiste, toujours occupée à rédiger des rapports...
Publié : 28 août 2008, 14:32
par Ding On
ca veut dire que maintenant tu a les memes chances quelque soit ton milieu d'origine ?
C'est ça. D'ailleurs, j'envisage de faire de mon fils un conseiller régional à même pas 25 ans.
Publié : 28 août 2008, 14:48
par Kõjiro
Ariman a écrit :ca veut dire que maintenant tu a les memes chances quelque soit ton milieu d'origine ?
ou que la génération de 40, dont les parents étaient aux champs ou dans les usines pour reconstruire le pays, avaient plus de chance d'avoir une "meilleure" vie ?
j'ai raté un truc je pense
Apparemment
Nan ça veut dire simplement que la probabilité de t'élever "au dessus" de tes parents diminue tandis qu'augmente celle de retomber "en dessous". Attention on est toujours dans le relatif par rapport à une situation de "départ".
Maintenant, par construction, l'échelle permettant de mesurer la position sociale n'étant probablement pas "continue" (infinité de valeur) mais plutôt discrète (petit nombre de valeurs différentes type catégories sociales habituelles), il est évident qu'un enfant des classes sup' a moins de chance de s'élever vu qu'il est déjà au plus haut ou presque et inversement pour quelqu'un d'"en bas".
Et l'article dit plutôt le contraire de que tu dit toi même : "cette dégradation des perspectives de mobilité sociale est généralisée aux enfants de toutes les origines sociales".
En gros le déclassement s'est accru partout et la progression a diminué partout. Au final les écarts entre catégories n'ont pas forcément bougé. Au bémol près de cette fameuse échelle non continue.
Ariman a écrit :-- I love sondages --
Ca n'a rien à voir avec un sondage ce truc.
Publié : 28 août 2008, 14:55
par Kõjiro
Kakita Inigin a écrit :L'étude conclut donc un "affaiblissement du lien entre diplôme et position sociale est mis en évidence".
Ca c'est tragique.
Je suis évidemment d'accord (mais qui ne le serait pas) mais cela dit il reste forcément de la marge relativement aux autres déterminants "classiques". Avoir un diplôme s'est toujours mieux que de ne pas en avoir "en moyenne". Même si le gain entre les deux états (pas diplômé --> diplômé) diminue je pense qu'il reste très conséquent.
A titre d'exemple dans une étude que j'ai fait sur la discrimination on a travaillé sur les déterminant de l'accession au statut cadre. Un fils d'ouvrier a grosso modo, les autres caractères étant neutralisés, 2 fois moins de chance qu'un fils de cadre de devenir cadre (avec le même diplôme, âge etc.), une femme 2 à 3 fois moins de chance qu'un homme, un étranger ou un ultramarin 2 à 10 fois moins de chance qu'un français métropolitain (très variable selon la nationalité d'origine).
Mais, à coté, un bac + 5 c'était 40 à 60 fois plus de chance qu'un bac tout court. On est pas sur les mêmes échelles.
Publié : 28 août 2008, 14:58
par Kõjiro
Kyorou a écrit :C'est dingue. Je ne m'en serais jamais douté...
Le Soir a écrit :Les inégalités sociales tuent à large échelle
Les inégalités sociales et les politiques de santé inadéquates "tuent à grande échelle", a dénoncé jeudi dans un rapport l'Organisation mondiale de la santé (OMS). « Réduire les inégalités en matière de santé est un impératif éthique. L’injustice sociale tue les gens à grande échelle », a indiqué devant la presse Michael Marmot, président de la commission de l’OMS sur les déterminants sociaux en matière de santé.
« Un enfant né dans une banlieue de Glascow, en Ecosse, aura une espérance de vie inférieure de 28 ans à un autre né à 13 kilomètres de là », note le rapport. "Il n'existe pas de bonne raison biologique qui expliquerait cela", a souligné M. Marmot.
Les différences de niveau de santé entre les pays et à l'intérieur même des pays sont dues à "l'environnement social dans lequel les gens naissent, vivent, grandissent, travaillent et vieillissent", insiste l'OMS.
