La Voix De Rokugan

Elle s'approcha de lui également et récita la voix tremblante.

- Le dernier alors...

Orgasme, jouissance
Comme des feux d'artifice
Notre jour de l'an

Cela fut de trop pour Retsu qui vint plaquer ses lèvres contre celles de la jeune femme.

Elle lui rendit son baiser fébrilement et passa ses mains sous sa veste.

" Je te te reciterai de la poésie plus souvent" souffla a-t-elle en cessant de l'embrasser. Ça lui plaisait vraiment de ne pas attendre d'être hors de contrôle pour lui faire des avances. Au moins elle était ssûre de pleinement choisir ce qu'elle faisait.

"J'espère bien" lui répondit-il avant de la prendre par la nuque pour lui rendre son baiser.

Jamais la poésie ne lui avait fait un tel effet...

Elle dénoua sa ceinture pour ouvrir sa veste et arrêta de l'embrasser une nouvelle fois.

Elle chuchota " je veux que tu saches : je ne veux absolument pas arrêter, je ne te laisserai pas le faire même si tu voulais... Mais si on reste là j'ai autant éteindre les lanternes..."

"D'accord, Kei-chan..." fit Retsu en retenant un frisson alors que les lèvres de sa gunso prenaient son corps d'assaut.

"Je n'ai pas l'intention d'arrêter moi non plus..." lui dit-il.

"Mais il va falloir que tu me laisses éteindre les lanternes..."

Le couple échangea un long baiser avant que Retsu ne se détache à regret de son amante.
Il se leva alors rapidement et alla moucher les différentes lanternes qui éclairait la pièce...

Dehors, la pluie commençait à tomber. Les quelques gardes qui tournaient dans le jardin se réfugiaient sous les porches, certains tentèrent même d'entrer dans la salle d'entraînement, mais ils furent arrêtés par leurs camarades :

- Laisse, nos chefs sont "occupés" à se montrer leurs techniques de combat.

Et ils ne furent pas dérangés.

Les premiers rayons d'Amaterasu réveillèrent Retsu.

Il s'étira en soupirant. Puis il se tourna vers Kei-chan. Nue, elle s'était blottie contre lui et dormait paisiblement, la tête appuyée contre sa poitrine.

Avec un sourire, Retsu repoussa l'une des mèches sombres de sa camarade.

Elle était vraiment belle et semblait tellement apaisée quand elle dormait...

Il la regarda dormir sans rien dire ni bouger, ne voulant pas la réveiller...

Le jour avait filtré à travers les panneaux de bois il s'était réveillé. Elle n'avait pas bouger pendant quelques minutes, profitant des premières lueurs. Ils avaient passé la nuit dans le dojo. Les entraînements n'avaient plus lieu si régulièrement depuis que les Grues logeaient ici. Cependant elle se demandait si aujourd'hui n'était pas un de ces jours où débarouleraient des élèves à peine l'aube pointée...

Elle tourna la tête pour regarder Retsu.

"Je ne suis pas sûre de l'agenda des entrainements des Nobunaga mais si jamais des gens arrivent, je pense qu'il vaut mieux qu'on soit habillés" lui dit-elle la voix cassée.

Retsu laissa échapper un soupir.

"D'accord..." finit-il par dire. Cela semblait lui coûter.

"Que fait-on ?? On se dirige vers ma chambre pour faire quelques derniers câlins ??"

Il semblait ne pas vraiment avoir envie de se lever...

Elle éclata de rire, surprise. Elle n'aurait pas parié un zéni sur une réponse pareille.

"Si tu veux" répondit-elle de bon cœur "n'empêche qu'il faut y aller maintenant... Et être debout avant l'heure du dragon, parce qu'on ne nous laissera sûrement pas ça passer plusieurs jours d'affilée...)

"Alors ne perdons pas de temps, Kei-chan..." répondit-il avant de l'embrasser.

Il se leva rapidement et alla ramasser ses affaires et celles de Kei-chan qui étaient éparpillées un peu partout.

Elle passa une veste de keikogi qui trainait plus près que les autres vêtements. La chambre de Retsu était à peine à quelques mètres de la porte du dojo, ça suffirait bien. Elle ramassa son bouquet de fleurs dans un coin de la pièce et le rejoignit à la porte. Il avait déjà la main sur le panneau coulissant. Elle se colla à lui "Ça me rappelle le Sunda Mizu Ryu" lui chuchota-t-elle à l'oreille "même si j'avais plus l'habitude de me cacher là-bas qu'ici."

Il lui sourit avant d'ouvrir le panneau.

Il traversa prestement le couloir pour se coller contre le shoji menant à sa chambre.

Il l'ouvrit et se tourna vers elle.

C'est vrai que l'on se cachait au dojo... songea-t-il alors qu'elle passait précipitamment devant lui.

Une fois qu'elle se fut glissée dans sa chambre, il referma le panneau avant de venir l'embrasser.

"Je t'aime, Kei-chan..." lui murmura-t-il.

Elle ne lui répondit pas et le poussa sur son futon, le bouquet toujours dans une main. Elle se mit à califourchon sur lui et posa le bouquet par terre.

"Finalement, tu vas garder mes fleurs ici. Si ça se trouve les gens croiront que c'est moi qui te les ai achetées..." dit-elle tout bas... Avant-hier ils avaient fait déjà assez de bruit pour toute la semaine...