La Voix De Rokugan

Pardon, Iuchi Mushu-hime

Je voulais dire que, ne pouvant me rendre dans le Quartier des Saules, je risquais de ne pas pouvoir lire le texte sensible sur un certain Otomo Jama si, d'aventures, vous l'envoyiez dans ce lieu très réservé...

Quand à la chasteté de mon regard, il me plairait de croire encore en cet illusoire espoir, mais je crains, hélas, d'avoir abandonné en cours de route les douces félicités de l'innocence...

Et puis, quoi qu'il arrive, je risquerai sans crainte la damnation éternelle pour avoir le privilège de poser mon regard sur l'une de vos oeuvres inspirée par le Ciel, dussent-elles traiter d'un thème aussi délicat que le Prophète du Sang en personne...

Derrière votre jeunesse, je sens l'insatiable curiosité de savoir et ce n'est pas un historien de la Shinri qui vous blâmera mais lorsque vous déciderez de poser vos yeux sur ces lignes, pensez à vos parents, à vos ancêtres qui ont suivi la voie du devoir et de l'honneur et si d'aventure vous laissez aller votre esprit à la puissance qui y sera évoquée, gardez votre coeur de ces sombres et vaines promesses, je vous en conjure

J'entends la sagesse de vos conseils, Mushu-sama.
Mon âme demeurera forte comme la montagne sereine. Puissent les Fortunes me prêter la volonté de ne pas faillir...

Il ne me reste plus qu'à attendre, patiemment mais non moins fébrilement, l'instant magique où mon regard se posera sur les merveilleux récits que votre plume fabuleuse aura couché sur le papier, dansant sous le souffle de la divine inspiration dont vous ont doté vos illustres ancêtres...

En attendant ce jour, en avant première, les quelques lignes promises vous vous donnez un aperçu de ce que sera le ton de la nouvelle :

Hiraku traversa le jardin suivit par sa servante les bras chargé des kimonos qu’il destinait à Otomo Jama. Rien que de prononcer son nom, il aurait voulu faire demi tour et s’en retourner à son travail mais ce n’était pas permis, ni même concevable.
Les gardes à l’entrée du pavillon le laissèrent passer ainsi que sa servante, il ôta ses chaussures et entama sur le parquet parfaitement ciré sa longue marche vers les appartements de Jama sama. Un servante les annonça et leur laissa le passage. Seî, la servante accompagnant Hiraku s’inclina puis s’empressa de déposer la pile de kimono selon les ordres de son maître avant de s’éclipser prestement.
Il était de notoriété publique mais silencieuse qu’Otomo Jama avait une aversion pour le sexe féminin et s’il y en avait à qui il devait le respect, comme sa mère l’Impératrice par exemple et d’autres qu’il était tenu de supporter, elles étaient d’un rang supérieur bien au-delà de ce qui était concevable pour une simple servante.

Hiraku front contre terre n’osa bouger de sa position figée sans en avoir reçu l’ordre. Au bout de quelque secondes, la main de Jama quitta la joue d’Asahina Yajinden et un sourire amusé se peignit sur son visage.
- Hiraku, enfin vous voilà ! Nous avons parlé de vous toute la matinée . Relevez-vous !
Hiraku se releva pour voir le regard dur et noir de Jama se planter dans le sien. A quelque pas de lui, il était aussi mal à l’aise qu’une brebis en face loup.
- Eh bien ne restez pas planté là ! Ce n’est pas la première fois que vous venez ici !
Hireku se confondit en excuses, maladroit.
- Montrez nous donc vos nouvelles réalisations.
Le tailleur s’inclina et s’empressa de déplier le premier kimono puis le second, les exposant à la lumière du jour et faisant miroiter les effets de la soie lors du mouvements...


Voilà l'entrée en matière qui doit être la seule partie chaste et soft de la nouvelle et qui est particulière, je vous le reconnais. Mais ce n'est pas tous les jours que l'on rencontre la tailleur qui habilla Otomo Jama et Asahina Yajinden

Un petit préambule très prometteur, Mushu-sama

Tu as effectivement une vision très personnelle du personnage

Ca donne envie ! Mushu-hime...

trés bon !

excellents textes Mushu hime... on ne peut que se prosterner.

J'aime bien.

A quand la suite ?

Ca dépendra de l'inspiration bien sûr mais il se pourrait que ce soit celui-là que je développe en premier.
Comme la muse me prend par la main en général en fin de semaine, qui sait si je suis inspirée, ça pourrait être très vite là.

La suite , la suite! (moi j'aime bien les histoires avec Jama...)

Tourbillon de sang est très bien. J'aime beaucoup la retenue de la seconde partie, en particulier la première phrase du second paragraphe : "Ses mots suspendaient dans l’air de graves accusations ".

Aérien.

Je viens de lire la suite de l'histoire de Tsume Kenichi
Les mots sont bien choisis, l'entraînement très instructif.

Mon émotion est forte quand j’y lis les kanji qu’il a tracé : Mizu no kokoro, Tsuki no kokoro, « l’esprit de l’eau courante, l’esprit de la lune ». Ces simples mots qui pour un étranger ne peuvent être que poétiques, sont pour moi l’esprit de mon maître et par ce foulard qu’il m’offre, j’emporte avec moi son esprit dans les épreuves qui m’attendent.

Magnifique... Les quelques mots très poétiques calligraphiés par le sensei sont élégants de simplicité, et bien plus parlant qu'un long discours...

Un texte de référence pour trouver le ton et l'ambiance pour un personnage engagé sur la Voie du Sabre.

Encore merci Mushu-chan... Vivement la suite !!

(j'y pense, n'y avais-tu pas posté quelque part un autre passage de l'histoire de Kenichi, qui décrivait un combat finissant plutôt mal pour le seigneur de Kenichi ? L'aurais-je rêvé ? )

Non tu n'as pas rêvé Kurohito kun, j'ai juste décidé de remettre ici mes anciens background et profils parmi les nuveaux texte. Parce qu'ils feront partis du recueil je crois.

Je te remecie pour ces compliments renouvellés, j'ai passé beaucoup de temps à donner vie à Tsume Kenichi, c'est pour moi le premier perso qui a atteint la profondeur que je voulais et qui reste cher à mon coeur.

C'est un jeune homme doué, timide et qui va avoir un destin boulversé alors qu'au départ, rien ne le destinait à quitter sa ville natale et son sensei.

J'ai vraiment eu beaucoup de plaisir à jouer ce personnage et qui sait peut-être quittera-t-il un jour sa retraite actuelle pour remettre un pied dans le monde

Superbe voilà les mots qui me viennent.