La Voix De Rokugan

Ben déjà, commence par les BO japanime, par exemple.

En indus, j'y connais que dalle et bon, c'est quand même assez marqué par rapport aux cadres de jeu.

Déjà, pour des trucs un peu plus polyvalents d'usage, regarde un peu dans les BO de japanime. Y a quelques morceaux planants ou action dans GitS et Stand Alone Complex. Tu as des trucs assez feutrés mais inquiétants dans Witch Hunter Robin ou Jin-roh, ou même Patlabor (les OAV, pas la série). Par contre, Bubblegum Crisis est moyen pour ce genre de choses.

Après, honnêtement, ça dépend surtout de ton cadre de jeu. Si tu joues dans un univers multi-ethnique ou les contrastes entre minorités culturelles foisonnent, à peu près n'importe quel morceau de zique aux sonorités un tant soit peu exotique peut le faire à certains moments. A l'inverse, si tu joue à Kuro ou la majorité des gens et le cadre sont résolument japonais, et urbain, ça sera pas la même chose.

Pareil, ça dépend si tes joueurs évoluent surtout dans les ruelles crades, ou dans des installations high-tech orbitales. Les premiers univers cyberpunk se voulant des anticipations dystopiques de notre monde, à peu près n'importe quel morceau musical peut convenir, selon ton cadre de jeu, je pense pas qu'on puisse vraiment se cantonner dans un genre à moins que le cadre de jeu tourne autour de lui. Je veux dire, Ramstein, si tu joue dans l'univers de Gravité A la Manque ou tout se passe dans une casbah du moyen-orient, ça va pas le faire... et bon, dans les ruelles sombres, ça dépend aussi de l'impression que tu veux donner : si tu prends les rues des univers de Mamoru Oshii, ben c'est plus des morceaux du passé, presque des univers fantômes qui survivent dans les interstices des buildings, que les ruelles du Bronx. Les fantasmes sur la déshumanisation de masse et la cité-dévoreuse ne sont pas tout à fait les mêmes au Japon et en occident.

A mon avis, tu devrais surtout voir en premier lieu si un genre musical précis correspond bien aux décors et aux situations que tu envisages comme "fond d'ambiance". Si c'est le cas, fonce. Sinon, sois plus éclectique.

Les personnages seront des runners classiques, noyés dans la masse, travaillant pour survivre, la campagne sera axée trés street. Le but n'est pas qu'il bourrine un max avec du matos, c'est aussi et surtout qu'ils vivent et survivent dans un univers sombre

J'adore In Slaughter Natives, cette musique sombre est excellente. Je suis aussi fan de la BO de Tetsuo qui a des consonnances tellemnet cyber et sales que l'ont ressent un malaise en l'écoutant. Aprés mes PJ vont péter les plombs à écouter ce genre de zic non stop, déjà qu'en tant que MJ, j'ai l'impression dés fois d'oublier ce qu'ai le jdr du côté PJ.

http://www.youtube.com/watch?v=A6c_UEqVDHM

Question simple sur ce que je disais auparavant, à vouloir mettre trop d'ambiance, trop de pression (je ne parle pas de combat mais du fait que le monde ne marche pas dans leur sens) sur les personnages, à vouloir trop jouer le détail (tu veux bidouiller ton drone il te manque encore ton atelier, vu que l'ancien a été dévalisé), j'ai l'impression de détériorer le jeu et que les joueurs n'aiment plus. Quel est selon vous, le niveau de pression que l'on peut mettre sur les personnages et qu'ils continuent à s'amuser ?

Dis moi, tu es plein d'interrogations métaphysiques en ce moment. Tu préfères pas envisager une campagne de Woodstock & Bisounours

Plus sérieusement, ça dépend des attentes de tes joueurs, vis à vis de l'univers. Est ce qu'ils ont besoin que leurs persos accomplissent des trucs personnels ? est ce qu'ils veulent changer les choses au niveau local ? est ce qu'ils veulent changer le monde ?

S'agit pas de leur donner tout ça, mais de leur permettre d'en obtenir des morceaux tout en les faisant payer le prix fort. Ne pas oublier, aussi, que dans un univers cyberpunk, un personnage peut s'en sortir et même réussir individuellement, mais que ça ne change pas forcément la donne pour les autres, ou pour le monde en général.

Puisque tu connais tes classiques, prends un truc comme le roman "Cablé" de Walter John Williams : les protagonistes principaux (Cowboy et Sarah) ne changent pas fondamentalement le monde, ni n'obtiennent de garantie concernant leur avenir perso (sans parler de leur relation). Mais ils ont dézingué un beau salaud, et ils ont parcouru plusieurs pas dans des directions importantes pour eux. Ils sont donc bien "gagnants", même si cela ne correspond pas à leur idéal, et que la plupart des épreuves qu'ils subissent leur sont imposées, ils arrivent à survivre à leurs rêves sans être (trop) amochés parce qu'on leur a brulé les ailes, et en ayant quelques petits lots de consolation.

