Publié : 02 août 2006, 11:53
quand on en est à comparer les mérites d'armes de destruction massive, c'est que ça va vraiment mal 
pour info, il suffit de prendre en compte Tchernobyl, les retombées d'une bombe atomique ne sont pas aussi prévisible qu'on voudrait bien nous le faire croire. La grande majorité des essais sont souterrains/sous-marins, les USA n'ont jamais dévoilé le moindre chiffre sur ceux fait dans le désert de Mojave, pas plus que la france sur ceux dans le Sahara. Les seuls "véritables" effets secondaires d'explosions nucléaires que l'on connaisse, ce sont les bombes de Nagasaki et Hiroshima ainsi que Tchernobyl et un ou deux autres réacteurs qui ont failli faire boum... en angleterre dans les années 70.
les projections sont souvent contradictoires car liées aux vents, au climat qui (ça devient de plus en plus admis, même par les USA qui ont pourtant sponsorisé des centaines d'études afin de "prouver" le contraire) est en train insidieusement de changer. On ne mesure pas exactement l'impact de l'activité humaine sur ce changement (vu que le climat peut changer de manière naturelle) mais il est bien réel et ce qui est valable aujourd'hui peut ne plus l'être dans vingt ans.
le problème du bactériologique, c'est que le virus peut contaminer d'autres individus, voire muter et contaminer d'autres espèces ou même devenir résistant aux outils développés par son concepteur pour l'enrayer. Idem, sa durée de vie théoriquement courte peut très bien se voir brutalement amplifiée par sa multiplication dans un environnement (un porteur...) qui fait sauter ce verrou. Bref, on fabrique un peu n'importe comment des trucs dont on sait pas très bien ce qu'ils peuvent devenir des semaines ou des mois après avoir été lachés. Sur une exposition à grande échelle (disons, un virus laché sur Paris), le simple fait de ne pas pouvoir bloquer en totalité les accès à la zone contaminée rend la contamination exponentielle. Pour peu que le virus soit aérien et dispose de quelques heures avant de devoir s'implanter dans un organisme vivant, le moindre coup de vent peut rendre n'importe quel périmètre envisagé au moment ou l'on apprend l'attaque complètement caduc. Surtout dans des régions plainières...
- le chimique est plus stable, car un individu contaminé ne peut pas en contaminer un autre et que la substance a beaucoup moins de chances de se transformer qu'un virus. Mais en tant qu'arme de destruction massive, il est moins intéressant. Tout doit être misé sur l'impact initial et (si la substance a un taux de dispersion record) les éventuels mouvements atmosphériques. C'est plus intéressant de s'en servir en milieu clos ou de faire exploser un truc en sachant que le vent ce jour là poussera vers les zones les plus peuplées. Mais c'est une arme de destruction massive qui est moins intéressante côté "massif". Oui, un gaz militaire peut faire des milliers de morts avec quelques litres sous pression. Un virus laché dans la nature peut en faire 10 ou 100 fois plus à quantité égale, et surtout, il peut durer plus longtemps (je parle d'exposition directe, pas de pollution sur laquelle je vais m'étendre...
sur le plan psychologique, l'explosion radioactive est le plus facile à gérer : une fois que la bombe a explosé, n'importe quel blaireau sait qu'il doit quitter la zone ou ne pas y entrer. Après, c'est une question de sincérité des pouvoirs publics (remember Tchernobyl). Par contre, la bombe a le double avantage de faire un beau nombre de victimes et de détruire une infrastructure locale en prime. Même un ordinateur ou un relai téléphonique ne pourra pas jouer son rôle s'il est réduit en cendres... ah, bien évidemment, la zone est foutue par contre. L'idéal, quand on n'en a rien à fiche de l'endroit ou la bombe doit tomber, c'est de chopper une ciblie purement militaire genre le plateau d'Albion. Un occupant éventuel ne perdra pas grand chose à ignorer cet endroit pendant quelques siècles.
les armes chimiques et bactériologiques posent le problème inverse : elles obligent les pouvoirs civils ou militaires à dans un premier temps identifier précisément la menace, ce qui lui donne un délai pour s'étendre et étendre la panique.
Dans un deuxième temps, l'arme bactériologique pose le problème de contrôle de la population exposée ou potentiellement exposée. C'est à dire mobiliser un tas de gens pour mettre en quarantaine une zone pouvant s'étendre sur un département, contrôler les civils, les soigner (ou tenter de découvrir un traitement...), les nourrir, etc... le tout en combinaison NBC pour éviter autant que possible la propagation du virus. Entre la panique et les ressources nécessaires pour tenter d'endiguer la progression du mal (au moins jusqu'à ce que l'on sache si le virus est toujours actif ou pas), c'est un beau merdier.
l'arme chimique peut polluer les sols pour un bon moment, de même que les nappes phréatiques. C'est son seul "effet secondaire" difficile à mesurer. L'arme atomique a aussi un impact sur la zone d'irradiation pour des décennies, voire des siècles. Mais ça n'a apparemment pas empéché nombre de gens de retourner s'installer à 20km de Tchernobyl... ni Nagasaki ou Hiroshima dêtre encore habitées. Le risque est réel mais plus insidieux que si on vous disait "entrez là et vous mourrez en moins d'une semaine".
le problème de l'arme bactériologique, c'est donc sa nature éminemment imprévisible et surtout le fait qu'elle peut provoquer une paranoia collective aigue si elle se transmet (ou si les gens veulent le croire...) d'homme à homme.