Pour Margaret Chan, directrice de l'OMS, "les systèmes de santé ne tendent pas naturellement vers l'équité. Il faut faire un effort de direction sans précédent pour amener tous les acteurs, même à l'extérieur du secteur de la santé, à examiner leurs effets sur la santé", a-t-elle souligné.
Selon l'OMS, la richesse d'un pays ne détermine pas à elle seule l'état de santé d'une population.
Citant certains pays à bas revenus comme exemples, l'OMS a relevé que "Cuba, le Costa Rica, la Chine, l'Etat du Kerala en Inde et le Sri Lanka ont atteint des niveaux de santé satisfaisants malgré un revenu national relativement peu important".
A l'autre bout de l'échelle, les pays nordiques sont considérés comme les pays riches ayant suivi des politiques qui encouragent l'égalité en matière d'avantages et de services et les faibles niveaux d'exclusion sociale.
La Commission recommande ainsi de "financer le système de santé par une taxation générale et/ou une assurance universelle".
Saloperie de racaille gauchiste, toujours occupée à rédiger des rapports...
Merci pour l'info. Comme tu dis, c'est évident, mais bon c'est toujours intéressant de la voir écrit aussi directement.
Publié : 28 août 2008, 15:40
par Moto Shikizu
evident ? ben moi je n'aurais pas pense qu'un gars pouvait avoir 28 ans d'esperances de vie en moins en Europe a 13 km de distance pour le lieu de sa naissance. quelques annees oui, mais 28 ! on me l'aurait dit entre un pays et un autre ou entre une region et une autre lorsque les disparites sont enormes (exemple Bresil les villes et la region Nord qui est limite un pays a part), ok.
Publié : 28 août 2008, 16:07
par Kõjiro
Moto Shikizu a écrit :evident ? ben moi je n'aurais pas pense qu'un gars pouvait avoir 28 ans d'esperances de vie en moins en Europe a 13 km de distance pour le lieu de sa naissance. quelques annees oui, mais 28 ! on me l'aurait dit entre un pays et un autre ou entre une region et une autre lorsque les disparites sont enormes (exemple Bresil les villes et la region Nord qui est limite un pays a part), ok.
Z'ont du prendre un exemple extrême là aussi. M'enfin quand tu vois que t'arrive à des différentiels de près de 10 ans d'espérance de vie entre des catégories sociales représentant 15 à 25% de la population, c'est pas étonnant qu'en prenant des petits échantillons très spécifiques tu ais des différentiels aussi énormes.
Publié : 28 août 2008, 16:37
par Ariman
il suffit de trouver une banlieux bien glauque ou tu as toutes les chances de finir dans un gang / bande et te faire flinguer avant tes 20ans, ca plombe vite les chiffres. Prend le queens ca va etre idem avec les quartiers plus sur pas loin, enfin j'imagine.
effectivement ce n'est "sondage" que je voulais dire mais "statistiques" (ou chiffres tout court), on leur fait dire a peut pres tout ce qu'on veux

Publié : 28 août 2008, 16:42
par Kõjiro
Ariman a écrit :il suffit de trouver une banlieux bien glauque ou tu as toutes les chances de finir dans un gang / bande et te faire flinguer avant tes 20ans, ca plombe vite les chiffres. Prend le queens ca va etre idem avec les quartiers plus sur pas loin, enfin j'imagine.
Probable. Et pis 13 bornes en milieu urbain dense c'est énorme. Je n'en suis pas sûr mais y'a p'têt moins de 13 bornes entre l'ile de la jatte à Neuilly et la dalle des 4000 à Argenteuil...
Ariman a écrit :effectivement ce n'est "sondage" que je voulais dire mais "statistiques" (ou chiffres tout court), on leur fait dire a peut pres tout ce qu'on veux

Pas si on est honnête et/ou compétent.
Et de même on ne se laisse pas avoir si on est attentif et/ou compétent.