Ariman a écrit :et pour le bouclier fiscal il semblerait que 50% des bénéficiaires soient en dom-tom (rmistes avec des maisons et grosses taxes foncieres), tout n'est pas perdu dans les poches des exploiteurs nantis ...
Exemple extrême histoire de mieux expliquer ce que je disais.
100 personnes bénéficient du bouclier fiscal. Pour un total de 100 millions d'euros.
99 sont pauvres.
1 est riche.
99% des bénéficiaires sont donc des pauvres.
Chaque pauvre touche 1 euro. Le riche le reste. Soit 99 999 901 euros.
99,999901% des montants restitués le sont au riche.
L'important c'est pas le nombre de gens, c'est le volume de pognon redistribué, et à qui il est redistribué. C'est sur ça qu'on fonde une politique économique, sinon on tape forcément à coté.
En l'occurrence 91% de l'argent que l'état n'aura pas, du fait de cette mesure, pour assurer ses missions (et qui fait donc partie des raisons pour lesquelles on sabre partout dans la redistribution) sert à filer encore plus d'argent à des gens qui sont déjà multi-millionaires en euros.
(et je n'ai pas parlé d'"exploiteurs nantis" en ce qui me concerne)
En outre, c'est parfaitement inefficace comme politique économique. Les plus riches sont ceux qui dépensent le moins (taux d'épargne plus élevé). Les plus riches sont aussi ceux qui dépensent le plus à l'étranger ce qui réduit encore plus un impact économique déjà risible.
Dernier point : le coup du "mais sinon il s'en vont et on perd plus" est faux. Les volumes de départ ne changent pas vraiment avec ce genre de lois. Les mecs disent "ouais si on fait ça je reviendrais". Mais un bref regard ailleurs montre que de toutes manières on est complètement déclassés de ce point de vue et que c'est donc une fuite en avant stérile. Ca jhoue à la marge à chaque coup parce que de toutes manières ailleurs c'est mieux. Et à moins d'annuler l'impôt et de déposer le bilan de la France en pleine guerre civile on n'y peut rien. Ensuite, il y a capitaux et capitaux. Certains riches s'en vont sûrement. D'autres viennent. Et la France reste très attractive, notamment pour les entreprises, parce qu'il n'y a pas que la fiscalité dans la vie (et je ne parle pas d'amour et d'eau fraiche mais de consommateurs, de salariés qualifiés, d'infrastructures de très haut niveau, etc.)
En outre c'est pas comme si on pouvait faire semblant de pas le savoir. Depuis 2002, ça fait 6 ans qu'on applique sans aucun succès cette politique. De là à penser que l'objectif n'est pas de relancer l'économie mais juste de faire plaisir à des copains, il y a un pas que je franchis (personne ne peut rester idéologiquement borné à ce point devant l'évidence de l'échec de sa politique).
C'était déjà le cas avec la précédente réforme fiscale. Chirac avait promis de baisser les impôts : il l'a fait. 80% des volumes d'argent en moins dans le budget de l'état a profité à une fraction de gens aisés voire très aisés.
Et au finale la pression fiscale globale a augmenté d'1 point de pib sous la mandature chiraquienne (Tatcher a mis 10 ans à la faire baisser de 2 point au RU).
Sinon, Ingrid pète le feu parce que depuis un moment elle pouvait recevoir des medocs. Ses gardiens étaient laissé tranquilles par Uribe vu que l'accord était signé. En tout cas c'est ce qui est développé dans l'article de mediapart. Il est peut être faux, j'en sais rien moi, mais sur ce coup ça explique cette "renaissance".