pour info, il suffit de prendre en compte Tchernobyl, les retombées d'une bombe atomique ne sont pas aussi prévisible qu'on voudrait bien nous le faire croire. La grande majorité des essais sont souterrains/sous-marins, les USA n'ont jamais dévoilé le moindre chiffre sur ceux fait dans le désert de Mojave, pas plus que la france sur ceux dans le Sahara. Les seuls "véritables" effets secondaires d'explosions nucléaires que l'on connaisse, ce sont les bombes de Nagasaki et Hiroshima ainsi que Tchernobyl et un ou deux autres réacteurs qui ont failli faire boum... en angleterre dans les années 70.
les projections sont souvent contradictoires car liées aux vents, au climat qui (ça devient de plus en plus admis, même par les USA qui ont pourtant sponsorisé des centaines d'études afin de "prouver" le contraire) est en train insidieusement de changer. On ne mesure pas exactement l'impact de l'activité humaine sur ce changement (vu que le climat peut changer de manière naturelle) mais il est bien réel et ce qui est valable aujourd'hui peut ne plus l'être dans vingt ans.
le problème du bactériologique, c'est que le virus peut contaminer d'autres individus, voire muter et contaminer d'autres espèces ou même devenir résistant aux outils développés par son concepteur pour l'enrayer. Idem, sa durée de vie théoriquement courte peut très bien se voir brutalement amplifiée par sa multiplication dans un environnement (un porteur...) qui fait sauter ce verrou. Bref, on fabrique un peu n'importe comment des trucs dont on sait pas très bien ce qu'ils peuvent devenir des semaines ou des mois après avoir été lachés. Sur une exposition à grande échelle (disons, un virus laché sur Paris), le simple fait de ne pas pouvoir bloquer en totalité les accès à la zone contaminée rend la contamination exponentielle. Pour peu que le virus soit aérien et dispose de quelques heures avant de devoir s'implanter dans un organisme vivant, le moindre coup de vent peut rendre n'importe quel périmètre envisagé au moment ou l'on apprend l'attaque complètement caduc. Surtout dans des régions plainières...
- le chimique est plus stable, car un individu contaminé ne peut pas en contaminer un autre et que la substance a beaucoup moins de chances de se transformer qu'un virus. Mais en tant qu'arme de destruction massive, il est moins intéressant. Tout doit être misé sur l'impact initial et (si la substance a un taux de dispersion record) les éventuels mouvements atmosphériques. C'est plus intéressant de s'en servir en milieu clos ou de faire exploser un truc en sachant que le vent ce jour là poussera vers les zones les plus peuplées. Mais c'est une arme de destruction massive qui est moins intéressante côté "massif". Oui, un gaz militaire peut faire des milliers de morts avec quelques litres sous pression. Un virus laché dans la nature peut en faire 10 ou 100 fois plus à quantité égale, et surtout, il peut durer plus longtemps (je parle d'exposition directe, pas de pollution sur laquelle je vais m'étendre...
sur le plan psychologique, l'explosion radioactive est le plus facile à gérer : une fois que la bombe a explosé, n'importe quel blaireau sait qu'il doit quitter la zone ou ne pas y entrer. Après, c'est une question de sincérité des pouvoirs publics (remember Tchernobyl). Par contre, la bombe a le double avantage de faire un beau nombre de victimes et de détruire une infrastructure locale en prime. Même un ordinateur ou un relai téléphonique ne pourra pas jouer son rôle s'il est réduit en cendres... ah, bien évidemment, la zone est foutue par contre. L'idéal, quand on n'en a rien à fiche de l'endroit ou la bombe doit tomber, c'est de chopper une ciblie purement militaire genre le plateau d'Albion. Un occupant éventuel ne perdra pas grand chose à ignorer cet endroit pendant quelques siècles.
les armes chimiques et bactériologiques posent le problème inverse : elles obligent les pouvoirs civils ou militaires à dans un premier temps identifier précisément la menace, ce qui lui donne un délai pour s'étendre et étendre la panique.
Dans un deuxième temps, l'arme bactériologique pose le problème de contrôle de la population exposée ou potentiellement exposée. C'est à dire mobiliser un tas de gens pour mettre en quarantaine une zone pouvant s'étendre sur un département, contrôler les civils, les soigner (ou tenter de découvrir un traitement...), les nourrir, etc... le tout en combinaison NBC pour éviter autant que possible la propagation du virus. Entre la panique et les ressources nécessaires pour tenter d'endiguer la progression du mal (au moins jusqu'à ce que l'on sache si le virus est toujours actif ou pas), c'est un beau merdier.
l'arme chimique peut polluer les sols pour un bon moment, de même que les nappes phréatiques. C'est son seul "effet secondaire" difficile à mesurer. L'arme atomique a aussi un impact sur la zone d'irradiation pour des décennies, voire des siècles. Mais ça n'a apparemment pas empéché nombre de gens de retourner s'installer à 20km de Tchernobyl... ni Nagasaki ou Hiroshima dêtre encore habitées. Le risque est réel mais plus insidieux que si on vous disait "entrez là et vous mourrez en moins d'une semaine".
le problème de l'arme bactériologique, c'est donc sa nature éminemment imprévisible et surtout le fait qu'elle peut provoquer une paranoia collective aigue si elle se transmet (ou si les gens veulent le croire...) d'homme à homme.