En fait, en dehors des foules qui vivotent, il y a des gens heureux et satisfaits de leur sort dans les univers cyberpunk. La différence, c'est que les protagonistes ne sont pas des moutons (qui refusent de regarder en face le prix qu'ils payent dans l'espoir qu'on les laisse tranquille) et qu'ils considèrent qu'il faut se démener pour s'en sortir, c'est à dire pour vivre quelque chose qui te parle plus que la misère ambiante ou le bonheur formaté réservé à certaines catégories de gens. Ils ont peu de chances d'y arriver, mais c'est encore possible. Ce "bonheur" n'est pas forcément définitif, mais il est envisageable. C'est parce qu'il l'est qu'ils s'y accrochent, le plus souvent.

Maintenant, ils peuvent réussir sans que cela change quoi que ce soit pour celui qui essayera demain. Le monde peut ne même pas remarquer leur passage. Ou l'influence qu'ils ont sur lui échapper à leur contrôle et leurs intentions (Le fait que Case - le protagoniste principal - libère Muetdhiver, dans Neuromancien, par exemple...). En fait, toute réussite implique à la fois d'arriver à gérer le prix que tu sais qu'elle te coutera, et tout ce que tu n'as pas pu prévoir par ailleurs...

De fait, quand ils réussissent, bcp de personnages du genre cyberpunk peuvent se demander si ça en valait la peine. Est ce qu'ils ont obtenu quelque chose de si important, ou juste un moment de paix et d'espoir sans garantie aucune, ou juste un sursis alors que tout s'effrite...

Par rapport à tout ça, c'est je pense à toi de savoir bien cerner les attentes de tes joueurs, et de se débrouiller pour qu'ils puissent progresser, mais que cela génère toujours son lot d'imprévu. Evite de leur brûler trois fois de suite l'atelier, ça fait peut-être très "cyberpunk" mais ça fait surtout très con de se faire marcher sur la figure trois fois de suite d'une manière aussi basique... donne leur aussi assez de corde pour pouvoir la serrer autour de leur cou et les maintenir sous pression quand tu en as besoin, mais c'est un peu comme le coup de "j'ai épousé la pnj topissime de la campagne et depuis, elle se fait kidnapper toutes les deux séances et subit des trucs vraiment moches". On peut trouver mieux comme enjeux. Les pnjs ne servent pas que d'otages ou d'amorces à scénario, ils viennent avec leurs propres problèmes et leurs propres espoirs, aussi.

la BO d'Akira et de Ghost in the Shell ça le fait pas mal sinon dans un style plus western, la BO de "Une nuit en enfer" (From Dusk 'til Dawn) avec en prime le "monologue des vagins" de Cheech Marin
tu peux aussi envisager la BO de Snatch voire de "Dernier recours", Ry Cooder ça le fait toujours.
si tu envisages un univers plus techno-japanisant vois pour du Nine Inch Nails en particulier la BO de the Crow (le premier)
voilà au débotté ce qui me vient

EDIT : pour rebondir sur les propos de Pénombre-san, un MJ à cyberpunk avait proposé un PJ condamné : un cancer généralisé le condamnait (ou autre chose), mais avec des effets secondaires intéressant du genre insensible à la douleur... ce peut être une option si tu souhaites souligner le côté désespéré de ce type de jeu.

Kenji

en mode industrial cyber punk, je conseille punish yourself! (oui j'essaye de le refourguer a tout le monde :p )

Déjà fan de ce groupe lyonnais et de son Gayboys in Bondage !!!! Trés trés bon tout comme Zno, Cheerleader69, TAT (un ancien pote de camarilla), et j'en passe.

J'ai repris la plupart des groupes que Brain Salad conseillait pour Humanydyne.


BEn

Ben a écrit :Déjà fan de ce groupe lyonnais et de son Gayboys in Bondage !!!! Trés trés bon tout comme Zno, Cheerleader69, TAT (un ancien pote de camarilla), et j'en passe.

J'ai repris la plupart des groupes que Brain Salad conseillait pour Humanydyne.


BEn

ils sont toulousains punish, et j'ai de très bons informateurs pour pouvoir en être absolument certain

Toulousain ? Je suis allé les voir à Lyon et ils annoncaient revenir chez eux. Simple phrase pour exciter le public ?

Désolé

En musique, Kraftwerk ! http://www.youtube.com/watch?v=kXD6Gtinvbc
J'adore pour le côté rétro-futur (tout comme Vangelis, d'ailleurs).

Sinon, Punish Yourself est effectivement un groupe toulousain (que je rate à chaque fois qu'ils passent en Chuiche )