La Voix De Rokugan

Ce sont pas des assassins. Au début ce ne sont que des espions, mais à la fin, il tue même d'autres sous-chefs.
C'est une idée que j'avais (stupide hein) sur un possible assassin au service de son daimyo.

Kakita Sojiro a écrit :Et vos idées de "lois non-dites" sont très bien trouvées !

De quelles "lois non-dites" parles-tu?

Il parle des propositions que je faisais de trucs genre "interdit de toucher aux kuge" bref des règles pour une "guerre des ninja".

Exact. Pour éviter que ca parte trop en banane avec des assassinats dans tous les coins de Rokugan dès qu'une rumeur de guerre se profile.

Ok. Dans ce cas il faut aussi clairement penser à la question de pourquoi les différents "utilisateurs d'assassins" respectent ces règles plutôt que de passer outre allègrement... Qu'est-ce qui fait que ces règles tiennent, en gros ? Par exemple, l'honneur ça tient à cause de la pression sociale dû à son caractère public. Mais ici on est quand même dans quelque chose d'occulté, donc la pression sociale ça marche pas trop. Et compter sur le fait que les daimyos respectent ces règles juste parce qu'ils sont civilisés... c'est très léger (ou alors les daimyos sont tous des caricatures de Britishs).

Dans ce sens, un bon point de départ est de se demander : qu'est-ce que ça a comme conséquence (même psychologiques, sociales, de réputation, etc.) de briser de telles règles? Imaginons qu'un daimyo peu scrupuleux décide de passer outre ces règles : que se passe-t-il? Comment les autres réagissent-ils? Qu'est-ce que ça changera pour lui, notamment dans ses relations avec les autres?

Ne pas oublier que le trip scorp c'est justement de dire que même s'ils font des trucs pas honorables qui devraient avoir de sales conséquences sur leur honneur ou leurs relations avec les autres clans, ils s'arrangent pour compenser ces conséquences autrement. Par exemple en jouant sur le fait que personne n'oserait appliquer ces conséquences, parce que ça sous-entendrait de rendre l'insulte publique, et donc de pouvoir soutenir ces dires face au clan du scorpion qui les niera absolument. ("si tu dis que tu m'as vu, je t'accuserai de mensonge").

Voilà, donc : quel est le subtil (ou moins subtil) équilibre qui fait que de telles règles sont respectées, et ne sont pas bafouées à tout bout de champ?

Sans doute des précédents avec interventions de Magistrats/Légions d'Emeraude. Dès lors, ils sont respectés de craintes de retour de bâton.
On peut aussi penser à un désaveu public du daimyo de famille, voire de clan, couplé à un bannissement/une exécution.

La menace des atomics de famille ?
plu sérieusement, la menace des Légions d'Emeraude + des 6 autres Clans.
"Tu as assassiné le petit-fils du Kami Akodo, pourriture de Phénix ? Primo, ne reste jamais dans le noir parce que les Scorpions t'y attendront. Secondo, ne reste jamais à la lumière parce que les rayons du soleil t'y brûleront. Tertio, ne sors jamais de tes terres parce que les armées du Lion t'y pourchasseront. Quatro, ne reste pas chez toi parce que les Licornes, les Daidoji, les Mirumoto et les Hid sont en train de tout y brûler. Quinto, neviens pas te planquer à la Cour parce que les Seppun pisseront sur ton cadavre et ceux de tes enfants."

Pourquoi vous croyez que quand l'assassin d'Osano-wo a été hébergé par les Phénix, il n'y a pas eu de représaills contre le Clan de la Mante (qui pourtant n'avait pas de gros alliés à la Cour) qui avait agressé le Phénix jusqu'au coeur de ses forteresses ? Parce que tous les autres Clans étient soulagés de ne pas avoir dû y aller eux-mêmes.

Je voudrai rajouter ecceangelo que la structure sociale de Rokugan tiens totalement par l'acceptation TOTALE et ENTIERE de la religion par 110% de la population (chose qui est compliquée à comprendre pour nous autres français dont le pays et une des rares démocraties n'ayant pas de religion d'état [3 ou 4 pays d'europe continentale...]).

La religion explique l'ordre social, les missions de chacun et même le pourquoi du comment il y a des daymio tout puissant et des etas si faibles. L'honneur est l'apanage des "purs", les samurais. Les samurais ont pour certains une latitude dans leur fonctionnement, mais au fond d'eux ils croient dans ce qu'il font et les assassins qui iront contre l'ordre social de façon radicale sont peu nombreux je pense. A moins de trouvé un concept d'illuminé de l'assassinat qui croit remplir ainsi son rôle...

C'est à mon avis la raison pour laquelle il y a peu d'assassinat de trés haut dignitaire. Tout simplement cela ne se fait pas, sauf cas rare et exceptionnel, très exceptionnel.

Encore que, pour les Grues (je me base sur ce qu'avait dit Ecce sur l'Honneur), si un Daidoji peut tuer un général pour éviter un combat qui ,de toute façon, sera annulé par la Cour d'Hiver suivante, cela n'est pas "gênant", dans le sens où les Harrier sont déjà des adeptes de la tactique "pas honorable".
De plus, ce sont des affaires entre samuraï. Et l'assassin comme je le vois n'est qu'un samuraï qui obéit à son seigneur dans l'intérêt du clan. Je ne vois pas ce qui va à l'encontre de l'Ordre Céleste, s'il existe quelques règles tacites.

Et encore c'est une décision prise par un personnage important du clan dans l'interêt du clan. C'est pas un petit officier des busards qui dit "euh, on va faire péter le qg adverse au TNT!!!".

Voilà, c'est pas une décision prise sur un coup de tête par un petit daimyo. Si l'assassinat n'a pas été "avalisé" par le champion de famille, ca serait par son karo ou ses hatamoto. Voilà aussi.

A titre d'inspi, dans Tenshu, on a justement le cas d'un type - un ji-samurai plutôt frustre, mais fort comme un taureau - qui est utilisé par un seigneur manipulateur à souhait, pour éliminer ses opposants politiques, au cri de "châtiment !".
Au bout d'un moment, comme son chien de guerre ne fait pas dans la dentelle, le seigneur se fait rappeler à l'ordre, et tente de l'envoyer au vert. L'intéressé ne l'entend pas de cette oreille - il est le bras armé du clan, un tueur redouté - et bien évidemment les choses tournent mal.
Ramassé ivre au cours d'une rafle, il passe 8 mois en prison, désavoué par son seigneur qui affirme ne pas le connaitre, et à la sortie manque de se faire éliminer par un de ses amis (qui lui y passe en buvant en sa compagnie le saké empoisonné), sur ordre du dit-seigneur.
Amer et désabusé, il avoue ses crimes à la justice shogunale, dénonce son seigneur (qui en tant que criminel politique aura droit au seppuku) et finit crucifié.